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PSG-Barcelone : Paris à très haut débit

Supérieurs dans tous les domaines à une équipe qui n'a jamais trouvé la "MSN", les Parisiens ont mis en lumière les lacunes barcelonaises avec fracas (4-0). Ce n'était qu'un huitième de finale aller, mais la prestation fera date et ouvre des perspectives intéressantes.

Auteur : Christophe Kuchly le 15 Fev 2017

 

 

"S’ils jouent dans votre camp, il y aura obligatoirement des moments où les trois de devant seront dangereux. En revanche, s’ils sont dans leur moitié de terrain, ils sont en difficulté car ils ont du mal à remonter le ballon." Raynald Denoueix, interrogé par Sud Ouest avant la rencontre, connaît son Barça. Unai Emery aussi. Mardi soir, pour Paris, c'était l'un de ces matches où tout fonctionne, où les joueurs magnifient le plan de jeu. Face à un adversaire prestigieux mais réduit au silence, il n'y a pas eu exploit mais démonstration. Avec, dans le rôle de professeurs, des jeunes d'une insolente confiance.

 

 

Les bons ingrédients

Le football a ceci de particulier que deux résultats diamétralement opposés peuvent être jugés comme logiques. Si, lors des audacieuses relances parisiennes depuis l'arrière, une passe avait été mal assurée, Suarez et ses copains en auraient sans doute profité. Même chose si le pressing avait été cassé et les attaquants barcelonais trouvés. L'histoire de la compétition rendait la probabilité forte, cette équipe catalane ayant pris l'habitude de sanctionner chaque erreur grâce à un trio offensif incroyable. Même si un Atlético pourtant pas génial venait de bousculer Barcelone en Coupe. Même si, cette saison, le milieu prend régulièrement l'eau, Busquets et Rakitic ayant considérablement baissé de niveau et le physique d'Iniesta commençant à le trahir.

 

 

Plutôt que le passé, il fallait donc saisir le présent. Et le présent, en ce jour de Saint-Valentin, c'était un club parisien capable de faire tout ce qui embête Barcelone, mieux que tout le monde. Du pressing pour mettre en danger une équipe pas si sûre techniquement? Cavani a sans cesse coupé la première relance, immédiatement aidé de l'un des trois milieux axiaux après la transmissin, puis de l'un des ailiers dans la zone où le Barça pensait construire. Du jeu placé pour forcer des joueurs de ballon à défendre? La prestation de Kimpembe, impeccable en défense mais surtout propre dans ses relances sous pression, quelque chose que Thiago Silva n'a pas forcément dans son (grand) répertoire, symbolise le talent parisien. Et là où l'Atlético rate des penalties où subit un drapeau levé à mauvais escient, Paris convertit des occasions pas toujours évidentes et ne baisse jamais le pied. Pris comme ça, ce succès devient finalement très logique.

 

 

Un bon cuisinier

Depuis des années, Unai Emery a prouvé qu'il maîtrisait à la perfection la préparation de confrontations aller-retour et avait plus de mal en championnat, où l'identité de jeu et sa reproductibilité sont plus importantes que la lecture détaillée d'une échéance précise. Que la preuve en soit faite en Ligue des champions et dans de telles proportions peut surprendre, mais peut-être pas autant que le niveau d'intensité – pas que physique – atteint par ses hommes. Hormis peut-être Kurzawa, pas toujours concentré, tous les joueurs ont atteint en même temps une forme de plénitude footballistique. Le troisième but, construit depuis l'arrière et qui troue le (médiocre) pressing barcelonais, nécessite ainsi un niveau technique qu'on attribue généralement au camp d'en face. Alors, avec une énergie largement supérieure à celle des Catalans, seul le réalisme pouvait changer le visage d'un match à sens unique.

 

 

Là où Busquets et un André Gomes très rarement bon quand il n'est pas en sentinelle ne courent pas tellement, Verratti, Rabiot et Matuidi cavalent. Et si le dernier a d'autres qualités, les deux premiers n'ont actuellement rien à envier à leur vis-à-vis balle au pied. Égalité (voire mieux) technique des deux milieux à trois et supériorité dans l'intensité? Pas seulement. En multipliant les déplacements, les Parisiens ont créé des surnombres aux quatre coins du terrain. Quand Di Maria décroche et se recentre pour s'insérer entre les lignes, Neymar attend devant. Quand Cavani revient, Suarez occupe sagement sa zone. Quand Meunier monte, ni Neymar ni personne ne le suit. Tout seul pendant quasiment tout le match côté droit, le latéral belge symbolise le choix barcelonais: ne pas faire défendre l'ailier dans sa zone et profiter des espaces. Une impasse à quitte ou double qui ne paye pas quand la balle n'arrive jamais. Le Brésilien a certes fini par l'avoir en deux ou trois occasions, mais la fenêtre s'est aussitôt refermée. Une fois, il resta un courant d'air, mais Gomes ne cadra pas sa tête.

 

 

Un plat dégusté 

Le concert de louanges est forcément à pondérer par le niveau de l'équipe adverse, pas à la hauteur de son nom et de celui de ses stars. Mais impossible de réduire le match à une déroute bien exploitée par un PSG en jambes. Dans ce jeu risqué, où n'importe qui, en partant de Trapp dans les buts, peut compromettre une action en ratant une passe ou un contrôle en possession du ballon où en faisant la mauvaise course une fois sans, le rôle de Messi est vite devenu clé. Puisque les ballons n'arrivaient jamais dans la zone dangereuse, l'Argentin a reculé pour les monter lui-même, ce qu'il fait de plus en plus et qui a rythmé sa carrière en sélection. S'il réussissait un ou deux dribbles, il pouvait se retrouver avec quinze mètres d'espace, Suarez à sa droite, Neymar à sa gauche.

 

 

Et bien non. À l'image de ce tacle de Rabiot qui amène le deuxième but, les Parisiens l'ont parfaitement muselé, jouant de manière si compacte qu'il lui était impossible d'enchaîner. Sans rampe de lancement, sans vitesse, Barcelone perdait ainsi ses plus grandes forces actuelles. L'ère du tiki taka révolue, le jeu placé offre en effet beaucoup moins de possibilités qu'avant, et une équipe peut se regrouper par séquences sans être mise en danger. Paris, qui a beaucoup couru (112 kilomètres à 104) mais en variant au maximum ses sprinteurs au milieu, a ainsi eu la possibilité de gérer son physique sur des temps faibles pas nécessairement voulus mais salvateurs sans être risqués.

 

Il est pour l'instant beaucoup plus facile d'estimer la portée médiatique de cette victoire, et de la probable qualification, que sportive. En prouvant sa valeur dans les grands matches européens, Unai Emery a montré que son groupe a compris ce qu'il demande, déjugeant une partie des experts (qui étaient pourtant prévenus que ce match pouvait remettre pas mal de choses en cause) et confirmant que Paris est revenu dans une dynamique ancelottienne. Mais si le niveau atteint par le collectif dans son ensemble laisse espérer de grandes choses, la problématique posée par certains adversaires moins renommés et donc plus proches des oppositions domestiques pourrait paradoxalement être plus dure à résoudre. Mais ça, ce sera pour un autre jour...

 

Réactions

  • Christ en Gourcuff le 15/02/2017 à 08h23
    Deux remarques:

    1) Que sont les gPlots?
    2) Il n'y a pas de "vu du forum" et si il devait y en avoir un, il ne devrait y avoir que:

    la menace Chantôme
    14/02/2017 à 22h18

    Je ne sais plus si je pleure parce que Chantômette a accepté la bague ou pour le match.



  • bcolo le 15/02/2017 à 08h29
    Même si je ne suis pas fan du PSG (très loin de là), ce qu'ils ont fait hier soir était remarquable. Et que Kimpenbe et Rabiot aient été excellents est une très bonne nouvelle pour l'équipe de France.

    Il me semble aussi que le départ de Zlatan a fait du bien à l'équipe, dont le jeu est plus varié, même si en début de match j'ai vu le moment où Cavani allait décapiter Draxler et son imitation de Ben Arfa.

    Comme quoi, tout est possible dans le foot, avec un état d'esprit irréprochable et un dépassement de fonctions de tout le monde. J'espère que les Stéphanois s'en inspireront demain.

  • Parisiano le 15/02/2017 à 10h08
    Dommage pour l'absence d'un "vu du forum", effectivement. il y avait des choses à prendre hier soir. J'ai pris autant de plaisir à lire PEM qu'à regarder le match!

  • Marius T le 15/02/2017 à 11h25
    C'est moi ou j'ai bien vu qu'à chaque récupération du ballon, l'objectif c'était de percuter dans l'axe même avec les latéraux.

  • Marius T le 15/02/2017 à 11h25
    C'est moi ou j'ai bien vu qu'à chaque récupération du ballon, l'objectif c'était de percuter dans l'axe même avec les latéraux.

  • damirez le 15/02/2017 à 13h54
    Oui, on voit bien l'effet répétitif de la percussion.

  • damirez le 15/02/2017 à 14h20
    Oui, on voit bien l'effet répétitif de la percussion.

  • TheDoctor le 15/02/2017 à 18h30
    Vraiment très bonne soirée football hier soir, en étant parfaitement objectif sur l'issu du match j'ai pu me délecter gracieusement du spectacle.

    De mon point de vue, jusqu'à la 70ème minute (après le 4ème but) la prestation du PSG a été en tout point remarquable. J'avais la sensation que 11 joueurs étaient branchés simultanément sur le même cerveau. L'intelligence des déplacements, les dédoublements au timing parfait, les prises de risques mesurées (mais réalisées) dans des zones acceptables, la décontraction nécessaire au geste juste, et la perfection du geste sans laisser la moindre chance dans la finition sont autant d'éléments qui me font penser que je n'ai pas vu un niveau de perfection tactique, athlétique, et footballistique depuis un bon moment.

    Les 20 dernières minutes plus poussives par l'élan du désespoir barcelonais reste tout à fait acceptable, car même dans cette période là la lucidité et l'intelligence collective leur à permis de garder leur but inviolé.

    Bravo pour cette prestation

  • sansai le 15/02/2017 à 19h16
    Excellent article, toutefois, on est encore le cul entre deux chaises entre savoir si un joueur est fort techniquement ou si c'est son équipe qui est faible collectivement, et à quel point les performances "techniques" sont liées aux performances collectives.

    Je ne pense pas que la question du talent technique ou de la forme individuelle des joueurs se pose à aucun moment hier soir. Il est entièrement question de performances collectives, et de solutions collectives.
    Etant bien entendu que plus un match avance et plus une équipe est dépourvue de solutions, plus ses joueurs vont tenter (et rater) des choses (trop) compliquées faute d'avoir de meilleures solutions sous la main, et que plus la dynamique et le score d'un match sont défavorables, plus les joueurs vont se mettre à gamberger et à perdre leurs moyens, surtout quand leur équipe est résolument impuissante à inverser le cours du match.

    C'est la disparition du jeu de position et le manque de solutions qui fait rater les passes au Barça hier face à un adversaire à la hauteur dans son organisation défensive, qui a défendu debout et en avançant, en réduisant les espaces et en fermant les lignes de passes.

    Quand Emery fait le choix de Matuidi plutôt que Pastore, Lucas ou Nkunku, parler de supériorité technique du milieu parisien me paraît assez périlleux. La différence se fait ailleurs : d'un côté du terrain, il y a eu un plan de jeu clair, du jeu en mouvement, de la maîtrise et des certitudes, donc un confort à la fois psychologique et pratique pour que les joueurs puissent s'exprimer au mieux. Et ce n'était pas du côté de Barcelone.

    Mais l'idée d'une équipe de Barcelone "pas si sûre techniquement"... Ça me laisse franchement dubitatif. A mon avis, la technique, c'est bien le dernier de leurs soucis.

  • la menace Chantôme le 16/02/2017 à 09h33
    Christ en Gourcuff
    15/02/2017 à 08h23

    Deux remarques:

    1) Que sont les gPlots?
    De ce que j'en vois, la figure 1 et 2 ce sont des goal plots, ou une sorte de schématisation des expected goals (cocorico : "probabilité de marquer", selon les CDF), cette statistique qui tient compte de la qualité des occasions de but conclues ou non.
    "Plot" peut aussi se traduire par "graphique", "diagramme" ou "plan".

    On voit donc, il me semble, la tête de Umtiti qui finit sur la barre (la hausse drastique de la courbe barcelonaise entre la 75e et la 90e sur la figure 1, ou le plus gros point de la figure 2), puisque le défenseur était extrêmement bien placé et la rate de peu.

    2) :D

La revue des Cahiers du football