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Un horizon toujours bleu

Que faire après une telle consécration: arrêter le football, s'intéresser au curling ou à un sport dans lequel de grandes conquêtes sont encore à faire? Plus sérieusement, à quoi peuvent ressembler les deux années à venir d'une équipe de France au sommet de sa reconnaissance sportive, donc forcément ambitieuse?
Auteur : Julie Grémillon le 4 Juil 2000

 

Le blues de l'après Mondial n'a pas été fatal aux Bleus, qui sont revenus encore plus forts pour cet Euro 2000: le capital acquis en 1998 n'a pas été gaspillé, bien au contraire puisqu'il a semblé constituer une protection quasiment magique. Après cette double consécration qui la fait rentrer au rang de quelques équipes mythiques, la question de l'avenir de l'équipe de France se pose très vite à nouveau.
Qualifiée d'office pour la prochaine Coupe du monde, elle ne sera pas tout de suite dans la difficulté d'enchaîner avec une phase de qualification toujours désenchanteresse. En se rappelant les péripéties de la qualification pour le championnat d'Europe, on a plutôt à se féliciter d'une telle dispense. Les inconvénients bien connus des matches amicaux sont un moindre mal, d'autant qu'en matière d'amitié, tous les adversaires des Bleus voudront gagner la médaille en chocolat d'une victoire contre les doubles champions (à commencer par l'Angleterre et l'Allemagne, futurs clients). De tels challenges sont à même d'assurer une bonne préparation, à condition d'éviter les travers du type de l'équipe brésilienne en tournée de gala mondiale. La pression viendra bien naturellement aux Tricolores et l'intérêt qu'ils suscitent a donc peu de chances de régresser avec un pareil statut.

Sur le plan sportif, plusieurs transitions essentielles devront être gérées. On en saura plus si Blanc confirme sa retraite internationale et Deschamps annonce la sienne, et surtout si Lemerre confirme son nouveau mandat de deux ans. On n'est jamais à l'abri d'une surprise avec ce sélectionneur. Dans le champ de jeu, la défense centrale devrait être remaniée, associant logiquement Desailly et Thuram, sous le regard d'espoirs comme Christanval ou Luccin. La ligne Maginot des milieux défensifs également, dans laquelle Vieira semble s'être assuré une place de choix. Le fameux "chantier de l'attaque" reste ouvert, pour résoudre des problèmes tout à fait différents cette fois: l'abondance des solutions paraît durable, étant donné la moyenne d'âge de la nouvelle génération offensive. Avec Barthez, Zidane, Lizarazu en pleine maturité et les autres internationaux toujours en lice, il apparaît clairement que cette équipe n'est pas en fin de cycle, mais qu'elle aura la possibilité d'évoluer en conservant son architecture et on l'espère, sa mentalité. Elle n'aura d'autre choix que de relever ses prochains challenges, et sera bien incapable de manquer d'ambition.

Pour nous autres, qui devons savourer cette incroyable reconnaissance mondiale, ce règne prolongé d'un siècle à l'autre, le plus gros risque sera qu'après avoir consommé les plus grandes joies possibles, nous devenions blasés ou excessivement exigeants. Les différences subtiles entre les célébrations des deux titres signalent le début d'une baisse de l'intensité, même si l'attention du public reste très soutenue. En poussant un peu dans la parodie, on pourrait dire que le football français a eu le génie de nous faire longtemps attendre les grandes consécrations, afin de nous donner des joies plus grandes encore. Mais "après l'orgie" comme dirait Platon (arrière central du FC Athènes), le désir est usé et le plaisir est un peu plus routinier. A moins que comme les joueurs, nous ne devenions à notre tour insatiables… En attendant, c'est plutôt le moment de se repaître des images toutes fraîches de cette formidable constatation: l'équipe de France est championne d'Europe!

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