Moses Mabhida, Durban.
But : Sneijder (53e).

Pays-Bas : Stekelenburg – Van der Wiel, Heitinga, Mathijsen, Van Bronckhorst – Van Bommel, De Jong – Kuyt, Sneijder (Afellay, 83e), Van der Vaart (Elia, 72e) – Van Persie (Huntelaar, 88e).
Japon : Kawashima – Nagatomo, Nakazawa, Tanaka, Komano – Okubo (Tamada, 77e), Endo, Abe, Hasebe (Okazaki, 77e), Matsui (Nakamura, 64e) – Honda.




La nalyse

Comme face au Danemark, les Oranje butent rapidement sur une formation compacte, aux lignes proches. À défaut de trouver l’ouverture sur une accélération ou des transversales, les Néerlandais font tourner le ballon, surtout latéralement, à base de passes courtes relayées essentiellement par les milieux défensifs. Les seules actions plus ou moins dangereuses proviennent de Kuyt (retourné acrobatique contré à la 10e) et de Van der Vaart (frappe lointaine dans les bras du gardien).

De son côté, le Japon se montre très appliqué. Aussi bien pour défendre par un pressing dense et un bon sens de l’anticipation, que pour se porter vers l’avant à la récupération du ballon, en jouant à terre et sans se précipiter. Cela conduit notamment à la belle frappe non cadrée de Komano (11e), et à l'enchaînement pied droit pied gauche de Matsui à (37e), auteur d’une bonne première période à ce poste de n°8. A l’approche de la pause, la possession s’équilibre et les Japonais sont plus présents offensivement.

Poulsen revival
Les Pays-Bas reviennent des vestiaires avec un jeu plus direct, et Van Persie se crée coup sur coup deux situations intéressantes (tête piquée à la 48e sur un centre de Van Bronckhorst et reprise manquée sur un long ballon en profondeur de Van Bommel à la 49e). Il est également à la réception du dégagement de la tête raté par Tanaka à la 53e, pour donner en retrait à Sneijder qui ne se fait pas prier pour placer une puissante frappe du droit, dont la trajectoire n'est que peu modifiée par la main gauche du malheureux Kawashima qui était pourtant bien parti.



Les Japonais poussent alors pour revenir dans le match, avec des incursions timides (tirs de Okubo ou coups de pieds arrêtés mal exploités). Positionnés plus haut, ils se font plus pressants, posent plus le pied sur le ballon et on assiste à un scenario un peu inversé: le Japon attaque et les Pays-Bas attendent le contre. Si Van Persie gâche une supériorité numérique en voulant jouer trop rapidement à une touche de balle (74e), Afellay bute quant à lui à deux reprises sur un Kawashima bien sorti (85e et 88e).

Dans les derniers instants du match, les Oranje reprennent le contrôle, même si les Japonais, moins en jambes et usent surtout de longs ballons, se créent leur meilleure occasion avec Okazaki, dont la frappe aux abords des six mètres passe au-dessus.



Les joueurs à suivre

Avec un patronyme anagramme de Nakata, Marcus Tulio Tanaka ne pouvait que se faire remarquer en équipe nationale du Japon. Déjà célèbre pour avoir blessé Drogba en match de préparation, celui que la Gazzetta dello Sport a surnommé "Samurai Tanaka" a été au four et au moulin face aux Pays-Bas. Doté d’une bonne détente et bon dans la couverture, il a repoussé de la tête moult centres et corners, tout particulièrement au début de la seconde période, quand la pression orange se faisait la plus forte. C’est malheureusement aussi à ce moment-là qu’un de ses dégagements atterrit dans les pieds de Van Persie qui décalera Sneijder pour l’unique but du match. Bien placé pour endiguer deux contres néerlandais (74e et 80e), il donne de la voix et finit le match au poste d’avant-centre pour essayer d’apporter le danger avec son jeu aérien, qui aura été très précieux.


Disposant d’une technique intéressante, Yoshito Okubo s’est distingué en première période par un crochet intérieur le long de la ligne de touche que n’aurait pas renié Berbatov. L’ancien joueur de Wolfsburg est le premier de son équipe à tenter sa chance après l’ouverture du score; un premier tir sur lequel Stekelenburg se couche bien, et un second qui passe à côté. Il s’est montré très volontaire et a affiché de belles dispositions balle au pied.

 

Les observations en vrac

• Les Pays-Bas jouent un football tellement total qu’il nécessite, pour ouvrir le score, la participation malheureuse du défenseur adverse le plus valeureux.
• On ne savait pas que Van Bronckhorst avait changé de nationalité pendant quelques années: selon Christophe Jammot, s’il a raté le Mondial 2002, c’est parce qu’il était blessé.
• Van Persie avant-centre, le bilan: une gifle à Nakazawa, un dégagement du pied droit proche du csc et une passe en retrait décisive consécutive à un contrôle maladroit.



Vu du forum

=>> Yoop2804 - 14:11
Eho, c'est ce Matsui là qu'on voulait [à Saint-Étienne]! Où est-ce qu'ils l'ont planqué pendant deux ans?
=>> Jeanroucas - 14:12
Il a joué comme ça chez nous en tout cas. L'air de la montagne sans doute.

=>> Tonton Danijel - 14:47
C'est Oranje, c'est moche, ça ne va avec rien, mais c'est déjà qualifié pour les huitièmes.