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Top 10 : dans l'ombre de Zidane

À un moment où un autre, de Cannes 1990 à Berlin 2006, ils ont tous été éclipsés par l\'astre du football français...

Auteur : Miklos Lendvai le 20 Oct 2011

 


1. Fabio Talarico, l'énigme

En 1990, l'AS Cannes de Jean Fernandez a besoin de renforcer son secteur offensif et mise sur Fabio Talarico, un jeune meneur de jeu argentin âgé de vingt-deux ans. En pleine période maradonesque, ce transfert a de quoi faire rêver les supporters de la Bocca. Champion d'Argentine avec River Plate aux côtés de Gabriel Battistuta, Talarico est sur le papier une valeur sûre. Mais cette année là, un jeune du centre de formation frappe à la porte du groupe pro, il se nomme Zinedine Zidane. Jean Fernandez l'accueille à bras ouverts et lui permet de faire sa première saison complète en Première division.
Fabio Talarico, réduit à jouer les utilités, apparaît trois fois avec le groupe pro et retourne en Argentine, au CA Union. Il retrouve les terrains, une bonne condition physique et parvient à décrocher un contrat aux Boca Juniors. Jamais utilisé ou presque, Fabio Talarico prend sa retraite à seulement vingt-quatre ans et se reconvertit dans le journalisme sportif. Sa carrière reste une énigme pour le football argentin.

 

 

 

2. Eric Cantona, l'envie d'Aimé

En janvier 1995, Cantona est le capitaine de l'équipe de France et l'attaquant vedette de Manchester United. Il reste dix-huit mois à Aimé Jacquet pour construire une équipe autour de celui qui est déjà annoncé comme la star de l'Euro anglais. Une séance de kung fu plus tard, Canto est suspendu neuf mois et Jacquet est forcé de revoir sa copie. Compte tenu du bilan comptable sous l'ère Cantona (trois nuls contre la Slovaquie, la Roumanie et la Pologne pour une victoire face à l'Azerbaidjan), Jacquet prend cette suspension avec philosophie et va sérieusement remanier son secteur offensif.
Après avoir essayé Martins contre Israël (0-0), le sélectionneur aligne Zidane à Nantes le 26 avril face à la Slovaquie et la France réussit une de ses prestations les plus abouties des éliminatoires (4-0). Au fil des matches, une équipe naît autour du duo Zidane-Djorkaeff et Aimé Jacquet fait le choix de ne pas réintégrer Canto à son retour de suspension. L'Euro se passe sans coup d'éclat, et malgré l'atteinte de la demi-finale, Jacquet en prend plein la tronche, mais l'histoire donnera raison au tourneur-fraiseur de Sail-Sous-Couzan deux ans plus tard.

 

 

 

3. Corentin Martins, le passeur de témoin

Formé à Brest, Corentin Martins se fait connaître du grand public avec l'AJ Auxerre au début des années 90. Ses prestations en championnat et en coupe d'Europe le classent parmi les meilleurs joueurs français et Houllier lui offre ses premières sélections en 1993. A l'arrivée de Jacquet, les sélections deviennent plus régulières et Martins peut enfin espérer s'imposer en Bleu.
le 17 Août 1994, pour le match amical entre la France et la République tchèque, Martins est pour la première fois aligné dès le coup d'envoi. Les Bleus sont menés 2 buts à 0 à l'heure de jeu, Martins sort et est remplacé par Zinedine Zidane. Un doublé plus tard, les rêves internationaux de Martins sont enterrés. Jacquet fait de lui le remplaçant de Zidane jusqu'à l'Euro 96 puis l'écartera sur la route de la Coupe du monde. En 17 sélections, il n'aura été aligné qu'une seule fois avec Zizou, lors de sa dernière sélection.

 

 

 

4. Fabio Pecchia, la doublure

Formé à Naples sous les yeux de Lippi et Moggi, Fabio Pecchia arrive à la Juventus en 1997 dans un rôle de doublure de Zidane. Le meneur français évolue depuis un an dans le club de la Vieille Dame et a montré quelques limites physiques. Pecchia peut ainsi espérer gratter du temps de jeu et, pourquoi pas, s'imposer dans ce qui est à l'époque la meilleure équipe d'Europe.
Malheureusement pour le jeune meneur italien, Zidane a eu le temps d'apprendre les rudiments d'une bonne préparation physique et ne laisse que des miettes à son remplaçant. Pecchia rêvait de Nazionale mais un autre destin l'attend: il sera le Nicolas Dieuze italien. Trimballé dans tous les clubs de bas de tableau, il subit quatre relégations et joue actuellement en Serie C italienne.

 

 

 

5. Stéphane Ziani, l'oublié

Formé à Nantes, Stéphane Ziani enchaîne les bonnes saisons depuis son départ de la Jonelière (Bastia, Rennes, Bordeaux) et frappe sérieusement à la porte des Bleus en 1998, après avoir mené le RC Lens au titre de champion de France. Malheureusement, le lobbying pro-chtimi en est à ses balbutiements en 1998 et l'étonnement de ne voir aucun Lensois dans la sélection de Jacquet n'émeut guère en dehors du Nord Pas-de-Calais.
Zidane s'est imposé à la Juve, Jacquet est convaincu d'avoir l'Elu auprès de lui et le temps des essais au poste de meneur de jeu est bel et bien fini. Malgré une carrière honorable et un niveau de prestation maintenu sur plusieurs saisons, Ziani restera dans l'ombre du maître et ne sera à tout jamais qu'un "bon joueur de première division".

 

 

 

6. David Bettoni, le proche

Ils se sont croisés à Mimont, le centre de formation de l'AS Cannes et ne se sont jamais quittés. Alors que Yazid réussissait une brillante carrière, David était obligé d'aller à Istres ou Alès pour trouver du temps de jeu. En 1996, quand Zidane signe à Turin, il ramène près de lui ses proches, dont Bettoni. Nul besoin de préciser qu'à la Juve, il y a alors un dirigeant capable de trouver un club à ce modeste milieu de terrain français.
Durant les quatre saisons turinoises de Zidane, Bettoni va jouer successivement à Avezzano, Alessandria et Lucchese. En 2001, il met sa carrière entre parenthèses pour suivre son ami à Madrid. Puis, à trente-et-un ans, il reprend le foot pour une saison à Créteil et une fin de carrière à l'AS Cannes, où il entraîne actuellement les moins de 19 ans.

 

 

 

7. Johan Micoud, le Zidane de la Weiser

Natif de Marseille, formé à Cannes, Micoud va remplacer Zidane à deux reprises au cours de sa carrière: en 1992 à Cannes et en 1997 à Bordeaux. Les comparaisons sont inévitables et deviennent rapidement très pesantes pour le jeune Micoud. Après une période d'adaptation, le temps que les suiveurs comprennent qu'un bon meneur de jeu n'est pas forcément un joueur qui dribble chacun de ses adversaires, Micoud explose lors de la saison 1998-1999 avec Bordeaux. Au sein d'un carré magique composé de Benarbia, Wiltord et Laslandes, il brille et mène Bordeaux au titre de champion avec les félicitations du jury. Il en profite pour décrocher quelques sélections, son entente avec Zidane crève l'écran – notamment à l'occasion d'un mémorable Turquie-France (0-4) – mais ni Lemerre, ni Santini n'en sont totalement convaincus.
Micoud sera quand même titularisé à la Coupe du monde 2002 lors du deuxième match contre l'Uruguay, Zidane n'étant toujours pas rétabli. L'histoire dit qu'il aurait été prévenu au dernier moment par Lemerre, et il passe à côté de son match. Ses performances à Brême pousseront plus tard les médias à réclamer sa sélection, mais son heure est passée depuis déjà bien longtemps.

 

 

 

8. Nathalie Tauziat, la finaliste anonyme

Championne de France en 1985 un an après ses débuts professionnels, Nathalie Tauziat s’est très tôt imposée comme une des meilleures joueuses françaises du circuit. Mais dominer ses compatriotes n’est pas un gage de réussite au niveau international et Tauziat comprend très vite que son jeu en fond de court ne suffira pas face à la puissance de filles comme Graf ou Seles. En 1995, elle opte pour la formule offensive, avec un jeu beaucoup plus tourné vers l’avant.
Après deux années assez difficiles, Nathalie Tauziat enchaîne les performances, remonte au classement WTA et connaît enfin son moment de gloire: le tournoi de Wimbledon 1998. Arès avoir éliminé Davenport, numéro 2 mondiale et Zvereva, la tombeuse de Monica Seles, elle atteint pour la première fois la finale d’un tournoi du Grand Chelem. Nathalie Tauziat joue alors le meilleur tennis de sa carrière, mais tout le monde s’en fiche. Tous les yeux sont rivés sur l’équipe de France de football, sur le point de remporter sa première Coupe du monde. Finalement, Nathalie Tauziat perd en finale contre Novotna. Le lendemain, Zidane met ses deux buts et envoie aux oubliettes les rêves de gloire de la Bayonnaise.

 

 

 

9. Marco Materazzi, l’anti-héros

Marco Materazzi ne s’inscrit pas dans la lignée des classieux Maldini, Baresi ou Nesta, et il va devoir tout au long de sa carrière se battre pour convaincre ses entraineurs de l’aligner sur le terrain. À vingt-sept ans, alors qu’il joue à Perouse et affole le classement des buteurs, il décroche sa première sélection avec la Squadra Azzurra. De 2001 à 2006, Materazzi est régulièrement appelé en sélection mais est barré par Cannavaro, Nesta et Maldini.
Durant la Coupe du monde 2006, il entre en jeu à la suite de la blessure de Nesta et marque un but dans le match face à la République tchèque. Marcelo Lippi ne le sort plus du onze jusqu’à la finale contre la France. Marco réalise alors le rêve de tout joueur de foot: marquer un but puis remporter la Coupe du monde. Sportivement et médiatiquement, il n’y a pas mieux pour fabriquer un héros. Mais c’était sans compter sur Zinédine Zidane et son coup de boule dans le plexus de l’italien. Marco Materazzi partage la vedette de cette scène anthologique, mais entre dans l'histoire plus comme un vil provocateur que comme le héros du match qu'il a pourtant été.

 

 

 

10. Vikash Dhorasoo, le cinéaste

Vikash Dhorasoo a subi le double effet Zidane. Avant 2004, comme tous les meneurs de jeu français, ses prétentions internationales sont réduites à la portion congrue. Il s’octroie tout de même une titularisation en Andorre, le 9 juin 1999, pour un match qui restera dans les mémoires comme le match le plus pénible des champions du monde. En 2004, Zizou annonce sa retraite internationale et Domenech fait de Dhorasoo le leader technique des Bleus. Le milieu de terrain tire son épingle au milieu d’une équipe très moyenne.
Malheureusement, le deuxième effet Zizou ne tarde pas à se faire sentir. Le 3 août 2005, Zidane annonce son retour en équipe de France. Dhorasoo dispute quelques matches à ses côtés avant d’être renvoyé sur le banc au début de la Coupe du monde 2006. Remplaçant, il rate le cadre et le coche à la fin du triste Suisse-France, Zidane conduit l'équipe de France en finale et Vikash n'a plus qu'à filmer la belle aventure comme une mortification personnelle.

Réactions

  • José-Mickaël le 20/10/2011 à 04h04
    Voilà l'un de mes Top 10 préférés ! Celui-ci est très intéressant grâce à son fil conducteur.

    Le clou de la liste, c'est la présence de Tauziat. Je n'ai pas oublié Tauziat ! J'ai découvert le tennis, enfant, après la victoire de Noah en 1983 (que je n'ai donc pas vue), et c'est McEnroe qui es devenu très vite mon joueur préféré, celui grâce à qui j'aimais ce sport. Mais McEnroe est unique. Je n'ai vu personne faire ce qu'il faisait, et je sais que je n'ai pas idéalisé car j'ai revu bien plus tard des matchs de McEnroe sur ESPN, et c'était un autre tennis. Personne... à part Novotna. Mon plus grand moment de télespectateur du tennis, c'est son incroyable défaite contre Graf à Wimbledon, alors qu'elle jouait un tennis qui n'existe qu'en rêve. Aussi, quand elle est tombée en finale sur Tauziat en 1998, inutile de dire que je n'étais pas du tout chauvin : j'étais à 100 % derrière Novotna. Mais du coup je me souviens de Tauziat.

    Maintenant, effectivement ça tombait en pleine coupe du Monde et c'est effectivement passé inaperçu...

  • Marius T le 20/10/2011 à 09h05
    Le foyer Mimont n'était pas le centre de formation de l'AS Cannes mais un foyer pour jeunes travailleurs et il était lien y rencontra sa future épouse)
    L'AS Cannes avait plusieurs chambres pour leurs stagiaires en attendant la construction du centre à la Bocca.
    Yazid était au départ logé chez Monsieur et Madame Hellinot (Orthographe ?).

  • Jean-Luc Skywalker le 20/10/2011 à 09h10
    Tauziat, certes, mais pourquoi plus que Mauresmo en 2006 ? Je crois qu'elle a à peine eu le droit à un encart en couv de l'équipe alors qu'elle avait gagné Wimbledon, elle.

  • Mucho Gonzalez le 20/10/2011 à 09h29
    Je me fourvoie peut-être, mais la première cape de Zidane n'était-elle pas face à la République Tchèque et non face à la Slovaquie ? (cf. § Canto)

  • magnus le 20/10/2011 à 09h35
    Il fout quoi Louis Garrel en 7ème position?

  • Mucho Gonzalez le 20/10/2011 à 09h38
    (Oubliez mon post. Moi pas bien savoir lire.)

  • Tonton Danijel le 20/10/2011 à 10h03
    Jean-Luc Skywalker
    aujourd'hui à 09h10

    Tauziat, certes, mais pourquoi plus que Mauresmo en 2006 ? Je crois qu'elle a à peine eu le droit à un encart en couv de l'équipe alors qu'elle avait gagné Wimbledon, elle.
    - - - - - - - -

    Je me suis fait la même réflexion, première victoire à Wimbledon depuis Suzanne Lenglen, et cet exploit a été totalement éclipsé par le foot...

    Sinon, concernant Vikash, au retour de Zidane, il était encore titularisé à ses côtés. C'est plus l'explosion de Ribéry qui l'a condamné au banc de touche...

  • Miklos Lendvai le 20/10/2011 à 11h09
    Pourquoi Mauresmo plutôt que Tauziat ? Juste parce qu'il fallait faire un choix.

    Mais on aurait pu faire un "dans l'ombre de Zidane- spécial 9 juillet 2006" avec Materazzi (voir article),Trézéguet le maudit zappé, Mauresmo la championne anonyme, Louis la Brocante le programme pas regardé, Vieira et sa blessure, l'amende record infligée à france Telecom (80 millions d'euros), Sylvain Calzati vainqueur de sa première étape sur le Tour de France, etc.

  • Pascal Amateur le 20/10/2011 à 11h19
    Je ne comprends pas : Zidane est un saint dont l'auréole brille encore de mille feux. Comment peut-on être dans son ombre ? Il n'est que lumière !

  • Sens de la dérision le 20/10/2011 à 12h17
    J'aurais aussi rajouté Johnny Halliday, un pote de clinique, dont les déclarations sur Zidane ont été éclipsées par l'aura de Zizou.

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