
Feuilles de match et feuilles de maîtres
Qui a dit que football et littérature étaient incompatibles ? Voici le forum où vous pourrez parler de vos lectures récentes et anciennes, liées ou non avec le ballon rond.
Un conseil de lecture ? Une bonne librairie ? =>> "You'll never read alone", le Gogol Doc: http://bit.ly/11R7xEJ.
Pascal Amateur
10/01/2019 à 11h39
Mon piteux 14 me pousse à me retirer définitivement de la vie tintinophilique.
McManaman
10/01/2019 à 12h00
22 aussi, vraiment pas évident.
Hyoga
10/01/2019 à 12h03
17, ouf j'ai la moyenne. En même temps j'ai pas révisé depuis au moins dix ans...
12 mai 76
10/01/2019 à 12h14
21 dans la souffrance grâce au questions sur le Capitaine.
Loscoff-Plage
10/01/2019 à 13h14
Je reviens sur les commentaires à propos de Nabokov à la page précédente.
Oui, c'est un péteux. Je trouve néanmoins que la fortune s'est bien ri de lui en le consacrant pour Lolita, un roman en anglais dont le succès repose sur tout ce qu'il brocarde habituellement. Lui qui critiquait Dostoïevski pour sa galerie de malades mentaux, le voilà qui déroche la timbale avec une histoire de pédophile. Lui, le pourfendeur de la vulgarité, il mise tout sur le voyeurisme malsain de ses lecteurs.
En revanche je vous trouve bien sévère avec son style. C'est quand même l'un des très rares écrivains à avoir créé une littérature dans deux langues différentes. Je pense que ça le conduit, en anglais, à "surcompenser", à vouloir épater la galerie en utilisant les expressions les plus recherchées possibles. C'est la raison pour laquelle je préfère ses oeuvres de jeunesse, écrites en russe dans une langue beaucoup plus "naturelle", mais tout aussi originale. J'ai longtemps trouvé Nabokov insupportable avant de lire "La Défense Loujine" et ses nouvelles.
Enfin, en ce qui concerne ses jugements à l'emporte-pièce sur tel ou tel écrivain, je crois qu'il faut prendre toute la mesure de son fol orgueil (ou de son incroyable exigence, je ne sais pas), et comprendre que quand il daigne parler d'un écrivain, il considère que c'est déjà un compliment. Les auteurs qu'il considère comme vraiment ratés, il ne les cite jamais de nom. J'avais par exemple toujours remis à plus tard ma découverte de Gorki, et c'est la critique incendiaire de Nabokov qui m'a donné envie de m'y mettre. Je n'ai lu pour l'instant que quelques nouvelles (Makar Tchoudra, Tchelkach, La Vieille Izerguil), et je trouve ça génial.
Raspou
10/01/2019 à 14h38
J'avais beaucoup aimé "La défense Loujine", mais je ne sais plus si c'était un plaisir principalement littéraire ou de joueur d'échecs. Et c'était il y a longtemps.
19/30 à Tintin, la vache, c'est chaud!
Schnouf
10/01/2019 à 15h10
Alors autant je n'ai pas aimé Lolita, autant la défense Loujine m'a beaucoup plu. C'est d'ailleurs en lisant celui là que j'ai eu envie de lire Lolita. La défense Loujine est effectivement plus "subtil" en terme d'écriture mais c'est surtout le sujet qui m'a rebuté chez Lolita.
En préface de l'édition de Lolita que j'ai lu, il y a d'ailleurs un texte de Nabokov qui revient assez longuement et de façon très intéressante sur son passage du russe à l'anglais et sur la genèse de Lolita, qui va tout à fait dans ton sens Loscoff.
Je ne sais pas si Nabokov avait l'habitude préfacer tous ses bouquins mais de mémoire, il préface aussi La défense Loujine pour expliquer au lecteur à quel point ce livre est génial, tellement génial d'ailleurs que toi imbécile lecteur tu rateras une partie de la subtilité de la construction du récit. Bon. Ceci dit, effectivement, c'est très bon.
Gorki j'en ai lu un au lycée qui ne m'a laissé pour ainsi dire aucun souvenir. Par contre, puisque nous parlons de littérature russe, je ne sais pas si cela a déjà été conseillé en ses pages mais j'aime beaucoup Oblomov. Il faut croire que l’apathie d'un procrastinateur ça me parle.
Je n'ose même pas donner mon score de Tintin. Quand je pense au nombre de fois où je les ai lu, j'ai honte.
Milan de solitude
10/01/2019 à 15h15
J'ai fait 12 à Tintin et j'adore "Oblomov" aussi !
Raspou
10/01/2019 à 15h17
Je suis tellement sûr que je vais aimer Oblomov que je n'ai jamais réussi à m'y mettre, alors qu'il est dans ma bibliothèque depuis des années.
Pascal Amateur
10/01/2019 à 15h24
En parlant d'auteurs russes, la poésie de Daniil Harms m'avait été chaudement conseillée. Certains ici s'y sont frottés ?
Loscoff-Plage
10/01/2019 à 16h09
Avoir envie de lire Oblomov, mais remettre à plus tard, c'est très oblomovien.
Daniil Harms c'est très bien, avec des textes pleins d'humour absurde. J'ai une tendresse particulière pour ses poèmes pour enfants. C'est d'ailleurs un grand paradoxe de la vie soviétique : de nombreux "avant-gardistes" se sont réfugiés dans la poésie pour enfants, moins surveillée, ce qui fait que des générations d'enfants russes ont été bercés à l'OUBERIOU avant de rejoindre les Komsomols.
André Marcowicz traduit souvent des poèmes de Harms sur sa page Facebook, le dernier date du 29 décembre. Et l'année dernière, Leonid Fiodorov, un chanteur russe, un sorti un album de chansons sur des textes de Harms : https://youtu.be/S9QfYG9MkKg
Un peu dans le même genre que Harms, un recueil bilingue de poèmes de Nikolaï Oleïnikov a édité par Gallimard : "Un poète fusillé".