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Pas de prime d'ancienneté pour la L1

Petite étude statistique sur la longévité des clubs dans les cinq principaux championnats européens, et la cinquième place de la France...

Auteur : Vieux Légume (avec J.L.) le 2 Fev 2012

 

Champion de France en 2001, le FC Nantes est à présent pensionnaire de la Ligue 2, rejoint en début de saison par l'AS Monaco (champion en 2000 et finaliste de la Ligue des champions 2004) et le RC Lens (champion en 1998 et demi-finaliste de la Coupe de l'UEFA 2000). Ces dernières saisons, Bordeaux, Nancy, Auxerre, Sochaux ou encore Toulouse ont flirté avec la relégation après avoir fini aux premières places du championnat. Cette irrégularité dans les résultats est-elle une spécificité française?

Voilà un diagramme sur la question, représentant l'ancienneté moyenne des clubs des principaux championnats européens depuis la saison 1992-1993.

 

 

[cliquez sur l'image pour l'agrandir]
 

 

 

Huit ans de moins en Ligue 1

Les clubs de Ligue 1 affichent une ancienneté moyenne de 10 ans dans l’élite contre 18 en Premier League et en Liga. C’est une tendance ancienne en France: même dans les années 80, notre "vétéran" dépassait rarement les 25 ans, malgré la mise en place de barrages pour filtrer la montée de clubs venus de leur poule de D2. Pour la saison 1981/82 par exemple, la moyenne était déjà très faiblarde: 8,8 ans, avec un seul club a plus de 20 ans en D1 (Lyon... qui allait descendre juste après).

 

La réduction du nombre de clubs en D1 de vingt à dix-huit a visiblement plus pénalisé les promus, ou du moins les habitués de l'ascenseur, que les gros bras. Pendant la période à dix-huit équipes, la Ligue 1 a été à son niveau le plus haut sur notre indice... Des niveaux retrouvés en 2011, plus haut classement des vingt dernières saisons (11,15 saisons dans l'élite en moyenne). Car malgré les descentes d'équipes comme Metz ou Nantes, qui comptaient 25-30 saisons consécutives en D1, la France est actuellement à un haut niveau, du moins selon ses standards. La situation s’explique en partie par l’échec des promus de 2007 et de 2008 qui a permis à leurs devanciers (Valenciennes, Nancy et Lorient) de se stabiliser en Ligue 1 et de s'assurer une marge de sécurité au niveau économique. [1]

 


Records pour l'Espagne et l'Angleterre

En Premier League, le passage à vingt clubs a précédé une croissance constante et régulière de la longévité moyenne. La relégation de "vieux" clubs comme Coventry ou Southampton au début des années 2000 a certes donné un petit coup de mou, mais la progression a repris depuis et semble durable [2].

 

En Espagne, le Real, le Barça et l'Athletic sont là depuis le début de la Liga, en 1928. Certains championnats ont des équipes aussi vieilles, voire plus (Arsenal détenant la palme du genre), mais aucun n'en a trois. En dépit d'un contrecoup au début des années 2000 (creux à 16.55) après les descentes des clubs de Séville et de l'Atletico, la Liga présente une courbe plus constante que la Premier League. La vampirisation des droits télés par les deux plus gros clubs favorise un milieu de tableau homogène, qui entraîne probablement une plus grande répétition de descentes "surprises", comme celles du Depor, de la Real Sociedad ou du Celta Vigo.

 


L'Italie et l'Allemagne, cas particuliers

La Série A est plus cadenassée que ce que les chiffres nous disent. Le championnat à dix-huit clubs avec quatre relégations jusqu’en 2003 l'empêche mécaniquement de figurer en haut du classement, malgré un nombre important de formations installées durablement dans l’élite. Le passage à vingt clubs n’a pas permis à l’Italie d’augmenter sa moyenne: la faute à la relégation de clubs cadres, comme la Sampdoria, Naples et, dans une moindre mesure, Parme, mais aussi au Calciopoli qui a privé la Serie A de la Juventus.

 

Enfin, la Bundesliga pâtit du fait de jouer à dix-huit, en plus d'avoir un championnat à poule unique ne remontant que jusqu'à 1964. Les descentes simultanées de Francfort et Kaiserslautern expliquent la chute observée au milieu des années 90 (deux clubs n'ayant jamais connu la moindre relégation). Cologne et Mönchengladbach ont suivi, mais la courbe se refait une santé depuis, grâce à des spécialistes de l'ascenseur de premier plan qui tiennent a préserver leur réputation, comme Bochum et Bielefeld.

 

Les conclusions restent à tirer, notamment pour savoir si le championnat de France trouve là un de ses fameux "handicaps", ou s'il faut plutôt y voir un signe de sa singularité – celle d'une élite professionnelle plus homogène (Ligue 1 et Ligue 2 ensemble) et qui favorise un fort turnover pour les titres et la présence au plus haut niveau – aussi bien au sein de la première division qu'à ses avant-postes...

 


[1] En France, les relégations administratives qui furent légion au début des années 90 ont légèrement faussé la donne d'un point de vue statistique.
[2] Pour que l'ancienneté progresse, il faut que le nombre de saisons des trois relégués soit inférieur à 17 (ou à 15 en Bundesliga). Wolverhampton et Birmingham, clubs qui font régulièrement l’ascenseur, assurent cette progression et permettent à la Premier League d’afficher une moyenne de 18,4 saisons de rang.

Réactions

  • Tonton Danijel le 02/02/2012 à 10h13
    Un truc qui me semble aussi typiquement français, c'est l'arrivée fréquente en Ligue 1 de clubs qui évoluaient en CFA il y a quelques années (moins de 10 en général). Grenoble évoluait en CFA lors de la saison 1997-1998, puis a atteint la Ligue 1 à l'issue de la saison 2007-2008. Mais il y a eu plus rapide: Valenciennes (en 5 ans), Boulogne-sur-Mer (4 ans), Arles-Avignon (4 ans), Evian Thonon Gaillard (4 ans). A l'étranger, à part Hoffenheim, je n'ai pas souvenir de clubs ayant connu des ascensions aussi rapides...


  • Ligue Huns le 02/02/2012 à 10h46
    Deux questions méthodologiques :
    - Y a-t-il une base (à partir de l'après guerre par exemple) à partir de laquelle sont calculées les moyennes ? Car tous ces championnats n'ont pas débutés à la même époque. On ne peut pas vraiment comparer des équipes étant dans un championnat qui a déjà connu 100 éditions avec un qui n'en a connu que 60 (c'est un exemple).
    - Pour vraiment les comparer, ne faudrait-il pas pondérer les résultats au nombre d'équipes composant le championnat et surtout au taux de renouvellement des équipes chaque saison (taux qui diffère selon les pays et qui évolue dans l'histoire des championnats) ? En effet, dans les cas où les taux sont élevés, il est plus probable que des anciens du championnat descendent et que des p'tits nouveaux montent, plombant ainsi la moyenne.

    Mes remarques sont sur la forme, mais je pense que sur le fond ça ne doit pas altérer les tendances révélées. En tout cas, beau boulot, ça change des avis expéditifs et non vérifiés entendus çà et là.

  • Vieux légume le 02/02/2012 à 15h40
    @Ligue Huns :

    Les championnats n'ont pas débuté a la même époque, certes, mais l'Espagne, l'Italie et la France ont vu leur championnat a poule unique (qui a servi de point de référence) débuter en 1929, 1930, et 1932 respectivement, donc la proximité me semblait être assez importante pour en faire le point de départ sans que ça soit faussé pour autant.

    Et après tout, l'Angleterre n'a qu'un seul club qui voit son séjour en PL/1ère division remonter au-delà de cette époque, et de 10 ans seulement, donc la différence reste mineure.

    Le seul cas à part, c'est la Bundesliga, d'autant plus qu'elle compte 4 clubs n'ayant jamais connu la moindre relégation de leur histoire jusque 1992, date du début de "l'étude".
    La courbe partirait de plus haut et la chute serait plus brutale, mais elle rejoindrait finalement la Liga et la PL, je pense.

    ---

    @Tonton Danijel : C'est un point très important que tu soulèves là ;

    Avec Brest, Arles, Thonon puis Dijon, nous avons, sur 2 saisons consécutives, 2 des 3 clubs promus qui viennent de National, plutôt que de l'échelon supérieur.
    Ca ne dit rien comme ça, mais c'est la première fois que ça arrive depuis, au moins, l'ouverture de la deuxième division en 1970, ce qui donne un petit coté inédit a la chose.
    Et là, on regarde le classement actuel de la L2. Et on se rend compte que non contents d'avoir fait ça deux fois de suite, avec Clermont, Reims et Bastia actuellement en position de monter, on pourrait bien y avoir droit une 3e fois de suite.
    Et ça, c'est vraiment quelque chose de curieux.

    (Notons que 3 clubs promus qui viennent de National plutôt que de L1, en même temps, ça aussi ça serait inédit).

    Les promus qui grimpent vite, c'est justement en Allemagne qu'il y en a le moins. Hoffenheim fait figure d'exception.
    Norwich, Swansea, Fulham, Novare, Césène, Grenade ou Getafe, sont des clubs actuellement dans l'élite qui ont enchaîné deux (ou plus) montées rapidement.

    Le problème se remarque aussi dans l'autre sens. Ca va faire 2 saisons de suite sans la moindre remontée immédiate d'un club relégué de L1. (Encore une première)
    Et les derniers clubs a remonter immédiatement...sont tous retombés aussitôt (sauf Caen, mais je parierais pas grand chose pour cette année vu comme c'est tendu), comme si c'était leur dernier souffle ou je ne sais quoi. Ils sont tous en difficulté d'ailleurs cette saison.

    En fait, depuis le re-passage de la D1 a 20 clubs, nous avons autant de relégués en D2 qui sont remontés aussi sec...que de clubs chutant carrément en National !

  • et alors le 02/02/2012 à 16h01
    Le coup des promus qui viennent de troisième ou quatrième division, ce n'est pas si typiquement français non plus. Pour ce qui est de la Serie A, en plus de Cesena et Novara (mal partis pour y rester cette saison), Catane, Sienne, Palerme ou le Chievo Vérone sont tous montés en moins de 10 ans de Serie C1 ou C2, souvent en enchaînant deux montées en trois ans. Bien sûr à côté de ça il y a des clubs qui ne sont pratiquement jamais descendus et qui font remonter la moyenne.

  • Toni Turek le 06/02/2012 à 09h09
    Belle perf' de la Bundesliga malgré ses "handicaps" (championnat plus récent et limité à 18 clubs). Il ne va pas falloir que Hambourg descende alors...

    Bientôt, une étude sur les barrages pour la relégation ? ;-)

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