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Pourquoi le foot est plus difficile à arbitrer que les autres sports

Le foot est peut-être le seul sport où ce qui est sifflé ressemble énormément à ce qui ne l’est pas. Même dans le rugby, où beaucoup de phases ne ressemblent à rien, il reste très confortable d’arbitrer.

Auteur : Gilles Juan le 16 Avr 2015

 

 

Les règles du foot sont différentes des autres. Essayons de montrer ce qu’elles ont de singulier et d’expliquer en quoi elles sont, par essence, propices à la polémique. Et, par voie de conséquence, pourquoi l’arbitre sera toujours contesté, mais jamais remplaçable.

 

Les points d’arbitrage problématiques ont un point commun: il n’y a qu’une différence de degré entre ce qui est autorisé et ce qui est interdit, et non pas une différence de nature. Ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas ne sont pas des choses étanches, nettement séparées. De cela résulte quelque chose de particulier au foot: ce qui est licite ressemble comme deux gouttes d’eau à ce qui ne l’est pas.

 

 

 

 

Main !

Toucher le ballon de la main ou du pied est différent par nature, et ce serait simple si le foot sanctionnait tout contact entre le ballon et la main… Mais le foot ne sanctionne pas que l’on touche le ballon de la main, il sanctionne quelque chose qui s’apparente beaucoup à ce qu’il autorise: il sanctionne simplement que l’on touche le ballon de la main volontairement, ou même, plus généralement, qu’on veuille ou fasse semblant de le faire sans nécessairement toucher le ballon. C’est le foot, c’est comme ça.

 

Dès lors, licite et illicite se confondent et ont, en guise de séparation, des degrés de nuances très proches les uns des autres. Les commentateurs ont d’ailleurs progressivement modifié la définition d’"involontaire" ces dernières années: le défenseur ne doit pas seulement se retenir de faire main, il est sommé de prouver qu’il avait la volonté de ne pas faire main, qu’il avait même la priorité de ne pas faire main – notamment en les gardant dans le dos. Tout ballon qui vient à la main finit alors par être une faute, à leurs yeux, puisqu’on peut bien accuser le joueur d’avoir volontairement laissé la main au cas où le hasard y fasse venir le ballon. Le pauvre joueur n’a plus qu’à trouver une astuce pour garder tout simplement l’équilibre.

 

Mais alors, pourquoi le foot ne sanctionne-t-il pas toutes les mains, tout simplement? Parce qu’un ballon qui vient à la main d’un joueur debout en équilibre est potentiellement complètement subi par le joueur, et qu’il y a une injustice à le punir – éventuellement d’un grave penalty – alors qu’il n’y pouvait absolument rien. Seul l’arbitre peut donc décider, en motivant sa sanction par l’interprétation que la volonté du joueur a eu quelque chose à voir avec la main. Aucune caméra ne prouvera aux Portugais que la main d’Abel Xavier devait être sanctionnée – on se demande encore ce que les défenseurs de la vidéo répondent à cela.

 

 

Carton !

Prenons maintenant le cas des contacts. Au rugby, l’arbitre a des repères pratiques: le placage n’est pas autorisé s’il est fait au-dessus des épaules, si le joueur n’a pas le ballon ou encore s’il a genou ou fesses à terre. Il y a une différence objective nette entre ce que l’on peut faire ou pas. Au basket, le défenseur peut toucher le ballon, mais pas le bras du dribbleur. Ces différences ne sont pas toujours aisées à observer car tout va très vite, mais elles ne soulèvent pas d’ambiguïté dans leurs définitions: une démarcation nette, et non pas de nombreux degrés de séparation, distingue en effet les choses.

 

Mais entre un coup d’épaule et une charge coupable? Entre un tacle dangereux et autorisé? Ibrahimovic, certain d’attraper le ballon sur son tacle, a pris un rouge à Chelsea pour avoir aveuglément mis en danger l’adversaire qu’il a malencontreusement percuté – ce geste brutal ressemble tellement à un acte innocent que les vidéos en boucle n’ont mis d’accord personne sur la sanction qui devait être prise [1].

 

Sur un dégagement du gardien, l’attaquant qui se baisse un peu et voit le défenseur basculer au-dessus de lui ressemble trait pour trait avec celui qui ne peut pas sauter parce que le défenseur s’appuie sur son dos. L’obstruction se résume parfois à rester immobile mais malencontreusement sur le parcours de l’adversaire. L’extension camouflera facilement un coup de coude. Et ainsi de suite. Le foot amateur, auto-arbitré, doit renoncer au tacle: le beau geste ressemblerait trop à l’attentat.

 

 

Hors-jeu !

Même avec une différence nette entre licite et illicite, il peut y avoir difficulté. Au rugby, entre la passe vers l’avant et la passe vers l’arrière, le point d’équilibre ("tout droit") reste une frontière relativement fragile. Imaginons un instant qu’on n’y sanctionne que les passes en avant volontaires… Mais pour ce cas comme pour le hors-jeu, la ligne parallèle à la ligne de but passant par le ballon est un repère précis, à la fois unique et relativement clair. Pour la passe au pied, le moment où le ballon est tapé sert de coup d’envoi aux partenaires qui filent le récupérer. Pour la passe à la main, la direction du déplacement du ballon n’est ambiguë que dans le cas théorique de la passe "tout droit".

 

Mais au foot! À l’illisibilité de l’espace (tout se joue sur la ligne du ballon, au rugby, alors qu’au foot il y a deux lieux) s’ajoute celle du temps (le moment de la passe). Attaquant et défenseur vont dans des directions opposées, et la télé croit les photographier pile au bon moment, comme si ce "moment" était clairement visible (il n’est même pas sérieusement considéré, on met pause lorsque le ballon a vaguement l’air de quitter le pied) et comme si un attaquant "à la même hauteur que l’avant-dernier adversaire" (loi 11) était quelque chose de clairement lisible. Être ou ne pas être hors-jeu, là encore, sont deux choses qui se ressemblent beaucoup.

 

Puisqu’on a compris, on peut s’épargner le troisième sous-paragraphe sur le hors-jeu de position.

 

 

 

 

But !

Pour le but, c’est différent. La Goal Line Technology pose des problèmes (fiabilité, coût…), mais sait voir la différence de nature entre franchir la ligne ou pas. On remercie d’ailleurs la vidéo d’avoir tout de suite apaisé le débat après Marseille-Lyon. Oui, on parle bien de la soi-disant faute d’Ocampos, petits coquins.

 

Pour tout ce qui est polémique, c’est à chaque fois le même problème: tout se ressemble. La dangerosité de l’intervention d’un défenseur, le caractère décisif d’une action de jeu annihilée, faire tomber l’attaquant en prenant le ballon et faire tomber l’attaquant pour prendre le ballon… La conséquence de cela est que, contrairement aux autres sports, l’arbitre de foot n’est pas là pour voir ce qui se passe (deux ou trois appuis sans dribbler?), mais pour interpréter ce qui se passe (intention de faire main ou pas?). Autour de l’arbitre, l’intensité des oppositions dans l’interprétation est proportionnelle à l’enjeu. La difficulté est de faire comprendre aux supporters et aux polémistes (qui n'ont aucune envie de comprendre) qu'arbitrer, c'est interpréter. C'est-à-dire, non pas délivrer la vérité ou rendre la justice, mais prendre des décisions sans lesquelles le jeu ne pourrait pas se poursuivre [2].

 

Et concernant les contestations, c’est pareil. Se plaindre auprès de l’arbitre ressemble à critiquer l’arbitre, qui ressemble à insulter l’autorité de l’arbitre, qui ressemble à insulter l’arbitre. Des différences de degrés, jusqu’à ce qu’une goutte d’eau… Avoir le droit de parler à l’arbitre, ou ne pas du tout en avoir le droit, marquerait en revanche une différence de nature. À tout cela, il faut ajouter désormais que sous les yeux omniprésents des caméras, les emportements privés (licites) ressemblent très fortement aux déclarations publiques (susceptibles d’être condamnées).

 

[1] Néanmoins, dans le cas des tacles et des contacts en général, la question de l'intentionnalité du geste (par exemple, la volonté de "jouer le ballon" ou même le fait de la toucher) n'entre pas en ligne de compte, le critère étant la mise en danger de l'intégrité physique de l'adversaire: la loi 12 sanctionne d'un coup franc direct "l'imprudence, la témérité? ou l'excès d’engagement". 
[2] Décisions qui peuvent être discutables sans être pour autant illégitimes, notamment dans le cas de toutes ces actions équivoques pour lesquelles deux décisions opposées sont aussi légitimes l'un que l'autre.

 

Réactions

  • osvaldo piazzolla le 16/04/2015 à 04h34
    Brillamment pédagogique. J'ai récemment découvert un exemple tordu qui va dans ce sens. Quand Eric Bailly s'est levé le ballon pour le passer de la tête à son gardien lors de la dernière CAN, j'ai halluciné quand l'arbitre a sifflé faute. Pitch m'a expliqué que ce geste est effectivement sanctionné car considéré comme détournement de la règle donc tricherie, et là je me suis dit : "comme si c'était pas déjà compliqué pour l'arbitre de devoir tout interpréter dans le cerveau des joueurs, il faut encore que le Board (ou les commisiions de recommandations au arbitres ?) en rajoute une couche dans des perversités anecdotiques".

  • sansai le 16/04/2015 à 04h45
    "[1] Néanmoins, dans le cas des tacles et des contacts en général, la question de l'intentionnalité du geste (par exemple, la volonté de "jouer le ballon" ou même le fait de la toucher) n'entre pas en ligne de compte"

    Je vais chipoter un peu, mais je suis pas tout à fait d'accord.

    Il y a toujours une intention qui est sanctionnée.
    Un contact violent mais complètement involontaire et accidentel n'est pas sanctionné (exemple, un choc tête contre tête lors d'un duel aérien où les deux joueurs disputent manifestement le ballon de façon régulière).

    Ce n'est pas nécessairement l'intention de faire mal qui est sanctionnée, mais c'est toujours un geste clairement intentionnel (par exemple se jeter avec force dans un tacle pour prendre le ballon en mettant en danger l'intégrité de l'adversaire, qu'on le touche ou non).

    Un peu comme on sanctionne celui qui prend le volant bourré ou qui roule à 100 km/h dans une zone habitée, alors qu'on sait très bien qu'il n'a pas l'intention d'écraser qui que ce soit, et qu'a contrario on ne va pas sanctionner quelqu'un qui est pris dans un accident grave sans avoir manqué à ses obligations de prudence et de maîtrise de son véhicule.

    C'est important il me semble, parce que cette notion d'intentionnalité me paraît centrale dans l'arbitrage en foot.

    L'idée me paraît juste être de comprendre que ce n'est pas nécessairement l'intention de blesser ou de faire faute qui est prise en compte, mais celle de commettre des gestes volontaires qui peuvent potentiellement porter atteinte à l'intégrité physique d'un adversaire ou contrevenir aux règles (le défenseur qui maîtrise mal sa course et accroche le pied arrière d'un attaquant dans la surface, par exemple, ne cherche pas nécessairement à faire faute, mais il a volontairement choisit de faire cette course et pris le risque de s'emmêler les crayons avec ceux de l'attaquant, de faire cette faute, et est donc sanctionnable).

  • sansai le 16/04/2015 à 04h54
    osvaldo piazzolla
    aujourd'hui à 04h34

    Brillamment pédagogique. J'ai récemment découvert un exemple tordu qui va dans ce sens. Quand Eric Bailly s'est levé le ballon pour le passer de la tête à son gardien lors de la dernière CAN, j'ai halluciné quand l'arbitre a sifflé faute. Pitch m'a expliqué que ce geste est effectivement sanctionné car considéré comme détournement de la règle donc tricherie, et là je me suis dit : "comme si c'était pas déjà compliqué pour l'arbitre de devoir tout interpréter dans le cerveau des joueurs, il faut encore que le Board (ou les commisiions de recommandations au arbitres ?) en rajoute une couche dans des perversités anecdotiques".

    -----

    Je pense pas que ce soit anecdotique. Vu le niveau technique de l'immense majorité des joueurs aujourd'hui, la passe en retrait en se levant le ballon sur la tête serait une formalité pour la plupart des joueurs, sans pression immédiate de l'adversaire, et la règle perdrait pas mal de son pouvoir le cas échéant.

    Cette règle a eu le mérite de faire beaucoup évoluer le poste de gardien dans le bon sens en en faisant des joueurs à part entière avec un bon jeu au pied devenu indispensable, et il est donc heureux à mon avis qu'elle soit protégée, en évitant du mieux que possible son contournement.

  • Paul de Gascogne le 16/04/2015 à 08h15
    Je souscris au propos qui tend à démontrer que le rôle de l'arbitre n'est pas de voir mais bien d'interpréter, et que les espaces de faute et de non-faute ne sont donc pas séparés par une muraille de justice.

    En revanche, pourquoi y opposer d'autres sports co tels que le rugby et le basket ? Il suffit de connaitre ou d'avoir pratiqué ces deux sports pour savoir que l'arbitrage y est régi par la même notion d'arbitraire (ben oui). Au rugby, c'est mis en exergue par l'arrivée de l'arbitrage vidéo qui crée souvent des polémiques quant aux décisions qui en decoulent (cf le dernier Ecosse-Galles du tournoi). Tout un tas de fautes dans le règlement sont basées sur l'intentionnalité du joueur (écrouler une mêlée, en-avant volontaire, gener intentionnellement la sortie du ballon dans un ruck,...). Et même la plus "objective" des règles, à savoir l'en-avant, se voit mâtinée d'arbitraire puisqu'on demande aux arbitres de Top 14 de juger de la volonté du joueur de faire en avant en fonction de la position des bras !

    Le basket est peut-être pire encore. Pour n'importe quel footeux, c'est un sport où tu ne peux pas toucher ton adversaire sans faire faute. Dans les textes ce n'est pas loin d'être vrai. Sauf que dans les faits, les contacts sont permanents. Un pote qui arbitre au niveau région m'expliquait récemment que des le début des formations on leur expliquait qu'il ne fallait pas vouloir tout siffler, sans quoi le match s'arrêterait au bout de 3' faute de joueurs. Mais qu'il fallait instaurer son propre niveau de tolérance au début de match et garder une cohérence jusqu'au bout. Si là on n'est pas dans l'arbitraire...

    Je vous invite un jour à vous arrêter dans le sud des Landes, région où rugby et basket règnent en maîtres. L'accueil réservé aux arbitres, quels que soient les terrains ou les salles, est proprement gerbant. Vous seriez alors convaincus de l'inanité de vouloir séparer les arbitres en différentes castes...

  • OLpeth le 16/04/2015 à 08h21
    Très chouette article, très pédagogique.

    Un petit bémol cependant sur la comparaison avec le rugby : avec l'énorme quantité de règles à appliquer en même temps dans une même situation (par exemple sur un maul : le hors jeu, le plaqueur qui ralentit ou pas le jeu, le contest sur les appuis ou pas, le talonnage à la main, le passage par l'axe pour défendre, etc.), les arbitres de rugby ont quand même un sacré boulot.

    Ca en vient d'ailleurs à ce que parfois il y ait plusieurs fautes en même temps et l'arbitre doit choisir celle qu'il va sanctionner, avec parfois des interprétations discutables.

  • Sens de la dérision le 16/04/2015 à 08h50
    Je suis assez d'accord avec les deux dernières interventions même si j'avais deux exemples en tête : les trois pas au basket/hand et les fautes au hand où ça me semble être vraiment de l'arbitraire.
    Ce qui ne change rien au fond du papier et à la phrase parfaite : "La difficulté est de faire comprendre aux supporters et aux polémistes (qui n'ont aucune envie de comprendre) qu'arbitrer, c'est interpréter. C'est-à-dire, non pas délivrer la vérité ou rendre la justice, mais prendre des décisions sans lesquelles le jeu ne pourrait pas se poursuivre"

  • LLBB1975 le 16/04/2015 à 10h05
    @sens

    Il me semble qu'au hand, la faute fait partie du jeu, hors faute dangereuse. Et n'a pas une conséquence importante : c'est une simple remise en je. Siffler la faute ou pas n'a pas un enjeu énorme.

    Ceci l'article est excellent.

  • leo le 16/04/2015 à 10h09
    Merci à Paul de Gascogne de son témoignage qui change des "au rrruby, on a des valeurs qu'on respecte l'arbitre et au basket, quand t'as fait faute, tu lève le bras et c'est marre".

    Sinon, l'auteur est sûr de son coup quand il écrit "il sanctionne simplement que l’on touche le ballon de la main volontairement, ou même, plus généralement, qu’on veuille ou fasse semblant de le faire sans nécessairement toucher le ballon". Je ne vois rien de ce genre dans les lois du jeu, il faut qu'il y ait contact (délibéré) entre le bras et le ballon.

    Ce que je retiens de l'article, c'est "au foot, on peut siffler n'importe quoi, c'est comme ça" et c'est ce qui se passe sur les terrains (le cas de l'action dans la surface où tout peut se siffler du carton jaune pour simulation à l'attaquant au péno+rouge pour le défenseur/gardien...). Ça donne un côté aléatoire au football qu'on trouvera plus ou moins plaisant.

  • syle le 16/04/2015 à 10h34
    LLBB1975
    aujourd'hui à 10h05

    -----------

    J'aurais tendance à dire que c'est exactement le contraire.
    Au hand énormément plus qu'au football, la possession du ballon a d'énormes chances d'amener un but. Une faute sifflée en ta faveur te permet de garder ou de gagner la possession du ballon, ce qui constitue en soi un avantage énorme.
    Et les situations qui prêtent à interprétation et qui permettent de siffler faute ou non sans qu'il y ait nécessairement scandale sont légion. Dans un match de hand, tu pourrais siffler ou ne pas siffler toutes les 15 secondes.
    Outre les fautes, il y a également la gestion des sanctions. Les 2 minutes à répétition peuvent lourdement pénaliser une équipe, et selon la gestion des 2 minutes et des cartons, il est possible d'arriver plus ou moins rapidement à l'expulsion d'un joueur.
    Un arbitrage favorable (pour ne pas dire orienté) peut réellement faire basculer un match et donner la victoire à une équipe assez nettement inférieure sur le terrain. Ce sont des choses qui arrivent, et pas si rarement. Et de façon beaucoup plus scandaleuse qu'au football dans nos pires cauchemars.

    Par contre, globalement, et sans parler du très haut niveau, au hand, il est peut-être plus facile de communiquer sur le terrain avec les arbitres. Mais tout manquement de respect se paye cash (et tant mieux).

    En tribunes, par contre, c'est une autre histoire... Je n'ai jamais entendu autant de noms d'oiseaux visant les hommes en noir que dans un gymnase pendant un match de hand.

  • Jeff Tran Hui le 16/04/2015 à 10h37
    Je pense que le basket est bien plus dur à arbitrer, pour avoir été joueur pendant longtemps et avoir parfois arbitré lors de petits tournois de jeunes (en fin de saison), c'est l'enfer.

    On apprend très vite à connaitre la préférence d'un arbitre, s'il préfère laisser jouer, s'il donne la préférence à l'attaque ou à la défense, etc...



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