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Libéralisation : un pas de plus

Le Calcio supprime brutalement les contraintes de nationalité pour les équipes, et le foot français réforme ses propres règlements en toute hâte. Comment en est-on arrivé à cette libéralisation? De l'affaire Balog à celle des faux passeports, en passant par "l'exception" sportive et la réforme des transferts, retour sur une année qui a changé le destin du football européen.
Auteur : Julie Grémillon le 11 Mai 2001

 

Toujours à l'avant-garde, le Calcio s'est décidé à lâcher dernière une petite bombe sur le football européen avant de finir la saison. Cette fois, la fédération transalpine a décidé de ne plus limiter (à trois sur la feuille de match, à cinq sans l'effectif) le nombre de joueurs extra-communautaires par équipe. Le dernier verrou post-Bosman saute donc, et les footballeurs ne seront plus différenciés selon qu'ils sont originaires de l'UE ou non. Cette nouvelle disposition est parfaitement fondée en droit, sachant qu'une telle discrimination enfreint clairement les lois communes, mais ses conséquences ne seront pas neutres. Sans attendre, la Ligue française s'apprête à adopter ce vendredi une modification (plus modérée) de ses règlements.

L'affaire Balog en filigrane
L'affaire Balog tient son nom de ce footballeur hongrois qui avait saisi la Cour de justice de Luxembourg pour se voir appliquer les dispositions prévues par l'arrêt Bosman. Son club (Charleroi) exigeait en effet une indemnité de transfert alors qu'il se trouvait en fin de contrat, et aurait donc dû être considéré comme libre. Après de nombreuses péripéties judiciaires en 99 et 2000 la FIFA avait obtenu, à la fin du mois de mars dernier, un règlement à l'amiable (moyennant un dédommagement financier). Elle croyait éviter un nouvel arrêt Bosman et limiter la libéralisation au seul cas des joueurs en fin de contrat.
Ce n'était que retarder une échéance inévitable : un jour ou l'autre, les dernières barrières imposées par les règlements des fédérations à la libre circulation des joueurs devaient tomber, selon toute probabilité à la suite d'une décision de la justice européenne. La limitation du nombre de joueurs non communautaires en fait évidemment partie. En Espagne, un "arrêt Karpin" autorise déjà le Russe (et par extension les ressortissants de pays ayant conclu des accords de coopération avec l'UE) à être compté comme un joueur communautaire. La décision de la Federcalcio ne fait qu'anticiper sur cet avenir proche. On peut par contre se demander ce qui justifiait une pareille précipitation, à cinq journées de la fin du championnat. Alors que certains clubs (comme la Roma et la Lazio, au grand dam de la Juve) avaient dès dimanche exploité le nouveau règlement, une réunion de conciliation a échoué sur le report de son application à la saison prochaine.

Une "exception sportive" très relative
La décision italienne, qui sera probablement suivie dans les autres pays européens, marque aussi la fin des espoirs de l'UEFA et de la FIFA pour préserver le droit des fédérations à édicter des règles particulières. L'an passé, à peu près à la même époque, les instances internationales avaient lancé une offensive politique auprès de l'UE pour obtenir la reconnaissance d'une "exception sportive" qui leur permettrait de conserver la légitimité et les spécificités des règlements sportifs. Cette campagne portait sur la volonté d'imposer un quota de six joueurs sélectionnables dans l'équipe nationale du pays où évolue leur club, afin de conserver un tant soit peu l'identité locale des équipes. En mars, Le Monde titrait "Le processus de révision de l'arrêt Bosman est enclenché". Mais la Commission avait à plusieurs reprises réaffirmé son refus de revenir sur l'arrêt Bosman.
Avec le soutien de la présidence française, les démarches de Marie-George Buffet et les nombreuses réunions entre ministres des sports, on avait pourtant cru que le vent avait tourné et que les institutions européennes avaient saisi l'urgence de stopper les dérives néo-libérales du sport professionnel en reconnaissant pleinement leur spécificité. Ce combat, durant l'automne 2000, avait lui aussi semblé déboucher sur une victoire. En fait, si l'annexe au protocole du sommet de Nice, en décembre dernier, donnait enfin une existence à cette exception sportive, elle le faisait dans un flou certain, qui a tout juste autorisé une marge de manœuvre dans les négociations sur la réforme des transferts. L'accord trouvé entre la Commission européenne et la FIFA, moins favorable aux joueurs et acceptant des contraintes à leur liberté de mouvement marquait ainsi une inflexion de l'intransigeance bruxelloise. Las, sur ce dossier aussi, les positions de la FIFA et de l'UEFA semblent très fragiles, tout comme le protocole d'accord lui-même, que les commissaires ne semblent pas garantir avec beaucoup de fermeté. Les représentants des joueurs ont déjà engagé des recours en justice, et la rédaction du nouveau règlement, dont l'approbation était espérée début juillet par la confédération mondiale, semble un chantier bien périlleux.

Le compromis français
En France, un accord a été très rapidement trouvé entre les représentants des joueurs et ceux des clubs afin de modifier les règlements. Il établit pour la première division un quota de cinq joueurs non communautaires (trois pour la deuxième division), aussi bien dans l'effectif total que sur la feuille de match. Ces nouvelles dispositions devraient être adoptées par le Conseil d'administration de la Ligue dans ce vendredi, puis par la Fédération. Le (rare) consensus entre les parties autorise à penser qu'il emportera l'adhésion des instances, avec l'argument d'une protection —pourtant très relative— de la formation. Notons qu'au passage, l'UNFP (syndicat des footballeurs) a obtenu une revalorisation des contrats des jeunes joueurs et des régimes de retraite (AFP 10/05). C'est toujours ça de gagné, mais l'organisation de Philippe Piat avait toujours affirmé son opposition à une telle évolution (jusqu'à la veille de la réunion). Affaiblie, comme la FIFPRO, par le résultat des négociations de Bruxelles et par une représentativité toujours aussi problématique, elle a cette fois évité l'affrontement.

Faux passeports : trop tard pour la prescription ?
Cette évolution subite modifie ironiquement la teneur des affaires de faux passeports, impliquant des délits qui n'en seront plus dès la saison prochaine…Elle ne change rien à la nature des infractions constatées, mais constitue une sorte d'amnistie symbolique qui incitera certainement les instances disciplinaires et juridiques à une certaine compréhension. Les clubs auront beau jeu de plaider que le règlement qu'ils ont enfreint était inique, et qu'ils ne sont coupables "que" d'avoir cédé aux lois d'un marché qui décote les joueurs non doté de passeports européens.

Le mouvement d'internationalisation du football européen se poursuit donc sur le flanc humain, qui n'est pas le plus déplaisant puisque qu'il est difficile de défendre toute forme de discrimination devant le droit du travail (pas plus que nous ne défendrions une "exception fiscale" pour les sportifs). Le paradoxe est que les clubs, qui se plaignent constamment des conséquences de l'arrêt Bosman, poussent tout aussi constamment à une libéralisation plus intense. Ils ont beaucoup à perdre en termes d'identité dans cette réforme, et devront s'auto-discipliner: tous les clubs ne sont pas le Chelsea FC. Mais dans les grosses écuries, les tentations seront probablement trop fortes…

Réactions

  • Nain porte quoi le 11/05/2001 à 02h54
    L'arrêt Bosman a eu pour effet de créer des championnats "espoir" et "tremplin", à savoir des jeunes ou des étrangers pas encore connus ou reconnus tentent de se faire remarquer par les recruteurs des plus grands clubs: les championnats français, hollandais, belges et ceux des pays d'ex-yougoslavie. (A noter que ces mêmes championnats servent aussi de cimetières des éléphants...). Les clubs de ces championnats se retrouvant privés de leurs meilleurs espoirs et internationaux cherchent désespérement des joueurs là où ils le peuvent (avec la forte tentation das faux passeports), d'où cette pression pour une libéralisation encore plus intense et qui n'a, dans ce contexte, rien de "paradoxal"

    Ce qui est paradoxal, c'est l'attitude du foot italien, qui change les règles du jeu du championnat, en cours de route. Ce qui a priori, n'était qu'une anticipation, de bon aloi, de ce qui va progressivement se généraliser à tout le foot européen, est devenu une étrange décisions quelques jours avant un capital match Juve-Roma. Et je comprends donc aisément les réserves émises par la Juve (même si une équipe, qui plus est italienne, qui n'est pas foutue de tenir un 2-0, ne mérite pas le Scudetto).
    De son côté, la France ne fait qu'un demi pas en avant en ouvrant les clubs de D1 à 5 extra-communautaires. Je crois qu'il est plus que temps que l'UEFA mettent tout le monde sur un pied d'égalité.

    En ce qui concerne les bientôt obsolètes affaires de faux passeports, il n'existe pas, par principe de lois rétroactives, donc, les clubs ayant trichés devront payer des sanctions adequates, quoi de plus logique ?


    Avec l'arrêt Bosman, on avait l'équipe des Pays-Bas sous le maillot du Barça, l'équipe de France sous le maillot d'Arsenal (processus en cours), l'équipe d'Italie sous le maillot de Chelsea.
    Avec l'élargissement, on aura bientôt, l'équipe de Côte d'Ivoire sous le maillot de l'OM, et la Seleçao sous le maillot du PSG (ça va pas les faire remonter au classemnet cette histoire...), comme quoi, c'est encore le championnat français qui va payer les pots cassés...


    PS: il y a une autre inégalité contre laquelle se battent depuis un certain temps (dans le vide avec la gauche plurielle au gouvernement, il faut bien le dire) les clubs français, c'est la fiscalité qui pèse sur les salaires des joueurs. Je crois que plus que les arrêts Bosman et consorts, c'est surtout là où la concurrence européenne est vraiment déloyale et nous empêche de retenir ou d'atirer les meilleurs joueurs.

  • Batigodo le 11/05/2001 à 10h45
    Oui, mais si on veut une réelle égalité, il faut que les clubs français abandonnent les subventions publiques (pour eux-mêmes et "leur" centre de formation).
    Il faudrait surtoutcréer un grand nombre de mesure pour protéger de l'exploitation, les joueurs africains.

  • DOOMER le 11/05/2001 à 12h11
    De toute façon, les clubs seront bientôt des entreprise comme les autres, et sauf erreur de ma part, une société de droit privée peut employé autant d’étranger (j’entend hors UE) qu’elle veut !
    Pour aller plus loin, un joueur hors UE qui ne pourrais pas jouer dans son équipe à cause de cette loi pourrais porter plainte pour entrave au droit du travail !
    Donc, le nombre d’étrangers limité dans une équipe ne pourra plus, dans un proche avenir , être considéré comme légale , et l’équilibre des effectifs au niveau européen, ne peut être obtenue que par une harmonisation des lois fiscales, l’équipe de France pourrais ainsi revenir au pays .
    Et ne venez pas me dire que ça va pénaliser les clubs des autres continents, de toutes façon, ils ne font et ne ferons pas avant très très longtemps le poids financièrement, mais aussi historiquement, face aux clubs européens.

  • harvest le 11/05/2001 à 15h24
    SVP , les aulas , arrêtez de parler de l'injustice fiscale sur les salaires des joueurs en France !
    Si il y avait un réel désavantage pour les clubs français , alors Monaco serait champion de France tous les ans .
    D'ailleurs , est-ce que les meilleurs acteurs du cinéma français ne vont jouer que dans des films anglais ou italiens ?

  • El mallorquin le 11/05/2001 à 21h53
    Tout le monde a l'air de se foutre du principe de l'exception sportive. C'est tout de même étonnant que pour le cinéma, le principe de l'exception culturelle fasse autant l'unanimité en France alors que pour le sport ça ne semble pas aller de soi. Et pourtant ! Je ne vois absolument pas comment on peut pertinemment comparer une entreprise "classique" et une entreprise sportive. Ces dernières sont soumises à des instances de contrôle différentes de celles du droit commun, sont la vitrine d'activités considérés comme des services publics, dépendent des aléas des règles d'un jeu et ne peuvent être côtées en bourse sans risque de dénaturer l'éthique même de l'activité qu'elles promeuvent ! Conséquence : non les clubs ne doivent pas être soumis au droit commun. Non le footballeur n'est pas un salarié comme les autres. Et donc oui, tous deux doivent être soumis à des règles spécifiques.

    Pour ce qui est du régime fiscal des joueurs, réclamer une égalité avec les régimes de l'étranger est d'un rare cynisme. Soit on réclame une égalité de traitement pour l'ensemble des entreprises, auquel cas la revendication est cohérente pour qui affiche un poster de Madelin au desus de son lit.
    Soit on demande à ce que le système actuel reste tel quel. Parce que réclamer un régime de faveur pour les footballeurs, c'est se foutre totalement de la gueule du "bas-peuple" ! Améliorer encore un peu plus les conditions de vie de mecs qui gagnent déjà des millions, je trouve ça totalement inique. Ce serait en outre reconnaître au foot une place qu'il ne doit pas avoir dans la société, dans la mesure ou le fait de taper dans la balle justifierait de ne pas participer au financement de la vie de la cité. Honnêtement, j'aime autant voir nos clubs peiner face aux autres équipes du continent plutôt que de devoir admettre le principe qu'une partie déja aisée de la population se fasse des couilles en or sur le dos des 99,99% restants. Vous, vous seriez prêts à accepter un principe aussi discriminatoire juste pour le plaisir de voir des stars fouler la pelouse une fois par semaine ? A vous de me le dire !

  • CELTIC BHOY le 11/05/2001 à 23h50
    Je suis assez d'accord avec toi, El Mallorquin. A ce propos, je me répète peut-être, mais le magazine anglais The Economist, qui ne saurait passer pour un brûlot anti-libéral a déjà noté que le virage boursier qu'ont pris les clubs de foot est très risqué. Au mieux, ils peuvent s'en sortir en développant le merchandising, l'événementiel... et carrément en se dégageant de leurs activités sportives trop aléatoires !!!! Pour devenir en fait des chaînes de vêtement ou des boîtes de comm !!!
    De toute manière, la FIFA, l'UEFA et les fédés nationales n'ont que deux choix :
    1/ privilégier le côté financier, et devenir l'équivalent de la NBA avec des clubs franchisés qu'elles contrôlent étroitement. Quand certains disent que les fédés ne peuvent rien contre les clubs - entreprises privées, ils feraient mieux de regarder comment fonctionne la NBA de plus près.
    2/ privilégier le côté sportif, et, pour résumer, appliquer les analyses des CDF et du Monde, journal faisant régulièrement des analyses pertinentes sur le foot, entre autres choses.

  • GMAN le 12/05/2001 à 00h38
    Ah oui ! Les bonnes nouvelles que voilà...

    Enfin ! On va finir par jetter cette connerie d'exception sportive aux chiottes ! C'est pas trop tôt !
    C'est pourtant simple: joueurs = travailleurs comme les autres et clubs= entreprises comme les autres. Mais y en a qui sont têtus et qui veulent pas le comprendre.
    Maintenant que le mouvement est lancé, on va pouvoir avancer plus vite, quelques mesures:

    1/ Fermeture séance tenante du site lien.
    Trop de problèmes de serveur et aussi ça nous évitera, lorsque les mesures ci-dessous seront en vigueur, des discussions stériles avec des conservateurs rétrogrades et butés.
    C'est vrai on s'apprécie tous donc ce serait dommage de se foutre sur la gueule pour des trucs qui sont inéluctables (même si certains veulent pas le voir)
    Je suis sûr que vous serez d'accord avec moi, tout gauchistes que vous êtes.

    2/ Tous les étrangers qu'on veut.
    bon, cette mesure de la LNF de passer à cinq joueurs extracommunautaires c'est du jugement de Salomon comme ils savent si bien (lire mal) le faire (cf passeports).
    Maintenant faut arrêter vos conneries les gars ! Vous violez un paquet de traités européens ! Un joueur c'est un salarié comme les autres donc STOP à la discrimination !
    Si Lens veut aligner 11 inuits, il a légalement le droit, pareil pour les marseillais s'ils veulent aligner 11 siciliens (en plus ça tourne pas rond: personne ne proteste alors qu'ils jouent avec un onze de ChèvresLand, c'est pas dans l'UE ça!)

    3/ Quand on veut.
    Atroce aussi cette idée de contrats à temps, de périodes de transferts. Je dis halte à l'esclavage ! C'est une atteinte aux droits de l'homme ! Moi si j'ai envie de passer de McDo à Quick, personne ne m'en empeche: pour les footeux ça doit être pareil.
    Quand je vois des gars passer toute une saison sur le banc ça me fait mal au coeur. Je compatis. Surtout que en France, pays d'hypocrites gauchistes, le type il doit culpabiliser de gagner 20 patates sans jouer.
    Et c'est beaucoup plus souple pour les clubs. Lyon a besoin d'un défenseur central pour la ligue des champions, hop, ils prennent Cygan. Moldovan est blessé pour affronter Porto, hop, Nantes va chercher Alex à sainté. Ca c'est de la concurrence au max, et comme ça les joueurs vont forcément se bouger le cul.

    4/ Plus professionnel.
    Toutes ces suspensions pour cartons jaunes, rouges, verts et bleus: pas légal aussi.
    C'est une atteinte au droit du travail. On empêche le joueur de faire son boulot (des fois ça mériterait plainte en dommages et intérêts vu qu'on perd sa place).
    "Le jeu appelle faute", "les fautes font partie du jeu", bah alors pourquoi ces suspensions abusives et assassines ? C'est clair tant qu'y a pas attentat (suivi d'une interruption temporaire de travail) ce qui serait une faute professionnelle on peut pas suspendre les joueurs : ils font leur job, c'est tout.

    5/ Plus de qualité.
    On est dans une société de consommation (si! si! les grincheux, rappelez-vous), et les spectateurs et téléspectateurs veulent du foot et du bon foot (exigeant ces cons de supporters). 1000 F l'abonnement à l'equipe + 2000 F pour C+ + 1000 F pour l'abonnement au stade + divers frais. Le supporter il a en marre de sortir tous ces brouzoufs pour des matchs de mer.. enfin médiocres quoâ.
    Tout ça parce qu'on veut pas donner les moyens aux joueurs. On les voit se traîner sur un terrain, sans jus, sans énergie, c'est pitoyable !
    Faut être modernes, la nandrolone, les stéroïdes c'est pas fait pour les chiens ! Que je sache, y a pas de controle de dopage dans les autres boulots. Si je prends du guronzan (ou des trucs plus costauds) mon patron il est même plutôt content de me voir autant en forme pour bosser.
    En plus, les suspensions pour dopage, c'est encore une atteinte aux droits du travail.

    6/ Plus de syndicats.
    Ouais, pour tous les gauchos-anarchistes qui derrière leurs écrans m'insultaient déjà, je suis aussi pour les syndicats. Normal, c'est le contrepoids nécessaire dans une économie de marché libéralisée, où on s'est émancipé du carcan étouffant des services publics.
    Si un joueur se fait traiter de con par un président ou un entraîneur, hop, rupture. Si il est clair que l'entraîneur est malhonnête et ne fait pas jouer un gars qui pourtant le mérite, hop, rupture.
    Ca devient insupportable de voir tous ces joueurs traiter comme du bétail. Merde c'est des êtres humains ! On peut pas les insulter ou les empêcher de jouer pour un oui ou un non.

    7/ A bas les DNCG.
    Le foot c'est un business qui doit fonctionner selon les règles saines et naturelles du marché.
    Si un club a trop de dettes, hop, il fait faillite.
    Le réal a des milliards de dette ? Et alors ? Ils ont un patrimoine immobilier, un patrimoine joueurs, et les banques sont pas folles si elles prêtent c'est que c'est viable. Faut stopper toutes vos insultes sur le réal ! C'est de la jalousie de bas étage.
    Soyez cohérents ! Vous critiquez les autres pays parce qu'ils ont de l'argent et viennent voler les bons petits footeux français kisontanou mais y a pu personne quand c'est les français qui piquent de l'africain, du magrébin et des gars de l'est ! Bah, non, tiens ! On leur sort de leur misère... c'est par pure charité...

    */ Aparté.
    Sur le réal, il y a un forum ouvert dessus justement mais chauvins comme vous êtes qu'est-ce que vous y connaissez ? Vous regardez juste les chiffres (ah ça, dès que ça vous arrange, l'économie vous intéresse..) Le Réal de Madrid c'est toute une histoire, des traditions, des grandes joies et des déceptions. Oui, il est devenu tellement grand (c'est sûr en France un "grand club" vous avez jamais connu) qu'il est presque intouchable, on trouve des socios du simple ouvrier au ministre qui font tout (argent, lobbying..) pour le soutenir, et c'est beau.
    C'est comme les states, fallait se bouger avant. On a laissé les USA grandir, aujourd'hui ils peuvent se permettre une dette extérieure faramineuse. On peut pas changer les règles du jeu sur un claquement de doigt et quand ça vous arrange !

    8/ Divers.
    arbitres professionnels, Pub sur les maillots des arbitres.
    4 quarts-temps pour pouvoir mettre plus de pubs TV et obtenir plus de droits TV.
    ligue européenne.
    championnats fermés (sans descente) pour augmenter le spectacle.


    Avec toutes ces mesures le foot européen entrerait de plein pied dans le XXIe siècle, il deviendrait la première industrie de spectacles (devant la TV et le cinéma), il serait tellement puissant, qu'à terme je vois bien les clubs racheter les chaînes de télé (Bordeaux qui rachète M6, trop fort!).
    Et puis surtout, ça ferait la nique aux américains. Ces incultes qui nous font sans cesse la morale, eux qui se veulent les champions du libéralisme, ils seraient fascinés de voir comment en europe on aurait révolutionner le sport.
    Franchement, ils sont ridicules: ils veulent le libre-échange partout dans le monde et ils sont incapables de le mettre en pratique dans leurs sports pro. NHL ,NBA, NFL, MLS: c'est des nids à cocos ! Et vas-y que je te mets un salary cap, des grilles salariales, des drafts. C'est incroyable: c'est du centralisme à la soviétique.
    Heureusement qu'en Europe, on est moins cons: on a bien compris que l'exception sportive c'est du conservatisme, une façon de vivre de ces avantages acquis, enfin de compte c'est du pipo !

    On est sur la bonne voie. Les gars je suis avec vous.
    Et n'écoutez tous ces gauchos-romantiques qui protestent, ils sont anti-progrès.

  • CELTIC BHOY le 12/05/2001 à 00h41
    Je viens de lire une dépêche intéressante qui montre que l'UEFA choisirait peut-être l'option 2. Je fais un copier-colller sans traduire.
    BERLIN (Reuters)(DS) - UEFA president Lennart Johansson has said the number of
    teams in the Champions League would be reduced from 2003.
    Johansson said his wish would be to have only the national champions entering
    European club soccer's premier event.
    "It should be a league for champions and therefore we will reduce the number of
    participants," Johansson told Friday's German daily Aachener Zeitung.
    But Johansson said it was unclear yet whether only the national champions would
    qualify.
    "I have the feeling that we will return to the champions and just the champions," he
    said. "That is my personal wish but I can't decide it alone."
    The Champions League has been extended to 32 teams since 1999 with the first
    two of the top European leagues entering directly and one or two more clubs from
    the big championships playing a qualifying round.
    Having less teams would mean having all the games played on Wednesday
    instead of having games on Tuesday and Wednesday, he said.
    "There has been justified criticism of the fact that there is too much football on
    television," Johansson said. "Too much isn't good for anybody. We can't carry on
    like this."




  • forezjohn le 12/05/2001 à 00h46
    Amnistie! J'ai lu amnistie! Eh les gars allez vite dans le Forez répandre la bonne parole. Il manque toujours 7 points à Saint-Etienne plus ceux perdus à cause du moral en berne de l'équipe.
    Je vais vous dire cette excellente nouvelle me donne encore l'impression qu'on nous prend pour les gros dindons de la farce.
    _Saint Etienne est le seul club sanctionné sportivement en france alors que la volonté de tricher des dirigeants du club n'a pas été prouvé, et que les clubs qui ont des dossiers vraiment voisins n'ont eu aucun soucis. les joueurs ont fait preuve de leur bonne fois devant la ligue, la justice semble beaucoup plus dubitative mais ne doutons qu'il s'agit d'un complot visant a discreter le personnel autement compétant qui est à la tete de notre beau sport.

    Au fait ça n'a rien à voir mais j'ai une nouvelle pièce à apporter au dossier d'Aulas(j'allais marquer monsieur mais il ne le mérite pas). Pour ceux qui douteraient que ce dernier ait une grande influence à la ligue( voir meme que c'en est le roi et qu'on y fait tout ce qu'il dit) pour ceux là et les autres d'ailleurs je m'en vais narrer une histoire fort interressante.
    En début de saison jm transfert patrice carteron à l'asse avec une échéance de paiement fixée au 15 janvier disons. Le 10 janvier jm ne voyant pas la couleur de son argent s'en va voir la commission de distribution des droits télévisé et leur dit qu'il pense qu'on ne va pas le payer. Il est très triste alors la commission accepte de suspendre la distribution des droits de l' lien faire un parrallèle vous pouvez imaginez que vous avez contracté un pret a votre banque avec une traite a verser le 15 et que le 10 votre banquier pensant que vous n'allez pas le payer va voir votre employeur et qu'il bloque votre salaire. Jm sera payé le 15(c'est a dire dans les temps) mais la pratique n'est ni légale ni morale et montre le pouvoir important qu'a ce personnage.

  • Batigodo le 15/05/2001 à 10h51
    Ce n'est pas tant la fiscalité qui pose problème puisque les joueurs de D1 ne paient qu'un peu plus d'impôt qu'en Italie. L'inégalité vient du poids énorme des charges salariales et patronales. En Italie, les joueurs et les clubs en paient nettement moins, mais les joueurs ont un régime spécifique beaucoup moins complet que celui du citoyen lambda italien. Pour Gman, je ne suis pas un libéral acharné mais je trouve que l'exception sportive et culturelle sont des tartufferies phénoménales qui ont conduit dans le cas du cinéma à un apauvrissement créatif due à cette carapace artificielle.

La revue des Cahiers du football