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Top 10 : les moments insolites des Bleus

En un peu plus d\'un siècle, l\'équipe de France a connu quelques situations inattendues qui sont entrées, par la petite porte, dans la légende.

Auteur : L'Atelier le 18 Nov 2011

 


1. Un pseudo pour jouer

Le 1er mai 1904 : l’équipe de France dispute le premier match de son histoire à Bruxelles, face à la Belgique. La date n’est pas encore fériée et les joueurs sélectionnés doivent poser une journée de congés pour pouvoir disputer le match. Le défenseur et capitaine Cannelle et l’ailier Mesnier sont retoqués par leurs patrons, qui ne veulent pas les libérer pour aller s’amuser sur un terrain de foot.
Les deux joueurs bravent l’interdit et donnent des faux noms pour ne pas se faire repérer par leurs employeurs: Canelle devient Fernand (qui n’est rien d’autre que son prénom) et Mesnier devient Vivi. Ce match permet à Mesnier de devenir le premier buteur de l’histoire de l’équipe de France, dans un match qui finira sur un score de parité, 3 buts partout.

 

 

 

 

2. Le train de Crozier

Un an plus tard, les deux équipes se retrouvent à Bruxelles. Le match démarre avec une heure de retard, en raison de l’arrivée tardive de l’arbitre, John Lewis, qui s’était égaré dans les rues de Bruxelles. Ce détail n’est pas sans conséquence pour le gardien, Georges Crozier, qui doit prendre le train de 18 heures pour rentrer à sa caserne. À la 65e minute, il est contraint de quitter ses camarades, alors que les Bleus sont menés 4 buts à 0 et subissent ainsi la première défaite de leur histoire.
Crozier avait tout de même eu le temps de mettre son nom dans les annales en devenant le premier gardien français à arrêter un penalty. La France perd finalement le match 7 buts à 0 et Crozier arrive en retard à sa caserne, ce qui lui vaudra quinze jours d’isolement.

 

 

 

3. Le vélo de Jean Prouff

Certains se disent être prêts à aller en équipe de France à pied s'ils sont appelés. Jean Prouff, lui, y est allé à vélo depuis Rennes. À l'été 1944, il joue au Stade rennais et est convoqué pour la première fois avec l'équipe de France de football pour un match non-officiel, à disputer face à une équipe de l'armée britannique. Privé de moyen de locomotion, Prouff, magnifique athlète, décide de rallier Paris à vélo. Le voyage dure deux jours mais n’a pas épuisé le jeune homme, qui s’empresse de rejoindre ses coéquipiers médusés pour l’échauffement.
Cette abnégation sera récompensée deux ans plus tard par des sélections officielles en bleu, sélections méritées pour un des meilleurs milieux de terrain français, qui deviendra quelques années plus tard un des plus grands entraîneurs que notre pays ait compté.

 

 

 

4. Tous dans le même bateau

La première Coupe du monde, organisée en 1930 en Uruguay, se déroule dans un contexte de crise économique et les équipes européennes n’ont pas les moyens de traverser l’Atlantique. Deux mois avant le début de la compétition, aucune équipe européenne n’est inscrite, ce qui a le don d’agacer Jules Rimet. Il fait le forcing et obtient l’engagement de la France, la Belgique, la Roumanie et la Yougoslavie. Les trois premiers cités décident de mutualiser les coûts et embarquent ensemble à bord du Conte Verde.
Le voyage dure deux semaines, largement le temps de faire connaissance avec l'acteur et chanteur d'opéra russe Fédor Chialapine, également présent sur le bateau. Le parcours des trois équipes est anecdotique, avec une élimination dans la phase de poules. Lucien Laurent, lui, a eu le temps d’entrer dans la légende, en devenant le premier buteur de la coupe du monde.

 

 

 

 

5. Le jour où Carlos Bianchi joua avec l'équipe de France

En 1974, la marque de bière Kanterbraü, organise à fins de sponsoring un sondage pour élire la meilleure équipe de l’exercice écoulé: cette équipe, entrainée par Stefan Kovacs, alors sélectionneur de l’équipe de France, doit rencontrer le Benfica de Lisbonne au Parc. En définitive, Kovacs choisit l'équipe de France... et les trois meilleurs étrangers du championnat: Bianchi, Bargas, Curkovic.

 

Voici la feuille de match :
30 Août 1974 au Parc des Princes
Sélection de France Kanterbraü-Benfica: 4-2 (2-1)
Arbitre: Robert Wurtz. 40.000 spectateurs.
Buts : Bereta (10e), Chiesa (27e), BIANCHI (54e), Patrick Revelli (75e); Humberto (32e), Eusebio (87e).
France : Bertrand-Demanes (Curkovic 46e) - Vannucci, Adams (Bargas 46e), Trésor, Bracci - Huck, Michel (Repellini 46e), Guillou (Coste 46e) - Chiesa (P. Revelli 46e), BIANCHI (Berdoll 76e), Bereta (cap.). Ent.: Kovacs.
Benfica : Bento - Malta (Victor Martins 23e), Barros, Humberto, Artur - Toni, Simoes, Eusebio (cap.) - Nene, Jordao, Moinhos (Victor Batista 46e)

 

 

 

6. La tentative d'enlèvement de Michel Hidalgo

En 1978, après douze ans d’absence, les Bleus sont à nouveau qualifiés pour une Coupe du monde. Cette édition est organisée en Argentine, en plein cœur de la dictature de Videla. La France se déchire: faut-il envoyer l’équipe de France en Argentine et reconnaître implicitement la junte militaire de Videla?
Quelques heures avant le départ pour l’Amérique du Sud, Michel Hidalgo, sélectionneur national, et son épouse sont agressés par deux hommes sur la route de la gare de Bordeaux. Hidalgo, qu'on veut emmener dans le bois proche, se défend, récupère l'arme (non chargée) de son agresseur et s'enfuit à la gendarmerie où il porte plainte avant de reprendre son programme sportif, non sans un instant d'hésitation. Il tentera un trait d'humour: "Je mérite le titre d'entraîneur écologique: quand on veut me flinguer, c'est dans un bois."

 

 

 

7. Le frère de l'émir

Le tout petit Koweït fait partie des adversaires des Bleus lors de la première phase de groupe de la Coupe du monde 1982. Ils ne font pas le poids face aux coéquipiers de Platini et, à la 80e minute, Giresse inscrit le but du 4-1. Protestations des joueurs koweitiens, qui se sont arrêtés de jouer à cause d'un coup de sifflet parti des tribunes.
Le président de la Fédération koweitienne, le Cheikh Fahid Al-Ahmad, propre frère de l'émir du Koweït, descend alors sur la pelouse pour intimer aux joueurs de ne pas reprendre la partie. Ce coup de pression paie: l'arbitre ordonne une balle à terre, au grand scandale de tous les spectateurs et de Michel Hidalgo, qui crée un incident en tentant de rentrer sur le terrain (voir la vidéo). Bossis marque finalement ce quatrième but à la 89e minute et l'arbitre, Mr Stupar, sera radié à vie par la FIFA.

 

 

 

8. Les Bleus en vert et blanc

Juin 1978 : Hongrie-France. Troisième match de poules de la Coupe du monde 1978, les Bleus sont éliminés après avoir perdu 2 buts à 1 leurs deux premiers matches contre l'Italie et l'Argentine. Une histoire de maillots fait entrer ce match dans la légende. L'intendant des Bleus n'a pas tenu compte d'un fax de la FIFA et a amené un seul jeu d'équipements.
Problème, au moment de l'échauffement, les Bleus se rendent compte que les Hongrois jouent aussi en blanc. Dans l'urgence, l'intendant envoie des motards dans les rues de Mar del Plata pour trouver un jeu de maillots. Les Bleus ont ainsi joué avec le maillot du Kimberley Football Club, comportant des rayures vertes et blanches. Pour l'anecdote, la France a gagné 3 buts à 1, et l'on peut être à peu près sûr qu'un jour, l'équipementier de la sélection prétextera ce souvenir pour éditer une tunique à ces couleurs.

 

 

 

 

9. La gourmette de Madar

Juin 1996, match de préparation face à l'Arménie à Villeneuve-d'Ascq. Mickaël Madar est titulaire en attaque au côté de Youri Djorkaeff, il fête ainsi sa troisième sélection en bleu. Le joueur formé à Sochaux entre ce soir-là dans la légende des Cahiers du football, non pas avec son but, qui sera sa seule et unique réalisation en équipe de France, mais avec une interruption de match originale.
En montrant à l'arbitre qu'il avait été tenu par le maillot, il arrache la chaîne qu'il porte autour du cou, laquelle se perd dans la pelouse de Villeneuve-d'Ascq. Les stadiers sont réquisitionnés pour retrouver l'objet, en pure perte. Nous serons éternellement à la recherche de ce talisman, sur tous les terrains du monde.

 

 

 

10. La cérémonie de Roger Lemerre

Avant le match France - Danemark, décisif en Coupe du monde 2002, Roger Lemerre décide de procéder à une cérémonie de remise de maillot dans le vestiaire, avec un message à chacun des joueurs. Sauf que Lemerre a décidé de faire passer le même message à chacun, et ce message est énoncé avec l'éloquence de son successeur à la tête des Bleus.
"Je peux tous vous regarder dans les yeux et vous dire: je t'ai donné un maillot, je t'ai donné un numéro, tu dois l'honorer. Silvestre, je t'ai donné un maillot, je t'ai donné un numéro, tu dois l'honorer. Thuram, pareil. Je t'ai donné un maillot, je t'ai donné un numéro, tu dois l'honorer. Philippe, pareil. Zizou, pareil. Je t'ai donné un maillot, je t'ai donné un numéro, tu dois l'honorer...". Un profond malaise se répand dans le vestiaire, prémice d’une élimination sans gloire de la Coupe du monde.

 

NDLR : un Top 10 entier sera consacré aux moments insolites de l'ère Domenech.


Merci à Borianvis II, Chaban Del Match, Espinas, George Worst, Hydresec, Josip R.O.G., Justin Bibard, le Bleu, Lionel Joserien, Magnus, Marius T, Miklos Lendvai, Oook, Ok Choucroute !, Tonton Danijel, Yes, Hakan ! pour leurs contributions.

Réactions

  • Jean-Luc Skywalker le 18/11/2011 à 09h08
    Je vois que les Cahiers ont enfin rejoint le camp de la raison en créant une rubrique "insolites", indispensable à tout magazine de foot digne de ce nom.

  • Miklos Lendvai le 18/11/2011 à 09h08
    Je rajouterai "le coup de sifflet précoce"

    Coupe du monde 1930
    Après avoir battu le Mexique 4 buts à 1, la France affronte l'Argentine. L'ambiance est électrique avec d'un côté les uruguayens qui supportent les Bleus et les argentins venus supporter leur équipe favorite. Les occasions fusent mais aucune équipe ne parvient à ouvrir le score. Il faut attendre la 81ème minute pour voir le premier but du match, signé de Luis Monti, le milieu argentin. Les Bleus poussent pour égaliser, Langiller est sur le point de marquer mais l'arbitre siffle la fin du match, à 6 minutes de la fin du temps réglementaire. Les joueurs rentrent au vestiaire mais la bronca dans le stade oblige l'arbitre à se raviser. Il rappelle les deux équipes sur le terrain, mais le score ne bougera plus.

  • Tonton Danijel le 18/11/2011 à 09h27
    Les Yougoslaves qui n'avaient pas embarqué sur le Conte Verde (mais sur le MS Florida) sont ceux qui feront le meilleur parcours, avec une demie-finale (ils élimineront le Brésil en poule, lui aussi embarqué sur le Conte Verde, à croire que le bateau était maudit...). Il faut voir aussi que les liaisons aériennes civiles n'existaient pas en 1930. Le plus cocasse, c'est que les 3 (et 4 en fin de voyage) sélections embarquées ont dû s'entraîner sur le pont, pour ne pas perdre leurs conditions physiques. Espérons qu'il n'y avait pas un Bakayoko parmi eux, il aurait fait exploser le budget ballon...

  • Cris Tiago Rool Naldo le 18/11/2011 à 09h47
    Le truc qui me choque le plus (outre effectivement ces insolites), c'est le constat sur le renouvellement des présentateurs TV...
    Pernaut en 78...

    Du coup, j'ai vérifié, il est joker depuis 75 puis titulaire depuis 88. Ça fait un record de titularisation ça non ?

  • Tonton Danijel le 18/11/2011 à 10h25
    Purée. Génération Pernaut. Ça fait un choc.

  • cris le 18/11/2011 à 10h53
    La cérémonie de Roger Lemerre !

    Exceptionnel, comment ce fait-il que je n'étais pas au courant que cet homme avait tant de charisme ... Je me suis fourvoyé durant des années à le sous-estimer.

    Toutes mes excuses Roger !


  • Sens de la dérision le 18/11/2011 à 11h30
    Superbe !

  • suppdebastille le 18/11/2011 à 11h49
    Ca n'a pas été dit mais il me semble que le frère de l'émir koweitien qui m'avait tant énervé ce jour de Juin 1982 a été tué par les soldats irakiens quelques années plus tard lors de l'invasion de son pays par les troupes de Saddam Hussein.

  • pipige le 18/11/2011 à 18h49
    Et le bus ? Pas un mot sur le bus !! Messieurs, c'en est trop, j'envoie de suite une lettre à la FFF pour protester contre cet oubli inqualifiable !

  • pipige le 18/11/2011 à 18h52
    Ok, j'ai pas vu la NDLR sur les moments insolites Raydo. Je garde donc ma lettre au chaud. Mais le bus, nom de d..., le bus ...(Et Duverne qui jette son sifflet, un grand grand moment !)

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