Supporters minus <br>(tout le monde descend)
"Le foot rend mou, le foot rend con" titrait Charb dans le Charlie Hebdo consacré à la Coupe du Monde en 1998. Et il n'avait pas forcément tort quand on voit certains groupes de supporters passer leur temps à composer avec un cerveau rétréci. Et comme par hasard, même s'ils ne représentent qu'environ 5 % de la globalité du public présent dans les stades, ils sont ceux que l'on entend le plus, ceux qui créent et régénèrent la réputation malheureuse des amateurs de foot. Le point sur une situation en voie d'extension.
Qualifier la faune hurlant des "Machin, machin, je t'encule" (vous noterez avec quelle dextérité la rédaction ne cite aucun club) de supporters est déjà un contresens. En effet, c'est une Lapalissade de dire qu'un supporter par essence, ça supporte. A aucun moment un supporter digne de ce nom ne vient au stade dans l'unique but de charger le public adverse d'insultes diverses, de projectiles bien lacérés. Au contraire. Le fait même de n'avoir en tête que ces projets tend à prouver que les 5% dont nous parlons aujourd'hui n'ont strictement plus rien à faire dans une tribune.
C'est tout le football qui se retrouve entaché par les exactions d'une bande de mous du bulbe. Quelques exemples de ce qu'on aimerait ne plus retrouver au détour d'un match de foot (dans le désordre):
En bref, toute cette pléiade de comportements que la civilisation et son progrès accompagnateur auraient dû faire disparaître depuis bien longtemps.
La majorité des tribunes est peuplée par de réels supporters, venus uniquement encourager leurs joueurs, ou peut-être chambrer l'adversaire à certains moments. Rien de plus. Pourquoi faut-il donc que l'on doive accepter ces tonneaux d'écervelésÊ?
Ces membres de la junte anti-démocratie nous polluent même sur le net. Il n'y a qu'à voir avec quelle maestria ils se sont emparés de certains dialogues dans les forums consacrés au foot. Sur le nôtre, nous sommes régulièrement conduits à vider la mémoire de notre système tant certains messages non-argumentés (cela va de soi) et indignes d'un quelconque débat (même houleux) pullulent.
La manière dont tournent les choses laisse à penser que cette minorité de désaxés tend à vouloir le pouvoir dans les tribunes coûte que coûte (mais que deviendront-ils quand ils se retrouveront seuls dans le stade, sans ennemis, sans équipes?). Une nouvelle atteinte à notre sport favori, un désespoir de plus. Heureusement, Calais ruisselle (à trois maisons d'ici)...
Apprenons-leur la culture, juste un peu, pour au moins partager une seconde de réflexion commune. Cette réflexion inexistante chez eux, gaillardement remplacée par la haine et le réflexe.