Paris SG : la politique de l'étiquette
Une balle dans le pied - Arrivée de Beckham, éviction de Kombouaré... La stratégie de QSI se précise: il n\'y aura ni sentiments ni logique sportive, et le PSG va y perdre un peu plus que son entraîneur.
Lorsque Qatar Sports Investments a pris possession du Paris Saint-Germain, le constat que le club allait disposer de moyens financiers considérables invitait à se poser la question de la stratégie des nouveaux propriétaires: choisiraient-ils de construire progressivement une équipe autour d'un projet, en procédant par étapes, ou bien opteraient-ils pour un recours immédiat et immodéré à l'arme économique? (lire "Un PSG sous l'attente") Cette semaine, l'arrivée de Beckham et l'éviction d'Antoine Kombouaré n'ont plus laissé de doutes. Toutes deux relèvent de la précipitation et procèdent de la même logique, celle d'une politique de la "marque" et d'un fétichisme du nom. Difficile de faire la part entre la stratégie réfléchie et ce qui relève de compulsions puériles s'agissant d'acquérir sans attendre les plus beaux jouets, mais QSI avance ses pions.
BECKHAM, LA MARQUE DE L'IMAGE
Le président du PSG, Nasser Al-Khelaifi, disait récemment dans L'Équipe: "Beckham est une marque." Bien entendu, c'est aussi un très bon joueur, mais même en admettant qu'à trente-six ans, dix-huit mois après ses dernières apparition avec l'AC Milan, il ait encore un rendement digne d'une équipe en tête de la Ligue 1, ses prestations sur le terrain ne pourront jamais justifier un salaire qui multiplie par deux le précédent record national. Beckham, comme il le fut au Real Madrid, est aussi un formidable vendeur de maillots, mais il n'a pas été recruté à seules fins de marketing: l'ancien international anglais est un investissement d'image dont le futur rendement sportif et économique est secondaire. Son arrivée à Paris est d'abord une façon de faire sensation en organisant le spectacle autour de la vedette et de dire que le PSG prend une autre dimension.
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