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Santini, une saison bleue

C'est le moment de dresser le bilan de la première année de Jacques Santini à la tête des Bleus. Le chemin vers l'Euro est encore long, mais jusque-là, il a été remarquablement bien tracé. Les pièges étaient pourtant nombreux…
Auteur : Pierre Martini le 1 Juil 2003

 

La France a donc remporté quatre des cinq dernières compétitions internationales auxquelles elle a participé, ne passant au travers — mais de quelle façon — que de la Coupe du monde 2002… Indépendamment de la valeur sportive d'une Coupe des confédérations fort décriée, cette statistique est simplement impressionnante, et tend à accréditer la thèse de l'accident en juin dernier. Pourtant, on ne saurait s'arrêter à ce constat, justement parce qu'on a le sentiment, à tort ou à raison, qu'une page a été définitivement tournée avec la claque asiatique. Et cette impressionnante continuité dans la performance n'aurait de toute façon vraiment de sens que si les Bleus réussissent l'Euro qui les attend au Portugal… Tout bénéfice Alors que la qualification pour ce championnat d'Europe n'est pas encore totalement acquise, ce sont précisément les nombreux enseignements pour l'avenir que l'on retient de la saison écoulée, et plus particulièrement de cette Coupe des confédérations. Disputée sans plusieurs éléments du onze majeur (Makelele, Vieira, Trezeguet), avec un capital physique très précaire, la compétition a montré un groupe capable de survivre avec ses propres armes, jusqu'à la victoire finale. La chance n'a pas été absente de ce parcours, mais même la chance se mérite et témoigne d'une certaine force. La CdC a surtout permis à Jacques Santini de poursuivre, dans les conditions d'une phase finale, son passage en revue des joueurs qu'il a introduits au cours de sa première saison aux commandes de la sélection. Les absences mentionnées et le turnover imposé par la fréquence des matches ont offert à Mexès, Dacourt, Pedretti, Kapo ou Giuly de belles occasions de se montrer — et le plus souvent à leur avantage. Boumsong, Landreau, Rothen et Dabo ont aussi eu droit à un tour de piste. On a même assisté à certaines confirmations, comme celle de Sagnol, certainement ravi d'étonner tous ceux qui doutaient de sa réelle valeur. Plus subtilement, et sans sembler remettre en cause les équilibres relationnels ou les ego, Santini a aussi réussi à maintenir la pression de la concurrence à certains postes, comme ceux des latéraux, du gardien ou du défenseur central aux côtés de Desailly. Indirectement, la montée au premier rang de Dacourt et Pedretti (qui ont été titularisés lors de quatre des cinq rencontres), même s'ils ne sont manifestement pas au diapason des milieux défensifs "titulaires", obligera ces derniers à maintenir leur niveau d'excellence (1). Chez les attaquants, Govou, Marlet et Cissé ont eu la confiance régulière de l'ancien entraîneur lyonnais, avec des fortunes diverses — sans convaincre absolument mais en restant placés derrière Henry et Trezeguet. Il apparaît aussi, en examinant les effectifs proposés par Santini depuis sa prise de fonction, que celui-ci a mené une politique cohérente, puisque parmi les "nouveaux", seuls Moreira, Bréchet et Cheyrou n'ont fait qu'une apparition (voir aussi La révolution de velours de Santini). Tous les autres ont eu plusieurs fois leur chance, sans que des performances ponctuellement plus faibles ne les disqualifient. La gamme des possibilités que s'est ainsi ménagée le sélectionneur est plutôt rassurante relativement aux solutions de remplacement en cas de pépin ou d'absence momentanée. En ce sens, Santini devrait au moins échapper à la critique majeure adressée à son prédécesseur. Et sur un plan plus diplomatique, il s'est ménagé les bonnes grâces des clubs de nos internationaux en assurant une rotation qui a épargné les organismes autant que possible. It's A Long Way To The Top… Appuyé sur un schéma tactique limpide et immuable hormis son tout premier essai (défense à trois pour le Tunisie-France qui inaugura son mandat), renforcé par le recentrage progressif de Thierry Henry et l'épanouissement de ce dernier, le sélectionneur a installé sa vision du jeu et ses méthodes, bénéficiant de la crédibilité de résultats probants, souvent même spectaculaires compte tenu du nombre de cartons infligés à différents adversaires. Mais c'est justement la qualité incertaine des oppositions proposées à la France en 2002/2003 qui empêche de tirer des conclusions trop définitives. On a entendu invoquer, au cours du mois passé, l'absence de "match référence"… à l'exception du France-République tchèque perdu en février. Il est juste de se demander ce que vaudrait cette équipe contre les ténors européens… Mais il importe surtout de se demander ce qu'elle vaudra en juin 2004, puisqu'elle est encore en construction, se dote petit à petit de nouvelles certitudes pour atteindre ses véritables objectifs. Et dans cette perspective, la saison écoulée et son point d'orgue, la controversée Coupe des confédérations, auront été tout bénéfice… Comme l'exprime lui-même le responsable de la sélection, "on sait qu'on a encore quelques paliers à franchir. Cette saison, le premier semestre a permis de poser les fondations. Dans le deuxième on a édifié le 1er étage. J'espère que le 2e étage sera posé à la fin des qualifications de l'Euro pour, peut-être, finir le toit au mois de juin au Portugal" (AFP 30/06/03). …If You Wanna Rock'n'Roll L'équipe de France a donc échappé aux déchirements qui la menaçaient après la catastrophe asiatique, elle n'a pas non plus sombré comme certains le lui promettaient, prompts à professer la thèse du "traumatisme" et à diagnostiquer une suffisance coupable ou une incapacité à se remettre en cause (voir Le ton change). Son sélectionneur n'a pas été la victime de la rupture du consensus médiatique maintenu artificiellement autour des Bleus pendant quatre années. On doutait de ses qualités de communiquant, ou de sa subtilité de psychologue au chevet d'une groupe blessé, mais les observateurs sont bien obligés d'admettre qu'un an après sa prise de fonction, son bilan est extrêmement positif. Santini n'a pas bouleversé le groupe, il a procédé par petites touches, parfois en masquant ses véritables objectifs, parfois en profitant de fausses polémiques, comme celle qui voudrait opposer les jeunes aux vétérans de campagnes glorieuses mais pas si anciennes. À l'arrivée, l'amalgame s'est fait en profitant à tous, et l'on peut aujourd'hui ressentir la régénération du groupe. On a aussi cru qu'il s'était fourvoyé dans le débat qu'il avait initié à propos du capitanat, mais aujourd'hui, Desailly semble avoir acquis une autorité et une légitimité plus grandes que jamais… Si Santini est encore très loin de l'accomplissement de la mission qui lui a été confiée, à l'horizon 2004, et si les embûches ne manqueront pas dans les mois qui viennent, au moins a-t-il préservé toutes les chances d'y parvenir. Il en a même réuni de nouvelles… (1) N'oublions pas le cas d'Emmanuel Petit, titularisé deux fois (France-Yougoslavie et France-Tchécoslovaquie) entre ses longues périodes d'indisponibilité. Parce que Manu n'aime pas qu'on l'oublie.

Réactions

  • Carlos Alberto le 01/07/2003 à 03h51
    à l'exception du France-Tchécoslovaquie perdu en février


    Je vous assure le mur de Berlin est bien tombé, y'a même des morceaux dans le musée impérial de Saint Petersburg ! et Vaclav Havel coule des jours heureux.

  • taivince le 01/07/2003 à 07h51
    vla le gros hardos que c'est en fait a la redaction!
    remarque, on comprend la reference acedecienne vu que l'EdF, "she got the Jacques"
    pffff...c'est l'heure du dodo dites-moi...

  • El lolo le 01/07/2003 à 08h58
    Bizarre cette article sur l'EDF ou le nom de Zidane n'est pas cité une seul fois.
    Pourtant il me semble que lorsqu'on possède un tel joueur le principal enjeu est de formé une équipe autour de lui. Là, avec la coupe des conf', son absence à logiquement obligé Santini à batir une équipe "normale", qui n'a pas d'avenir vue que l'avenir c'est avec ZZ. Et je vois mal alignés, ZZ, Wiltord, Pires, Guili au milieu en même temps.

    De plus l'émergence de Henri au statut de très grand joueur pose le "pb" de la coexistance de 2 monstres dans une même équipe, question d'équilibre...
    Et je parle de "leur" coexistance tant leur mentalité apparait comme un gage de sagesse, mais je reviens à ce que je disais plus haut la pblématique de batir une équipe atour et en fonction d'un méga-joueur... et il y en a 2.



  • CHR$ le 01/07/2003 à 11h31
    El lolo > Autant je suis d'accord quand à l'absence de Zidane de cet article (qui ne cite que Vieira, Trézéguet et Makélélé parmi les absents !), et avec le fait qu'il est l'atout principal de l'équipe de France, donc qu'il faut bâtir autour de lui, autant donc je ne suis pas d'accord sur le manque d'avenir de cette équipe :
    c'est exactement ce qui a manqué lors de la dernière coupe du monde. Lors de la précédente coupe des confédération, Zidane n'était pas là, et Lemerre avait fait une équipe avec Carrière et Djorkaeff à sa place en considérant que de toute façon un formule sans Zidane n'avait pas d'avenir. Ce qui fait qu'une fois la blessure de Zidane avérée, la France s'est trouvée sans solution, non seulement tactique, mais aussi parce qu'il était clair dans l'esprit de tous que l'équipe de France n'existe pas sans Zidane.
    Là Santini a préparé une solution viable pour les cas d'absence de Zidane. En particulier, je reste persuadé que même sans Zidane, on doit pouvoir batir une équipe de France capable de passer dans un groupe avec le Sénégal, l'Uruguay et le Danemark.

  • deaftone le 01/07/2003 à 11h41
    El lolo, je ne vois pas trop en quoi la présence de deux "monstres" poserait un problème en EDF... En tout cas, pas un problème d'égo de ces joueurs, notamment de Zidane... Et n'évoluant pas au même poste, y'a pas de concurrence...

  • El lolo le 01/07/2003 à 11h44
    Ok finalement on est d'accord... une équipe sans Zz ça peut tj servir. T'as raison.
    Je soulignais juste que l'essentiel c'est une équipe de France avec ZZ parce que même une équipe excellente comme celle de France sans Zizou que Santini à bati, c'est pas la même chose avec un cador du calibre de ZZ.

    En gros je pense que si Lemerre (comme Santini) avait prévu une équipe sans ZZ, on aurai fait certes un meilleure Coupe du monde, mais on aurai pas gagner. Le Brésil doit s

  • El lolo le 01/07/2003 à 11h45
    sa victoire à un super Ronaldo... CQFD ;-))

    (désolé pour ce post en 2 fois... doigt qui rippe...)

  • El lolo le 01/07/2003 à 11h46
    deaftone :
    Le seul pb que je vois c'est de batir un équilibre avec 2 monstres (déjà qu'avec un) au niveau du jeu.
    Je parle pas de pb d'égo, je suis d'ac que ce sont 2 gars "simples".

  • CHR$ le 01/07/2003 à 11h53
    El lolo > on est donc d'accord (c'est beau l'unanimisme). Juste que si Lemerre avait prévu une équipe sans ZZ, on aurait peut-être pas été déjà éliminé au moment où il serait revenu (sachant que contre le Danemark, il n'était pas encore vraiment prêt).

  • maxence le 01/07/2003 à 12h12
    Moi mon problème avec le schéma 4-4-2 de Santini : c'est comment s'effectue l'animation offensive avec Zizou en chef d'orchestre :
    1) Soit Zizou est dans l'axe avec Wiltord et Pires à côté mais alors il ne reste plus qu'un attaquant isolé (Henry) et on retrouve le système de Lemerre 4-2-3-1

    2) Soit Zizou joue légèrement sur un côté avec Pires ou Wiltord de l'autre, ce qui est conforme au schéma de Santini et même au schéma de Deschamps à Monaco avec Giuly et Rothen et ce qui permet d'avoir 2 attaquants de pointe.... mais alors cela met un gunner sur la touche (sauf si Pires joue milieu défensif avec Viera...).

    Bien cela dépendra des circonstances et des adversaires mais j'ai du mal à imaginer comment il va bâtir l'équipe autour de notre Zizou avec un tel système.
    Cela dit, pour l'instant je trouve Santini excellent car très méthodique, organisé et très clair dans ces choix vis-à-vis des joueurs. Le dialogue semble passer dans l'équipe ce qui n'était plus le cas avec Lemerre...

La revue des Cahiers du football