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West Ham et le supporter porte-drapeau

En plantant un poteau de corner et son drapeau au centre du terrain en guise de protestation, samedi, comme l’avait fait un autre fan des Hammers en 1992, Paul Colborne a exprimé une colère des supporters pas tout à fait nouvelle. 

Auteur : Plumitif le 15 Mars 2018

 

 

Les supporters sont la mémoire des clubs. Paul Colborne l'a rappelé samedi de manière spectaculaire, au London Stadium, où West Ham recevait Burnley. Menacé de relégation, le club londonien venait d'encaisser deux buts en trente secondes (0-2). C'en était trop pour Colborne. D'un pas décidé, en plein match, il est allé se saisir d'un poteau de corner, est entré sur la pelouse afin de le brandir au centre du terrain.

 

Qu'est-ce qui a bien pu pousser à se comporter ainsi un Anglais d'apparence respectable de soixante-et-un ans? Était-ce un geste de folie de la part d'un illuminé? Paul Colborne n'était pas violent ni cagoulé, juste déterminé. Il a expliqué au Daily Mail, simplement, ce qui a motivé cet acte: "Je n'avais rien prémédité. À 2-0 pour Burnley je n'en pouvais plus, là je me suis dit que devais faire quelque chose. Une protestation pacifique et symbolique comme celle d'un autre supporter en 1992, afin de montrer que nous n'en pouvons plus". 

 

Et de préciser la "cause" de son geste: "Les dirigeants du club nous ont menti. Je déteste ce stade, mais ils ont essayé de nous appâter en nous promettant une équipe compétitive. Au lieu de cela, on a un stade horrible [1] et une équipe qui ne montre rien. Les milliers de supporters qui se saignent pour le club ne méritent pas d'être traités comme ça".

 

 

 

 

Une réplique, 26 ans après

En février 1992, durant un West Ham-Everton, à 2-0 pour les visiteurs, un supporter londonien avait planté en plein match un poteau de corner au centre du terrain. Il protestait ainsi contre les mauvais résultats (West Ham sera relégué à l'issue de cette saison) et un projet des dirigeants de West Ham, qui consistait à obliger les supporters à acheter des actions du club avant l'achat d'un abonnement annuel et. 

 

Cette année-là, les supporters de West Ham réclameront aussi le départ de Terry Brown, le président de l'époque, coupable à leurs yeux de la relégation et d'avoir tenté de les rançonner pour les abonnements. Samedi dernier, Terry Brown, était dans la tribune officielle, en tant que président d'honneur à vie. Conspué, insulté une deuxième fois, vingt-six ans plus tard, symbole de la rupture désormais consommée entre les pontes de West Ham et les supporters.

 

En 1992, Paul Colborne assistait à ce West Ham-Everton. C'était à Upton Park, le stade historique du club, en plein East End, fief de la working class de Londres. En 2016, West Ham a changé de stade, et allait changer d’époque et de statut, estimaient ses dirigeants. En particulier la vice-présidente Karren Brady qui, grâce à ses appuis chez les conservateurs (gouvernement, Boris Johnson alors maire), avait fait profiter au club d'un deal particulièrement favorable. 

 

Depuis 2016, West Ham évolue dans l'ex-Stade olympique de Londres. Pour bon nombre de supporters, le club a dilapidé l'héritage, abimé à jamais l'image du club. C'est ce que Paul Colborne a voulu signifier.

 

 

Hooligans contre supporters

West Ham a annoncé que tous ceux qui sont entrés sur le terrain samedi après-midi seront interdits à vie du stade. Après quarante-neuf ans de fidélité au club et deux mille matches au compteur à domicile et à l'extérieur, c'en est fini pour Paul Colborne.

 

Les dirigeants de West Ham ont été beaucoup moins regardants quand il s'est agi d'œuvrer pour faire annuler la marche de protestation envisagée pour samedi dernier, avant le match, par plusieurs groupes de supporters. Il apparaît en effet qu'ils ont été en contact, ces dernières semaines, avec deux hooligans notoires: Andrew Swallow et Micky Morgan, fondateurs de l'Inter-City Firm en 1978, une des figures de proue du hooliganisme des années noires. Swallow et Morgan sont aujourd'hui membres du groupe "Real West Ham Fans" qui a appelé à annuler la marche, arguant d'un "dialogue positif avec les dirigeants".

 

Par la suite, sur Facebook, plusieurs membres du Real WHF ont, comme le rapporte The Independent, commencé à menacer de représailles physiques les supporters qui auraient des velléités de participer à la marche, ciblant particulièrement Mark Walker, président d'un autre groupe de supporters, [2], agoni d'injures et vilipendé comme "traître" et "gauchiste".

 

En raison des craintes suscitées pour la sécurité de la manifestation, celle-ci a finalement été reportée par les autorités. Mark Walker, inquiet pour la sienne, a fait savoir qu'il ne retournerait pas voir jouer West Ham. Lui non plus. 

 

[1] Le Stade olympique de Londres, après de longues tractations, a été attribué à West Ham après avoir été très imparfaitement reconverti en "stade de football" à un coût exceptionnellement élevé pour la municipalité.
[2] la West Ham United Independent Supporters’ Association, reconnue par la Football Supporters’ Federation (FSF).

Réactions

  • Hydresec le 15/03/2018 à 13h07
    Sympa, l'ambiance dans ce club. Qu'en pense Steve Harris ?

La revue des Cahiers du football