Andrés, Andrés, la force du fruit
Matchbox – Grâce notamment à un grand Andrés Iniesta, le FC Barcelone n'a pas permis au PSG d'espérer un exploit. Il aurait de toute façon fallu que le club parisien fasse bien plus. La nalyse • Le match en gifs • Les observations • Vu du forum • Les titres
Cette fois, le débat sur la pertinence du mot "exploit" n'aura pas lieu. Car le Paris Saint-Germain n'a pas démenti l'issue écrite à l'avance de ce match retour: son élimination face à plus fort que lui. La qualité des Barcelonais, ainsi que l'incapacité des Parisiens à imposer un rapport de force moins confortable aux Catalans qu'à l'aller, s'en partagent la cause. Ce qu'il restait des rêves nés à Londres s'est vite évaporé dans la nuit barcelonaise, un échec qui souligne cruellement que l'impression de franchissement d'un cap laissée à Stamford Bridge n'était finalement peut-être qu'un leurre.
La nalyse
Christophe Kuchly – Lors du match aller, Barcelone avait donné l’impression de contrôler, jouant à sa main face à une équipe parisienne ne cherchant pas trop à savoir ce que son adversaire avait dans le ventre. Une semaine plus tard? Rien n’a changé. Voir les Catalans concéder quatre ou cinq très nettes occasions de but face à un Valence ultra agressif samedi aurait pu donner des idées à Laurent Blanc. Visiblement non, le pressing relativement haut des premières minutes étant rapidement abandonné, l’intensité absente et le Barça facile. Est-ce que cette équipe, avec les absents que l’on connaît, est si inférieure aux Valencians qu’elle est incapable de réussir à récupérer haut pendant des séquences de plus de deux minutes?
À la décharge des Parisiens, la prestation catalane est l’une des plus abouties de la saison dans l’expression collective, avec des joueurs maîtrisant toutes les composantes du jeu: pressing très ciblé pour récupérer le ballon au bon endroit et au bon moment, possession sans erreurs techniques, percées au coeur du jeu… et efficacité. En même temps, quand on laisse Iniesta traverser le terrain et servir Neymar en profondeur puis qu’on refuse de marquer le Brésilien, pourtant l’un des deux seuls éléments offensifs dans la surface, sur un centre, on s’expose à des déconvenues. Tout ça, rappelons-le, alors que les Catalans n’avaient rien à gagner à marquer des buts... hormis assurer définitivement une qualification largement en bonne voie au coup d’envoi.
Aux premières loges, les Parisiens et leur 4-4-2 en losange ont pu admirer toutes les qualités de leur adversaire sans jamais rien faire pour mettre en valeur ses défauts. Car oui, même avec sa grosse équipe et un trio Rakitic-Busquets-Iniesta parfait dans sa justesse et sa complémentarité, le Barça en a. Malheureusement, aucun pressing cohérent n’a été mis en place pour les révéler, rendant aussi belles que vaines les nombreuses tentatives de Verratti de sauver les meubles dans sa position de sentinelle. En jouant de la sorte, le PSG a exposé ses individualités: un bon point pour l’Italien, un très mauvais pour ses compères Matuidi et Cabaye – au niveau intrinsèque quelques tons en dessous de leurs adversaires directs –, mais aussi pour Pastore, meneur de jeu d’une équipe incapable de mener une attaque.
Après ce match, on est partagé entre deux sentiments. L’admiration pour des Barcelonais qui, quand ils jouent de la sorte, sont de toute façon très compliqués à battre (et Messi est resté relativement calme). Et un regret, énorme: ne pas avoir vu Paris tenter quelque chose. Parce qu’on n’est même pas dans une défaite honorable, celle qui s’analyse aux micros par des “On n’est pas si loin”. On est dans une démonstration qui va au-delà du score, un 5-1 finalement bien gentil.
Chelsea, qui préfère le gagne-petit au jeu, n’exploite jamais toutes ses qualités au nom de la solidité. Sur un aller-retour, le moindre détail peut ainsi les faire battre une équipe meilleure ou perdre contre une moins bonne. Après l’exploit londonien, on avait supposé que battre le leader du championnat anglais rapprochait Paris des grands. Face à un adversaire vivant par le jeu, on ne peut pas se cacher. Et même si les blessures sont un bon moyen de relativiser, la démonstration est faite: il reste encore une bonne marche.
Le match en gifs
Quand Iniesta s’envole entre les joueurs parisiens
Quand Busquets vient te chasser au pressing.
Quand le Barça fait une prise à deux.
Quand tu essaies de prendre la balle à Marco Verratti.
Quand tu veux combiner avec Van der Wiel.
Les observations en vrac
Le PSG, voyant que Séville et Valence ont fait trembler Barcelone en pressant très haut, décide de rester dans son camp. La patte du sorcier Blanc.
Au moins, il ne devrait pas y avoir de contrecoup physique d’avoir couru partout pour récupérer le ballon.
Dire qu’à l’époque, certains se demandaient pourquoi Barcelone poussait Yaya Touré dehors pour ne garder que Sergio Busquets.
Plus Yohan Cabaye joue, plus il fragilise son statut de titulaire en équipe de France. C’est pas si mal, le banc, finalement.
La meilleure occasion parisienne du match est un deux contre un où Ibrahimovic choisit d’ignorer Pastore.
Vu du forum
=>> PCarnehan – 21h07
Iniesta qui transperce le beau losange de Laurent Blanc. La prochaine fois, au milieu, on fera une ronde. Au moins on accompagnera l'artiste.
=>> Gouffran direct – 21h15
Quand je vois le PSG contre le Barça, j'ai l'impression de voir la plupart des équipes de L1 contre le PSG.
=>> Mevatlav Ekraspeck – 21h15
Sur mon streaming, quand le Barça a le ballon, on dirait que je joue à Space Invaders sur tablette.
=>> Tetsuo Shima – 21h37
Là, on a l'impression d'avoir Pancrate et Reinaldo devant et une défense Talal / Sammy Traoré.
=>> ParisHilton – 22h02
Verratti qui tire. c'est vraiment n'importe quoi ce match.
=>> Jean-Luc Skywalker – 22h48
Vu ce que prend Cavani, j'ai subitement envie de le défendre comme un Pastore de 2013.
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Sirigu et les Bêtes Sauvages
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