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Peut-on encore aimer l'équipe de France?

Ce titre provocateur pourrait cacher une vraie crise du supporter de l'équipe de France, à moins qu'il ne soit simplement victime de nostalgie… Si tout est radicalement différent quatre ans après le sacre suprême, est-ce nous qui avons changé ou bien l'équipe de France? En bonus: 10 raisons de ne plus aimer les Bleus.

Auteur : Etienne Melvec le 28 Mai 2002

 

 

Veille de fête
Il y a quatre ans, L'équipe de France se présentait à quelques jours de "son" Mondial traumatisée par France-Bulgarie, empreinte d'une culture de la défaite rarement démentie, menée à sa perte par un sélectionneur irresponsable, handicapée par le choix de Dugarry qui usurpait la place de l'étincelant Anelka, symbolisée par le disgracieux Deschamps, plombée par une campagne de matches amicaux incroyablement pénible, raillée par les médias unanimes pour répéter la doxa de L'Equipe... Se déclarer supporter de l'équipe de France revenait à s'exposer aux sarcasmes de ses collègues (ceux qui n'aiment pas le foot mais qui la ramènent tout le temps à ce propos).
 

Nous n'en menions donc pas large, habités par les doutes et la crainte d'un ratage complet. Pourtant, l'équipe de France restait notre cause sacrée, et même si nous nous préparions intimement à de nouvelles désillusions, nous caressions le rêve fou d'un titre mondial, inestimable réparation pour tout ce que nous avions enduré depuis 78, 82 ou 86 (selon les âges), donnant enfin une suite à 84.
 

C'est donc sur une terre absolument vierge que l'équipe de France nous a emmenés au soir du 12 juillet, chavirant dans une félicité d'autant plus grande qu'elle nous était inconnue. Il nous a fallu des semaines pour réaliser, pour prendre la mesure de l'événement au-delà de l'euphorie immédiate, pour jouir de toutes les vanités que procure un titre mondial… Puis, imperceptiblement, un léger désenchantement s'est installé, voire des symptôme de déprime chez certains pour lesquels le but ultime étant atteint, l'essentiel du bonheur était consommé.
 

Une pesante unanimité ?
Il fallut rapidement se rendre compte que l'audience du football s'était élargie au-delà de l'imaginable, drainant aussi bien les populations que les symboles. L'exploit, redoublé en 2000, a fait des internationaux des personnages médiatiques de tout premier plan, vedettarisés à l'extrême, transformés (avec leur collaboration plus ou moins active) en divas modernes. L'équipe de France s'est réduite à une image que tous essaient de s'approprier et il n'est pas étonnant qu'un sentiment de dépossession ait touché les puristes, obligés de partager leur savante et exigeante passion avec n'importe qui.
 

Or, cette passion s'épanouit bien mieux dans la polémique que dans le consensus. C'est peu dire que les Tricolores sont devenus intouchables, en raison de résultats sportifs extraordinaires et des conditions de leur genèse, au travers du conflit entre Aimé Jacquet et L'Equipe. Il faut cependant pousser loin le bouchon de l'aigrissement, pour, à la manière de Jean-Patrick Sacdefiel et des traumatisés du 12 juillet à Issy-les-Moulineaux, regretter l'époque des défaites glorieuses et souffrir véritablement de cette période dorée, dont au contraire nous tâchons de savourer chaque instant. Mais l'indiscutabilité du sélectionneur et des sélectionnés alimente simultanément un ressentiment qui s'exprimera très vite en cas de contre-performance en Asie (1).
 

Label Bleus
On a récemment évoqué les menaces qui pèsent sur les Bleus, et la moindre n'est pas celle des sollicitations de nature commerciale dont ils font incessamment l'objet. Les hommes sont employés à toutes sortes de campagnes, certains avec une présence publicitaire écrasante. Plus globalement, c'est bien l'image de l'équipe de France elle-même qui détermine une véritable industrie promotionnelle, laquelle a pris des proportions endémiques ces dernières années. Drôle de presse sportive en effet que les prospectus des hypermarchés, qui mettent les Bleus à toutes les sauces, parfois au sens propre. Difficile de faire un pas ou d'acheter quoi que ce soit sans être sans être racolé par le label Bleus. Deux décennies de travail de Jean-Claude Darmon sur la sélection semblent aboutir à ce déchaînement, qui a culminé avec la cérémonie Coca-Cola à la fin de France-Belgique.
 

(1) On sent bien monter autour de nous une part de ressentiment, on voit venir la revanche de ceux qui misent éternellement sur la défaite, parce qu'elle leur donne un meilleur rôle. Ils pourront surfer sur une vague de déception sans précédent si les Bleus déçoivent, les attentes étant immenses et rarement pondérées de réalisme. Lemerre pourrait ainsi connaître une spectaculaire inversion de sa popularité, tant il constituera un coupable idéal. Malgré le consensus apparent, les procès sont instruits et les dossiers seraient bouclés une minute à peine après l'élimination. Pour le coup, notre nostalgie se radicaliserait douloureusement…



10 raisons de ne plus aimer les Bleus

Tout le monde les aime.
Ils ont Obispo et Lalanne comme potes.
Ils vont accorder des interviews à Jean-Pierre Pernaut et Flavie Flament.
La chanson officielle est vraiment atroce.
Cette fois, Lebœuf est titulaire.
Cette fois encore, Djorkaeff est titulaire.
Sans Diomède, ce n'est plus la même chose.
En France, on préfère les équipes qui perdent.
L'acoustique du Stade de France est nulle.
Le club des supporters est une honte.

 

Réactions

  • enzo le 28/05/2002 à 21h33
    Je fais une redite de ma contrib' du forum "Réclamation à la rédaction" ici, parce que le temps presse, de + en + !!! Et parce qu'avec ce nouvel article, je vais finir par croire qu'en fait vous l'aviez fait exprès...



    CECI EST UNE VERITABLE RECLAMATION A LA REDACTION :

    Voici une phrase extraite de la présentation de votre dernière gazette mondialiste :

    "Les Espoirs seront-ils la première équipe de France à remporter un trophée cette saison?"

    1. C'est faire vraiment peu de cas de l'équipe de France des moins de 18 ans qui a conquis de fort belle manière en octobre dernier (victoire en finale 3-0 contre le Nigéria) le premier titre mondial des bleus dans une catégorie de jeunes. Une incantation lancée un peu à la légère donc, et pas très sympa pour les Faty, Le Tallec, Sinama-Pongolle & Co... Mais ceci est bien plus grave qu'il n'y paraît et je vais m'en expliquer ci-dessous.

    2. Vous connaissez la superstition légendaire des joueurs de foot et de leurs supporters. Au moment ou certains parlent déjà beaucoup de l'influence néfaste des marabouts, vous risquez à votre tour de vous retrouver sur le banc des accusés si d'aventure l'équipe de France se retrouve poursuivie par la poisse au cours des prochains jours... Déjà hier, les Espoirs ont eu la malchance de perdre aux tirs aux buts un titre européen qui leur semblait promis, après avoir dominé la finale. Autre fait troublant : le numéro de la gazette incriminée, le 5, est également celui du maillot de Zidane au Real !! Et la date de parution de ladite gazette est le jour même de la blessure à la cuisse de Zizou, qui risque d'ores et déjà de compromettre les chances de défense du titre mondial des bleus.
    Ecoutez-moi bien, maintenant, messieurs de la rédac, et suivez mon conseil : outre le fait qu'il s'agit d'une erreur, et même si vous n'y croyez pas, et même si vous êtes tentés de résister, dans le doute, abandonnez quelques instants votre rationalisme forcené et corrigez vite ces quelques lignes pour éviter de porter malheur à l'équipe de France. Car elle ne peut être cette saison, par la force des choses, que LA DEUXIEME à remporter un titre, après celui des moins de 18 ans.
    Il serait quand même dommage de venir troubler ainsi le bel ordonnancement qui a consisté, avec les efforts de tous, à placer cap'tain Marcel et ses troupes dans la meilleure des configurations astro-mysti-cosmi-comiques possibles, c'est-à-dire exactement celle de 98 : la C1 pour le Real, un premier championnat de France pour une équipe dont le nom commence par un L, remporté à la dernière journée face à l'équipe dont l'entraîneur est Joel Muller et le milieu défensif Jocelyn Blanchard, le meilleur buteur français au sein de l'AJA sélectionné au dernier moment à la place de Anelka...
    Dîtes-moi que nous ne nous sommes pas auto-infligés pour rien le premier titre lyonnais. Dîtes-moi que vous ne voulez par porter une part de responsabilité, même minime, même difficile à prouver, même secrète, dans une élimination éventuelle de l'EdF au cours de cette CM. Dîtes-moi que vous allez corriger ceci dans les jours qui viennent... Dîtes-le moi, mais surtout, faîtes vite : il ne vous reste qu'à peine un peu plus de 48 heures pour agir, renverser la tendance. J'espère qu'il n'est pas déjà trop tard. Considérez-le comme un acte de contrition footballistique ou comme un impératif déontologique, mais considérez-le. La situation est grave mais pas désespérée. Et puis vous verrez que, si ensuite les choses se mettent à aller soudainement mieux pour les bleus, si Zidane guérit en 48 heures, si Djorky fait le hat-trick lors du match d'ouverture, si le Trezegol bat le record de Justo Fontaine, bref, si par la suite cette équipe de France entre glorieusement et définitivement grâce à une nouvelle série de victoires au panthéon éternel de ce jeu, hé bien, vous pourrez alors, vous-aussi, oui vous, les CDFs, dans une toute petite et très intime part, en ressentir un sentiment de légitimité fierté, une conviction du devoir accompli. Et nous, du fond de nos coeurs et de nos forums, même si nous sommes les seuls à partager avec vous ce secret, NOUS SAURONS. Nous saurons et nous vous serons gré. Nous saurons comment vous avez peut-être failli faire perdre à la France cette deuxième coupe du monde consécutive, et nous saurons comment grâce à votre probité et votre écoute, vous allez peut-être l'aider à la gagner, à la mesure de vos moyens. Merci de votre attention.

    Et changez moi ça vite fait !!

  • acoupdepolo le 29/05/2002 à 00h15
    Je suis à tahiti ou les émissions passent en retard. Hier j'ai vu l'emission avec Z.Zidane ELA. Bonne intention mais est-ce qu'il y a quatre ans un joueur aurait pu faire des emissions Tv deux semaines avant la coupe ? Pourkoi Jacquet il le dit pas à Roger ? Restez dans la bulle !!!

    Insch Allah

    ps: je suis en contact avec un marabout camerounais, contre l'uruguay il sera la.

  • Pluloinqueleboudunez le 29/05/2002 à 02h20
    Les dossiers sont instruits... ça c'est une évidence, il suffit d'entendre les ragots du café des sports...
    Certains de ces ragots sont d'ailleurs surprenant de lucidité, comme celui qui explique que les piliers des bleus ont joué trop de matchs, à cause des télés qui en veulent toujours plus...
    Y'a de l'espoir!
    Je suis quand même touché par une chose: gamin, avant une coupe du monde, je craignais la défaite: celle du premier tour, celle des pénos.
    Les gosses d'aujourd'hui ont une foi inébranlable dans la bande à Zidane. ça au moins ça a changé et c'est bien.
    Enfin, je proteste contre l'attaque porté à mon collégue François Desffarges, responsable de la sonorisation du SDF lors de sa construction, qui a vraiment fait ce qu'il a pu, avec les moyens qu'il avait (même s'il a été payé trés cher pour cela!)

  • Mon ego et moi le 29/05/2002 à 03h28
    ah le petit Diomède, je l'aimais bien moi. une vraie mascotte, comme Cisco à Paris !!!

  • maroule le 29/05/2002 à 03h59
    L'EdF et la ligne maginot :
    A t-on oui ou merde le droit de critiquer les choix de Lemerre sans être un affreux Cassandre? Oui, les dossiers sont instruit en sous main, pour la simple raison que plus personne n'ose remettre en cause le mythe de l'infaillibilité des bleus. C'est un parallele historique très proche avec la ligne maginot, après 1914 personne n'osait critiquer la stratégie de l'armée française, drapée dans sa victoire, et qui perpétuait 20 ans après les même idées défensives quand les boches étaient passés à la guerre de mouvement blindée. Résultat, on s'est fait blietzkrieger la tronche. Vendredi nous dira si Dessailly-Leboeuf, c'est notre ligne maginot, aussi pondéreuse, aussi facile à contourner. Il me semble qu'ils vont élever leur niveau de jeu, et que la culture de la gagne va reprendre le dessus.
    Mais on a quand même le droit d'avoir des angoisses, sans être fieleux ou de mauvaise foi.

  • Moser le 29/05/2002 à 04h23
    Enzo, ils ne pourront pas dire qu'ils ne savaient pas...

  • marco le 29/05/2002 à 04h26
    mais maroule tu as le droit, cela va sans dire. Qu'est ce que tu proposes pour l'EdF ?

    Moi je te dis j'aime bien lemerre mais j'etais de ceux qui critiquaient jacquet, je ne le cache pas, alors que beaucoup d'autres qui faisaient pareil, se sentant "coupables", se sont déchargés de cela en se jetant sur l'Equipe...
    Et cet episode m'a montré qu'on avait pas toutes les données au moins, jacquet avait su batir un groupe, groupe qu'il etait certes incapable de faire jouer, mais groupe au moins. Donc bon, faut aussi savoir laisser faire le selectionneur, surtout que là je vois pas trop ou il aurait deconné

  • El mallorquin le 29/05/2002 à 04h33
    Moi Marco j'étais de ceux qui aimaient Jacquet et qui critiquent Lemerre ! On ne sera jamais d'accord !
    :-)))

  • SNOOPY le 29/05/2002 à 04h42
    En 98 tout le monde (moi compris) crachait sur Duga et encensait Anelka. Résultat, Duga a marqué le 1er but de l'EdF en competition et il a encore marqué dimanche dernier. Conicidence, Anelka a été transféré aujourd'hui à Manchester... City. C'est vrai qu'à J-2, on a les nerfs, mais bon... Pourquoi se prendre la tete ? Attendons de voir... Vivement que ca commence vraiment !

  • Grego le 29/05/2002 à 04h44
    je reprends l'esprit du post que j'ai envoyé sur l'article sur la blessure de Zidane: en 98, on avait encore plus de dossiers tout prêts en cas d'élimination. et maintenant on recommence, c'est sur qu'avec la blessure de Zidane et Djorkaeff intronisé en doublure, ça rassure pas... mais comme dit Maroule, ils vont élever leur niveau de jeu et leur sérieux dès que la compétition va commencer. En 98 comme en 2002, les matchs de préparation ont été laborieux et puis ils en ont planté 3 à l'AfSud qu'on présentait comme l'équipe montante africaine (comme le Sénégal), et la suite...

La revue des Cahiers du football