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Dossier arbitrage (2) Les solutions techniques

Si la plupart des mesures liées à la vidéo auraient des effets catastrophiques, certaines apparaissent indispensables, comme l'utilisation des images pour sanctionner rétrospectivement les fautifs et les tricheurs restés impunis en cours du match, ou vérifier le franchissement de la ligne par la balle...

le 15 Fev 2001

 

 

Sanctionner l'antijeu et les violences

 

Les caméras des télévisions révèlent quantité de fautes qui passent inaperçues de l'arbitre. S'il n'est pas question de faire rentrer les caméras sur le terrain et dans la durée du jeu, il serait largement temps de faire rentrer les magnétoscopes dans les salles où se réunissent les Commissions de discipline. L'impunité totale des coupables, dont les gestes sont vus par des milliers de téléspectateurs, garantit la banalisation de pratiques qui compromettent gravement le jeu.


On ne peut manquer d'évoquer les cuisants incidents Bilic-Blanc et Dixon-Vairelles, qui ont vu deux simulations honteuses parvenir à leurs fins, à cette double peine qui fait que le comédien joue le prochain match, au contraire de sa victime. En restant crispées sur leurs principes, les instances disciplinaires européennes et mondiales ont validé et couvert des injustices flagrantes.


Un usage raisonné de la vidéo doit permettre de sanctionner certains gestes inacceptables, clairement établis par les images. Citons les buts de la main, les protestations éhontées après une faute évidentissime, les mauvais coups donnés dans le dos de l'arbitre. Par exemple, les bagarres générales qui se déclenchent parfois sur la pelouse doivent être systématiquement réexaminées et chaque coup ou provocation doivent être punis de cartons jaunes ou rouges rétroactifs. Des suspensions doivent pouvoir être prononcées dans n'importe quel cas, aussi lourdes que l'antijeu est flagrant. Il est parfaitement absurde de laisser dans une zone de non-droit toutes les exactions que l'arbitre ne peut saisir.


En France, il faudrait que la Ligue modifie très simplement ses règlements pour que le seul rapport des arbitres ne serve pas de base unique aux poursuites, comme c'est le cas actuellement. Mais en ce moment, la LNF n'apparaît pas comme le plus grand militant de la cause de l'arbitrage. L'objectif de ces mesures n'est évidemment pas de multiplier les suspensions et les sanctions, même si une période d'apprentissage ferait forcément des victimes, mais bien de dissuader les tricheurs, dont la punition doit être plus grande que le bénéfice retiré. Un buteur de la main qui échappe au regard de l'arbitre ne doit plus échapper à la justice sportive, et s'il connaît le risque d'une longue suspension, il sera nettement moins tenté de recommencer.
En rendant plus beaucoup efficace la "police" sportive, on parviendrait enfin à changer les mentalités et à recadrer les comportements. L'énergie gaspillée à truquer et à transformer les rencontres en affrontements physiques pourrait être recyclée dans le jeu. Et le travail des arbitres sera considérablement facilité.

 

Dedans/dehors


Il est déjà difficile d'accepter qu'un but soit refusé (ou accepté) sur une erreur d'arbitrage, mais il est encore plus insupportable qu'il le soit alors que le ballon a franchi (ou n'a pas franchi) la ligne. Le "but" au sens propre du football est comme chacun sait de "la mettre dedans", la moindre des choses est que cette règle originelle soit totalement respectée. À l'heure de la vidéosurveillance et des systèmes d'alarme, on a les capacités techniques pour s'assurer qu'une sphère de cuir a bien traversé le cadre, en privilégiant les solutions électroniques plutôt que des caméras. La FIFA n'a qu'à affréter une fusée Ariane pour mettre en orbite un satellite d'observation précis au centimètre près, elle en a les moyens. En attendant, on pourrait tolérer que le quatrième arbitre saisisse la possibilité de revoir des images qui lèveraient rapidement le doute, mais il est bien risqué de mettre un doigt dans cet engrenage (voir la 1ère partie du dossier).


La solution plus simple de creuser un léger dévers derrière la ligne de but (afin qu'un ballon rebondissant sous la barre rentre dans la cage) est intéressante. Les gardiens risquent de ne pas apprécier le piège de cette zone d'appui occasionnelle, mais cette mesure permettrait d'éliminer à peu de frais un certain nombre de cas malheureux (type finale de la Coupe du monde 66).

 

Bip


Pour le problème spécifique des hors jeux, une piste consisterait à utiliser un avertisseur sonore (du même genre que celui qui permet déjà la communication de l'assistant vers l'arbitre central pour signaler une faute ou un hors-jeu), déclenché par l'arbitre central (ou le "4e arbitre") au moment de la passe, le juge de ligne n'ayant ainsi plus à se concentrer que sur l'alignement des joueurs. Un inventeur belge a récemment déposé les brevets d'un système analogue. S'il est efficace, notre ami pourra postuler aussi bien au concours Lépine qu'au Prix Nobel de la paix. On peut encore imaginer d'autres solutions d'ordre technique, à condition qu'elles n'imposent pas de contraintes excessives et qu'elles soient réellement efficaces. La mesure la plus évidente reste cet usage rétroactif de la vidéo, qui pourrait être rapidement codifié et organisé par les confédérations et les associations nationales afin de mettre un terme à certaines mascarades disciplinaires.

 

Dans les prochains volets du Dossier :
La protection des arbitres sur le terrain et dans les coulisses, la professionnalisation de l'élite, le double arbitrage et les expériences comme le double arbitrage…

 

Dossier arbitrage
(1) La vidéo, un crime contre le football.
(3) Un débat : le double arbitrage.
(4) Protéger et professionnaliser les arbitres.

Réactions

  • ZZ le 15/02/2001 à 00h00
    Globalement d'accord avec les CdF et d'accord avec l'usage de la vidéo à posteriori (même si ça peut être paradoxal avec mon refus d'un arbitrage vidéo)... Je tiens à signaler tout de même que le procédé a déjà été utilisé en France à quelques occasions notamment lors d'un ASM-OM au cours duquel Boli et Klinsmann s'étaient distingués.

    Splash, je pense que si les acteurs du football avaient réellement l'impression de risquer quelque chose lorsqu'ils ont un comportement anti sportif, il n'y aurait pas tant d'erreur d'arbitrage que ça ou du moins elles proviendraient des seuls arbitres et on pourrait alors évaluer le mal et parler de vidéo...

  • DOOMER le 15/02/2001 à 00h00
    Après avoir cogité le problème et lu toutes les interventions, et bien je suis contre l'arbitrage video en cours de match. Loin de l'idée d'un ralentissement du jeu, mais plutôt le souci de laisser aux arbitres ce droit à l'erreur. Car il faut en convenir la video n'empèchera pas à 100% les erreurs. Et celle ci si elles sont pardonnables et la plupart du temps pardonné car l'erreur est humaine, avec la vidéo elle le seront beaucoup moins, voire pas du tout. Par contre un comité d'expert revisionnant les actions litigieuses pourrait faire des choix qui ne serait pas reportés sur une personne (l'arbitre video), et ce comité serait aussi loin de la passion du stade (et de la pression du public, du banc des entraineurs), mais aussi à autre chose. Un arbitre au cours d'un match, IL SE FATIGUE, et si vous regardez bien ses coups de sifflets, il arbitre toujours moins bien en fin de match qu'au début, et à cela aussi la vidéo ne change rien. Voila, vous ne serez peut etre pas OK, mais je prefère pouvoir m'enerver devant les erreurs d'arbitrage, sans elles ce sport ne serait plus le même, c'est quand même un grain d'humain en plus non?

  • le nihiliste le 15/02/2001 à 00h00
    C'est pas mal cogité... Mais je te redemanderai ton avis si l'OL se fait éliminer en quart ou en demi de la CL sur un but de la main...ET que le joueur soit puni six mois tout en qualifiant son équipe.

  • DOOMER le 15/02/2001 à 00h00
    Et ben, je m'enerverais, je pesterais, le traiterais de nul et on en parlerais à l'OL pendant 20 ans, comme des poteaux carres ou comme une sortie d'un certain goal allemand lors d'une demi finale. La passion sera toujours la, plus forte encore, car on étaient les meilleurs et on s'est fait eliminer!! c'est ça le droit à l'erreur.

  • DOOMER le 15/02/2001 à 00h00
    et la magie du sport

  • Grüt le 15/02/2001 à 00h00
    Après le 11 contre 11, le 6 avec 6:
    "Six joueurs de l'effectif de l'Inter de Milan ont participé à une orgie avec six prostituées".
    Normal, avec leur saison calamiteuse, à défaut de tripoter la balle, ils ont décidé de se faire tripoter les boules

  • splash-la-tomate le 15/02/2001 à 00h00
    une question, rien qu'une question: vous préconisez le recours systématique à la vidéo après un match. Mais en quoi le fait de regarder un match à la télé APRES le match va t il éviter les erreurs horribles dont vous parlez dans l'autre article notamment. Je ne vois pas pourquoi ne pas sanctionner directement les fautifs d'actes dantijeu que l'arbitre central n'a pas vus tout de suite!! Au moins, les cartons dispensés dans ce cas ont un effet sur le déroulement du match! Ceci dit, les erreurs faites par les arbitres pendant ou après le match lors du visionnage de certaines actions ne disparaitront pas davantage!

  • DOOMER le 15/02/2001 à 00h00
    SPLASH, la réponse est simple, parcequ'un joueur qui met un but de la main, ou qui simule un coup pour faire expulser son adversaire, pourrais prendre après visionnage 2 à 3 ans, et je pèse la durée. Et une telle décision ne peux etre prise par l'arbitre seul.

  • Moune le 15/02/2001 à 00h00
    En ce qui concerne le travail des futurs éventuels "contrôleurs a posteriori" chargés de sanctionner les actions litigieuses qui pourraient se dérouler dans le dos de l'arbitre, ils peuvent déjà remercier Zidane. C'est pas lui qui va leur donner trop de boulot, parce que chaque fois qu'il s'essuie les pieds sur un défenseur ou qu'il file un coup de boule à un adversaire, il fait ça en direct.

  • houbahouba le 15/02/2001 à 00h00
    Globalement d'accord avec les CDF.
    La vidéo ne devrait servir que pour sanctionner les tricheurs et les violents "a posteriori" afin de ne pas tomber dans l'utilisation abusive. Malgré tout il y aura plein de situations où elle ne servira à rien : certains penalty ne sont pas evidents même avec 12000 ralentis !
    Mais surtout, elle deviendra indispensable pour voir s'il y a but ou pas vu les enjeux financiers du foot pro. Malgré tout je reste persuadé que les fautes d'arbitrage sont une composante du foot puisqu'il s'agit d'un jugement subjectif à la différence d'un chronomètre (comme ds le vélo) qui est objectif. Donc si on est pas prêt à accepter cette marge d'erreur (même s'il faut la limiter), il faut changer de sport!

La revue des Cahiers du football