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Pas vu pas pris?

Le seul mais réel intérêt de la vidéo pour l'arbitrage serait son utilisation pour sanctionner rétrospectivement les brutes et les tricheurs, et mettre un terme à leur impunité...

Auteur : Pierre Martini le 25 Oct 2000

 

 

Si certains adorent, à la première occasion, remettre sur la table le dossier de l'arbitrage vidéo, l'épisode du Brésil-Norvège de Coupe du monde avait cependant calmé les ardeurs : la prétendue infaillibilité des caméras avait pris du plomb dans l'aile à cette occasion. On se rappelle que les médias avaient stigmatisé pendant deux jours une soit disant simulation de Thor-Andre Flo, qui avait amené un penalty, la victoire norvégienne et l'élimination du Maroc, avant qu'un enregistrement inédit ne vienne ridiculiser les indignés, confirmant la validité de la décision arbitrale.


Les arguments contre le recours à la vidéo pendant le temps de jeu sont en effet inchangés:

 

1. Le football n’est pas un sport américain, il ne supporte pas les interruptions (comme Daniel Leclecq quand on l’interviewe). Les règles doivent être modifiées au profit de la fluidité et de la continuité du jeu, et non pour créer de nouveaux motifs de découpage. Le temps nécessaire au calage des magnétoscopes et à l’analyse sera toujours trop long.

 

2. Toutes les actions un tant soit peu discutables (c’est-à-dire la majorité) peuvent être interprétées diversement, selon le ralenti, l’angle, et surtout les partis pris de chacun. On sait que de très nombreux hors-jeu sont très difficiles à juger même au ralenti (et comment fera-t-on pour mesurer à 10 cm près quand on en sera là?). Les ralentis de type "loupe" donnent eux une impression irréelle de légers chocs en apesanteur, et chaque angle de caméra a sa vérité... Surtout, les réactions, dans les stades et devant les écrans, seront encore plus exacerbées que dans le cas d’une "simple" erreur d’arbitrage effectuée dans l’instant, aussi terrible soit-elle. Enfin, combien de buts seraient invalidés après coup? Que resterait-il du but, avec tout ce qu’il a d’exceptionnel, de définitif et parfois d’irrationnel, justement parce qu’il est sans appel, qu’il soit consécutif à une faute d’arbitrage, à une erreur défensive, à un geste extraordinaire ou à une malchance terrible.

 

3. Il faut certes réduire le nombre de décisions erronées, mais sans espérer les éliminer totalement. L'infaillibilité illusoire de la vidéo est une chimère, qui vise justement à renforcer l'emprise des télévisions sur le jeu. Rien d’étonnant à ce que les journalistes de télé se complaisent à évoquer le sujet, ce serait la consécration de leurs techniques et de leur propre mode de jugement.

 

Par contre, l'utilisation rétrospective des images permettrait de mettre un terme à l'insupportable impunité de certains joueurs, et d'établir un principe de dissuasion aussi efficace que possible. Parmi les cas possibles d'application de ce dispositif, celui des fautes graves non sanctionnées est déjà l'objet de polémiques, comme l'a montré l'affaire Letizi : la commission de discipline s'était auto-saisie des images afin de sanctionner un tacle assassin du gardien messin et lui infliger une suspension (en l'absence de carton délivré sur le moment). Devant les menaces de recours et les gesticulations du club lorrain, la Ligue avait fait marche arrière, malgré l'indigence des arguments invoqués. Dommage, car dans la continuité de cette décision on aurait pu enfin sanctionner ces tares du football que sont les tricheries et simulations. Une main ayant entraîné un but, une comédie ayant provoqué une expulsion ne devraient plus rester impunies.


Dans les cas les plus incontestables, les sanctions doivent être spectaculaires (sans remettre en cause le résultat du match), impliquant des suspensions longues : les Vata (Benfica-Marseille), Bilic (France-Croatie), Dixon (Arsenal-Lens) y réfléchiraient à deux fois avant de commettre à nouveau leurs attentats contre l'esprit du jeu. Un tel principe de dissuasion s'il était appliqué avec fermeté serait à terme efficace contre les comédiens de pelouse et les truands de surface de réparation.


Bien sûr, il faudrait fixer clairement ses modalités d'application afin d'éviter un flot de recours abusifs, et insister sur les cas les plus exemplaires. Une solution qui ne demande finalement pas tant de courage politique...

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