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La Gazette de la Ligue 1 : 2e journée

Auteur : Alex Lagazette le 22 Août 2012

 

Les résultats de la journée
Olympique Lyonnais 4-1 ES Troyes AC
Olympique Marseille 2-0 FC Sochaux
FC Lorient 2-1 Montpellier HSC
SC Bastia 2-1 Stade de Reims
Toulouse FC 2-1 AS Saint-Etienne
FC Girondins Bordeaux 1-0 Stade Rennais
Stade Brestois 29 1-0 Evian Thonon Gaillard
Lille OSC 1- 1 AS Nancy Lorraine
Valenciennes FC 0-0 OGC Nice
AC Ajaccio 0-0 Paris SG

 

 

 

Les gestes de la journée

La percée plein axe de Papa Abdou Camara, qui élimine le tacle de Didier Digard et l'intervention de Nemanja Pejcinovic par un double contact avant de buter sur Joris Delle.

 

Les deux premiers ballons de Michel Bastos: un centre contré pour obtenir le corner, puis un retourné qui finit dans la lucarne sur ledit corner.

 

L’accélération de Charlison “Elmander” Benschop, qui glisse le ballon sous le tacle de son défenseur pour mieux s’ouvrir le chemin du but à grandes enjambées, avant de buter sur la sortie déterminée de Bertrand Laquait.

 

Le somptueux jeu à trois et en une touche du Téfécé: percussion de Braaten à gauche qui donne dans l’axe pour le décrochage de Tabanou, Tabanou qui contrôle et remet en aveugle dans la course de Braaten, intérieur du gauche en première intention du Norvégien dans le dos de la défense stéphanoise pour la frappe sèche de Ben Yedder, qui marque. Et si Alain Casanova était le nouveau Pep Guardiola?

 

 

Les antigestes de la journée

Les semelles très dispensables de Julien Faussurier sur Cris et d’Ezequiel Lavezzi sur Benjamin André, et les commentaires encore plus dispensables sur la sévérité de l’arbitre envers ce genre de gestes.

 

Les tentatives de rush maradonesques de Fahid Ben Khalfallah et de Ricardo Faty. Partis du rond central, ils finissent en touche, après avoir essayé de dribbler vainement les quatre-cinq défenseurs qui leur faisaient face.

 

La transversale de Sigamary Diarra qui profite d’être libre de tout marquage pour s’appliquer et envoyer la balle directement en tribunes.

 

Le dégagement de la tête rippé d’Eric Tié-Bi, qui remet un centre trop long au point de penalty et permet à Paul Baysse de donner la victoire au Stade Brestois d’un coup de boule rageur.

 

 

 


"Alors Toifilou, ça vous fait quoi d'être ex aequo avec Ibrahimovic au classement des buteurs?"

 

 

 

 

Les minutes

La minute Capital de Ludovic Duchesne
“Benschop, transfert le plus cher de son club qui a failli rembourser son club sur cette action” (Canal+).  L'argent a vraiment pris trop de place dans l'analyse footballistique.

 

La minute VRP d’Élie Baup
"Je lui (NDLR: Cesar Azpilicueta) tire un coup de chapeau car ce n’est pas facile dans sa situation qui est ouverte et dont tout le monde parle. Il a aligné deux matches de haut niveau, c’est un grand professionnel. Je vois dans d’autres clubs des joueurs dans la même situation et ils n’y a pas toujours le même comportement." (foot01.com).

 

La minute parano de Jean-Marc Furlan
"Si tu es parmi les plus petits budgets et si tu n'es pas un club insulaire, t'es de la baise face aux institutions, et je choisis mes mots. Au bout de 8-10 ans de L1, tu acquiers une certaine reconnaissance, pas avant. Il n'y a guère que si tu tombes sur un arbitre qui est proche de la retraite que tu peux espérer une certaine équité. Mais les jeunes arbitres qui ont un ou deux ans de Ligue 1, ils ne prennent pas de risque et vont dans le sens des grands clubs." (L’Est Éclair) Finalement, c'est bien que tu aies laissé de coté ton blog.

 


La minute "J'ai mon brevet d'entraîneur de Ligue 1" d'Hubert Fournier
"On n'arrivera jamais à se mettre d'accord avec le corps arbitral parce que ça correspond pas à l'esprit du jeu. Ça plombe une grande partie des rencontres, on le voit bien à peu près tous les week-ends." (Canal+)

 

 

 


"Ça te dirait de pécho deux mini-focus ?"

 

 

 

 

APG d'orgueil

Un bon appel suivi d'un tir tendu (10e), une reprise aux dix-huit mètres un peu écrasée mais cadrée (13e), une jolie tentative de lob (33e), un but assez simple mais de la tête (53e), un beau raté face au but sur un centre d'Amalfitano (56e): à défaut, comme d'autres, de proclamer son retour, on peut constater qu'André-Pierre Gignac a repris du service, voire qu'il est redevenu un avant-centre de plein exercice. Ça n'augure pas forcément de son efficacité sur toute la saison, mais c'est un pari finalement assez raisonné que l'OM peut faire sur lui. On a en effet toujours du mal à croire qu'un joueur qui a été bon ne puisse plus jamais le redevenir – même si les exemples de non-retours abondent.

 

Dès son émergence en L1, APG répétait qu'il "marchait à la confiance", mais il a ensuite eu tendance à multiplier les atermoiements dans le contexte certes compliqué de l'OM. S'il comprend qu'il doit se démerder pour la retrouver tout seul, on reverra peut-être le buteur qui cadrait des frappes de brute et avait suscité de légitimes espoirs quant à sa carrière d'attaquant. Sevré de buts, il a casé trois célébrations différentes au Vélodrome: cela faisait probablement longtemps qu'il s'imaginait vivre de telles scènes.

 

 

 


"Pourquoi t'as piqué le soutif de ta fille?
- Pourquoi t'as piqué ses feutres?"

 

 

 

 


L'extrait gratuit (1)

“90e+1 Entrée de Jordan Ayew qui fait encore et toujours la tronche. Les Ayew, on ne sait jamais où ils ont mal.”

 

En d'autres termes, Bob-Loulou a repris du service sur Marseille vu du ciel.

 


 

 

L'équipe type mystère

 

Mais quel lien peut bien exister entre David Sauget et Zlatan Ibrahimovic?

 

 

 

 

L'effet spécial


"Bon, tu vois Kevin – te formalise pas, j'appelle tous les stagiaires Kevin, c'est plus pratique –, les résumés de match avec des images aux couleurs saturées et un peu de flou, c'était déjà très con comme idée, mais je me suis dit qu'on pouvait aller encore plus loin, qu'on pouvait emmerder encore plus le téléspectateur. Alors en plus j'ai collé deux bandeaux pare-soleil en haut et en bas de l'écran, ça fait des dégradés noirs à la fois moches et gênants. C'est complètement absurde, j'adore."

Il paraît que Fred Godard est "réalisateur conseil" de Be In Sport. Peut-être y a-t-il un lien de causalité avec le phénomène signalé ici.

 

 

 

 

 

Les observations en vrac

C'est original, les panneaux publicitaires lumineux qui ne marchent qu'à moitié au stade du Hainaut, mais il ne faut pas être épileptique.

 

Visiblement, le plan canicule ne s’applique pas à toutes les personnes âgées: Cris a dû jouer samedi par 35° à l’ombre.

 

Pour une équipe “de bétonneurs”, dixit Pierrot, le Téfécé a été beaucoup plus agréable à regarder jouer que le Stade Toulousain la veille.

 

Loïc Perrin a dû s'apercevoir qu'à chaque fois qu'il faisait des bons matches, il se blessait. Du coup, maintenant, il pense à sa santé.

 

Le réalisateur de Bordeaux-Rennes devait vendre des DVD du match à la sortie du stade: chaque spectateur a eu droit à son gros plan.

 

Le dispositif de Carlo Ancelotti, c’est un 4-3-3-0.

 

Quatre points en deux matches pour Lorient face aux champion et vice-champion en titre de la L1 : le vrai problème du FCL, ce sont pas les grosses écuries, ce sont les quinze autres.

 

Un proverbe stéphanois est en train de naître: "Une bonne saison chez les Verts? La suivante en enfer!"

 

Une brigade napoléonienne dans un stade portant le nom d'un personnage ayant navigué entre fascisme et monarchisme: on a le sens des symboles historiques à Ajaccio.

 

Gomis inscrit un doublé, Bastos met le but de la journée avec sa bicyclette, Lloris fait plusieurs arrêts déterminants, deux passes décisives pour Grenier. Jean-Michel Aulas est décidément machiavélique, à menacer ses joueurs de transferts en Russie ou dans le Golfe pour qu'ils redoublent d'efforts.

 

L’entrée en jeu de Marco Verratti. Tacles engagés mais propres, appuis déroutants, panoplie de dribbles de dégagement efficaces, jeu précis en passes courtes comme en passes longues, conduite de balle impeccable, le tout indifféremment des deux pieds: il va être difficile de ne pas l’aimer.

 

 

 


Pour avoir frappé son adversaire avant de la piétiner sauvagement et dire "Mais j'ai rien fait moi", cette athlète reçoit un carton niçois.

 

 

 

 

Le championnat 2012

Le championnat 2012 regroupe tous les clubs de Ligue 1 qualifiés à la fois pour la saison 2011/12 et pour la saison 2012/2013. Tous les matches face aux équipes reléguées ou promues sont considérés comme des matches amicaux et ne rapportent donc aucun point.

Lille, champion de l'année 2011, est en lice pour un doublé, mais attention à Bordeaux qui, comme en 2009, peut s'appuyer sur une belle série de victoires consécutives pour arracher le titre. Lyon, champion en 2010, s'éloigne un peu plus du podium après avoir fini à la quatrième place l'année dernière.

 

1. Girondins Bordeaux - 40 pts
2. Montpellier SC - 39 pts
3. Paris SG - 36 pts
4. Lille OSC - 35 pts
5. Olympique Lyonnais - 26 pts (-1)
6. Evian TG - 24 pts
7. AS Nancy - 24 pts
8. Toulouse FC - 22 pts
9. Rennes - 21 pts
10. Ajaccio - 21 pts
11. Brest - 21 pts
12. AS Saint-Etienne - 20 pts
13. OGC Nice - 19 pts
14. Valenciennes - 18 pts (-1)
15. FC Sochaux - 17 pts (-1)
16. FC Lorient - 17 pts
17. Olympique Marseille - 16 pts (-1)

 

 

 

 

L'extrait gratuit (2)

« Cristiano Ronaldo ne ressemble pas au footballeur moderne. Il est l’avenir du footballeur moderne, son portrait dans un futur proche ; et un robot, pour certains de mes partenaires, impressionnés par la puissance qu’il dégage lors de ses matches avec le Real Madrid. “Comme le PSG ne peut pas se l’offrir, on a décidé de le fabriquer nous-même!”, s’écrie un chercheur en blouse blanche, vêtu d’une combinaison de pompiste. Au sous-sol du Camp des Loges, préservés des regards, ont été construit un laboratoire dernier cri, une clinique remise à neuf, des salles de massage et une pharmacie. En quelques minutes, par le nouvel ascenseur, on peut venir soigner un début de grippe ou discuter librement avec les anciens médecins de la Juventus. Ils nous donnent des vitamines à la mi-temps des matches, des sirops à prendre avant de dormir. Cela fonctionne. Je n’ai plus le nez qui coule. »

 

Ne pouvant se payer Cristiano Ronaldo, le PSG a décidé d'en fabriquer un autre: Kevin Kohler raconte.

 

 

 


On ne peut pas passer inaperçu quand on s'appelle Sergeï Burqa.

 

 

 

La minute vintage

Cette année, le championnat de France fête ses 80 ans. c'est l'occasion de réviser notre histoire, journée par journée.

 

1985

Au Stade de la Beaujoire, le FC Nantes est accroché (1-1) par l’AS Monaco. Les joueurs de la Principauté ont du mérite car ils ont évolué durant plus d’une heure avec Claude Puel dans les buts. Jean-Luc Ettori avait en effet été exclu en première mi-temps par M. Vautrot, en compagnie de Vahid Halilhodzic.

 

2000

L’AS Monaco, champion de France en titre, se fait balader à domicile (2-5)  par un FC Nantes inspiré… et futur champion de France.

 

2007
Le Mans se déplace à Sochaux et perd son attaquant vedette, Grafite, au bout d’un quart d’heure de jeu. Les Lionceaux en profitent pour ouvrir le score dans la minute suivant son remplacement. Mais son remplaçant Tulio De Melo, brésilien également, inscrit trois buts en trente minutes, donne la victoire (1-3) à son club et le propulse en tête du classement pour la première fois de son histoire.

 

 

 


Ne pas rater

Le meilleur guide de la Premier League est sur Teenage Kicks, avec les previews de chaque équipe.

 

 

 


Bienvenue au jubilé Mickaël Madar.

 

 

 

 

Le coin fraîcheur

L'attitude de Bafétimbi Gomis sur le dernier but lyonnais, qui choisit de résister à la tentation de s'écrouler dans la surface, malgré la cravate bien serrée de son défenseur, pour continuer son action, avec la récompense au bout.

 

Ezequiel Lavezzi, qui accepte sans broncher son carton rouge et qui s’empresse d’aller voir sa “victime” pour s’enquérir de l’état de sa cheville.

 

Benoît Costil, candidat de plus en plus sérieux au Ballon d’eau fraîche: "Monsieur Chapron a dit qu’il s’était trompé, il a eu l’honnêteté de le dire. Il nous en a parlé, et nous a glissé un petit mot sympathique en fin de match. C’est tout à son honneur. Il a le droit de se tromper."

 

Éric Carrière et Daniel Bravo dans les Spécialistes, les seuls à apporter un réel éclairage technique dans cette émission. Quand Ménès se contente de dire que Lavezzi est nul, Daniel Bravo préfère lui démontrer que c'est le seul Parisien à avoir amené de la profondeur, sans que ses coéquipiers n'aient pu exploiter ses appels.
 

 

 

 

 

La bonne enseigne
 

Par les températures actuelles, le retour de Claude Puel pourrait présenter des avantages: il paraît qu'il n'a pas son pareil pour refroidir l'atmosphère. (merci à Baptiste pour cette photo prise à Bordeaux)

 

 

Merci à 12 mai 1976, Cébrick Jécluse, dundarsix, Gouffran direct, I want my Mionnet back, Lucho Gonzealaise, Marius T, Paul de Gascogne, Yoop2804, Zenon Zadkine pour leurs contributions. Les lucarnes proviennent du Diaporama des lecteurs et sont de Pascal Amateur et Save Our Sport.

 

Réactions

  • Paul de Gascogne le 22/08/2012 à 09h59
    Une idée pour l'ETM : ils sont mariés (ou maqués) avec une nana d'une famille de footballeurs ?

    Ca marche pour Sauget et Réveillère je crois en tout cas. La femme de ce dernier étant vraiment superbe, soit dit en passant.

  • Miklos Lendvai le 22/08/2012 à 10h02
    Non rien à voir avec leurs compagnes.

    Moi j'aime bien le classement 2012 qui met Bordeaux à la première place et Marseille à la toute dernière.

  • Paul de Gascogne le 22/08/2012 à 10h12
    Tentative #2 : ils ont tous cotoyé en club un joueur "France 98" ? Genre Barthez à Nantes pour Payet, Duga à Bordeaux pour Planus et Mavuba, Karembeu à Bastia pour Penneteau et Sauget...

    Mais pour Cavalli j'ai du mal à voir...

  • Miklos Lendvai le 22/08/2012 à 10h16
    Les quignonneurs devraient être interdits sur ce jeu. Bien joué Paul.

    Cavalli a joué avec Diomède à Créteil.

  • Miklos Lendvai le 22/08/2012 à 10h21
    Je viens de me rendre compte qu'ils n'ont fait que se croiser à Créteil : arrivée de Diomède le 24 janvier, départ de Cavalli à Majorque le 25 janvier.

  • Pascal Amateur le 22/08/2012 à 10h30
    Ben dites donc, ça ferait une jolie chanson pour Vincent Delerm, cette anecdote.

  • Lucho Gonzealaise le 22/08/2012 à 10h39
    Diantre, Marseille n'aurait pris que 10 pts en 2012 avant le début de cette saison ?

  • Miklos Lendvai le 22/08/2012 à 10h42
    Votre victoire à Reims est considéré comme un match amical et ne compte pas, tout comme votre victoire face à Auxerre et votre nul face à Caen la saison dernière.

  • dugamaniac le 22/08/2012 à 13h54
    Merci pour cette gazette.

    Mais j'ai vraiment du mal avec le coin fraicheur, un mec qui prend un rouge sur une faute aussi flagrante que méchante et qu'on remercie de pas avoir fait de scandale, un mec qui préfère marqué un but plutôt qu'obtenir une faute, et des spécialistes qui sortent une remarque pertinente.
    On est vraiment réduit à aller chercher loin et à faire de l'anti-plomb plutôt que de la vraie fraicheur.

    Costil OK , ça va (quoique le penalty fut sans conséquence, ça aide à la compréhension)

  • Vel Coyote le 22/08/2012 à 14h31
    Les bandeaux pare-soleil de Be In Sport, style écran de cinéma, ça dénote l'obsession des réalisateurs à "scénariser" le championnat et les matches, en considérant les joueurs comme des "acteurs" du jeu, etc.

    En croisant cet aspect cinémascope à la manie des gros plans dénoncée sur les cahiers, la conclusion est évidente: les réalisateurs français se prennent pour Sergio Leone.


La revue des Cahiers du football