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OM, LA VICTOIRE EN NÉGOCIANT

Invité: bakchich.info – L’OM a achevé une semaine agitée en remportant son match contre Montpellier. Mais entre La Provence, le président Dassier et son prédecesseur Diouf, le modus vivendi reste à trouver.
Auteur : Xavier Monnier le 21 Sept 2009

 

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Après une petite semaine d’orage sur la plus belle ville du monde, le temps est à l’accalmie. Y compris du côté du plus grand club du monde, secoué par une mini-tempête. Défaite hautement symbolique contre le Milan AC mercredi, polémique autour des propos de son président les jours qui ont suivi. Une petite tornade comme seule la Canebière sait en faire. Et sait faire taire, le temps d’une victoire, contre Montpellier samedi soir (4-2). Un couvercle sur la bouillabaisse, en attendant qu’elle bout à nouveau…
Et les ingrédients sont déjà saupoudrés. Via un étonnant ménage à trois entre Dassier, le nouveau président, Pape Diouf, son prédécesseur et le quotidien La Provence, dont l’OM est la principale raison de paraître et de vendre. Entre ces trois-là, le modus vivendi n’a pas encore été trouvé.


Un Pape salarié
Notamment parce que, petit détail jusque-là ignoré, Pape Diouf, quoique délesté de son titre de président du directoire, est toujours salarié du club. Et a perçu son salaire durant l’été. La résiliation de son contrat avec la SASP OM fait toujours l’objet d’intenses tractations au sommet de l’édifice olympien, avec l’avocat de feu le proprio du club Robert Louis-Dreyfus, Xavier Boukobza.  Un silence loyal autant qu’habile guide, depuis son éviction, les pas du Sénégalais, pour mieux soupeser les sacs de blés! Las pour les missi dominici chargés de négocier, une (nouvelle) boulette Dassier a sorti le Pape de son silence.

Pour la seconde fois de son mandat, le ténébreux Jean-Claude a oublié que l’esprit TF1 n’est pas soluble dans le Vieux-Port. Au moment de sa prise de fonction, l’ex-journaliste avait provoqué un tollé en évoquant le retour du sulfureux Jean-Pierre Bernès, agent majeur du foot français mais resté dans les esprits marseillais comme celui qui a trahi Tapie lors d’OM-VA… et propulsé le club dans une descente aux enfers (relégation en D2, destitution de son titre de champion de France 93, interdiction de coupe d’Europe).


La boulette Dassier
Cette fois-ci, le dirigeant s’est fait un peu plus lyrique. "Je ne serais pas un président à la libanaise ou à l’africaine", a t-il lâché lors d’une réunion avec ses salariés le 9 septembre. Un énorme raté, qui a remis Diouf en selle. Dans la confortable position de l’attaqué répondant avec prudence.

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© Ray Clid

"J’avais choisi une retraite médiatique depuis trois mois. J’étais disposé à rester dans l’ombre et à ne pas intervenir, afin que la nouvelle direction puisse s’installer, travailler et commencer son histoire dans la plus grande sérénité. À mes yeux, seuls prévalaient les résultats de l’équipe, car je suis resté un supporter. Certaines déclarations récentes me conduisent aujourd’hui à sortir prématurément de mon silence. Lorsque j’ai été mis au courant, très rapidement, des propos de Jean-Claude Dassier, j’ai d’abord été surpris. Ils sont, à mes yeux, ambigus et douteux. Ils viennent surtout après certaines piques lancées de manière discourtoise. Ce discours n’avait pas lieu d’être. Je suis profondément heurté." Joliment troussé.

Étonnamment, les propos plus qu’ambigus de Dassier n’ont été exploités… qu’une semaine après les faits. Après la défaite de mardi 15 septembre contre Milan. La Provence n’en a barré sa Une que le 17. Le temps de vérifier l’info sans doute. "Ou de mettre un peu la pression sur des négociations en cours", croit une gorge profonde olympienne. Quelques partenariats lient en effet le quotidien régional au nerf de la ville. "Notoirement avantageux pour La Provence et d’une rare complexité", estiment les connaisseurs du journal de l’avenue Roger-Salengro. Et cette renégociation, selon les informations recueillies par Bakchich, n’a toujours pas abouti.

Le temps à l’accalmie. "Il n’y a aucun contentieux avec La Provence, j’ai simplement été maladroit dans mes déclaration et je m’en excuse, plaide Dassier auprès de Bakchich. Les contrats avec La Provence sont tout petits, de l’achat d’espace, une loge. D’ailleurs j’y vais mardi pour aplanir les quiproquos. Nous avons le même objectif, que l’OM gagne le championnat".
Seule la victoire est belle…

Réactions

  • triko le 22/09/2009 à 00h00
    Oui, donc, histoire de dire qu'il se passe toujours quelque chose à Marseille même quand le mistral ne souffle pas?

    J'ai juste eu l'impression de lire un truc inintéressant qui m'a quand même interrogé. Etrange sensation.....

    Ca doit être la magie de l'OM, ou quelque chose dans le style...


  • Dinopatou le 22/09/2009 à 00h06
    ... ou alors le fait qu'il n'y a pas autant d'enquêtes sur ce qui se passe dans les autres clubs

  • sansai le 22/09/2009 à 00h11
    Ben disons que ça n'étonne sans doutes plus personne, ni toi ni la majorité des gens, mais c'est un peu nauséabond la façon dont cette histoire (elle-même nauséabonde) ressort pile poil au moment où apparemment, y'a une renégociation de contrat en cours entre l'OM et la Provence, non ?
    Ca me paraît pas complètement inintéressant d'en parler quand on met la main sur ce genre d'infos.

    Et effectivement, ce genre d'enquêtes n'arrive pas dans d'autre clubs (ou subit une exposition médiatique qui ne dépasse pas le stade local).
    Vous m'en voyez très peiné en ce qui concerne le mien. J'aimerais bien que la notoriété des méfaits de Kita, Larièpe, Favard, les petites histoires entre Praud et la presse locale, et compagnie, franchissent les frontières de la Loire-Atlantique, des fois.

  • Dinopatou le 22/09/2009 à 00h14
    Pour le côté prémédité des fuites, certainement, La Provence est étrangement critique avec la direction ces derniers temps (outre sa croisade contre la vile parisianisation de OMtv), et ça n'est pas forcément sans rapport, en effet...
    Après, le fait que l'OM soit un club où il y a toujours des choses de ce genre m'y "habitue" sans doute, d'où le côté ptet désabusé de ma remarque face au panier de crabes local

  • triko le 22/09/2009 à 00h14
    Et aussi qu'il y a certainement un tas de clubs ou il ne se passe pas grand chose....
    Et puis quand il ne se passe rien dans certains clubs, on peut aussi faire en sorte de faire croire qu'il se passe quelque chose. Ou alors entretenir les histoires qui s'enchainent, ou en déterrer d'autres. Ou en créer, il ya riposte et ça n'en finit plus en fait....

  • triko le 22/09/2009 à 00h22
    E t pour répondre à Sansai, bah c'est exactement ce que je sous entendais: ça touche l'OM donc on le monte en épingle. Peut-être que ça fait vendre aussi.
    Et effectivement s'il existait une sorte de justice plumitive, y en a quelques uns qui pourraient être épinglés sur un niveau national. Mais ptêt que ça fait moins vendre aussi...

  • Le_footix le 22/09/2009 à 00h24
    A Nice, y'a comme qui dirait un feuilleton impliquant Stellardo, Cohen et Antonetti, sans parler des actionnaires Filipacci, qui aurait mérité toute une enquête de Denis Robert.

    A Lille, on a pas beaucoup parlé sur les CdF de la bataille politique entre le club, la majorité LMCU, l'opposition etc etc autour du projet du Grand Stade.

  • mr.suaudeau le 22/09/2009 à 00h24
    Monsieur Bakchich, c'est pas la première fois qu'on vous prend en flagrant délit de vide informatif. Vous n'acceptez pas les formats "brève"?

    Sinon, j'ai vu la maquette de votre version papier à la télé, j'ai cru voir le n°44 des Cahiers. lien, édité par les Editions du 12 Juillet?

  • Dinopatou le 22/09/2009 à 00h26
    Oh, le FC Kita dont parlais sansai, les relations très intéressantes qu'ont du avoir cet été Cohen et ses actionnaires ou le duo Romeyer - Caiazzo doivent pouvoir fournir des sujets d'étude valable... Même un club aussi calme et tranquille que Lille a réussi à réembaucher son entraineur 15 jours après l'avoir viré au détriment du directeur sportif qui l'avait fait

    Après, au delà des particularités locales aptes à faire rire tous les autres à nos dépends de façon lourdement récurrente, l'OM a aussi un temps d'avance de par sa structure de direction : avec un président qui était absent et qui n'est plus du tout (paix à son âme) confiant la gestion à un directoire surveillé par un conseil de surveillance sous fond d'antagonisme entre les "locaux" et "le conseil qui dirige depuis paris", avec José Anigo au milieu et un des plus gros budgets agité sous le nez de tout le monde, faut avouer que ce qui serait surprenant, c'est qu'il ne se passe rien...

  • Dinopatou le 22/09/2009 à 00h28
    lien
    mardi 22 septembre 2009 - 00h24

    Sur le fond j'ai trouvé ça plus intéressant que les précédents, moi, ça pose quand même le "problème" sur la table disons

La revue des Cahiers du football