Montpellier : les remerciements
Pour les supporters du MHSC, qui ont vu leur club devenir un inattendu mais joli champion de France, l\'heure est venue de saluer tous ceux sans qui rien n\'aurait été possible.
Club de quartier, la Paillade, prolongement indirect du SOM repris en DH par Louis Nicollin et Bernard Gasset en 1974, a gravi petit à petit les échelons du foot hexagonal. Au palmarès aussi léger que la bonhommie de son président légendaire, le club héraultais a fini par atteindre le graal d'un titre de champion de France.
En ces jours de fête pour les Héraultais, c'est le moment d'exprimer de la gratitude.
Merci à Michel Mézy, le meilleur ami de Louis Nicollin, qui l’avait annoncé il y a quelques années "Nous serons champions!" Rendons hommage à notre conseiller très spécial qui aura endossé tous les rôles: joueur, capitaine, entraîneur, sauveur, traitre, pastiseur...
Merci à Rolland Courbis. Lorsque les dirigeants de Montpellier l'engagent comme entraîneur du club menacé du National pour les quatre derniers matches de Ligue 2 en 2007, cela permet au "coach" de ne pas aller encore en prison et de nous gratifier de ses croustillants commentaires radiophoniques...
Encore merci à Rolland Courbis qui a failli mourir étouffé en direct sur RMC lors du match de la montée en Ligue 1 contre Strasbourg en 2009 à la Mosson. Strasbourg qui doit d’ailleurs beaucoup à Montpellier pour son renouveau.
Merci à Colette Nicollin, épouse discrète mais indispensable, postée à la buvette au départ, et qui a dû céder sa place à Laurent Paganelli, temporairement bien sûr, pour la réalisation de la fameuse branlette espagnole annoncée par son mari.
Merci à Pascal Baills, THE Pailladin, une des nombreuses âmes du club, actuel adjoint de Girard et qui est la caution héraultaise à l’entraineur gardois en titre. Il a tout connu en tant que joueur, entraineur, pastiseur etc... D’Old Trafford au Vélodrome (une erreur de jeunesse) il reste un joueur emblématique du club!
Merci à John Utaka qui a enfin planté un but et même deux! Il trouve le moyen de rester dans les annales du club grâce à sa réussite devant les buts, incroyable, non? On oubliera ses nombreux poteaux et e?checs pour ne retenir que le meilleur: oui Utaka peut marquer.
Merci au Stade Rennais Football Club qui, depuis des années, nous achète régulièrement et à prix d’or nos gloires ou nos espoirs. Tous leur achats ont été des échecs sportifs notoires, tels ceux de Philippe Delaye, Olivier Sorlin et dernièrement Johan Carasso ou Victor Hugo Montano. Quelque part, le MHSC aura été le meilleur placement financier de François Pinault dans le football.
Merci à la famille Girard qui a su mener l’équipe au titre et l’an dernier à une finale. Après s’être fait virer de nombreux stades français, René et Nicolas auront l’an prochain l’occasion de faire de même, mais à l’échelle de la Ligue des champions – leur mauvaise foi dès qu’ils rentrent sur le rectangle vert étant la marque de fabrique des deux diables de Vauvert.
Merci à la DTN qui a n’a pas renouvelé le contrat de René Girard à la tête des Espoirs français. Gérard Houiller a, comme à son habitude, su faire preuve de clairvoyance et de franchise. Grâce à ce choix judicieux, Girard a pu se ressourcer près de Vergèze dans une structure plus familiale.
Merci à Mécha Bazdarevic, ex-entraîneur de feu GFC 38, qui selon une légende locale, aurait dit qu'Olivier Giroud "n'avait pas le niveau pour jouer parmi l'élite." Quoi qu'il en soit, Olivier part à Tours pour enfiler les buts et signe ensuite à Montpellier pour y devenir meilleur buteur de Ligue 2 puis de Ligue 1, devenant international.
Merci aux vieux grognards qui accompagnent le club depuis la remontée tels Romain Pitau, Geoffrey Dernis ou le très fair-play Cyril Jeunechamp. Ce dernier agrandissant la colonie gardoise au sein du club héraultais, faut-il y voir une tentative de putsch?
Merci à Jean-François Domergue pour son style de jeu chatoyant, son recrutement intelligent et ses compositions d’équipe logiques pendant les années noires de Ligue 2. Il est meilleur en tant que directeur du centre de formation quand même.
Merci à Louis Nicollin qui intègre nombre d’anciens joueurs dans le staff sportif, contribuant à faire de ce club un club familial ou règne encore un certain esprit. Se reconnaitront Faby Lefèvre, la Carotte, Little Baggio, Freds Garny et Mendy...
Merci au suspense de fin de saison: à Hoarau au Parc des Princes pour l’égalisation parisienne face à Montpellier, à Souleymane Camara qui a raté le penalty de la gagne contre Vittel, à EDF pour la coupure de courant à la Mosson contre Lille et enfin aux supporters d’Auxerre fans de Moltonel.
Merci au Nîmes Olympique qui espère chaque année tomber contre Montpellier en coupe pour réussir SA saison à l’image des derbys stéphanois et lyonnais, tout cela en référence à une sombre demi-finale de 1996 dont nous tairons le résultat.
Merci à l’OM qui, avec sa saison 2011/12, a contribué à faire comprendre à bon nombre de personnes habitant en Languedoc-Roussillon qu’il existait un club de football de l’autre côté du Rhône.
Merci à Georges Frêche qui n’a jamais détourné les aides financières de la ville de Montpellier et de la région au profit d’un seul club de haut niveau depuis 1977.
Merci à la LFP avec ses règles de sécurité d’un autre âge qui oblige à déclarer la Mosson à guichets fermés moins de 30.000 personnes alors que la capacité du stade est officiellement supérieure. Tant mieux cela fait plus intimiste!
Merci à Laurent et Louis Nicollin pour leur élégance du verbe et leur maitrise des nouvelles technologies.
Merci à la Butte Paillade qui a su rester fidèle aux valeurs du club depuis vingt ans.
Merci à nos dirigeants qui ont retenu les couleurs "orange et bleu" comme celles historiquement attachées à l’équipe. Cela permettra l’an prochain en LDC de faire découvrir à l’Europe qu’il n’y a pas que les Hollandais qui les utilisent.