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Passeport Vahid

Il y a visiblement un pilote dans l'avion du PSG. Et s'il ne vole pas tout à fait droit, le pilote a préparé son parachute bien avant l'embarquement. Jamais Halilhodzic ne bat sa coulpe, toujours il se disculpe…
Auteur : Clément Jumeau le 10 Sept 2003

 

De club en club, Vahid Halilhodzic promène le même discours, la même complainte, un refrain qui vise à le faire passer pour l'homme de l'espoir, mais aussi pour un pauvre bougre dont les moyens trop limités ne suffiront pas à assouvir les ambitions des supporters. Dans sa communication d'avant saison (ou d'avant reprise de club), l'ancien buteur veille toujours à se disculper de l'échec par avance. Ainsi à Lille, où malgré une belle saison, il a préféré tout laisser tomber puisqu'on ne lui donnait pas les moyens humains de monter encore plus haut. À Rennes, il a carrément descendu son prédécesseur Philippe Bergeroo, avant de déclarer que le club était au bord du gouffre avec un pied en L2, logorrhée qui a moyennement fonctionné en définitive, puisque si le club n'est pas descendu, il n'a pas non plus flambé comme pouvaient l'espérer les Pinault père et fils. Qu'espère donc nous faire croire le seul entraîneur capable de faire passer Coco Suaudeau pour un joyeux drille? Des mots, encore des mots, rien que des mots Vahid Halilhodzic est un bon client pour la presse, comme a pu l'être son prédécesseur sur le banc de touche parisien. Inutile de trop en demander, le coach vous éclairera de sa prose sèche, vous fera rire, trembler et au besoin espérer. Pour l'acerbe Bosniaque, l'avenir est toujours devant, mais il n'est jamais rose. Son but semble d'inviter les gens à le plaindre, jusqu'au moment crucial où il sera considéré soit comme un martyr, soit comme un sauveur. Tactiquement, c'est d'une logique implacable. Il devient ainsi impossible au premier abord de le détester, de le prendre pour un entraîneur moyen. Il assure. Et pourtant, si l'on peut croire naïvement qu'en effet Vahid Halilhodzic est le dindon d'une farce énorme, qu'il mérite un soutien populaire hors normes, il n'a finalement guère réussi en dehors de Lille depuis son départ. Croyant en sa bonne étoile, il était tellement convaincu qu'il parviendrait à prendre les commandes d'un immense club qu'il a dû sérieusement déchanter lorsqu'il n'a finalement eu que de "petits" Rennais à prendre en mains. Premier gros échec dans une carrière qui ne décolle sans doute pas aussi vite qu'il le pensait. Qui va au clash perd sa place Sa cote de popularité n'a pas encore fondu, il reste le pittoresque "coach Vahid" pour les supporters et les journalistes spécialisés. Son attitude intransigeante reste une armure quand son discours commence à faire sourire. Jérôme Leroy en fait les frais, comme Lamine Diatta à Rennes avant lui. Il lui fallait un bouc émissaire pour l'exemple, il est tout trouvé. Leroy a le désavantage de ne pas être aussi doué que Ronaldinho, d'être un ami de Luis Fernandez, et d'avoir joué à Marseille. L'homme idéal par conséquent dès qu'il s'est agi de trouver un premier grain de sable dans la roue carrée du PSG. Personne ne peut défendre un tel cas, pas même ses coéquipiers, tous muets, tous frileux à l'idée d'agir contre le MC solaire. Qui va au clash perd sa place. C'est la règle, tout le monde est content, les supporters, qui voient partir un pion pas totalement indispensable, les joueurs qui récupèreront un yaourt de plus à la cantine (et qui n'auront plus à risquer leur poste pour un mot échangé avec Leroy sur les pompes du mec aux cheveux grisonnants qui hurle au milieu du terrain), les dirigeants pour qui rien n'est pire en situation de crise que l'inactivité — ça leur permet de justifier leur responsabilité —, pour le coach qui passe pour celui ayant fait bouger les choses dans ce marasme impénétrable… Peu importe la méthode pour parvenir à ses fins. But dans les arrêts de jeu Le PSG n'est pas Lille, Vahid Halilhodzic ne recevra sans doute plus très longtemps les doux baisers des supportrices comme au bon temps du LOSC, s'il ne trouve pas la bonne recette. Pour l'instant, fidèle à sa réputation, il critique les joueurs, promet des entraînements sévères, affirme que son intransigeance est nécessaire à l'épanouissement psychologique du groupe. Pas encore de grosse claque donc, mais une constante tendance à installer un climat tendu pour assurer le respect entre lui et ses hommes — ou plus précisément de ses hommes et du public envers lui. Sa majesté Vahid a de beaux jours devant lui s'il parvient à réussir avec comme solution à la débandade parisienne un soupçon d'inhumanité. Refera-t-il le coup du LOSC et de ces matches maîtrisés en défense, terriblement frustrants pour les adversaires puisqu'ils se terminaient souvent par un but en force dans les arrêts de jeu? Le problème, c'est que les arrêts de jeu approchent et que le buteur ne s'est que moyennement réveillé. Artur Jorge, reviens?.. De Didier Deschamps à Alain Perrin en passant par Guy Lacombe, la Ligue 1 recense désormais un bon nombre de ces managers indomptables et ultra rigoureux. On n'est plus là pour s'amuser, mais pour bosser, bosser, bosser. Terminées les parties surprises. Mais Vahid Halilhodzic est en passe de devenir le plus fort en matière de communication auto-dépressive et auto-dépréciative. La preuve, on n'entend pratiquement plus Guy Roux...

Réactions

  • John Cleese le 10/09/2003 à 09h53
    J'aime beaucoup le titre.

  • CHR$ le 10/09/2003 à 10h02
    J'aime beaucoup l'article.

  • marco le 10/09/2003 à 10h04
    Cet article met bien en exergue le plan media de Vahid. Ce plan qui lui permet depuis plusieurs saisons d'apparaitre comme un grand entraineur à moindre frais.
    Et cela montre bien l'influence des media dans le football. Sans leur assistance, comment Vahid aurait il pu passer sous silence son échec patent à Rennes, où il n'a à la limite fait que détruire le groupe ?
    Et cela ne se retrouve pas qu'avec Vahid. Lozano par exemple a réussi à se créer en utilisant la presse au maximum. Un parcours en coupe avec Calais, et hop, il etait mediatiquement sur le devant de la scene, et ressortait regulierement à la peche au poste. Personne ne s'est demandé pourquoi Calais en championnat était alors à la peine.
    Le problème que rencontre Vahid aujourd'hui, c'est qu'il se trouve pris entre deux courants médiatiques. Celui qui depuis plusieurs années, le propulse au premier rang des entraineurs en France grâce à ses clowneries (se rappeler de l'interview à lille par telefoot ou il nous expliquait qu'il partait se battre le lendemain en yougoslavie, exploitation pour le moins malsaine des tristes evenements qui se deroulaient là bas) d'un côté, un courant pour le moins ascendant, et de l'autre côté celui qui tend chaque année à précéder chaque année la crise au PSG quitte à participer à son déclenchement, courant carrément descendant.
    Et là, ce qui risque de passer, c'est que son discours ne passera pas 107 ans, et qu'on verra bien ses résultats...
    Mais cela suffira t il à le discréditer vraiment ?

    En attendant, Vahid se plaint. De ses seconds choix. Et oui, Ronaldo n'a pas voulu venir. Il se retrouve avec Pauleta. Merde alors. Se paie le luxe de refuser Zenden. De virer Leroy.
    Sur le terrain on ne voit rien, mais jamais Vahid n'envisage le fait que c'est peut être parce qu'il est un piètre entraîneur.

    Et dire que Domenech voulait venir. Même Troussier...
    Mais bon, aujourd'hui, ce n'est pas tant la qualité de l'entraîneur qui compte tant que sa qualité médiatique...


  • tyty le 10/09/2003 à 10h28
    De la même manière que Vahid aurait préféré Ronaldo à Pauleta, nous sommes nombreux à préférer Domenech.
    Mais va falloir faire avec.
    J'ai une étrange pulsion en moi qui me pousse à déjà vouloir voir partir cet entraineur. Mais, après avoir ardemment souhaiter le départ du Luis, je vais finir par me demander si c'est pas moi qui ait des problèmes avec le football (et le PSG)!

    En tout cas, un article qui reflète bien mon sentiment actuel.

  • goom le 10/09/2003 à 10h40
    Je pourrais citer un entraîneur de ligue 2 qui a utilisé une méthode proche (dénigrement des prédécesseurs, cherchage d'excuses, repoussage de responsabilité...)

  • jack bauer le 10/09/2003 à 11h07
    apparemment, l'auteur n'apprécie pas trop Vahid.

    "parti après une bonne saison à Lille" : il en a fait 4, qu'on peut qualifier de très bonnes. Je ne pense pas que les supps lillois se voyaient en LdC quand Vahid est arrivé. Qui voyait une équipe pareille 3e de D1 :
    Wimbée - Pichot, Cygan, Fahmi, Ecker - Landrin, D'Amico, N'Diaye, Cheyrou - Bakari, Boutoille

    "gros échec" pour son parcours à Rennes : il est arrivé alors que Rennes était largement dernier, avec 5 pts en 10 matchs. Quand un club va mal à ce point, il est très rare que le changement d'entraîneur soit suivi de résultats nettements meilleurs. Vahid a pris 35 points en 28 matchs, soit 1,25 par match, ce qui n'est pas si mal vu l'effectif et le début de saison.

    "guère réussi en dehors de Lille" :
    à Casablanca, il a bien réussi (deux titres de champion du Maroc et une LdC africaine en 2 ans, je crois)
    A Beauvais, par contre, je ne sais pas.

  • Pippo bocca aperta le 10/09/2003 à 11h25
    Je suis d'accord avec l'auteur de l'article sur certains points (par exemple, je trouve ridicule de dire que l'équipe du PSG est "traumatisée", surtout quand c'est Pierre-Fanfan et Cubilier qui déconnent, virer J Leroy c'est sans doute pas très intelligent), en même temps, certains aspects ont été soigneusement évités :
    - le passage à Lille de Vahid a quand même duré trois ans, les trois meilleures années du LOSC depuis longtemps! C'est sans doute la partialité de l'auteur qui l'autorise à ne pas évoquer cette période faste de Halilhodzic.
    - quand Vahid critique ses joueurs ou sous-entend qu'ils ne sont pas au niveau, qui va le contredire? Quand je lis les forumistes du PSG qui descendent à tour de rôle les J. Leroy, Fiorese, B. Mendy, Cubilier, Pierre-Fanfan, Alonzo, sans proposer d'alternative (je sais pas moi, un retour de Leal ou de Benachour), je me rends compte que le constat est à peu près le même des deux côtés. Un consensus se forme pour dire qu'il y a deux joueurs de haut niveau au PSG : Heinze et Pauleta. Je dis pas que c'est sûr et certain, que c'est aussi facile que ça (on peut peut-être ajouter Déhu ou Fiorese une fois sur deux), mais bon, Paris est loin par exemple d'avoir au milieu de terrain un Vachousek, un Feindouno, un Rothen, un Giuly, un Zikos, un Pedretti.

    Sur l'article lui-même, j'ajouterais :

    - Dire que VH a quitté le LOSC de peur de connaître un échec tient de la mauvaise foi et du procès d'intention. Il me semble bien que Vahid était resté un an à Lille après avoir fait troisième, non?
    - Faire ce genre d'article (virez l'entraîneur du PSG au bout de 5 journées), ben excusez-moi, mais ça fait un peu "Parisien"

  • baygonsec le 10/09/2003 à 11h32
    - Halilhodzic n'allait quand même pas partir de Lille alors qu'il pouvait jouer la Ligue des Champions. Il est resté un an de plus pour connaître ça, mais n'a pas supporté que le club n'ait pas plus de moyens pour jouer durablement à ce haut niveau. C'est moins par peur de l'échec que par manque de moyens...

    - Hum, l'article ne demande pas le départ de Vahid, me semble-t-il. Il stigmatise simplement le comportement de celui-ci vis à vis de ses joueurs et des médias.

  • Pippo bocca aperta le 10/09/2003 à 11h40
    Baygonsec :
    - Le manque de moyens, c'est en effet ce que Vahid avait invoqué pour expliquer son départ, c'est l'article qui insinue que VH avait l'air de vouloir partir par peur de l'échec, on est d'accord.

    - L'article ne demande pas explicitement le départ de VH, en effet, mais explique avec une mauvaise foi palpable (des tartines sur six mois à Rennes, rien sur 4 ans (merci jack) à Lille!) que VH est un incompétent et que les résultats ne parlent pas pour lui. En tout cas, c'est ce que j'ai ressenti, au-delà de la critique légitime du comportement de VH vis-à-vis des médias.

    PS : Domenech a-t-il laissé de si bons souvenirs que ça à l'OL pour que son nom revienne à ce point sur le forum? Je suis un peu surpris...

  • marco le 10/09/2003 à 12h01
    Quand on regarde l'effectif de Lille à l'époque on en arrive à plusieurs conclusions :
    - l'effectif était bon, avec les hommes de la situation, largement sous estimés et sous médiatisés à l'epoque, vahid prenant toute l'affiche
    - vahid etait l'homme de la situation

    Etre l'homme de la situation ne signifie pas être un bon entraîneur là est peut etre le probleme. S'il l'a été à Lille, il ne l'est pas forcement ailleurs.
    A Rennes, malgé un effectif de qualité, avec un nombre incalculable de bons joueurs, il n'a rien fait. Rennes a joué toute la saison de mal en pis, et serait en L2 sans le fameux choc psychologique. En L2 malgré un effectif etoffé. En à peine deux mois, Boloni a redonné des couleurs à cette équipe. Pourtant personne ne parle de lui.

    Et voilà le probleme, que vahid aie ete bon à Lille ne l'empeche pas d'etre hautement antipathique (tout est bon pour etre mieux et plus mediatise), et d'être aujourd'hui un mauvais entraineur, quand son coté meneur d'hommes ne passe pas assez. il rejoint en ce sens la categorie Luis Fernandez. Des meneurs d'hommes par ailleurs mauvais entraineurs.

    Bref, Vahid est largement surevalué, et son comportement au jour le jour ne provoque en moi qu'une envie : son passage aux oubliettes

    Domenech lui, a montré avec plusieurs equipes des qualités, c'est un entraineur qui a assez de personnalité pour savoir s'imposer sans aller tout le temps au clash, bref il avait le profil ideal, voilà pourquoi je parle de lui.

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