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À la mémoire du Radnicki : la leçon de Zagreb (épisode 1)

Pendant plus de quarante ans, le Radnicki a représenté un contre-modèle à Belgrade. D’abord au BSK et au Jugoslavija puis à l’Etoile rouge et au Partizan. Voici l’histoire du Livourne serbe, géant rouge devenu petit prince des divisions inférieures…

Auteur : Predrag Ducic le 25 Jan 2017

 

 

Dans ce premier épisode, le jeune football belgradois découvre l’avance des Zagrébois dans cette discipline. Les errements du chic BSK face aux Croates du Gradjanski facilitent l’essor d’un nouveau club.

Publié dans Mozzartsport le 1er octobre 2016. Traduction: Guillaume Balout.

 

* * *

 

Dans le Belgrade d’après-guerre, on raconte qu’on jetait sur eux un regard tout à fait ordinaire. Une bande de mioches inoffensifs, comme il en venait dans chaque quartier… Voilà pour commencer. Il leur appartenait, aux beaux jours, de lancer la saison des concours de billes dans la rue Reine-Nathalie, toujours aux mêmes endroits, notamment devant l’École professionnelle, là où se trouve aujourd’hui le Lycée de mathématiques. Plus tard, ils fréquenteront les cafés les plus en vue ou la cour abandonnée en face du Roi de Roumanie (il portera plus tard ce nom), l’une des auberges les plus courues de la capitale, de Zeleni Venac à Slavija voire jusqu’à Cubura. Une joyeuse compagnie, en somme, venue de divers horizons. Il y avait là une quinzaine de gamins, d’écoliers, de bringueurs, de compagnons ou bien de simples apprentis.

 

 

Il y eut d’abord les sombres heures. L’odeur de la poudre et du triomphe militaire sentait plus que celle qui s’échappait des boulangeries belgradoises. Le redressement fut rapide. Il se produit peu après que les troupes du général Bojovic eurent apporté la liberté et qu’Alexandre, régent de Serbie et grand vainqueur des batailles du Cer, Kajmakcalan et Kumanovo, eut unifié Serbes, Croates et Slovènes. En décembre 1918, au moment où des milliers de citoyens acclamaient les Karadjordjevic et où le souverain unificateur signait les documents donnant naissance à la première Yougoslavie [1], une bonne partie de la bande de la rue Reine-Nathalie n’était encore que des adolescents duveteux. Au premier anniversaire du nouvel État, c’étaient déjà des hommes. Dès lors, ils troquèrent la cour abandonnée contre le magnifique jardin du Roi de Roumanie. Dans cette auberge, ils firent la connaissance de camarades un peu plus âgés.

 

 

Fatale rencontre…

À cette époque, on travaillait plus à Belgrade qu’on y vivait. Il ne fallut pas longtemps au nouveau pouvoir pour assister à l’émergence d’une forte opposition. L’électromécanicien Ilija Krstic, les menuisiers Dragoljub Pancic, Danilo Pavlovic, Cvetin Mihailovic, les serruriers Delic, Anastasijevic, Gavrilovic et Oto Hofman, camarades plus âgés et farouches défenseurs des droits du travail, ne cessaient d’intriguer avec les membres les plus éminents du Skoj [2] tout droit venus de Zagreb. Pour ces jeunes, un appel à s’engager par le sport, la culture et l’éducation suffisait.

 

(Le ballon et "la discipline du ballon" avaient rapidement conquis la capitale. À ce moment-là, les clubs belgradois à succès étaient le Soko, le BSK, le Jugoslavija, le Vardar et le BUSK.)

 

Des documents révèlent qu’un soir, la bande a quitté Le Roi de Roumanie pour se retrouver au premier étage de l’École professionnelle. On était le 20 avril 1920. L’histoire raconte encore que cette nuit-là, chacun est ressorti de l’établissement avec une carte de membre du Parti communiste (PCY), sur laquelle était écrit "Prolétaires de tous les pays, unissez-vous!", avec les incontournables faucille et marteau. Voilà donc une bonne partie du groupe de joueurs de billes propulsée parmi la première génération de joueurs de ballon, comme on appelait alors les footballeurs, d’un nouveau club! C’est ainsi qu’apparut la première association sportive ouvrière de Belgrade et de Serbie, le Radnicki Sport Klub. Un géant rouge.

 

 

Perska débouche le BSK

Neuf jours plus tôt…

Nous étions en avril, période traditionnellement agitée autour de Pâques. On n’avait jamais vu pareille foule, ni pareil tumulte, depuis la libération. Et même depuis plusieurs années auparavant. La vieille route de Constantinople (le boulevard Roi-Alexandre connu alors comme la rue Alexandre), Grobljanska (la rue Roosevelt), les ruelles alentours, tout le secteur autour de Trkalište – à un jet de pierre des facultés technique et de droit et, plus bas, vers la rue Reine-Marie – grouillaient de monde.

 

(La piste de l’hippodrome est la plus ancienne enceinte sportive de Belgrade. Les premières courses de chevaux ont été organisées en 1863, à l’époque du prince Mihailo Obrenovic. La piste était ovale et avait un périmètre d’environ 1.500 mètres. Le départ et l’arrivée se trouvaient sur le boulevard. Les chevaux partaient en direction du monument à la gloire de Vuk, tournaient à gauche vers Grobljanska et revenaient sur la route principale après un demi-cercle. Était déclaré vainqueur celui qui se présentait le premier près de la loge princière, ainsi que s’appelait la tribune d’honneur.)

 

À cet endroit, autrefois, il n’y avait rien. Une fois par an seulement, une foire était organisée sur le grand terrain vague. Lorsque la piste fut transférée à Banjica, où se situe aujourd’hui le terrain du Rad, un stade de football sortit de terre. Ce jour-là, donc, le 11 avril, on retrouvait tout le bataclan de jadis. La moitié de la ville était rassemblée au même endroit. Et tout cela pour un match de football! C’était bien plus que ce que Belgrade avait jusqu’alors connu. Le meilleur et le plus populaire club de la capitale, le BSK, accueillait son équivalent de Zagreb.

 

 

Première vedette

On jouait toutefois au football avant cela. On venait des quatre coins de notre vaste pays, dans ses premières années, alors que le football n’était qu’un "jeune coq", mais là…

 

"… eh l’ami, Belgrade, la capitale, va enfin voir le Gradjanski! Le premier club sportif croate. Alors déjà connu, de loin, comme celui des fameux Purgeri [3]. Au pied de la colline Avala, on entendait parler de Vrdjuka, Šifer, Vrbancic mais Belgrade souhaite surtout voir Perška! Le bon air de Zagreb et le réputé Lalec. Le voilà donc, ce match. Deux, qui plus est. Le Gradjanski joue deux fois en deux jours", comme l’a relaté, à propos de cette rencontre tant attendue, le célèbre historien du football et essayiste Zvonimir Magdic.

 

Ce Perška, "Lalec" comme les Zagrébois l’ont baptisé, était la première vedette de la Yougoslavie mais avant tout de Zagreb, même si son père, un Slovaque, venait de Stara Pazova. Seuls Moša Marjanovic et Šeki connaîtront plus tard une telle gloire auprès des Belgradois. La réputation du bel homme avait également gagné la Serbie. En face du stade du BSK, à l’auberge Genève, dans une atmosphère tout à fait similaire à celle de Bjelogrlic à Montevideo [4], on raconterait de vieilles histoires sur ce grand match. On en répandrait aussi des nouvelles qui seront, dès le lendemain, connues du tout-Belgrade puis, lorsque les habitants commenceront à les colporter de bouche à oreille, appréhendées comme des légendes urbaines.

 

"Allons donc voir ce Perška! Emiljan, Emil, c’est bien ça? On dit qu’il bouge comme s’il était possédé par le diable. On l’appelé de Budapest et de Vienne. Pour qu’il joue pour eux."

 

 

Spritz d'hiver

Des messieurs bien mis ont gardé des histoires sur l’orientation politique d’Emil Perška, davantage partisan de Stipica Radic (à l’époque où celui parlait d’oies, de brouillard et de Yougoslavie [5]) que du roi et qui abhorrait véritablement le nouvel État. La jeunesse belgradoise était vraiment sous le charme des footballeurs. La grande politique ne les concernait pas encore mais Perška représentait un idéal, alors même qu’il n’était pas de chez eux. Il n’était pas rare que ce gamin de Zagreb attirât de charmantes pépées en talons hauts et jupes courtes. On avait vent de ses aventures dans les nuits parisienne et viennoise, de milliers de kilomètres parcourus en compagnie de vieux camarades à travers l’Europe. On racontait qu’à la place du sang, du spritz coulait dans ses veines. Un "spritz d’hiver", bien sûr, c’est-à-dire avec beaucoup de vin et peu d’eau, à peine l’épaisseur d’un doigt…

 

Dans l’almanach Légendes du football zagrébois, on lit ainsi: "… à cette époque, les contrôleurs de train se montraient impitoyables. Il n’y avait pas la télévision, personne ne savait qui tu étais. Si tu n’avais pas ton billet, ouste, dehors! Tu devais alors te débrouiller. Ce n’était pas évident d’être saoul… Qui était-il donc? Faites votre choix entre footballeur, champion, joueur de tripot, querelleur, conteur de bistrot, éternel étudiant, caricaturiste, peintre, artiste bohème, journaliste. Il était tout cela à la fois. Purger dans l’âme, encore et toujours."

 

Lalec, alors, se défendait: "Ça ne se passait pas tout à fait comme ça mais presque… J’ai agi par amour propre et pour profiter de la vie. Pourtant, je peux garantir que, même si je dormais dans un hôtel à cent mètres de Notre-Dame, je n’ai jamais entendu sonner la cloche de midi." Voilà donc le type d’illuminé qui conduisait le Gradjanski à Belgrade ce mois d’avril-là.

 

(Ce qui s’est ensuite passé avec Perška est un autre sujet. Qui mérite peut-être plus d’investigation. Ne croyez surtout pas tout ce que vous entendez ou lisez. [6])

 

 

Le fiasco

Le célèbre journaliste belgradois Dušan Kasapinovic s’est souvenu de ce fameux match à Trkalište:

"Le jour tant et tant attendu est enfin arrivé. Le Gradjanski affronte le BSK à Belgrade. Le terrain du BSK n’est pas fermé par un enclos mais entouré d’une corde. Les gens sont honnêtes et paient leur place. Un nombre de spectateurs comme il y en a rarement eu. Les applaudissements résonnent. Les visiteurs pénètrent sur la pelouse dans leurs habituelles vareuses bleues. Par leur attitude décontractée, ils ne laissent pas les spectateurs indifférents. Surtout lorsqu’ils commencent, de façon nonchalante, à s’échauffer par quelques tirs. ‘Ah, mais c’est qu’on va leur mettre une belle raclée’, peut-on entendre parmi les supporters locaux. Ces gens de bonne foi n’ont pas conscience qu’il s’agit en fait d’une mascarade. La sortie des joueurs du BSK, vareuses blanches et shorts noirs, est saluée avec encore plus de chaleur. Eux aussi sont élégants et gominés comme des dandies. Le public est ravi, rempli d’optimisme et d’espoir. 

Coup d’envoi. Les locaux sont à l’œuvre. Les attaquants se distinguent les uns après les autres. Le BSK joue vite et avec détermination. Tous les joueurs se montrent disponibles. Les visiteurs? Calmes. Ils se préparent avec sang-froid. Le gardien Vrdjuka reçoit les premiers applaudissements. C’est alors que Šifer passe à l’action. La défense des visiteurs ne s’affole pas et, malgré des attaques franches, fait tranquillement ce qu’elle a à faire. Le public raille le gros Vragovic qui suscite toutefois la sympathie pour son jeu et la justesse de ses passes.

‘Bon sang, s’ensuit le premier commentaire dans les tribunes, ça veut donc dire que nous n’arriverons jamais à marquer?’ La défense du Gradjanski est intransigeante. Les joueurs du BSK s’énervent… Bientôt, le frêle et bel avant-centre des visiteurs, d’apparence assez négligé, attire l’attention. Il se met à dribbler la défense locale et, plus rusé que tout le monde, bouscule sur la gauche un joueur à l’arrêt qui se débarrasse du ballon dans son propre but: 0-1.

‘Qui est ce petit? Comment il s’appelle?’, s’interrogent les spectateurs. Dans la foule, quelqu’un répond: ‘C’est ce fameux Perška.’

Les visiteurs jouent indiscutablement mieux. De façon étonnante car ils ne frappent pas la balle très fort, même leurs défenseurs. Le ballon va de pied en pied comme s’il se promenait entre eux. Puis c’est à nouveau la surprise: 0-2! Le public est furieux. Le BSK est à nouveau à l’attaque. Vasiljevic se fraie un chemin tant bien que mal et fonce seul vers le but. Frappe terrible. ‘Buuut!’, crient les supporters… mais non. Vrdjuka se détend comme un chat et détourne le ballon en corner. Sur cette occasion, sa tête a heurté le poteau et il a perdu connaissance. Au moment où il recouvre ses esprits, il est chaleureusement applaudi. Sur la contre-attaque du Gradjanski: 0-3.
"

 

Les Belgradois n’en croyaient pas leurs yeux. La foule s’est dispersée, tête basse. Même le Genève était désert… En vérité, après cet énorme fiasco, ceux qui gardaient la tête froide étaient persuadés qu’il s’agissait seulement d’un mauvais jour. Ils réclamaient une revanche. Et c’est ainsi que les Purgeri passèrent la nuit sur place. Une revanche, alors? Ah, cette maudite revanche! Après cette deuxième rencontre, cette idée ne devait plus traverser l’esprit de quiconque.

 

 

Symphonie footballistique

Ce fut la plus grande tragédie de l’histoire du BSK. Devant, paraît-il, encore plus de spectateurs, le Gradjanski a en passé dix aux Belgradois. 0-10?! Toujours bien informé et au fait des affaires du football dans le monde, Mihailo Andrejevic, joueur du BSK alors affectueusement surnommé Andrejka et bientôt l’un des footballeurs les plus connus de la région, tentera de justifier cet affront: "Les gars, ils ont battu Barcelone et Bilbao! Ils ont eu l’occasion de voir évoluer Konrád, Schlosser, Pilato, De Vecchio, Rosetta, Fogl… Ils ont écouté ce que leur ont dit Friedenreich, Scarone, Orsi… Perška a même joué contre Andrade. Ils ont aussi eu les meilleurs entraîneurs d’Angleterre…"

 

Aucune excuse n’était valable. Pas même le fait que le Gradjanski ait déjà bénéficié d’une expérience internationale enviable – le BSK ira à l’étranger seulement en 1922 lorsqu’il disputera une rencontre à l’occasion du mariage du roi Alexandre et de la princesse Marie à Bucarest –, ni le fait qu’Hugo Buli ait apporté le premier ballon en ville plus de trois ans après que son "homologue" Franjo Bucar ait fait de même à Zagreb… C’était inutile.

 

 

Seul le jeu inoubliable du Gradjanski restera dans l’histoire – ou, comme l’a écrit Kasapinovic, "un rare, mais agréable, concert de musique footballistique, parfois de football artistique, comme Belgrade n’en avait encore jamais vu" – et un coup assez mesquin d’Emil Perška qui, à 0-9, a tiré un penalty imparable alors qu’à cette époque, dans de telles circonstances et dans un esprit de fair-play, les vedettes confirmées avaient pour habitude de tirer à côté. Peut-être Lalec aurait-il gagné, par ce seul but, l’admiration du public belgradois. Mais lorsque les filets ont tremblé autant de fois que les doigts des deux mains réunies et que, provocateur, il a adressé un sourire à la tribune principale, il a évidemment reçu une pluie de graviers. Kinert 4, Perška 4, Granec 2. BSK 0, Gradjanski 10! "En cette soirée du 12 avril 1920, Belgrade paraissait comme s’il ne devait jamais y avoir de lendemain", a consigné Kasapinovic dans ses mémoires.

 

Les matches historiques de Trkalište n’ont pas seulement été suivis par les amateurs habituels du "jeu de ballon" mais aussi par les élites de la ville. "Ce fameux football doit être quelque chose d’important pour que la moitié de Belgrade se réunisse, pendant deux jours, au même endroit." Les hommes politiques avaient également conscience de cela. Un jour, à l’Assemblée du royaume de Yougoslavie, on était comme en Angleterre: ça parlait football. Car il n’était pas uniquement question d’un simple duel entre le BSK et le Gradjanski: c’était aussi un affrontement entre Belgrade et Zagreb. Dès la naissance du nouvel État, il y avait des partis qui se livraient bataille. C’est pourquoi Zagreb ne pouvait gagner 10-0. Ces messieurs n’étaient pas trop vexés, contrairement aux travailleurs. Le BSK, soutenu par une bonne partie des élites, ayant montré de quoi il était "capable", c’était au tour de la classe ouvrière de recevoir sa chance. Entre la proposition de l’Assemblée nationale et la fameuse, et historique, réunion à l’Ecole professionnelle, quelques jours s’étaient écoulés. Neuf, précisément.

 

Bien sûr, les gamins de la rue Reine-Nathalie étaient eux aussi envoûtés par ce football zagrébois en lévitation. Mais peu importe leur motivation… Autour de ces gosses s’est formée la première équipe du Radnicki. On ne faisait mystère, à aucun moment, que les communistes de Belgrade étaient à l’origine du Radnicki Sport Klub…

 

[1] Le 1er décembre 1918, le royaume des Serbes, Croates et Slovènes (SHS) naît de l’allégeance du Conseil national des Slovènes, Croates et Serbes d’Autriche-Hongrie au royaume de Serbie. En 1929, cet État prend le nom de royaume de Yougoslavie.
[2] De 1919 à 1948, le Skoj est l'organisation de jeunesse du Parti socialiste ouvrier de Yougoslavie, Parti communiste yougoslave (PCY) à partir de juin 1920. Son siège est à Zagreb.
[3] Les Purgeri désignent familièrement les habitants de Zagreb, ville de l’Empire austro-hongrois jusqu’en 1918. Le mot dérive de l’allemand Bürger ("citoyen", "bourgeois").
[4] Sorti en 2010, le film Montevideo, Bog te video de Dragan Bjelogrlic retrace l’épopée de la Yougoslavie à la Coupe du monde 1930 en Uruguay.
[5] Chef du Parti paysan croate, Stjepan "Stipica" Radic conteste la légitimité du royaume SHS jusqu’en 1925. Au moment de la fondation de l’Etat, il a ce mot célèbre envers les députés croates: "Messieurs! Il n’est pas trop tard. Ne vous précipitez pas comme des oies dans le brouillard!" En 1928, il meurt sous les balles d’un député monténégrin à l’Assemblée nationale.
[6] Après ses débuts au Gradjanski Zagreb, Emil Perška s’engage aux Sports généraux de Paris à l’été 1920. Il y reste trois saisons avant de retourner dans son club d’origine. Soupçonné de soutenir le mouvement oustachi durant la Seconde Guerre mondiale, il est assassiné par les communistes le 1er mai 1945.

 

Réactions

  • Richard N le 26/01/2017 à 19h10
    Merci pour cet article passionnant !

La revue des Cahiers du football