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Thuram 1998, buteur dubitatif

Un jour, deux buts – Le 8 juillet 1998 au stade de France, des Bleus en difficulté face à la Croatie en demi-finale de leur Coupe du monde se découvrent un buteur inattendu...

Auteur : Richard Coudrais le 10 Juil 2018

 

 

Alors il se releva, resta sur les genoux et posa son index sous le nez, l’air interrogateur. "Bon sang, qu’est-ce qui m’arrive?" semblait dire son geste. "Je ne marque quasiment jamais de but, et me voilà qui plante un doublé en demi-finale de la Coupe du monde!"

 

 

Ce 8 juillet 1998 est le jour de Lilian Thuram. Le défenseur de Parme est impliqué dans les trois buts de la rencontre: une erreur de placement qui provoque l’ouverture du score des adversaires croates, et deux actions tranchantes aux avant-postes où il inscrit les buts qui qualifient les Bleus pour leur première finale d'un Mondial.

 

 

Né un 8 juillet

Il s’en est fallu de peu que la demi-finale de la Coupe du monde 1998 oppose la France à l’Allemagne, seize ans jour pour jour après Séville. Mais le rendez-vous tant attendu a été reporté pour cause de défaillance des champions d’Europe en titre, littéralement balayés (3-0) en quart de finale à Lyon par une équipe de Croatie euphorique.

 

Cette formation croate, riche de talents individuels et portée par cette force propre aux nations fraîchement indépendantes, est la sensation de cette compétition hexagonale. À Saint-Denis, les joueurs au damier donnent bien du fil à retordre aux hommes d’Aimé Jacquet, au point que celui-ci poussera une gueulante historique dans les vestiaires, à la mi-temps.

 

 

Non-aligné

Au retour sur le terrain, rien ne s’arrange vraiment puisque les Français encaissent d’entrée un but de Davor Šuker. L’attaquant croate, superbement lancé par Aliocha Asanovic, bénéficie d’une erreur de placement d’un défenseur français, qui ne s’est pas aligné sur ses coéquipiers pour jouer le hors-jeu. Et ce défenseur, c’est Lilian Thuram.

 

Tandis que la télévision diffuse et rediffuse les ralentis du but sous tous les angles, une attaque des Français, côté droit, est avortée par la défense croate. Zvonimir Boban cherche un partenaire, traîne un peu et se fait subtiliser le ballon par Lilian Thuram. Le Parmesan se prend soudain pour un avant-centre. Il sollicite Youri Djorkaeff pour un une-deux, reçoit le ballon au niveau du point de penalty et, du pied droit, trompe Dražen Ladic.

 

 

Abasourdi

On retrouve Lilian Thuram un peu plus tard, toujours à l’attaque sur son aile droite. Il sollicite Thierry Henry pour un une-deux un peu présomptueux où les Croates s’interposent. Mais Robert Jarni, comme Boban vingt minutes plus tôt, se fait piquer le ballon par Lilian Thuram. Au abords de la surface, le Parmesan déclenche du pied gauche une frappe brossée qui contourne idéalement le gardien et va se loger dans le petit filet.

 

 

Tout le monde est abasourdi par le doublé de Lilian Thuram, y compris l’intéressé. Sa célébration inédite, et certainement improvisée, passe à la postérité en même temps que ses deux buts. Les Bleus tiendront le résultat jusqu’au bout, malgré l’exclusion de Laurent Blanc, coupable d’une gifle à un adversaire. Après trois tentatives infructueuses (1958, 1982, 1986), la France accède à la finale de la Coupe du monde.

 

Réactions

  • 12 mai 76 le 10/07/2018 à 09h42
    Je n’avais jamais fais attention trop sous l’émotion de ce moment si improbable.
    Mais sur le deuxième but, la récupération de Thuram est le fruit d’une belle faute sur le défenseur non ?

  • Ba Zenga le 10/07/2018 à 10h38
    Ah oui? Je trouve pas vraiment... Il y va plus franchement que Jarni, dont la couverture de balle me paraît un peu légère. Mais je ne vois pas de faute.

  • Tonton Danijel le 10/07/2018 à 10h43
    20 ans après, la meilleure commémaration vient de Benjamin Pavard contre l'Argentine: la même erreur d'alignement qui valide le but du 2-1 argentin (en plus de la faute qui a entraîné le coup-franc à l'origine de ce but), le même buteur improbable sur l'égalisation (bon, à l'inverse de Thuram, il n'a pas signé un doublé, mais son but est plus somptueux).

  • Glassmann le 10/07/2018 à 10h51
    Je ne vois pas de faute non plus...
    Il est au contact, il passe astucieusement le pied entre les jambes du défenseur pour pousser le ballon, et le récupère derrière.
    S'il y a faute là, on arrête le jeu toutes les 30 secondes en 2018...

  • leo le 10/07/2018 à 11h17
    Lizarazu couvre aussi Suker dont le timing de l'appel est parfait.

    Et oui, il y a bien faute de Thuram qui écarte Jarni d'abord en le saisissant par l'épaule puis en le poussant franchement.

    Mais l'histoire est belle.

  • Tonton Danijel le 10/07/2018 à 11h56
    Je ne m'en souvenais plus, mais effectivement sur la vidéo on voit bien Thuram agripper Jarni avant de le pousser. (Par contre, aucune faute sur le premier auquel Glassman semble faire allusion).

    Et puis, Thuram qui marque un doublé, c'est pas dans les lois du jeu, déjà (D'ailleurs Djorkaeff avait dit dans le docu sur TF1 qu'il avait fait le une-deux instinctivement sur le premier but, mais qu'il avait réalisé ensuite que c'était Thuram qui le sollicitait).

  • kimporte el flaco le 10/07/2018 à 18h58
    Non il y avait pas de faute, il y avait juste un joueur dans un état que seul le sport peut procurer, une sorte de transe (peut être le stress ou l'obligation vitale de réagir) pendant laquelle notre corps ne nous appartient plus et on est nous même spectateur de nos gestes, littéralement l'état de grâce...

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