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Un bon coup de Rhin

[Allemagne-France : 2-2] Un beau match, quatre buts superbes et encore des promesses, toujours des promesses. On finirait par y croire. Édito • La liste s'allonge • Les gars • Vu du forum.

le 15 Nov 2017

 

 

La réception du Pays de Galles avait sonné comme un rappel du plaisir que l'on pouvait prendre à un match amical, le déplacement en Allemagne a doublé le plaisir. Dans l'ère récente, les matches amicaux ne sont pourtant pas un gage de spectacle, mais le prestige respectif des adversaires y contribue souvent. Surtout, la perspective d'une Coupe du monde en fin de saison, dans une équipe de France où la concurrence est féroce et d'une qualité irréelle à presque tous les postes, garantit l'implication de chacun.

 

 

 

 

Après un démarrage tonitruant des Allemands, les visiteurs ont assuré une nette domination qui a fait râler le public de Cologne et conduit à l'ouverture du score. Le bras de fer s'est ensuite équilibré, mais avec le même scénario pour les deux équipes: leurs périodes de domination ont été sanctionnées par des buts… adverses. Et tandis que les Blancs égalisaient sur un contre éclair (56e), parfaitement mené par Özil, les Bleus plaçaient une action plein axe, Tolisso se chargeant de l'allumage et Mbappé de la mise sur orbite de Lacazette (71e). Kroos venait de toucher la transversale sur un coup franc bien placé…

 

Özil devait encore incarner la qualité technique de la rencontre, au moment de la priver de vainqueur: sa passe pour Götze est aussi subtile que mortelle, tout comme la remise instantanée de ce dernier pour Stindl. Soit quatre buts superbes pour se quitter bons amis et rentrer à la maison avec des ambitions intactes. Il n'y a plus de petites équipes B.

 

 

 

 


La liste s'allonge

Durant ces cinq jours, hormis Coman, la plupart des joueurs particulièrement observés ont consolidé leurs prétentions. Vendredi, Griezmann a disputé son meilleur match en bleu depuis longtemps, Giroud a confirmé son efficacité. Sur les deux rencontres, Matuidi a rappelé sa solidité et sa constance et, sans marquer mais avec deux passes décisives et presque deux fois quatre-vingt-dix minutes, Mbappé a exprimé une belle partie de son potentiel.

 

Moins attendus, ou alors au tournant, Lacazette et Tolisso ont aussi compliqué les futurs choix de Didier Deschamps. Le premier avec un doublé qui l'allégera du sempiternel rappel de son unique but en 15 sélections, et permettra à ses partisans d'invoquer trois buts en deux titularisations en pointe. Le second en prenant toutes ses responsabilités et en y parvenant dans les deux configurations testées au milieu.

 

Même aux postes présumés sinistrés des latéraux, Digne a fait bonne impression, Jallet bonne figure et Pavard a surpris agréablement. Le bilan est un peu moins probant pour Martial, tout en contrastes, et pour Rabiot, trop discret, mais eux aussi restent bien placés dans la course pour la Russie. Jusqu'à Mandanda qui a rappelé quel bon numéro 2 il faisait… Et là, on se paie le luxe de ne même pas évoquer les absents.

 

Didier Deschamps a donc l'embarras de tous ces choix à faire. L'abondance de biens ne nuit pas, en principe, et elle multiplie les combinaisons possibles – notamment pour s'adapter à des physionomies de match bien différentes de celle d'un Allemagne-France amical. La difficulté est que le sélectionneur n'aura qu'une poignée de séances de travail d'ici à la phase finale. L'abondance de biens peut aussi multiplier les frustrations, elle rend plus délicate la gestion de la concurrence. Le banc va peser lourd en juin, mais ce n'est pas le moment de s'en plaindre.

 

 

 

 

 

Les gars

Mandanda s'emploie dès la 3e minute pour détourner une reprise déviée d'Özil, et il aura à devancer Werner (38e) puis à repousser son tir (41e). Un ballon relâché (86e) et deux duels perdus face à des attaquants qui les ont parfaitement négociés.

 

Umtiti doit déjà reprendre Werner alors que le chrono n'affiche que 1:04, rejoue la scène à la 25e minute et maîtrise pareillement Can (42e). De manière plus rudimentaire quand il le fallait, il a efficacement écarté le danger. Il est certes un peu mystifié par la passe d'Özil et celle de Götze, sur le deuxième but allemand, mais elles sont d'une justesse fatale.

 

Le réalisateur a infligé à Varane des gros plans après chacun des buts allemands, alors qu'il est exempt de toute responsabilité sur ceux-ci. Il arrête impeccablement Werner (41e), s'interpose devant Plattenhardt (62e), intercepte une transversale (78e) et débarrasse Mandanda du ballon qu'il n'avait pas capté (85e).

 

Jallet avait bien négocié sa deuxième titularisation consécutive, en offrant plus qu'un appui sur son côté, délivrant par exemple un bon centre au second poteau (7e). S'il a bien devancé Draxler à la 22e, il est pris de vitesse par le Parisien (53e). Deux minutes plus tard, sur la première égalisation allemande, il monte sur Özil en libérant Werner dans son dos alors que Umtiti était déjà sur le porteur du ballon.

 

Digne a mis à profit ses trois titularisations sur les quatre derniers matches de l'équipe de France. Vite centreur (6e) et même tireur (13e), il est surtout l'auteur de la remise instantanée pour Martial sur l'ouverture du score. Il cherche encore l'attaquant mancunien à l'orée de la surface (58e). Aussi utile devant que sérieux derrière, il a peut-être dépassé, dans l'esprit du sélectionneur, son remplaçant du soir Kurzawa.

 

Rabiot a adopté la meilleure attitude possible après ses récentes paroles malencontreuses: il s'est attelé aux tâches assignées à une "sentinelle" sans renâcler aux duels ni renoncer à son sens du placement… au détriment de sa contribution offensive. Matuidi et Tolisso assuraient déjà la mission, mais sa discrétion a parfois tourné à l'invisibilité. Son intervention est trop courte sur le contre amenant le but de Werner.

 

Matuidi se procure la première occasion nette des Bleus avec une volée difficile qui finit dans le petit filet (7e), puis met Digne en position de frappe (13e), vers lequel il renverse intelligemment sur la séquence du but de Lacazette (33e). Comme il sert encore Mbappé (44e), son apport offensif est à souligner, contre une forte opposition, et fait oublier cette mauvaise passe qui débouche sur une occasion (41e). Un repos mérité à l'heure de jeu.

 

Tolisso a eu des espaces, ou bien il les a pris, pour demander les ballons et en dynamiser la possession. Sa prise de balle dans le rond central, où il élimine quatre adversaires avant de servir Mbappé, sur l'action du 1-2, est une merveille du genre. Il est un des grands bénéficiaires de cet automne.

 

 

 

 

Sa passe décisive (impeccable pour le deuxième de Lacazette) rend insuffisamment compte de l'influence de Mbappé, animateur à peu près inlassable de l'attaque, dans toutes les positions. Peu en réussite initialement, il est repris par Hummels et par Can dans la surface (12e et 31e), ses tirs sont détournés par Trapp (32e) ou ratent le cadre (44e), et il s'enferme parfois (60e). Mais il a pris une part décisive à de nombreuses séquences, s'est mis au service de ses coéquipiers malgré quelques gourmandises et il donne à Lacazette exactement la balle qu'il aurait voulu qu'on lui donne. Alors que la période est difficile pour lui, il a montré à quel point il pouvait être précieux, quitte à l'être un peu plus dans l'ombre.

 

Martial a marqué son entame par des percées intéressantes, tout en donnant l'impression de baigner encore dans les doutes, notamment quand il galvaude un contre en servant Mbappé à contretemps (28e). Mais son double contact et sa passe ultra-décisive pour Lacazette sont magistraux. Encore en dents de scie par la suite: il adresse un bon tir dans l'axe (58e), puis manque complètement une passe dans la surface (86e) et un face à face en toute fin de rencontre (89e).

 

Encore plus que Martial, Lacazette a fait oublier une entrée en jeu ratée contre les Gallois par une titularisation marquante. Des trois flèches à l'arc français, il a été celle qui a eu le plus de mal à trouver sa place – mais cela semble aller de pair avec le poste en sélection, et ce depuis bien des saisons. Il sollicite Trapp sur une première frappe (19e), et suit parfaitement l'action du premier but, pour la conclure sans peine (33e). Il disparaît ensuite des radars, sinon pour concéder le coup franc que Kroos expédie sur la barre (70e). Mais au terme de la possession suivante, il effectue l'appel idéal et remporte en vrai buteur son duel avec le gardien (71e).

 

En dehors de Pavard, encore convaincant et auteur d'un centre dangereux (74e), les remplaçants ont été assez neutres. Nzonzi est entré dans la bataille, Griezmann s'est mis à la manœuvre, Kurzawa n'a eu que le temps de placer une glissade qui a peut-être déconcentré Draxler, sa reprise s'envolant dans les cieux (90e)

 

 

 

Le lol-révélateur de technologie allemande

 

 

 

 

 

Vu du forum

=>> Mevatlav Ekraspeck - 21h27
Des fois, Jallet, quand il regarde tout ça, il doit avoir une demi-seconde d'absence à se dire: "Mais qu'est-ce que je fous encore là?"

 

=>> Pascal Amateur - 21h38
Bon, moi je vois surtout la sous-France du jeu de Werner.

 

=>> PCarnehan - 21h38
Il y a Harald Schumacher dans les tribunes. Ça me fait penser qu'il faut que je prenne rendez-vous chez le dentiste.

 

=>> Hannibal - 22h05
Il y a des grognons sur le fil ce soir décidément. Ils jouent très bien les Bleus!
=>> Mevatlav Ekraspeck - 22h07
On dit simplement qu'il fallait être le fruit de l'union interdite entre Titi Camara et Mamadou Bakayoko pour rater le but qu'inscrit Lacazette, c'est tout.

 

=>> KL - 22h12
Ça me fait quand même bizarre d'avoir face à face les gardiens de l'OM et du PSG pour un France-Allemagne.

 

=>> Back-T-Oblak - 22h22
Lacazette est le seul de nos attaquants à faire des efforts dans le repli défensif, et c'est lui qui marque un doublé. Je savais que les Allemands étaient justes.

 

=>> Marius T - 22h34
On redevient champion du monde des matches amicaux, on fait jouer des Lyonnais, je vous préviens on ne gagnera rien.
 

Réactions

  • Tonton Danijel le 15/11/2017 à 11h23
    "Jeudi"

    C'était vendredi.

  • O Gordinho le 15/11/2017 à 21h27
    J'avais raté la vanne de PCarnehan dans le forum.
    J'ai pouffé.
    Pardon Patrick.

  • JauneLierre le 16/11/2017 à 14h07
    Match très agréable à regarder, d'autant que la France a (enfin) joué dans sa tenue traditionnelle. En revanche, les Allemands ont mis de côté leur sobriété avec un vilain revival du maillot de 1990 en noir et blanc.

  • JeanLoupGarou le 16/11/2017 à 18h53
    Si Deschamps avait voulu rigoler il aurait fait jouer Areola plutôt que Mandanda, pour un match entre les 2 gardiens du PSG

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