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Real Madrid Circus 2006/2007, épisodes 7 & 8

Poursuivons le récit de la folle saison d'un Real Madrid qui refuse de mourir...
> Épisode 7 : douches froides en série
> Épisode 8 : un phénix au Camp Nou
Auteur : Antoine Faye le 22 Oct 2007

 

> Épisode 1 : une guérilla électorale
> Épisode 2 : la maison Capello
> Épisode 3 : Capello et Cannavaro sur un bateau
> Épisode 4 : l'éclipse des galactiques
> Épisode 5 : Calderón fait sauter la Maison blanche
> Épisode 6 : Ronaldo, l'adieu à Madrid


Épisode 7 : douches froides en série
Le début de février marque une période difficile pour le Real. En Liga, le club enchaîne deux défaites consécutives. La première à Villareal, après un match médiocre. Pire, après la défaite contre Huelva, le Real est encore surpris sur sa pelouse par un promu, Levante. Les Merengues effectuent un match soporifique que les supporters ponctuent par une pañolada dirigée à Ramón Calderón et Fabio Capello. Pour Calderón, la pilule est amère: pendant la semaine, le président madrilène a reçu la confirmation judiciaire de sa victoire électorale (1), et quelques heures seulement avant le match, il s’était adressé aux peñas madrilènes pour proclamer le début d’une nouvelle ère et soutenir publiquement Capello (2). Mais ce ne sont que des mots: sur le terrain, le Real – qui dispute le millième match de son histoire au Stade Santiago Bernabeu – ne trouve pas le bon rythme et vient à bout de la patience des supporters. 


Beckham en sauveur
Le 10 février marque un tournant: le Real doit disputer un match piège, sur la pelouse de la Real Sociedad. Ce soir-là, Capello joue sa tête, selon la presse, qui prête aux dirigeants madrilènes des envies de licenciement. L’Italien, dont l’effectif est affecté par une quantité de blessures, décide de rappeler David Beckham pour ce déplacement (3). Le match commence comme un cauchemar, puisque les Basques ouvrent le score. Alors que le Real semble au fond du gouffre, c’est l’illustre Anglais qui inverse la vapeur, en signant l’égalisation et en délivrant le centre par lequel Ruud Van Nistelrooy marque le deuxième but madrilène. Beckham sauvant Capello, curieuse ironie...

real_capello_acabo.jpgLe Real semble remonter la pente. Mais sa situation reste précaire... Alors que Robinho menace de quitter le club si Capello reste à Madrid (4), la Cadena Cope annonce, le 19 février, que l’Italien a présenté sa démission (5). Timidement, le Real dément l’information, au moyen d’un communiqué sobre et dépassionné. Le lendemain, au matin, le quotidien Marca va plus loin. Il ne fait pas mention d’une démission mais d’un licenciement en assurant en une que Capello est "fini" et qu’il sera remercié quelque soit le score obtenu le soir même contre le Bayern de Munich, en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions.


Le majeur de Van Bommel
Contre toute attente, le Real connaît un sursaut d’orgueil (3-2), orchestré par l’immortel Raúl, auteur d’un doublé et qui semble redevenu lui-même, tactiquement, l’espace de quatre-vingt-dix minutes. Le Real livre – enfin – un match convaincant, qui redonne même l’espoir aux supporters. À tel point que la presse promet à Mark Van Bommel de lui faire replier le doigt d’honneur qu’il a adressé au public madrilène après la réduction du score dont il fut l’auteur. Au milieu de ce joli tableau, reste le cas Emerson. Le Brésilien, mis sur le banc par Capello, a refusé de rentrer sur la pelouse pour jouer les dernières minutes du match, malgré l’insistance de son entraîneur (6).

Le samedi suivant, le Real rechute... Reçu par l’Atlético Madrid au Stade Vicente Calderón, il est outrageusement dominé par son adversaire et ne doit son salut qu’à un arbitrage généreux. Torres ouvre le score après dix minutes de jeu, et Perea double la mise. Le but est valable, mais refusé. L’arbitre épargne au Real un naufrage imminent. Mieux encore, Higuaín sauve les meubles et la tête de Capello, en deuxième mi-temps. Le Real ramène un point inespéré (1-1) dans un match qui s’engageait bien mal.


Calvaire munichois
Comme à la parade, le pire visage du Real ressort le jour du huitième de finale retour de Ligue des champions contre le Bayern, à Munich. Pour les observateurs, la C1 est la dernière chance, pour les Madrilènes, de remporter un titre. Mais le match vire immédiatement au calvaire. Il faut onze secondes aux Bavarois pour prendre l’avantage suite à une énorme faute de concentration. Et si Casillas retarde l’échéance, les visiteurs doublent la mise en deuxième mi-temps. Le Real revient trop tard dans le match et se voit éliminé de la compétition.

À cette heure et avec ce cinquième match consécutif sans victoire, la saison du Real paraît aller droit dans le mur. Capello propose à ses dirigeants de quitter le club, mais au prix – forcément onéreux - d’un licenciement. Calderón et Mijatovic refusent (7). Plus symbolique encore, Roberto Carlos annonce officiellement qu’il quittera le Real de Madrid à la fin de la saison. Il met fin à onze saisons en Castille, qui ont fait de lui le joueur étranger ayant le plus souvent porté le maillot du Real en matches officiels. Le Real, dont les fondations tremblent, doit se déplacer au Camp Nou…


(1) Article de Las Provincias publié sur la décision judiciaire concernant l’annulation du vote par correspondance.
(2) Le quotidien 20 Minutos retranscrit ici les propos présidentiels. 
(3) Le retour de Beckham, rapporté par la presse.
(4) Les propos de Robinho.
(5) La Cope annonce la démission de Capello.
(6) L’incident Emerson est commenté par Marca.
(7) C’est tout du moins ce que Capello assure dans une interview publiée par Marca, le 22 août 2007.




Épisode 8 : un phénix au Camp Nou
Le Clásico est un match à part... Un moment charnière dans une saison. Les Espagnols savent que la valeur psychologique de ces confrontations s’étirent sur plusieurs semaines et influencent durablement le championnat et le rendement des deux participants. Dans les jours qui précèdent le choc, les medias dressent l’état des forces en présence, et même la presse madrilène entame des oraisons funèbres. Le Real doit composer avec les blessures de Cannavaro, Roberto Carlos, Cicinho, Beckham et Reyes (1). Dans les heures précédant le match, une seule question se pose: sur quelle marge le Barça battra-t-il le Real?

Un grand classique
La situation est telle que les medias madrilènes spéculent durant toute la semaine sur le nom du successeur de Fabio Capello. Car il va sans dire que le Real, avec six points de retard sur les blaugranas, ne peut pas perdre au Camp Nou s'il veut conserver une chance – même imfime – de gagner le titre. De plus, il n’échappe à personne que le licenciement de Capello, estimé à 16 millions d'euros, passera beaucoup mieux auprès des socios, s’il s’accompagne d’une humiliation publique au Camp Nou. Tout est près pour la mise à mort du Mister et de son équipe...

Mais c’est un Madrid tranfiguré qui se présente à Can Barça et les deux équipes offrent un match à la hauteur des attentes. Les Merengues se défendent avec abnégation et qualité, et sont même sur le point de ramener une victoire qui leur tend les bras. C’est sans compter un prodigieux Messi qui, au terme d’un match colossal, arrache l’égalisation dans les dernières minutes sur une action personnelle de grande facture (2). Alors que l’Argentin célèbre son but comme celui d’une victoire, les Madrilènes restent hagards, comme s’ils venaient de perdre une finale (3). Sur le chemin des vestiaires, les visages des joueurs sont marqués.


Le jour se lève
Mais l’abattement ne sera que passager. Dès leur apparition à l’aéroport de Barcelone, les supporters madrilènes accueillent en héros leurs joueurs et le moral des hommes de Capello remonte en flèche. Au Camp Nou, face au leader de la Liga, le Real s’est découvert une équipe, un potentiel, une âme et des ambitions. Le Clásico joue son rôle de catalyseur et le Real entame un nouveau cycle. La confiance naissante s’accompagne d’un constat encourageant: le Real ne possède que six points de retard à douze journées de la fin, et un goal-average particulier favorable face au Barça. Une différence qui, pour la première fois, paraît surmontable…

L’amélioration du contexte se concrétise... Juste après le Clásico, le Real enchaîne trois succès consécutifs. Jamais dans la facilité, certes, mais c’est la première fois, depuis le début de la Liga, que le Real réussit une telle série. Rien n’a vraiment changé, mais tout est différent... Les péripéties parsèment toujours le chemin des Merengues, mais le Real a vécu trop de tourments pour se laisser abattre. Les quelques polémiques qui jalonnent leur parcours ne font que renforcer la cohésion d’une équipe qui s’est enfin unifiée.


Révolte et "complot"
Ainsi, le match de Santander, perdu 2-1, est l’occasion d’une violente levée de boucliers. Les Madrilènes, revenus à deux points du Barça, s’inclinent en terres Cantabres, par la "faute" de deux penalties sifflés par l’homme en noir, Turienzo Alvárez. Quelques semaines plus tôt, le Real aurait invoqué la fatalité et n’aurait pas fait montre d’une indignation excessive. Mais tout a changé. Et c’est une grande campagne de presse qui stigmatise le "bourreau"Turienzo, outrepassant sans vergogne les limites de la décence (4). Mijatovic crie au complot anti-Madrilène (5), semblant oublier que le Real, depuis l’invention de la Liga, n’a pas eu à souffrir d’arbitrages trop rigoureux.

Arrive la dernière ligne droite du championnat. Chaque journée est plus importante que la précédente et les duels directs entre les prétendants au titre permettent d’éliminer un à un les opposants. La lutte est serrée et toujours menée par le Barça, qui traîne le FC Séville dans son sillage. Le Real, troisième, compte toujours cinq points de retard sur le club catalan. Dans cette succession de finales, le rôle des entraîneurs est plus important et plus visible que lors du reste de la saison. Mais il faut également que les joueurs soient prêts au sacrifice. Et pour le Real, cette période peut être extrêmement bénéfique, puisque les Madrilènes doivent successivement recevoir Valence et Séville...


(1) L’état des lieux, empreint de pessimisme, par la Cadena Ser.
(2) Le résumé du match, dans 20 minutos.
(3) Pour le plaisir… la vidéo et les commentaires d’origine.
(4) Les conséquences de la campagne de presse exposée par Turienzo Álvarez, dans Marca, son principal accusateur.
(5) Les propos de Pedja Mijatovic, repris par 20 minutos.

Réactions

  • Croco le 23/10/2007 à 16h14
    Cette série est vraiment pas mal mais elle aurait gagné à être mise en ligne pendant l'intersaison ou en tout début de saison car je comprends bien que toutes les conclusions ne peuvent être tirées dès la 38° journée de Liga finie... C'est comme ça que je m'explique l'absence de réaction sur cet article. Dommage.

  • la rédaction le 23/10/2007 à 16h57
    Petite remarque : le nombre de réactions n'est pas un indicateur du "succès" d'un article, mais plutôt de son caractère polémique. La saga du Real intéresse beaucoup de lecteurs, indépendamment de la quantité de "réacteurs".

    Par ailleurs, nous assumons une ligne éditoriale tracée parfois en dépit du bon sens médiatique – par exemple en publiant des articles hors de toute actualité.

  • Si le vin vil tord le 23/10/2007 à 17h33
    D'ailleurs je plussune sur la rédaction. Ces articles sur le Real de Madrid sont très bien, surtout pour quelqu'un qui suit le grand barnum de loin. Et les gens qui aiment bien ne remercient jamais.
    Il a fallu que la polémique arrive par Croco pour que les commentaires se pointent.

  • Croco le 23/10/2007 à 19h42
    Quel fayot ce Wiltord!!! :))
    Bon je reconnais l'argument sur les réactions, l'absence ne signifie pas que ça plaît pas. Mais concernant la diffusion hors actualité, c'est plus qu'on parle de la saison dernière alors que la nouvelle est déja bien lancée, à mes yeux ça fait un peu enchevêtrement mais bon on est pas obligé d'être tout le temps d'accord avec la rédac.

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