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Rennes sous pression

Le délicat passage à vide du Stade Rennais en championnat met en lumière la mentalité et les intentions réelles de ses nouveaux dirigeants...
Auteur : Jamel Attal le 19 Oct 1999

 

Pierre Blayau, président du Stade Rennais, multiplie les déclarations d'impatience suite aux résultats décevants de son équipe, n'attendant pas deux minutes après le coup de sifflet final pour stigmatiser les performances de ses joueurs. Habitué aux conseils d'administration, aux séminaires d'entreprise et aux discours de motivation de la force de vente, le PDG de Moulinex est en train de révéler le choc culturel provoqué par l'irruption du management d'entreprise dans les clubs de foot. Expert en plans sociaux, bras armé de Pinault, Blayau pourrait bien se tromper totalement de méthode en manifestant des exigences prématurées. Ce manque de sérénité contraste en effet avec la réalité d'un groupe composé d'excellents joueurs, dont beaucoup d'avenir (Bassila, Sommeil, Bigné, Diouf…), emmenés par un jeune entraîneur qui a déjà fait ses preuves. On ne construit pas une équipe du jour au lendemain avec un carnet de chèques, mais les intérêts financiers s'accommodent de peu de patience : les retours sur investissements doivent être rapides, sinon immédiats. La bonne saison 98/99 du SRFC a certainement excité les ambitions du staff breton, lequel manque cruellement d'une salvatrice humilité.
L'euphorie des supporters rennais après l'arrivée de François Pinault et de moyens financiers conséquents pourrait bien être sérieusement douchée au moment où apparaîtront les intentions réelles de ce chevalier de la finance. Sous couvert de mécénat et de défense de l'identité bretonne, l'ami de Chirac, deuxième fortune professionnelle de France qui s'auto-exonère de l'impôt sur la fortune, n'est pas venu chercher dans le football autre chose que des profits juteux et quelques bénéfices d'image. L'attitude des dirigeants rennais lors de la renégociation des droits de télévision laisse assez peu de doute à cet égard. Ils avaient défendu devant le CA de la Ligue un système de répartition contraire au principe de solidarité : selon eux 50% des revenus télévisuels devaient aller aux "grands" clubs, selon des critères de notoriété et de prestige pour le moins subjectifs. Les autres dirigeants avaient été effarés de cette prétention à considérer d'ores et déjà comme un club d'élite une formation au palmarès embryonnaire (deux coupes de France en 65 et 71 et deux participations européennes), ils doivent aujourd'hui ricaner de voir les Rennais figurer en queue de championnat.

L'arrivée d'investisseurs dans les clubs est à double tranchant. Elle laisse les supporters croire que leur équipe sera dotée de moyens supérieurs pour figurer en haut de l'affiche. Ces actionnaires introduisent aussi une logique cynique de rentabilité, pour le moins contradictoire avec la logique sportive, et ils ne s'embarrasseront pas de scrupules pour tout abandonner en cas d'échec. L'amour du football ou de la Bretagne, ici invoqués, n'auront été que l'emballage promotionnel d'une politique moins glorieuse.

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