Le cable réseau du serveur étant presque saturé, merci de ne vous connecter qu'en cas d'absolue nécessité de vous amuser. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Liga : le sacre du troisième type

La saison espagnole a consacré un Atlético qui a imposé des idées et sanctionné un Barça qui perdu les siennes. Match de l'année, satisfactions, mentions honorables et déceptions: notre bilan du jeu. 

Auteur : Les Dé-Managers le 30 Mai 2014

 


Les duettistes se sont trouvé un nouveau copain de jeu. Un copain qui a décidé de pousser l’outrage jusqu’à remporter le titre, chose qui, jusqu’au bout, semblait impossible. Mais l’Atlético Madrid a tenu, ne subissant pas de réel passage à vide, hormis un coup de moins bien entre janvier et mars avec un bilan de douze points en huit rencontres. Deuxième, le Real aura été victime de ses difficultés en début de saison – le temps que Carlo Ancelotti trouve son système –, puis dans les dernières semaines, à l’heure où la finale européenne occupait les têtes. Le Barça, quant à lui, n’a jamais retrouvé la fluidité des années précédentes.
 


Le match : Atlético Madrid-Real Madrid (2-2)

Si c’est dans un duel entre Barcelone et l’Atlético que s’est joué le titre lors de la dernière journée, cette rencontre n’était pas la plus belle de la saison… ni la plus significative. Pour trouver LE match, il faut regarder quelques semaines plus tôt. Début mars, l’Atlético reçoit son voisin du Real dans ce qui peut être un tournant dans la course au titre. Lors de leur premier affrontement en Liga, ce sont les Colchoneros qui l’avaient emporté. Sauf que la balance s’est ensuite nettement inversée, le Real passant très facilement en Coupe.

 


 

À l’époque privée de Filipe Luis, peut-être l’élément le plus important de son effectif – un constat renforcé par les prestations ratées de son remplaçant Insua –, l’outsider peut cette fois compter sur toutes ses armes, ce qui est également le cas de son adversaire. Les Rojiblancos sont alors invaincus à domicile, tandis que les Merengues n’ont pas été battus depuis vingt-sept matches. Diego Simeone laisse David Villa sur le banc, préférant Raul Garcia et donc le 4-2-3-1 au 4-4-2. La partie est engagée, le but rapide de Karim Benzema ne calmant pas la fougue de l’Atlético.
 

Sans paniquer, une caractéristique qui définit parfaitement leur saison, les futurs champions gardent leur plan de jeu, égalisent après une course hypnotisante d’Arda Turan suivie d’une passe tranchante pour Koke, et prennent le contrôle du match. De très loin, Gabi confirme la tendance et leur donne l’avantage. Agressif sur le porteur de balle, capable d’enchaîner des séquences hallucinantes de pressing, multipliant les fautes nettes en cas de danger, l’Atlético montre l’étendue de ses qualités. Et si Madrid égalise en fin de partie grâce à Ronaldo après une action confuse, le résultat est plus que flatteur. Malgré une maîtrise en possession, la Maison blanche n’a quasiment jamais trouvé la solution dans le jeu et s’est montrée très vulnérable. Des errances qui se paieront par la suite face à des équipes réalistes.
 


Atlético Madrid : le roi de l’asphyxie

On l’a dit plus haut, le deuxième derby madrilène était très symbolique. Il ne dit pas tout de la saison de l’Atlético, mais il met en lumière la qualité principale de cette équipe face aux gros: sa capacité à étouffer l’adversaire pendant des séquences d’une dizaine de minutes. Barcelone, sous assistance respiratoire lors du match retour de Ligue des champions, en a été la principale victime. Lors du duel final, il a suffi, si l’on peut dire, de mettre la pression à la sortie des vestiaires pour que l’édifice catalan craque. Pas toujours efficaces, les Colchoneros savent très facilement se créer des occasions en partant à l’abordage… sans le ballon.
 

 

Atletico Madrid

 

Face aux plus faibles, la tâche était beaucoup plus ardue. Forcément. Quand on joue habituellement le contre, on n’aime (généralement) pas faire le jeu. Il l'a pourtant fallu, tant bien que mal parfois. Un but rapide et c’était l’assurance de se retrouver dans une position idéale et, à ce titre, le début de saison de Diego Costa a bien aidé. Mais les derniers mois ont été plus délicats, la faute à la légère baisse de forme de l’Espagnol (logique, il n’est pas encore au football ce que Jonah Lomu était au rugby) et à l’adaptation des adversaires. Il a donc fallu batailler et aller chercher des victoires moches. Cela tombe bien, Diego Godin et les autres sont les rois du domaine aérien. Meilleure équipe de Liga sur coups de pieds arrêtés indirects (cinq buts sur coups francs, treize sur corners), l’Atlético peut gagner sans trop s’approcher de la surface adverse.
 

Faisant jouer son équipe à une ou deux pointes selon le contexte, avec des changements souvent payants – y compris le fait de prendre l’avantage en enlevant un attaquant comme face à Elche –, Diego Simeone s’est donné une marge de manœuvre intéressante. Les profils complets de Koke et Turan, rejoints ensuite par Diego et Sosa, qui peuvent occuper tous les postes au milieu si leurs partenaires font les bons efforts, ont encore augmenté les possibilités d’ajustements. Koke, que Xavi considère comme son successeur, a ainsi joué délocalisé en faux meneur depuis l’aile.
 


Rayo Vallecano : le bon exemple

Cette malléabilité tranche avec le côté beaucoup plus monomane du Rayo Vallecano. Si les débuts ont été laborieux et que le classement final (12e) n’a rien d’extraordinaire, il faut souligner les mérites de cette équipe et de son coach Paco Jemez. Avec un effectif limité, il a su terminer avec la deuxième moyenne de possession du championnat – brisant au passage la série de matches à plus de 50% du Barça – et la troisième moyenne de tirs tentés.
 

Le faible nombre d’envois cadrés montre que Joaquin Larrivey et les autres manquaient peut-être d’un peu de talent pour rentabiliser pleinement leur confiscation du ballon. Mais Jemez a prouvé que l’on pouvait frôler les 60% de possession sur une saison avec un petit budget, dans un championnat très relevé et où l’on aime jouer au sol.
 


Barça : la machine enrayée

Il est délicat de pointer du doigt une équipe qui a frôlé le titre. Mais, dans le cas du FC Barcelone, les résultats sont sans doute trop flatteurs, en championnat du moins. Car ce qui a marqué la saison, et surtout sa conclusion, c’est l’incapacité de cette équipe à imposer son jeu. À être implacable. La responsabilité revient évidemment en grande partie à l’entraîneur, dans la mesure où, depuis le départ de Pep Guardiola, Tito Vilanova puis son très inexpérimenté supersub Jordi Roura ont su garder une ligne de conduite claire. Si Tata Martino a d’abord apporté quelques éléments intéressants, il s’est perdu tout seul.
 

 



 

Un pas en avant, deux pas en arrière, sans idées devant et friable derrière. Barcelone voulait de la variété, l’entraîneur argentin a incité ses joueurs à jouer plus long et se projeter rapidement en contre. Cela a marché un temps, mais sans révolutionner l’ensemble. Et puis, il y a eu cette victoire face au Rayo en septembre, entachée, si l’on peut dire, de la défaite dans la bataille de la possession. Changement de programme: il faut reprendre les commandes et le contrôle du jeu. Ce serait bête que Johan Cruyff ait une attaque, lui qui est déjà fragile depuis l’arrivée de Neymar.
 

Sauf que, progressivement, le milieu catalan a perdu sa mainmise. Le Real l’a annihilé en finale de Copa, et des adversaires bien moins prestigieux ont aussi su lui résister sans trop trembler. Une situation qui fragilise Lionel Messi, comme avec sa sélection, surtout quand l’Argentin peine dans le coup de rein. Le chien fou du pressing (Pedro) souvent mis de côté, le style de jeu du détonateur (Alexis Sanchez) pas forcément pris en compte, l’éclaireur (Cesc Fabregas) passant tantôt dans les pieds, tantôt à travers… Offensivement, la machine a souffert. Et la blessure de Victor Valdés, dont l’importance n’a jamais été autant mise en valeur (Pinto a-t-il fait des bourdes? Non, mais son incapacité à relancer fait encore rire et a complètement brisé le premier lien), a été la goutte d’eau de trop.
 

Réactions

  • Nagrom le 30/05/2014 à 10h11
    Argh le H à Atlético dans le chapeau !
    Sinon très intéressant, comme d'habitude.

  • Beubeu le 02/06/2014 à 12h28
    Article très intéressant. J'aurais bien aimé un petit passage sur le jeu du Real, qui a quand même pas mal évolué depuis la saison dernière, notamment avec l'apport de Modric au milieu, que Mourinho ne faisait pas jouer, et l'absence de Kedhira...

La revue des Cahiers du football