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Zenit-Rangers: la coupe de l'UEFA, un plaisir à l'ancienne

Dénigrée dans l'Hexagone, la très authentique C3 offre pourtant l'occasion de voir un football  avec plus de jeu que de marketing.
Auteur : José-Karl Bové-Marx le 14 Mai 2008

 

C’est un discret appel de une de L’Equipe, coincé dans la colonne de droite, entre l’annonce du malaise cardiaque de Daniel Leclercq à Lens et celle du malaise moral de Patrick Sébastien à Brive. C’est un papier axé sur le seul Darcheville chez yahoo.fr, et pas un mot sur le cultissime blog de Pierrot le Foot. C’est quelques mots au mieux sur les radios généralistes. Pourtant, la finale de la coupe de l’UEFA qui opposera ce soir à Manchester (sur le terrain de City) le Zénit Saint-Pétersbourg aux Glasgow Rangers, mériterait une meilleure mise en lumière. Mais entre la préparation de la dernière journée de championnat, l’anticipation de la liste élargie de Domenech ou encore l’attente de la finale, dans une semaine, de la vampirisante Ligue des champions, l’événement passe un peu à l’as.


La Coupe de l’UEFA, le foot tel qu’on l’aime

Certes, dit comme ça, ça sonne bizarre. La Coupe de l’UEFA dans sa formule actuelle est, lors de sa phase initiale, une absurde usine à gaz réservée aux seconds, voire troisièmes et quatrièmes couteaux européens, dont se désintéressent non seulement les médias mais aussi, souvent, les clubs eux-mêmes. On entend d’ailleurs régulièrement les responsables des clubs français expliquer, l’air las, qu’une participation à cette Coupe ne devient rentable que dès lors que l’on atteint les quarts de finale… ce qui, soit dit en passant, ne les empêche guère de mobiliser leurs troupes en championnat en leur faisant miroiter en fin de saison une "alléchante" qualification européenne, comme le prouve l’actuelle "bataille pour la cinquième place".
Or une fois qualifiés, les clubs hexagonaux profitent réglièrement de la Coupe de l’UEFA pour faire tourner l’effectif afin de réserver leurs forces vives au championnat — on l’a notamment vu, cette saison, avec Bordeaux qui, opposé en seizièmes de finale à Anderlecht, décida après avoir perdu 2-1 le match aller en Belgique, de laisser reposer quelques-uns de ses meilleurs éléments lors du retour, en prévision de la réception de Lille en championnat quelques jours plus tard.

Si les résultats ne furent pas conformes aux espérances girondines (match nul synonyme d’élimination contre les Belges, puis 0-0 contre leurs cousins Dogues), l’essentiel est ce que révèle  cette stratégie, d’ailleurs appliquée par les Girondins tout au long de la compétition : cette coupe "secondaire" ne fait guère rêver nos clubs. D’ailleurs, les performances de Rennes et de Toulouse cette saison (tous deux bons derniers de leur poule) n’ont pas vraiment été marquées par une volonté farouche d’aller loin dans la compétition.


logo_zenit.jpgLa seule chance de briller pour la Ligue 1 orange

Une approche bien regrettable. Car à l’heure où la Ligue des champions apparaît de plus en plus claquemurée (lire "Ligue des champions: on ferme!"), l’UEFA, elle, offre aux clubs de second rang des grands championnats, et aux clubs leaders des championnats moins prestigieux, l’occasion de réaliser quelques épopées dignes des grandes sagas d’antan. Par sa composition moins relevée, bien sûr. Mais aussi, paradoxalement, par sa formule.
En effet, s’il faut vraiment être motivé pour s’enflammer lors des ridicules poules à cinq dont les trois premiers seront qualifiés (on jurerait avoir affaire à un tournoi de sixte de village), la suite est carrément séduisante, puisque les 32 clubs survivants (24 qualifiés issus des huit poules, et huit repêchés de la Ligue des champions) s’affrontent alors dans un bon vieux tournoi à élimination directe par matches aller-retour — une séquence qui commence donc dès les seizièmes, soit une confrontation aller-retour de plus que pour la C1, où l'on passe aux huitièmes une fois les poules finies.

Or, c’est bien connu, quand il est question de football de clubs, rien n’égale le bonheur de ces matches-là. Et l’UEFA en offre à foison. Rien que cette saison, l’extraordinaire double retournement de situation du  Bayern face à l’héroïque Getafe, le furieux combat d’un Zénit réduit à 9 et défendant son but d’avance bec et ongles sur le terrain de Villarreal, ou encore la dramatique séance de tirs au but de la demi-finale entre les Rangers et la Fiorentina, ont suscité davantage d’émotions que l’intégralité du parcours de Manchester en Ligue des Champions.

Et si ces dernières années, la France n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent à ce niveau, on se souvient encore des deux dernières sagas marseillaises en UEFA, en 1999 et en 2004. De beaux matches aller-retour dans des stades en fusion, qui plus est contre des adversaires à la portée des clubs français (ah, cet OM-Newcastle de 2004!), voilà de quoi nourrir ce qui tient lieu de légende à nos clubs au palmarès européen étique. On a d’ailleurs entendu des supporters lyonnais regretter que leur club n’ait pas fini à la troisième place de sa poule en Ligue des champions, ce qui lui aurait évité une élimination en huitièmes face à Manchester et lui aurait peut-être permis d’effectuer en UEFA le même parcours que le troisième de sa poule… à savoir les Glasgow Rangers.


Feel the difference

Autre argument en faveur de la coupe fourre-tout: la possibilité qu’elle offre à l’amateur éclairé de voir en action d’autres équipes que le sempiternel super top européen. Cette saison, un abonné lambda à Canal+ aura mangé jusqu’à indigestion du foot anglais (enfin, seulement des matches du top four) et espagnol (enfin, exclusivement des rencontres du Barça et du Real). Un peu d’Italie, un tout petit peu d’Allemagne, et fermez le ban. À force de voir Manchester et Chelsea, il faut qu’il se force un peu, l’abonné, pour saliver dans l’attente de la finale de la coupe aux grandes oreilles de mercredi prochain. Toujours les mêmes grands clubs des mêmes grands championnats. 

Et voilà des années que ça dure (pour être précis, depuis 2004, avec Porto-Monaco en finale de la Ligue des champions — sans oublier la présence en demies de La Corogne). La Ligue des champions met aux prises des équipes qui se connaissent et qui se jouent très souvent, ce qui finit par lasser un peu même les spectateurs les plus acharnés.
Or l’UEFA, où le brassage est bien plus important, fait se rencontrer des clubs qui ne se voient jamais par ailleurs, ce qui livre parfois des matchs époustouflants (la finale de 2001,  Liverpool-Alavès, achevée sur le score irréel de 5-4, est probablement la finale au scénario le plus dément de toute l’histoire des coupes européennes) et, surtout, la garantie de voir d’autres clubs, pas forcément moins séduisants. Ainsi, le double tenant du titre, le FC Séville, est peut-être l’équipe espagnole ayant déployé ces dernières années le plus beau jeu de la Liga. Son prédécesseur, le CSKA Moscou, valait également le détour, sans même parler du Valence benitezien de 2004 ou du Porto Mourinhien de 2003, qui se chauffait avant d’avaler la Ligue des champions l’année suivante.


logo_GR.jpgDésintérêt des médias français


Cette saison, seuls les fidèles de W9 et Direct 8 auront suivi la compétition (dont M6 s’est réservé quelques rencontres comprenant Bordeaux ou Marseille, avant de fermer boutique jusqu’à la finale). C’est peu dire que nos médias se moquent éperdument de cette Coupe dès lors qu’elle ne concerne plus nos clubs. Ainsi, dans L’Équipe, la demi-finale retour Fiorentina-Rangers n’a-t-elle fait l’objet, le lendemain, que de la retranscription de la feuille de match, sans le moindre commentaire. Aujourd’hui, la finale a droit à peine à une demi-page désinvolte, agrémentée de quelques questions au Frenchie de service, à savoir Jean-Claude Darcheville.
Dans l’article, on apprend entre autres qu’on s’attendait à une finale Bayern-Fiorentina "aux couleurs de la C1" plutôt qu’à ce Zénit-Rangers; or si le constat vaut pour l’opposition Bayern-Zénit, on se demande en quoi la Fiorentina serait plus estampillée C1 que les Rangers: ces derniers ont par exemple participé à douze des seize dernières éditions de la Ligue des champions, contre une seule participation pour la Viola!

À croire que la rédaction du journal a totalement intégré qu’il suffit de provenir d’un championnat majeur pour être immédiatement reconnu comme un "grand d’Europe". Même désinvolture dans l’infographie, où les latéraux du Zénit sont intervertis, le gauche passant à droite et inversement (c’est pourtant pas difficile, ce sont les mêmes que lors de la demi-finale contre le Bayern, mais il est vrai que le match était diffusé sur W9…), et où Denisov et Timochtchouk échangent leurs places (ce qui équivaudrait, dans une infographie présentant l’OL, à placer Juninho en récupérateur unique et Toulalan devant lui). Certes, ce ne sont pas des erreurs scandaleuses, mais elles illustrent le peu de cas que le journal (et avec lui les médias français) fait de la compétition.


5 raisons de ne pas mettre le son

Une approche que confirment les grotesques "5 raisons de regarder Zénit-Rangers" présentées en section télévision. Ces cinq raisons sont données par le commentateur qui officiera ce soir, l’imputrescible Thierry Roland (oui, celui-là même qui avait commenté une action du Zénit face à l’OM, en huitièmes, d’un invraisemblable "Les Soviétiques récupèrent le ballon"). Cinq raisons à s’arracher les cheveux de la perruque bleu-blanc-rouge qu’on a déjà enfilée en prévision de l’Euro et qui méritent qu’on s’y arrête, tant elles sont révélatrices du baclage qui a présidé à la présentation du match.

Le bon Roland nous explique d’abord que ça vaut le coup de jeter un coup d’œil sur le Zénit qui est une jolie équipe et qu’en cette période de transferts, il "recommande modestement le 8 et le 10, Archavine et Pogrebnyak". Seulement, Pogrebnyak (le 8) est suspendu ce soir et Archavine (le 10), capitaine de la sélection russe et grand tourmenteur de l’OM, contre lequel il a marqué cette année et il y a deux saisons, est probablement le seul joueur du Zénit connu du grand public français, dont l’attention gagnerait à être attirée sur des joueurs moins célèbres comme l’excellent gardien Malafeev, le vétéran Gorchkov (38 ans!), ou encore l’habile Zyrianov, élu l’an dernier meilleur joueur du championnat russe et auteur d’un but superbe contre le Bayern.

Ensuite, le Cicéron de M6 affirme que l’ambiance à Manchester vaudra le détour, puisque Manchester n’est qu’à 350 kilomètres de Glasgow et que le stade sera donc plein d’Écossais chanteurs. Admettons, encore que la retransmission télévisuelle de l’ambiance d’un stade reste pour le moins complexe, et que l’habitude de Roland à pérorer à tort et à travers (et, souvent, sur des sujets très éloignés du match en cours) nous a fait rater au cours des années bon nombre de poignants Flowers of Scotland.

On apprend encore (raison 3) qu’il arrive que des matches qui semblent moyens sur le papier se révèlent meilleurs que des Liverpool-Juventus qui peuvent être des "matches de merde", un scoop que seul pouvait découvrir un homme d’une expérience incomparable comme le fringant Thierry. Quant aux deux dernières raisons, elles sont proprement ahurissantes: il s’agit, d’abord, de "l’expérience du commentateur" — Roland lui-même, donc — qui se targue de pouvoir "rendre moyen un match médiocre et bon un match moyen". Mais qui n’a jamais ressenti, en l’entendant accumuler poncifs, erreurs, et private jokes éculées depuis des lustres ("le bon docteur Tortorovitch, hin hin"), le brusque désir de défenestrer le poste de télévision?

Et comme il fallait une cinquième raison, on a droit à encore un argument relatif au commentaire, à savoir… l’excellente entente qui règne entre Thierry Roland et son consultant, Jean-Marc Ferreri, que l’ancien comparse de Jean-Michel Larqué adoube d’un "c’est un mec sympa qui a le sens de la répartie". S’ensuit une phrase de conclusion qui laisse rêver, notamment eu égard aux points 1 et 2: "Quand, pendant le match, vous vous emmerdez un petit peu et que les commentateurs vous font sourire, c’est un peu gagné".  On est curieux de savoir combien de gens auront été convaincu par ce prêche puissant. Et encore, on n’a même pas eu droit à l’argument suprême de la question SMS qui permet de gagner du pognon !


Une vraie opposition de style

Cette présentation est d’autant plus dommageable qu’il y a de vraies et nombreuses raisons de passer sa soirée sur M6 (même avec le son baissé au minimum et, dans l’idéal, avec quelque radio écossaise en fond sonore). D’abord, une raison que l’on considérera, au choix, comme nostalgique ou réactionnaire: à l’heure où les clubs du top européen représentent autant d’armadas multinationales interchangeables, on a presque l’impression, en lisant les compositions des équipes de ce soir, de replonger dans l’époque bénie de l’avant-Bosman: on devrait retrouver, au coup d’envoi, sept ou huit Russes d’un côté, et autant d’Écossais en face (1). Surtout, les deux équipes ont des identités de jeu très affirmées, chacune correspondant à la tradition nationale.

Le Zénit, bien que coaché par le Hollandais Advocaat, déploie le traditionnel jeu russe fait de passes au sol, de prises des intervalles et de dédoublements sur les ailes (ainsi que de bourdes défensives généralement sauvées par le gardien, autre grande tradition locale). Un jeu qui ressemble d’ailleurs fort à celui en vigueur au pays d’origine du technicien batave, avec un 4-3-3 très hollandais... Face à lui, les Rangers rappellent fort la valeureuse Écosse qui a bien failli se qualifier à l’Euro dans le groupe de l’Ukraine, de la France et de l’Italie, et sur laquelle les Bleus se sont cassés les dents à deux reprises.
Après l’intermède raté de Le Guen, les Rangers, avec Walter Smith à la barre, sont revenus à un jeu plus direct, axé sur une défense impassable et quelques longues balles à destination des attaquants, à charge pour ces derniers de marquer ou, au moins, d’obtenir quelques coups de pied arrêtés — l’OL n’a pas oublié le 0-3 encaisse à Gerland dans ce style, d’ailleurs. Et c’est avec la même obstination défensive que les Rangers ont éliminé en UEFA des équipes sensiblement plus techniques, à savoir le Werder Brême, le Sporting Lisbonne et la Fiorentina.

Comment le Zénit va-t-il s’y prendre pour régler le problème? Le club cher aux Pétersbourgeois de naissance que sont Poutine et Medvedev (ce qui n’est probablement pas pour rien dans sa reprise en main en 2005 par le richissime consortium d’Etat Gazprom, qui est en train de lui construire un grand stade aux normes européennes les plus modernes et promet de faire venir dans un proche avenir des stars mondiales) est généralement à l’aise face à des adversaires joueurs: hormis leur match complètement raté au Vélodrome et miraculeusement perdu seulement 3-1, les Russes ont été très bons face à l’OM au retour, mais aussi contre Villarreal (1-0 en Russie et 1-2 en Espagne), le Bayer Leverkusen (puni dès l’aller 4-1 dans son antre) et le Bayern Munich, obligé de se découvrir à Saint-Pétersbourg après avoir concédé le 1-1 à l’Allianz Arena, et logiquement fessé 4-0. Ils sont généralement plus en difficulté face à des équipes qui défendent bas, comme le montrent leurs résultats mitigés cette saison en championnat (2). On va donc probablement assister à une vraie opposition de styles à l’ancienne, d’autant plus appétissante que les deux clubs font de ce match un objectif prioritaire (3). Au final, on ne peut que rejoindre Thierry Roland et vous conseiller de regarder ce match, une bonne vieille finale à l’ancienne comme on les aime.


(1) Cela dit, il faut avoir à l’esprit qu’Advocaat aurait récemment déploré se trouver dans l’impossibilité de recruter des joueurs de couleur du fait du racisme des supporters du Zénit, avant de revenir sur ses propos en affirmant avoir été mal compris. L’explication du nombre important de joueurs russes au club tient surtout aux conditions financières très avantageuses que leur propose Gazprom, et au fait que, pour l’heure, le championnat russe n’est pas encore assez attractif pour attirer les stars étrangères susceptibles de mettre les joueurs russes sur le banc. 

(2) Le championnat russe se déroule pour des raisons climatiques du printemps à l’automne. Le Zénit, champion 2007 (et donc automatiquement qualifié pour la Ligue des Champions 2008-2009), en est en ce début de saison 2008 à 1 victoire, 4 nuls et 1 défaite en six matchs disputés. A noter que, pour mieux préparer sa finale, la fédération russe a repoussé à juillet les trois matchs qu’il devait disputer ces dernières semaines avant sa finale de l’UEFA.

(3) Les Rangers ont certes encore un championnat et une finale de coupe d’Ecosse à gagner ; mais ils ont été 51 fois champions, et ont remporté la coupe à 37 reprises. Or leur palmarès européen se limité à une Coupe des Coupes acquise en 1972. On se doute dès lors de l’ordre des priorités pour les coéquipiers du jovial Darcheville. Quant au Zénit, il jouera ce soir tout bonnement le match le plus important de son histoire, pour reprendre les mots de tous ses dirigeants et joueurs, actuels ou passés : le club a en effet un palmarès famélique, y compris au niveau national (deux titres et deux coupes nationales en tout et pour tout, époque soviétique comprise). Et au niveau européen, son meilleur résultat à ce jour demeure sa participation aux quarts de la coupe de l’UEFA en 2006 (après avoir sorti l’OM en huitièmes), quand le club fut sorti par le FC Séville, futur vainqueur de l’épreuve. On mesure l’attente suscitée par la rencontre de ce soir, qui démarrera à 22h45 heure de Saint-Pétersbourg et devrait donc s’achever vers minuit et demi. Les services de la ville se préparent à une nuit de festivités, sous l’œil de leurs collègues moscovites, qui s’apprêtent à accueillir dans une semaine plusieurs dizaines de milliers de supporters angais à l’occasion de la finale de la Ligue des champions opposant qui à qui, déjà ?

Réactions

  • Qui me crame ce troll? le 14/05/2008 à 16h10
    Très bon article. J'espère franchement que les Rangers vont paumé, mon coeur de franco-lyonnais a déjà trop souffert à cause des Ecossais cette saison.
    Le même coeur franco-lyonnais, enfin surtout lyonnais, est émerveillé de voir que trois rencontres sont déplacées pour ce match, OK c'est une finale, mais quand même!
    Les bourdes relevées dans l'Equipe sont tout simplement exceptionnelles. Un nouveau grand moment de journalisme!

  • Lucarelli 1 le 14/05/2008 à 16h15
    Allez, pour donner du piment à ce match je vais "être pour" le Zenit.
    Parce que Timotchuk ressemble à ma voisine de table en 3ème.
    Et parce que les Rangers ont quand même un sale nom. Pourquoi pas Glasgow Police Department, tant qu'on y est ?


    Et je m'inquiète pour Roberto. Il aurait du être le preum's sur les commentaires, mais non. On n'a pas pris assez au sérieux ses problèmes bucco-dentaires.

  • zouhire le 14/05/2008 à 16h20
    "(la finale de 2001, Liverpool-Alavès, achevée sur le score irréel de 5-4, est probablement la finale au scénario le plus dément de toute l’histoire des coupes européennes)"

    Faux, personnellement : c'est la finale de LdC de 2005 Milan-Liverpool qui mérite ce titre de scénario le plus dément...mais c'est vrai que Liverpool Alavès reste un de mes meilleurs souvenirs européens.

  • Tricky le 14/05/2008 à 16h28
    Superbe, et vraiment merci. Je plusune sur toute la ligne.

    (sauf sur un detail : ca fait tellement longtemps que les Rangers n'ont pas gagne le championnat que, vu la position tangente dans laquelle ils sont apres avoir perdu deux Old Firms de suite alors qu'ils avaient survole le reste de la saison, ca me semble etre un objectif au moins aussi prioritaire. Mais c'est un detail)

  • Zlatanist le 14/05/2008 à 16h32
    Merci pour ce superbe article, j'avais oublié que le match était ce soir, mais là du coup je vais sûrement regarder. Plus sûrement que le match de mercredi prochain en tout cas...

  • nominoe le 14/05/2008 à 16h56
    Excellent article, malheureusement traitreusement abattu d'une balle dans la nuque par la conclusion "Au final, on ne peut que rejoindre Thierry Roland (...)" Oui, je sais, il y a pire dans la vie, et sa présence dans le poste n'est absolument pas une raison pour zapper ce match...

    Une éventuelle raison de laisser le son, pour ceux qui "restent" près de la frontière belge: RTBF1 retransmet aussi le match.

  • doumdoum le 14/05/2008 à 17h04
    Un bon article qui mérite en épilogue un bon match ce soir.

    Bravo.


  • Breizhilien le 14/05/2008 à 17h14
    Très très bon et entièrement d'accord.
    (Allez ce soir, Darcheville powa oblige, je suis pour les Rangers)

  • Mik Mortsllak le 14/05/2008 à 17h57
    Vous n'avez pas oublié de faxer le troisième paragraphe à Laurent Blanc au moins ?

  • Bowthan le 14/05/2008 à 18h21
    Cette coupe UEFA est devenue une coupe UFO
    Même cette coupe a des accents britanniques prononcés
    Pourtant elle est plus indécise et moins fermée
    Pourtant elle a un tempérament plus latin qu'anglo

    Cette coupe UEFA est devenue bizarre
    Bientôt les perdants dans demies finales s'y retrouveront
    des demies finales de C1 bien sur, what else ?
    Bientôt les clubs français de s'y engager refuseront

    Cet article des cahiers montre pourtant une chose
    Cette coupe le vaut bien et même bien mieux
    Bien mieux que la valeur qu'elle a nos yeux
    Bien mieux que la coupe machin, cette chose

    Pourtant notre pays connoit mieux la machin
    Mieux la machin exempt les club de C1 un tour
    Mais pour les clubs de coupe UEFA que nenni, point !
    Ha quel vilain système, et ça nous joue des tours

    Bientôt tous les pays d'Europe l'auront soulevée
    Tous ? Non un pays résiste encore et encore
    Il s'agit bien sur de notre beau pays adoré
    Il faut dire que notre championnat est si hardcore

    Songez donc les turcs l'ont remportée
    pourtant nous aussi avons nos têtes de turcs
    On a la qualité, on a la potentialité
    Pourtant dès les 16èmes ou 8 èmes on bifurque

    Les Russes vont peut être la remporter, quelle veine
    Ca ferait 2 titres en 4 ans, quel froid, quelle déprime !
    Cela ne fait que renforcer le vide sibérien de nos vitrines,
    de nos vitrines européennes, et ça me fait de la peine

    Quelle coupe ironique que cette coupe UEFA
    Est que l'OM aurait été à la place du Zenith ce soir ?
    Est ce contre Seville l'OM aurait été trop maladroit ?
    Est ce contre le Bayern l'OM aurait été dans le noir ?

    Quelle coupe ironique même pour notre OL superstar
    Songez l'OL a battu Glasgow mais qui a franchi les quarts ?
    Les ecossais pardi, ils sont même en finale
    Certes ça n'est pas la C1, mais c'est déja phénoménal

    Faudra t il une équipe de coupe pour briser le signe indien ?
    Un Paris Saint Germain qui y a disputé son match le plus mémorable
    Ha ce PSG-Real 93, c'était en UEFA, mais tombé face aux italiens
    Même l'année passée en allant jusqu'aux 8ème ce fut honorable

    Ca doit être le nom qui ne nous plait pas
    Ben oui, qu'est ce que ça veut dire UEFA ?
    C'est obscur, les clubs rencontrés sont obscurs
    Leurs champs de patate sont champêtres, très durs

    Cette coupe UEFA est vraiment pour nous UFO
    Un bel OVNI qui ne nous fait pas vraiment envie
    Ca on aime bien se qualifier, mais pas la jouer ho !
    Alors pour ce qui est de la gagner, c'est cuit

La revue des Cahiers du football