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« This is paradise football ! »

Malgré le départ de Thierry Henry, Arsenal parvient depuis le début de saison à allier spectacle et efficacité. Un cas unique en Europe, en ce moment, qui doit susciter une légitime admiration.
Auteur : Olivier Tomat le 1 Nov 2007

 

En dépit de certaines de ses prises de positions compulsives d’autant plus exaspérantes qu’elles sont terriblement surjouées – rappelons l’axiome: toute baisse de forme d’un joueur d’un club du G14 est probablement due à sa sélection abusive quinze ans auparavant pour un tournoi de sixte estival par une DTN dépourvue du moindre scrupule au regard des droits de propriété des employeurs sur les joueurs –, il faut bien reconnaitre à Arsène Wenger un talent professionnel hors norme.

arsenal_paradise.jpg


Savoir polir les talents

Dans la gestion de ses "actifs joueurs" (OL™) d’abord. La capacité à pousser doucement vers la sortie ses stars vieillissantes (Pires, Ljunberg, Wiltord), par le biais de CDD d’un an renouvelables, en est une modalité classique, dont le dieu Bergkamp – qui a pratiqué son art jusqu'à trente-sept ans – est la seule exception notable. Plus remarquable est sans doute la capacité du manager d’Arsenal à construire une vision à moyen terme en n’hésitant pas à laisser partir de grands joueurs pour favoriser l’éclosion de stars montantes.
Combien d'entraîneurs auraient pris l'option du départ, après des années d’atermoiement, d'un Patrick Vieira qui peine depuis lors à mettre un pied devant l'autre en club, de manière à permettre l’essor de Cesc Fabregas? Ses congénères ont plutôt tendance a empiler les ressources. On ne sait pas encore si l'exil de Thierry Henry, qui a suffi à réveiller les Cassandre d’outre-Manche, émarge à cette categorie. Mais il faut bien constater, sans rien enlever a la dimension de l’attaquant barcelonais, que le choc est pour l’instant assez bien absorbé, tant en termes de résultats que de jeu.

On a d'ailleurs du mal à comprendre les polémiques alimentées par certains responsables anglais – entraineurs (Alan Pardew) ou directeurs de la FA – à propos de la nationalité des joueurs d’Arsenal. Outre le caractère intrinsèquement douteux de l’argument, on se contentera de remarquer que, par exemple, l’invincible défense Eboué-Senderos-Toure-Flamini qui a tenu en échec, il y a deux ans, les plus prestigieuses et couteuses armadas offensives européennes et nationales n’avait couté que 2.5 M£. Soit moins de la moitié du prix d’un joueur local aussi oubliable que Glen Johnson.
Il faut simplement prendre acte de ce que Wenger est un formidable dénicheur de talents qu’il polit progressivement. L’homme qui a réussi à apprendre le dribble de dégagement à Martin Keown a en effet patiemment transformé en équipe redoutable un attelage hétéroclite de défenseurs centraux suisses, de milieux offensifs biélorusses, de lateraux ivoiriens ou d’attaquants togolais.


Recherche du geste juste

Surtout, Arsène Wenger a réussi a construire en quelque dix ans une identité de jeu dont meme le passage de la bande de terrain d’Highbury à l’immensité de l’Emirates n’a que marginalement réussi a atténuer la spécificité. On connait la recette: jeu à une touche de balle, utilisation des intervalles, niveau technique au-dessus de la moyenne (y compris chez les défenseurs), permutations incessantes, attaquants ultra-complémentaires, duos de couloir. Il ne reste plus qu’à confier les clefs à l’homme qui fera la différence dans les moments difficiles: Henry autrefois, Fabregas désormais.
En particulier, là ou une équipe comme le Barca 2007, quand elle est en difficulté, donne parfois l’impression d’attaquer une zone de hand en un mouvement monocorde de balancier stérile, la recherche du geste juste et l’obsession de la verticalité immédiate confèrent au jeu londonien une efficacité rafraichissante et, pour tout dire, quasi-romaniste (l’intensité physique en plus). Autant de caractéristiques qui contribuent au plaisir que même le spectateur neutre peut y prendre.

Plus important encore: si la desintégration d’un Slavia Prague – qu’on aurait pu croire, pour l’occasion, coaché par Francis de Taddeo – a constitué une forme d’aboutissement irréel, il est remarquable que cette cuvée des Gunners affiche une  propension constante, depuis le début de la saison, à ne pas s'écarter de cette ligne de conduite... Indépendamment de l’adversaire ou de la situation, comme en temoignent le match intense livré a Anfield ou la réponse au piège tendu par Blackburn en debut d’année.


Au fond, peu importe le résultat, peu importe que United – autre superbe équipe – finisse champion ou qu’une équipe plus réaliste ou mieux pourvue en talents individuels spectaculaires sorte les Londoniens en huitièmes de la Ligue des champions. Au moins, les fans, mais aussi les simples spectateurs, auront, de manière repétée, pris du plaisir. A la fin de la saison, pas certain que tout le monde puisse en dire autant.


N. : « This is paradise football ! » : exclamation émise par tout commentateur de Sky Sports lorsqu’il atteint l’orgasme, par exemple au moment du cinquième but de Theo Walcott.

Réactions

  • Le_footix le 02/11/2007 à 01h50
    Outre le caractère intrinsèquement douteux de l’argument, on se contentera de remarquer que, par exemple, l’invincible défense Eboué-Senderos-Toure-Flamini qui a tenu en échec, il y a deux ans, les plus prestigieuses et couteuses armadas offensives européennes et nationales n’avait couté que 2.5 M£.

    ---

    Considérant les conditions de recrutement de Flamini, et la polémique sur la défense de la formation à la française qui affole depuis lors notamment les Cahiers du Football, il est assez amusant de parler d'argument douteux.

  • sansai le 02/11/2007 à 02h35
    De la part d'un Alan Pardew ou de tout manager anglais, ça fait sourire quand même.
    D'ailleurs, comme par hasard, Alan Pardew compte dans son effectif un certain Moutouakil, jeune défenseur formé à Chateauroux, ou encore Therry Racon, autre jeune milieu formé à Guingamp.
    Sur ses 29 joueurs, 12 seulement sont anglais, 5 sont irlandais, 2 gallois et un écossais, et on compte un chinois, un nigérian, un bulgare, un danois, un états-unien, et un algérien (Madjid Bougherra, pour ceux qui se souviennent de lui à Gueugnon).
    Et le tout pour une équipe de deuxième division anglaise.

    Je pense qu'on peut raisonnablement émettre l'hypothèse que Pardew est simplement jaloux de pas disposer d'autant de moyens et du même effectif que Wenger, parce qu'on peut pas dire que Charlton donne dans la formation ni dans la préférence nationale, et je doute que si son enveloppe transfert était plus conséquente, il se gênerait pour grossir son effectif d'autant de joueurs talentueux mais néanmoins étrangers qu'il pourrait se le permettre.
    Comme tout club anglais qui se plaint du cosmopolisme d'Arsenal.

    Si Arsenal était une exception en la matière, je pense pas que la sélection nationale anglaise serait dans l'état dans lequel elle est actuellement. On peut quand même pas tout mettre sur le dos de Wenger.

    Après, le problème du pillage de nos clubs formateurs, c'est autre chose. Mais je pense pas que ce soit ce qui traumatise particulièrement le sieur Pardew.

  • Francis Dolarhyde le 02/11/2007 à 07h42
    J'imagine que cette question de la nationalité est plus difficile à digérer pour supporters des gunners, quand les résultats ne suivent pas... mais actuellement, ça doit être le minime ou le pupille de leurs soucis.

    En France, pareil cas ne s'est jamais présenté, mais je trouve qu'on raisonne plus sur le plan régional que sur le plan national. On aime qu'un joueur soit du coin, ou/et - cerise sur le pudding - qu'il ait été formé au club. Or, Arsenal peut toujours affirmer que Fabregas et consorts ont achevé leur formation sur les terrains d'Hertfordshire.

  • gimlifilsdegloin le 02/11/2007 à 07h46
    sansai
    vendredi 2 novembre 2007 - 02h35

    Alan Pardew compte dans son effectif un certain Moutouakil, jeune défenseur formé à Chateauroux, ou encore Therry Racon, autre jeune milieu formé à Guingamp.

    > Remarques judicieuses, à part que Racon a été formé à l'OM.

  • Kasti le 02/11/2007 à 07h58
    Même si l'on ne va pas tellement s'en plaindre de ce coté de la Manche (même si je suis moi même de l'autre côté du Rhin), on peut considérer que cela se fait aux dépens de l'équipe d'Angleterre... et aussi un peu du public car ce "football paradise", auquel tout puriste aspire, n'a tellement pas de prix qu'il tend à devenir inabordable question prix des places, abonnement...

  • richard le 02/11/2007 à 08h26
    Je suis prêt à parier que ce M. Tomat lit assidument le fil Premiership !

  • BigS le 02/11/2007 à 09h07
    En plus d'être un club anglais, Arsenal est un club londonien. Est-ce que Londres n'est pas une des villes les plus cosmopolites qui soient ?

  • Croco le 02/11/2007 à 09h33
    Le_footix
    vendredi 2 novembre 2007 - 01h50

    Je suis bien d'accord avec toi, j'ai été assez étonné de lire ça sur les cdf!

  • On meinau score le 02/11/2007 à 09h49
    Ce passage évoque plus la question de la nationalité des joueurs présents dans l'équipe que la méthode de recrutement.

    Wenger a l'avantage de faire quelque chose des jeunes qu'il va chercher, on préferait qu'ils jouent en France mais il vaut mieux qu'ils jouent à Arsenal plutôt qu'ils soient 18ème choix à l'inter.

  • Dr Smile le 02/11/2007 à 10h17
    Il a quand même réussi à caser la Roma et FdT dans son papier, le coquinou.

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