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On fait le bilan : Liga 2017/18

La première étape de notre tour d’horizon européen fait escale en Espagne. Écrasé par le FC Barcelone, le championnat a également vu des équipes ambitieuses surprendre. Tour d’horizon.

Auteur : Christophe Kuchly le 29 Mai 2018

 

 

L'équipe : Gérone

Il y a beaucoup à dire sur la manière dont Manchester City, propriétaire du club, étend son empire footballistique – les détails sont dans cet article. Mais ce n’est pas l’argent qui a permis à Gérone, promu dans l’élite, d’être dans la course à l’Europe jusqu’au sprint final. Si la fin a été difficile, les joueurs de Pablo Machin ont déployé un jeu séduisant tout au long de la saison, battant notamment le Real à l’issue d’un match maîtrisé. Disposés dans un inhabituel (surtout en Liga) 3-4-1-2, les Catalans combinent deux styles a priori opposés: les relances au sol et le jeu long. Avec Alex Granell au milieu, ils ont toujours un relais pour ressortir la balle proprement. Avec Cristhian Stuani devant et des flèches sur les côtés, ils remportent les duels aériens et se projettent rapidement. Pragmatique mais séduisant et surtout efficace. 

 

 

 

La star : Lionel Messi

Deuxième attaquant au sein d’une équipe barcelonaise généralement en 4-4-2 à plat, l’Argentin a évolué très largement au-dessus de ses partenaires et adversaires, justifiant les choix de jeu conservateurs d’Ernesto Valverde par sa capacité à faire la différence seul. Meilleur buteur de Liga (34 réalisations) et co-meilleur passeur (12 caviars) avec la pépite Pablo Fornals, la régularité de Lionel Messi est d’autant plus impressionnante qu’il n’a peut-être jamais évolué dans un Barça aux individualités aussi "moyennes". Luis Suarez sur le déclin physiquement, c’est Jordi Alba, libéré du départ de Neymar pour retrouver sa liberté à gauche, qui fut sans doute son meilleur allié. Les deux hommes se sont systématiquement cherchés, dans un jeu frôlant parfois la caricature, sans que quelqu’un ne trouve l'antidote. Si le coach catalan a sacrifié une partie de l’identité de jeu pour aller chercher le titre, Messi continue à transcender les systèmes.

 

 

Le coach : Quique Setien

Apôtre du beau jeu et rare entraîneur en exercice à ouvertement critiquer les philosophies plus défensives, l’ancien international a pris le Bétis en début de saison après un excellent passage à Las Palmas – qui a d’ailleurs coulé sans lui. Dans son nouveau club, qui restait sur un parcours très compliqué et marqué par une faible réussite offensive, Quique Setien a tout chamboulé. Recherche de l’homme libre, construction sur tout le terrain et création d’espaces dans le camp adverse ont permis de nombreuses victoires sur des scores extravagants, la protection de son propre but n’étant pas toujours une priorité. Cette promesse permanente de spectacle, où le système change tout le temps mais la philosophie reste, s'est envolée en seconde partie de saison. Marc Bartra est arrivé pour stabiliser la défense, celle-ci est passée à trois et l’équilibre a été trouvé. Moins fou mais plus complet, le Bétis sera en Ligue Europa l’an prochain.

 

 

 

La révélation : Maximiliano Gomez

Deux fois plus large que tous les milieux défensifs dont on souligne surtout l’impact physique, l’attaquant du Celta Vigo n’est pourtant pas qu’un déménageur. À vingt-et-un ans, l’attaquant venu de Defensor fait partie, avec Suarez et Stuani, des trois joueurs de son pays à figurer dans le top 7 des meilleurs buteurs, alors qu’il est le seul à n’avoir marqué aucun penalty. Son association avec Iago Aspas (22 pions) a permis à Juan Carlos Unzué, ancien assistant de Luis Enrique qui ne sera plus en poste l’an prochain, de compenser les lacunes défensives d’une équipe belle à voir jouer mais incompétente sans le ballon. Doué de la tête, pas maladroit du pied et surtout très bon pour sentir les coups, Maximiliano Gomez profite évidemment du style expansif de son équipe. Mais il a aussi le profil de l’attaquant de surface qui réussit en Ligue des champions.

 

 

La déception : l’Athletic Bilbao

Pas beaucoup de réussite mais pas énormément d’idées non plus (possession ou transition?), des jeunes qui ne progressent plus et tauliers qui régressent: même si la relégation n’a jamais été un risque, les Basques ont nettement reculé en un an, marquant vingt points de moins avec Cuco Ziganda que sous les ordres de Valverde. Hormis un pressing haut, difficile de déceler l’identité d’une équipe qui ne peut plus être portée par Artiz Aduriz, qui commence à faire ses trente-sept ans. Après le départ d’Aymeric Laporte, ceux éventuels de l’ailier Iñaki Williams et du gardien Kepa pourraient encore affaiblir un groupe certes pas très bien coaché cette saison mais que la politique de recrutement limite dans sa marge de manœuvre.

 

 

 

Le Français : Geoffrey Kondogbia

Bien sûr, évoluer dans un 4-4-2 à plat très discipliné et aux lignes resserrées favorise le travail d’un milieu défensif. Mais que les suiveurs du championnat espagnol se soient tous étonnés de l’absence de l’ancien Monégasque de la liste de Didier Deschamps est plus que parlant. Bien remis de ses péripéties à l’Inter, Geoffrey Kondogbia a impressionné à Valence. Parfait complément du soyeux Daniel Parejo, il a d’abord dominé physiquement des milieux de Liga limités dans le domaine – ce qui a par exemple aussi permis à un Paulinho d’être utile à Barcelone. Il serait cependant caricatural de se limiter aux duels: à la manière d’un Yaya Touré de la belle époque, Kondogbia percute, donne d’étonnants ballons en profondeur et sait utiliser sa lourde frappe. Reste à confirmer sur la durée.

 

 

La stat : 76 points pour le Real

Moins que Tottenham, Marseille ou la Roma, à peine plus que Valence: jamais, depuis la saison 2006/07, le Real Madrid n’avait marqué aussi peu de points dans une saison. Cette année-là, Ruud van Nistelrooy était le meilleur buteur du championnat et les Madrilènes avaient terminé champions devant le Barça grâce aux confrontations directes. Et, depuis, une seule saison s’était terminée sous les 85 unités. Autant dire que, sur le plan national, le bilan est décevant. En tête aux "Expected Points", les hommes de Zinédine Zidane ont d’abord manqué de réalisme, offensif comme défensif, la maladresse de Cristiano Ronaldo en début de saison n’étant compensée par personne et l’arrière-garde manquant régulièrement de concentration. Pas aidé pas un Casemiro à côté de ses pompes, lui qui doit stabiliser une équipe à l’équilibre précaire, le Real, privé du jeu aérien d’Alvaro Morata et des frappes de James Rodriguez, a aussi perdu ce qui faisait sa force l’an dernier: un banc capable de battre à peu près tout le monde.

 

 

Le point hipster : Enis Bardhi

Le meneur de jeu macédonien a très bien commence la saison avant de connaître, comme son équipe de Levante, un gros passage à vide pendant l’hiver. Mais l’ancien joueur d’Ujpest a retrouvé son pied droit en fin de saison, marquant notamment un doublé pour mettre fin à l’invincibilité de Barcelone. Déjà très en vue lors du dernier Euro espoirs, Enis Bardhi prouve que les meilleures recrues vont parfois se chercher dans des coins exotiques. Pas toujours impliqué dans le travail défensif, il manque encore de volume de jeu et se contente souvent d’inspirations. Mais quelles inspirations. Avec cinq coups francs directs en Liga en seize tentatives dont trois consécutifs lors du dernier mois, il dans le club très fermé des joueurs les plus prolifiques das l'exercice. À titre de comparaison, Juninho, qui a réussi deux saisons consécutives à huit buts sur coups francs toutes compétitions confondues, en avait alors tiré plus de cent cinquante en deux ans.

 

Réactions

  • Lucho Gonzealaise le 29/05/2018 à 00h52
    NDLR : Pablo Machin, c'est vraiment le nom de l'entraîneur de Gerone. Ne croyez pas que Christophe Kuchly avait mis ça en attendant de retrouver son nom, puis oublié de le corriger.

  • osvaldo piazzolla le 29/05/2018 à 01h08
    :P Les hispanophones pointilleux argumenteront qu'il n'y a pas d'ambigüité possible parce que normalement ça s'écrit avec un accent sur le i.

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