L'Abécédaire de la Berrichonne de Châteauroux
Fuck Manchester. La Berri de A à Z, ça vaut bien toutes les épopées.
A comme Algérino, Jimmy
Arrière latéral plaisantin qui, comme tout ancien Parisien qui se respecte, avait pour habitude de signer à la Berri chaque fois qu’il ne trouvait pas de boulot ailleurs. A failli à lui tout seul remporter la finale de la Coupe de France 2004. Failli seulement.
B comme Bertin, Teddy
Dieu vivant du côté de Gaston-Petit, Teddy aura marqué l’histoire du club par des performances étincelantes qui jalonnèrent son séjour de quatre ans en Berry. Sa capacité à détruire le mur adverse sur coup franc a inspiré les Allemands de l’Est un soir de novembre 1989. Ces derniers, pas ingrats, ont nommé leur ouvrage du nom de notre héros – le fameux mur de Bertin.
C comme Châteauroux
Élu ville la plus grooovy du monde en l’an 37 avant saint Michel Denisot, Châteauroux a aujourd’hui nettement perdu de son lustre d’antan, notamment depuis la naissance de Gérard Depardieu en ses murs, ce dernier ayant largement contribué à répandre de par le monde la réputation de pochetrons qui nous précède. Heureusement que Denisot rattrape un peu tout ça avec ses costumes toujours bien repassés.
D comme Denisot, Michel, dit "Denise"
Né en Berry il y a plus de soixante ans (et franchement, il ne les fait pas du tout), sanctifié en l’an de grâce 1998 (an 0 du calendrier berrichon) suite au martyr du Mont Biétry, président de la Berri durant cinq ans – jusqu’en juillet dernier –, Michel Denisot est l’archétype du provincial monté à Paris par hasard, et qui a réussi. Ses joueurs ont bien tenté de faire pareil un soir de mai 2004… en vain.
Synonyme: Dieu, Missel (pour David Trezeguet), Reviens (pour les fans du PSG), Patron (pour Louise Bourgoin).
Avec ses lettres collées la main, le logo officiel du club a bien mérité son label "Éco-artisanat d'aujourd'hui".
E comme Europe (Coupe d’)
Une participation en 2005 – élimination au 1er tour par le FC Bruges (6 -1 sur les deux matches). En même temps, on avait déjà perdu contre Wasquehal, alors...
F comme Finale
La Berri n’en aura connu qu’une dans son histoire, celle de la Coupe de France 2004. 15.000 paysans qui "montent" à Paris pour essayer de prendre la coupe à ceux "de la capitale", et qui reviennent en pleurant et en décuvant, ou comment fournir des sujets bucoliques pour le 13h de TF1 pour au moins trois semaines.
G comme Gaston-Petit (Stade)
Enceinte locale dont la capacité a été portée à 17.000 places en 1997 à la suite de l’accession du club parmi l’élite, et qu’on devrait peut-être envisager de ramener à 8.000 maintenant qu’il accueille Nîmes, Guingamp ou Dijon les vendredis. Le nom de l’ouvrage vient probablement d’un paysan local qui aurait réussi (la preuve, il a un stade à son nom), mais personne ne sait vraiment qui il était. Seule certitude, avec un nom comme ça, c’est un enfant du pays.
H comme Haddad, Rudy
C'était juste pour faire le "H" et pour que vous vous disiez "Il est à Châteauroux, Haddad?"
I comme Indre
Département dont la préfecture est Châteauroux, et non Bombay.
J comme Jamet, Claude
Président du club pendant plus de trente ans, son nom était prémonitoire des ambitions berrichonnes concernant le maintien en Ligue 1. Il a failli être remplacé par René Hunefoimépadeux, qui annonçait ses ambitions d’accession à l’élite.
K comme Keegan, Kevin
Non, on déconne.
L comme Lachuer, Yann
Principal artisan de la montée berrichonne en D1 en 1997, Yann Lachuer revient au bercail en début d’année 2007, après n’avoir trouvé de job nulle part ailleurs (lire A comme Algérino). Attendu comme le messie, plus gros salaire de l’histoire du club, l’ami Yann dépense la majeure partie de son salaire dans une pizzeria locale, et du coup joue comme une crêpe.
M comme Malouda, Florent (dit "Malou")
Véritable fierté du centre de formation berrichon, Malou est à ce jour le seul international français formé au club – Stéphane Dalmat, l’autre fleuron, n’ayant jamais eu l'honneur de la sélection.
N comme National
La simple évocation de ce mot fait passer un frisson dans le dos de tout bon Berrichon, et entraîne immanquablement le gimmick: "T’imagines, aller jouer à Croix-de-Savoie?.." Ce que les Berrichons ignorent, c’est que les supporters des clubs de L1, face au spectre de la relégation, se disent: "T’imagines, aller jouer à Châteauroux?.."
O comme Omam-Biyik, François
Aurait, parait-il, joué au club au milieu des années 90. Information jamais confirmée, sauf par les frères Bogdanoff.
P comme PSG
Maison mère du club berrichon dans les années 90. Michel Denisot, alors président du club parisien, fourguant régulièrement des joueurs à la filiale (Jimmy Algerino, Vincent Fernandez, Patrick M’Boma…). Aujourd’hui, on ne voudrait pas de Pancrate ou de Mulumbu, même en bon état.
Q comme Quai
En 2003, celui de la gare de Châteauroux à accueilli, , Lucho Gonzalez, le merveilleux milieu de Porto qui n’évoluait alors qu’à Huracan en Argentine. La Berri était sur le point de le recruter, mais une fois arrivé sur ce quai et embarqué dans une visite en ville, le joueur a demandé une nette revalorisation de ses émoluments. L’affaire est tombée à l’eau, et la Berri est restée le bec dedans.
R comme Roudet
En patois local, synonyme d’arnaquer. Exemple: "Dire qu’il a signé à Nice pour pas un rond… On s’est bien fait Roudet".
S comme Stéphane Dalmat
Formé au club dans la plus pure tradition des milieux gauches berrichons (lire R comme Roudet et M comme Malouda), il signe successivement à Lens, puis à l’OM, puis au PSG et est considéré comme un des plus grands espoirs du foot français. Aujourd'hui, il évolue à Sochaux.
T comme Teddy (lire B comme Bertin)
En patois local, synonyme de penalty.
Mise en situation:
Le commentateur : "Ah là là l’attaquant berrichon fauché en pleine surface, la sanction est inévitable, d’ailleurs le public réclame!"
Le public : "TEDDY TEDDY TEDDY"
U comme Ultimate fighting
Sport fétiche de Vincent Fernandez, qui le pratique parfois dans les vestiaires (sur ses propres coéquipiers), parfois sur le terrain (sur ses propres coéquipiers), et même parfois dans la vie de tous les jours (sur ses propres coéquipiers).
V comme Ville lumière
Pas du tout le surnom de Châteauroux.
W comme Wagon
Ceux qui transportent très fréquemment les joueurs berrichons vers la capitale sont célèbres pour leur tendance à repartir trop tôt de Paris. "Désolé pour le retard coach, le train il a dû partir plus tôt, je comprends pas".
X comme Xavier (Thiago)
Il évolue depuis deux ans au poste de milieu défensif, mais reste le Brésilien le moins célèbre de France. Surnommé "Le Boucher de Sao Paulo", ceci expliquant peut-être cela.
Y comme Yo-Yo
Sport messin dont on s'accommoderait volontiers en Berry.
Z comme Zvunka
Entraîneur qui roule sa bosse en D2, qu’on (r)appelle quand ça va mal, et qu’on vire quand ça va encore plus mal.
Retrouvez aussi
• L'Abécédaire du RC Strasbourg
• L'Abécédaire du Toulouse FC