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Le bonheur est dans le Grimonprez

Après des années d'incertitude, de reculs et de tractations, les dirigeants du LOSC se sont finalement ralliés au projet de la ville de Lille pour reconstruire un stade moderne (et modeste) sur l'emplacement du précédent.

Auteur : Pierre Martini le 25 Juin 2003

 

 

Michel Seydoux, président du Lille OSC, avait déclaré en février dernier "Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis" (AFP 07/03). Il doit être très intelligent car il a changé deux fois d'avis dans l'épineux dossier de la rénovation du stade Grimonprez-Jooris, mettant fin à son rêve de "premier stade privé de France" et se ralliant de nouveau à l'option défendue par la municipalité, qui prévoit la construction d'une nouvelle enceinte de 33.000 places (contre 21.000 actuellement) sur l'emplacement de l'ancienne — conformément à la convention conclue en mai 2002 entre les dirigeants lillois et la mairie.

 


Photo Atelier de la Rize.

L'actuel stade avait été inauguré en 1975 et son inadaptation est aujourd'hui incontestable. Au moment de la cession du club à Francis Graille et Michel Dayan en juillet 1999, la municipalité s'était engagée à fournir au club un meilleur outil de travail. Ce projet au long cours et à rebondissements a nécessité de nombreuses et longues négociations avec les administrations et les élus d'opposition, la mairie ayant rapidement préféré la solution de la "restructuration" de Grimonprez-Jooris, moins coûteuse que l'aménagement du Stadium Nord de Villeneuve-d'Ascq ou à plus forte raison que la création d'un "grand stade" ex-nihilo.

 

Il avait encore reçu du plomb dans l'aile en septembre 2002, lorsque la Commission supérieure des monuments historiques l'avait interdit en raison de la proximité avec la citadelle Vauban, site classé du 17e siècle, recommandant même la destruction pure et simple du stade actuel. Il faut bien admettre que le site, enclavé entre la rivière Deûle et la forteresse, ne se prête guère à la présence d'un grand équipement sportif, la construction initiale se présentant rétrospectivement comme une anomalie urbanistique si près d'un tel trésor du patrimoine.

 

En fin d'année dernière, un recours de l'équipe de Martine Aubry auprès du ministre de la culture, Jean-Jacques Aillagon, avait toutefois permis de passer outre l'interdiction, en arguant du fait que le futur stade respectera le vénérable monument et permettra même sa revalorisation — il devrait en outre être bientôt libéré par l'armée, qui l'occupe actuellement.


Photo Atelier de la Rize.

 

Mais voilà qu'en février, les dirigeants lillois choisirent d'entrer en conflit avec la municipalité en défendant le projet d'un stade délocalisé de 50.000 places, destiné à accueillir une "équipe de dimension européenne" (1), conçu sur le modèle de l'ArenA d'Amsterdam, avec une pelouse rétractable et une modularité maximale pour accueillir toutes sortes de manifestations afin de le rentabiliser.

 

Mais faute d'emplacement viable dans la métropole nordiste, et en raison du caractère hasardeux de l'investissement, Seydoux s'est finalement rallié au projet initial, qui présente l'immense mérite d'être entièrement pris en charge par la collectivité (le sien, soi-disant "privé", ne l'était qu'à 50%) et d'être réalisable dans des délais plus brefs (sans revenir sur le débat de fond à propos du financement des infrastructures sportives par les collectivités, renvoyons à Les élus au stade de la mégalomanie).

 

La voix de la raison semble donc l'avoir emporté, car même modeste relativement à la taille de l'agglomération lilloise, Grimonprez 2 offre de réelles possibilités de développement pour un club en panne de projet faute d'infrastructures décentes. Et en limitant quelque peu les ambitions de ses dirigeants, il leur rend vraisemblablement service...

 

Si d'autres recours ne retardent pas un projet de plus en plus urgent, qui obligera le LOSC à se trouver un hébergement transitoire, les travaux devraient commencer au plus tôt à la fin de cette année et durer seize mois, pour un coût de 40M€ (Reuters 07/06). Pour desservir le stade et pallier l'absence de parking à proximité, la construction d'une ligne de tramway est également prévue à l'horizon 2008.

 

Pour découvrir la maquette du futur stade et son environnement, consultez le site des architectes du projet, Michel Constantin-Atelier de la Rize, déjà auteurs de la remarquable rénovation du Stade de Gerland. (1) En football, il est bien connu que c'est la taille du stade qui fait la grandeur de l'équipe. Dommage que le PSG ne soit pas allé au Stade de France.

 

Réactions

  • CHR$ le 25/06/2003 à 10h16
    Bon je vois que ça n'intéresse personne. Alors je lance le débat : le LOSC ne risque-t-il pas de se retrouver en L2 aussi sec, comme tous les clubs qui ont reconstruit ou rénové leur stade hors coupe du monde (sauf les clubs de L2 qui se retrouvent en National) ?

  • deaftone le 25/06/2003 à 10h35
    Quelques petites précisions sur le projet de "Grand Stade de la Métropole Lilloise"... mais je ne reviendrai pas sur les deux retournements de veste du Président du LOSC.

    Au-delà du fait de la nécessité pour une métropole telle que Lille de posséder un équipement sportif digne de ses ambitions, le projet présenté par Seydoux se voulait innovant sur différents points.

    Tout d'abord le financement : M. SEYDOUX proposait un partenariat public-privé pour le financement du stade, et non pas "le premier stade privé de France" de la rédac’. Le projet représentait un coût d'environ 100 M€ (Voir l’article de Nord Eclair du 27 mai 2003), soit 50 M€ à la charge des collectivités, le reste provenant de fonds privés (quand à l’origine de ses fonds, elle reste à déterminer). A noter simplement que Bruno BONDUELLE (vous connaissez les produits Bonduelle ? hé bien c’est lui !), président de l’influent Comité Grand Lille s’était clairement positionné en faveur d’un tel projet et qu’il aurait éventuellement pu mobiliser certains grands groupes régionaux (le groupe Mulliez, par exemple). Par ailleurs, le surcoût du nouveau stade pour la collectivité aurait représenté 10 M€… auquel il aurait fallu rajouté 20 M€ supplémentaires d’installations autour du stade.

    Ensuite, la technologie et la technique : le projet de M. SEYDOUX s’appuyait non seulement sur l’exemple de l’Arena d’Amsterdam mais également sur le Gelredome d’Arnhem qui est bien le complexe sportif modulaire par excellence. Dans les fonctionnalités de l’Arena, il existe notamment le toit mobile qui peut faire du stade un espace clos ou non, mais pas de pelouse rétractable ! Celle-ci peut-être éventuellement recouverte par un revêtement spécial pour la protéger lors de diverses manifestations (concerts notamment). Une remarque quand même sur l’Arena dont la pelouse a été changée 19 fois entre 1996 et 2000.
    L’autre exemple est celui du Gelredome d’Arnhem (30 000 places) : un toit mobile et une pelouse rétractable en font une sorte de Bercy dans lequel on peut jouer au football. SI le toit ne représente pas une innovation foudroyante pour un équipement neuf (c’est monnaie courante aux Etats-Unis notamment), la pelouse qui coulisse sous une des tribunes latérales (4h pour sortir la pelouse) permet de dégager l’air de jeu pour accueillir toutes sortes de manifestations (concerts bien sûr, mais également opéras et grands spectacles, voire même un match de hockey. Je ne reviendrai pas sur le trou financier dans lequel le président a laissé le club en quittant le Vitesse Arnhem et sur les résultats dont l’objectif était à l’origine : « un grand stade pour un grand club » (le Vitesse Arnhem oscille entre les 4ème et 6ème place du championnat hollandais, il me semble).

    Pour revenir ensuite sur l’Arena d’Amsterdam, on peut souligner que le stade a été à l’origine d’un vaste projet de renouvellement urbain, avec la création de commerces, de bureaux et de logements autour du stade (l’Arena Boulevard). Ce boulevard est également l’occasion de faire un lien urbain entre le quartier du stade et le quartier de Biljemeer, quartier dans lequel réside une grande proportion de populations immigrées. Dès 2000, le chef de projet de l’Arena Boulevard mettait en avant la mixité sociale et la mixité des fonctions comme grandes réussites du projet.

    Sur le projet lillois, la rénovation de Grimonprez-Jooris pose notamment le problème effectivement le problème de la qualité et de l’esthétique du stade au cœur de la citadelle. Une association pour la sauvegarde de la Citadelle s’est d’ailleurs constituée pour entraver au maximum les travaux du stade.
    Une localisation d’un nouveau stade (à Lezenne, à l’est de Lille Centre), aurait permis de faire de ce projet un véritable moteur de rénovation urbaine et développement économique local.

  • gb13 le 25/06/2003 à 12h54
    Super Deaf ... les photos en moins ( mais tu peux pas lutter )
    Un toit mobile et une pelouse rétractable et gaz moutarde pour les soirées à chier ??? ... ;-))

  • liph le 25/06/2003 à 17h29
    Y en a même qui parlaient d'un stade unique (RC Lens - LOSC) à Carvin.

    Ce projet avait l'avantage d'avoir la proximité de l'Hopital d'Hénin Beaumont (10 min à tout casser) pour faire face aux conflits Lillo-Lensois. C'était bien le seul "avantage" !

  • naiche le 25/06/2003 à 20h17
    Je crois que l'histoire du stade privé, c'était un petit chantage pour obtenir des concessions de la mairie sur d'autres dossiers...
    maintenant, le "pour", c'est que GJ 2 sera un petit bijou, un vrai stade de foot; le "contre", c'est que ça fait un peu cher pour 12 000 places supplémentaires.

  • harvest le 26/06/2003 à 14h37
    Espèrons que par la même occasion , un déplacement chez les dogues redeviendra synonyme de cassage de dents sur une citadelle imprenable.
    Ah le vieux stade Henri Jooris !

  • CHR$ le 26/06/2003 à 16h43
    J'ai toujours su que tu étais un hooligan, Harvest.

  • peterelephanto le 26/06/2003 à 20h27
    N'ayons pas peur des mots, votre titre est génialissime.

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