Marinette et ses copines
Foot féminin, surtout chez les Bleues.
CHR$
14/12/2020 à 13h17
C'était la onzième journée de D1 hier (la vraie, la semaine dernière c'était une fausse onzième journée). Elle correspond à la fois à la fin de la phase aller et à la trêve. Le prochain week-end était disponible pour jouer un éventuel match en retard mais par un phénomène inexplicable en cette période, la D1 n'en compte aucun, tous les matchs ont été joués à la date prévue. La trêve hivernale va être allongée d'une semaine parce que comme chez les garçons, la traditionnelle reprise de janvier avec l'entrée en lice des équipes de l'élite en Coupe de France n'aura pas lieu, la tenue même de la Coupe de France étant incertaine.
Le championnat peut se décomposer en trois points chauds et un ventre mou : la lutte pour le titre qui concerne deux équipes, celle pour la troisième place européenne qui est à peu près joué mais dont on va dire qu'elle en concerne quatre et celle pour le maintien qui semble réduite à trois adversaires.
Pour le titre, pas de changement lors de cette journée où les deux premiers affrontaient les deux promus. Porté par Marie-Antoinette Katoto (quatre buts et une passe décisive), le PSG a infligé au Havre sa première vraie lourde défaite de la saison, 5-0. Et Lyon a comme prévu largement battu Issy 9-0 avec un quadruplé de Nikita Parris et un triplé d'Amel Majri. C'est la troisième fois en cinq confrontations que l'OL bat Issy 9-0, pour un 8-0 et un 6-0.
Le PSG bascule en tête à mi-saison. Mais difficile pourtant de dire s'il a "franchi un cap" en battant Lyon. Ça fait quasiment depuis l'arrivée de Farid Benstiti en 2012 qu'on l'entend, même si c'est plus fréquent depuis deux ou trois ans parce que maintenant c'est dit dans L'Équipe et sur Canal+. Pour autant, la victoire du PSG sur Lyon n'est pas un résultat révolutionnaire puisqu'il faut remonter à 2016 pour trouver la dernière fois que les Lyonnaises sont venues d'imposer à Paris, en Coupe d'Europe, et un an de plus pour trouver la dernière victoire en D1. Entre temps, le PSG s'est donc imposé deux fois (cette saison et en 2016-2017).
Même sur terrain neutre, le bilan est équilibré durant cette période avec la victoire parisienne en Coupe de France à Strasbourg et la victoire lyonnaise cette saison à Lisbonne. Les quatre autres finales (deux en Coupe de France, une en Ligue des Championnes et une en Trophée des Championnes) ont fini aux tirs aux buts, certes toujours à l'avantage des partenaires de Wendie Renard.
Il n'y a donc qu'à domicile que l'OL l'emporte systématiquement depuis cinq ans (sept victoires dont une en Coupe de France et une en Ligue des Championnes).
Bref la victoire et l'avance parisienne ne disent pas grand chose de différent des dernières saisons. Par contre le déroulement du match au Parc des Princes était assez nouveau et plaide plus pour une possible passation de pouvoir. Pour la première fois, la victoire parisienne ne s'est pas construite sur une résistance face à un adversaire supérieur et sur un peu de réussite. Cette fois le PSG a clairement dominé le match. Et par ailleurs, Marie-Antoinette Katoto et ses partenaires possèdent la meilleure attaque et la meilleure défense, ce qui n'est pas une fin en soi mais qui est une nouveauté et qui est une indication.
Le match retour est programmé pour la 16 journée, le week-end du 13 mars.
Pour la première fois cette saison, la troisième place du championnat est qualificative pour la Coupe d'Europe (pour deux tours préliminaires avant une phase de poule où le champion sera directement qualifié, le second ayant droit à un seule tour préliminaire) qui lui offre un intérêt supplémentaire en plus du titre honorifique de meilleure équipe du reste du championnat.
Bordeaux, Montpellier et le Paris FC lorgnent ouvertement sur cette place et si on les place dans le même point chaud, il faut alors ajouter Fleury qui est l'équipe surprise de cette première demi-saison.
Avec leur habile politique de recrutement - puisque que seule Charlotte Fernandes a connu la montée il y a quatre ans - les Floriacumoises ont su maximiser leur rendement en arrachant le nul contre Bordeaux et le Paris FC et en battant quasiment toutes leurs adversaires supposées pour le maintien. Le seul accroc date d'hier avec un nul concédé face à Soyaux. Il était sans doute temps que la trêve arrive. Les nombreuses blessures et quelques choix de David Fanzel ont toutefois montré que derrière les recrues étrangères, l'effectif compte d'autres joueuses capables de tenir leur rang. L'équipe type qui a terminé l'année a été renouvelée de moitié par rapport à celle qui avait entamé la saison.
Fleury se trouve à un point seulement de Montpellier mais trois points devant le Paris FC qui s'est rapproché en battant Dijon 3-2. Les Parisiennes de l'Essonne ont comme d'habitude été portées par Evelyne Viens et Clara Matéo. La seconde est désormais bien connue sur ces pages.
La première est une Québecoise de 23 ans qui est le fleuron de la politique du Paris FC d'aller piocher outre Atlantique des joueuses prometteuses désireuses de venir s'aguerrir quelques mois en Europe. Cette politique a démarré avec deux joueuses issues du premier tour de la draft 2018 : l'Américano-Camerounaise Michaela Abam, choisie en quatrième position par le Sky Blue et arrivée en France à l'été 2018 et la Canadienne Rebecca Quinn, choisie troisième par Washington Spirit et venue à Paris en janvier 2019. Avec deux titularisations chacune en D1, le coup d'essai ressemblait assez à un coupe dans l'eau.
Mais cette saison, l'équipe de Sandrine Soubeyrand a retenté sa chance avec plus de succès avec donc Evelyne Viens et Kaleigh Riehl, draftée toutes les deux en janvier par le Sky Blue, respectivement cinquième et onzième.
Le défaut de ce type de recrutement est qu'il est à très court terme. Cette fois il est difficile de se projeter puisque comme pour à peu près toutes les joueuses arrivées de NWSL cet été (en particulier les internationales américaines dans la FAWSL anglaise), il est probable qu'elles repartent au printemps si le championnat américain reprend.
Bon évidemment, on parle de Fleury et du Paris FC pour la qualification européenne, mais c'est seulement pour faire semblant qu'il y a du suspense et ne pas laisser Montpellier trop seul. Car c'est Bordeaux qui jouera la Coupe d'Europe l'an prochain. Les Girondines ont perdu trop de points contre Reims et Issy pour pouvoir viser plus haut mais elles ont fait le trou sur la quatrième place en battant Montpellier dans la confrontation directe, "premier match diffusé sur Canal+ qui ne concerne ni le PSG ni l'OL" comme l'a judicieusement relevé Xavier Giraudon. Bordeaux a dominé de la tête et des épaules, Khadidja Shaw a marqué un superbe quatorzième but qui lui permet d'éviter de se faire rattraper par Marie-Antoinette Katoto, Katja Snoeijs a fait des trous dans la défense de Montpellier et fini par marquer elle-même, bien servie par Julie Dufour et il n'y a globalement pas photo entre les deux équipes. D'autant que dans les confrontations face aux équipes de tête, Bordeaux a accroché le PSG 0-0 (certes avec de la réussite) et n'a perdu que 2-1 contre Lyon là où Montpellier coulé les deux fois, 4-0 et 5-0.
Cette équipe de Montpellier n'inspirait pas confiance avant le début de saison et cela se confirme plutôt : perdre largement contre les gros, ce n'est pas très gênant si c'est pour remporter l'ensemble des autres matchs (suivant le célèbre théorème de Guy Roux sur le fait de perdre 5-0). Mais si c'est pour faire 0-0 à Fleury et perdre à Dijon, c'est plus gênant. Surtout en finissant par perdre aussi la confrontation directe contre Bordeaux.
Globalement il est difficile de s'enthousiasmer sur l'escouade de mercenaires moyennes de Frédéric Mendy. Le seul domaine dans lequel Montpellier se distingue est celui de la discipline : avec 33 cartons (dont un rouge pour Marion Torrent) et donc une moyenne de trois par match, elle devance Soyaux qui en a reçu 25. Clairement la moyenne monte année après année mais le record de carton pour une équipe lors d'une saison complète (avec 22 journées) est de 37 (Marseille 2017-2018) et Montpellier semble bien parti pour le porter à des hauteurs stratosphériques.
Conséquence de ces cartons, Montpellier a déjà accumulé les suspensions. Sarah Puntigam, Dominika Skorvankova et Elisa De Almeida ont déjà manqué un match, Marion Torrent trois. Contre Bordeaux Elisa De Almeida a reçu un sixième carton jaune qui lui vaudra une deuxième suspension (pour trois cartons en moins de trois mois) et elle manquera donc le match de reprise à Guingamp. Iva Landeka échappe à la même sanction à un jour près puisqu'elle a également reçu son troisième carton jaune face à Bordeaux mais que premier datait du 11 septembre, soit trois mois et un jour plus tôt.
Avant chaque saison, on se doute que la lutte pour le maintien concernera principalement les équipes promues et celles qui ne s'appuient pas sur un club professionnel au sens de la LFP. Cette saison, seul Fleury fait donc exception à la règle.
Issy qui répond aux deux critères retombe in extremis dans la zone rouge, moins à cause de sa lourde défaite à Lyon que parce que Soyaux est allé arracher un point à Fleury. Mais avec la défaite 9-0 à Lyon, Issy possède désormais avec 53 buts encaissés la plus mauvaise défense au bout de onze journées depuis l'instauration de la poule unique à douze équipes en 1992. C'est assez significatif dans une période où les scores larges sont de moins en moins fréquents.
Les deux autres moins bonnes défenses, Soyaux et Le Havre ont encaissé trente buts de moins (et seulement trois de plus que Dijon ou Reims). Pour Soyaux, c'est surtout l'attaque qui pose problème avec sept buts marqués seulement, dont cinq sur coup de pied arrêté. En quatre matchs depuis l'arrivée de Laurent Mortel, les Sojaldiciennes ne sont toutefois restées muettes qu'une seule fois mais c'est aussi la seule où elles ont pris un point.
Le Havre est toujours lanterne rouge mais semble présenter plus de garanties pour la deuxième partie de championnat à condition de pouvoir un jour faire réellement jouer ses meilleures joueuses : la capitaine Jesse McDonough n'a pas encore joué cette saison, alors que Lina Boussaha, Luce Ndolo Ewele, Maya Neal et Melike Pekel n'ont repris que très récemment. Encore cette fois contre le PSG, les cielles et marines étaient privées de leur deux Islandaises Berglind Björg Thorvaldsdóttir et Anna Björk Kristjánsdóttir ainsi que de Margaux Huaumé-Danet et Ashley Clark, déjà absentes contre Lyon. Les coéquipières de Sylia Koui ne sont qu'à une victoire de Soyaux et il ne leur faudra probablement pas beaucoup plus de deux ou trois résultats positifs pour se maintenir.
Entre l'Europe et le maintien, Reims recevait Guingamp et un but de Faustine Robert reprenant un centre de Louise Fleury a suffi aux visiteuses pour s'imposer et passer devant leurs adversaires du jour. Reims conserve quatre points d'avance sur Soyaux et cinq sur Issy et la zone rouge, Guingamp rejoint Dijon deux points plus haut. Dijon, Guingamp et Reims sont globalement à l'abri d'une mauvaise surprise - surtout parce qu'on voit mal deux des trois équipes du bas arriver à combler un retard qui est déjà plus ou moins égal à leur total de points en une demi-saison - et joueront pour tenter d'aller titiller le Paris FC voire Fleury et chercher une cinquième ou sixième place.
Quelques statistiques inutiles enfin pour la mi-saison.
Dix triplés ont été inscrits, cinq l'ont été contre Issy. Et deux par Khadidja Shaw (et pas contre Issy qui a bizarrement obtenu sa seule victoire face à Bordeaux).
Issy a utilisé deux gardiennes avec des statistiques à peu près identiques. Solène Froger a encaissé 26 buts en 484 minutes, Pauline Moitrel 27 en 506 minutes. La première a joué contre le PSG, la seconde contre Lyon. Cela fait dans les deux cas un but toutes les 19 minutes, ce qui est finalement à peine pire que Romane Bruneau, un but toutes les 23 minutes. C'est-à-dire 4 buts encaissés dans les 90 minutes du match de la première journée à Reims. Ensuite elle n'a plus eu l'occasion d'améliorer sa statistique, remplacée par Anna Moorhouse.
Reims est l'équipe la plus jeune du championnat (23,3 ans de moyenne) alors que Lyon est l'équipe la plus âgée (27,6). Comme d'habitude, la "jeune équipe" du Paris FC est la deuxième plus vieille (27,1).
Toutes les équipes ont utilisé entre 19 et 22 joueuses : 19 (Guingamp, PFC, Reims), 20 (Dijon, Issy, PSG), 21 (Bordeaux, Lyon, Montpellier, Soyaux), 22 (Fleury, Le Havre) mais quand on se limite à celles qui ont joué au moins deux matchs (enfin, 180 minutes), c'est bien sûr moins : 15 (Dijon, Guingamp, Issy, Soyaux, Le Havre, Lyon), 16 (Paris FC), 17 (Fleury, PSG, Reims, Bordeaux) ou 18 (Montpellier). Bref la moitié de la D1 ne tourne qu'avec une joueuse de plus que ce qu'elle peut aligner en un match.
Léa Notel, entrée pour Reims contre le PSG est la joueuse la plus jeune de D1 (8 jours avant son 16e anniversaire) alors que Formiga est toujours la plus âgée. Solenn Levesque et Élisa Aubert (un peu moins de 16 ans et demi toutes les deux) ont participé au premier match du Havre en D1 (qui est actuellement sa seule victoire d'ailleurs, même si le lien de cause à effet est ténu puisqu'elles ont joué dix minutes à deux) avant que les recrues ne commencent à arriver. Et juste après dans le classement de la jeunesse, on trouve deux joueuses des deux clubs de têtes (mais toutes les deux formées au PSG) : Vicky Becho (entrée contre Dijon et Guingamp) et Laurina Fazer (entrée contre Issy).
La prochaine journée de D1 aura donc lieu le 16 janvier mais d'ici là, le PSG et l'OL doivent finir le travail en Coupe d'Europe. Lyon reçoit la Juventus mardi à 19h (sur RMC Sports 1 et RMC Story) et le PSG accueil Leczna (prononcer "Wenchna" ou à peu près) mercredi à 15h (sur Bein Sports 1).
C'est sans doute dû à la différence d'adversité mais Olivier Echouafni et Jean-Luc Vasseur ont eu des stratégies opposées pour ces deux semaines à deux matchs. L'entraîneur du PSG a fait tourner en Europe et aligné son équipe type en D1, celui de l'OL a fait l'inverse : Wendie Renard et Sakina Karchaoui étaient au repos contre Issy et Delphine Cascarino sur le banc alors que Dzsenifer Marozsan et Ellie Carpenter sont sorties à la mi-temps. Il est probable que l'on retrouve une équipe type mardi avec comme seule incertitude la composition du milieu de terrain où Henry, Kumagai et Gunnarsdottir sont en concurrence pour accompagner Marozsan.
CHR$
16/01/2021 à 20h02
C'est reparti !
La D1 a repris en entamant sa phase retour et ce que le Covid n'avait pas réussi, la neige l'a fait : les matchs Issy-Dijon et Fleury-Le Havre ont été annulés alors que les joueuse étaient prêtes à sortir. Sans doute parce que le ballon de football ne se fait plus en orange.
Du coup, les deux promues-relégables n'ont pas eu l'occasion d'améliorer leur situation face à des adversaires abordables sur le papier (même s'il y a 14 points d'écart entre Fleury et Le Havre, c'est contre ce genre d'adversaires qu'il y a des points à prendre pour le maintien, pas contre le PSG ou Lyon).
Soyaux avait donc l'occasion de prendre le large et de laisser Issy et Dijon loin derrière. D'autant que Laurent Mortel semble avoir enfin eu les renforts que réclamait Sébastien Joseph. Soyaux a recruté trois joueuses dont deux internationales françaises. Kelly Gadea est arrivée quelques mois après avoir résilié son contrat avec le FC Séville pour raison familiale avant d'avoir pu y jouer. Marie-Charlotte Léger a été prêtée par Montpellier et Marine Perea par Bordeaux.
Les trois joueuses étaient titulaires (et la Bordelaise est sortie en fin de première mi-temps après une lourde chute sur les cervicales) pour la réception du Paris FC. Difficile cependant de voir une grosse amélioration face à une équipe parisienne privée d'Anaig Butel. Les Charentaises ont tenu une mi-temps, dominées mais montrant quelques belles inspirations notamment par Marie-Charlotte Léger mais elles ont ensuite craqué devant les inévitables Clara Matéo et Évelyne Viens. La première a inscrit un doublé qui lui permet d'atteindre 10 buts cette saison et de revenir sur le podium du classement des buteuses derrière Khadidja Shaw (14) et Marie-Antoinette Katoto (13) mais devant Nikita Parris (9).
Soyaux reste donc hors de la zone rouge grâce aux matchs remis et ne recolle pas à la meute où Reims ferme toujours la marche après sa prévisible défaite à Lyon. Vendredi à Décines, le scénario a été à peu près le même que samedi à Soyaux : Reims a tenu une mi-temps bien qu'étant dominée, mais la serial-buteuse adverse a fait la différence d'un doublé. À Lyon, c'est Wendie Renard qui a marqué deux fois et Amandine Henry qui a complété le score. Les trois buts ont été marqués sur des corners comme la plupart cette saison, ce qui en dit sans doute moins sur la qualité des Lyonnaises sur phase arrêtée que sur leurs difficultés à marquer dans le jeu.
En milieu de tableau, Dijon et Fleury n'ayant pas joué, c'est Guingamp qui a fait la très bonne performance en battant largement Montpellier 4-1. Après un quart d'heure dominé par les coéquipières de Clarisse Le Bihan, Alison Peniguel reprenait de la tête un centre de Louise Fleury pour donner l'avantage aux Bretonnes. Puis Margaux Le Mouël, Louise Fleury et Faustine Robert donnaient de l'ampleur au score, seulement réduit par Lena Petermann. Guingamp revient donc à deux points de Fleury et reste à même distance du Paris FC, les deux équipes essonnniennes n'étant qu'un seul point derrière Montpellier.
La dernière fois que les Montpelliéraines avaient perdu par au moins trois buts d'écarts en dehors des matchs contre Lyon ou le PSG, c'était en mai 2009 contre Juvisy (avec un doublé de Gaëtane Thiney et un but de Sandrine Soubeyrand). C'était l'époque où Juvisy était une équipe capable de jouer le dernier carré européen. Et la dernière fois contre une autre équipe qu'un favori du championnat, c'était en 2002 contre le CNFE avec des buts de Ludivine Diguelman, Élodie Thomis et Claire Morel. Bref on doit pouvoir commencer à envisager que l'équipe actuelle de Montpellier ne tient pas exactement son rang.
Enfin le match au sommet concernait le haut de tableau. Le PSG recevait Bordeaux, la seule équipe qui lui avait pris des points jusque là. Le match retour n'a pas été très différent du match aller avec un grosse domination parisienne et quelques incursions bordelaises sans vraiment de danger. Mais cette fois les coéquipières de Marie-Antoinette Katoto ont réussi à convertir l'une de leurs occasions. Perle Morroni a intercepté une relance courte d'Ève Périsset pour Julie Dufour et a servi Sara Däbritz à l'entrée de la surface de réparation. Anna Moorhouse n'a pas pu intervenir sur la frappe peu puissante mais bien placée de l'Allemande, gênée par Marie-Antoinette Katoto (qui aurait été hors jeu si Inès Jaurena n'avait pas été spectatrice près de la ligne de sortie de but).
Les deux équipes de têtes accroissent donc leur avance et continuent de se donner rendez vous pour leur match retour. Bordeaux profite du surplace de Montpellier pour conserver une marge d'avance et fait finalement une assez bonne opération pour sa probable qualification européenne.
Lors de la prochaine journée, on retrouvera enfin le rythme normal de diffusion sur Canal+ avec Paris FC-Lyon vendredi à 18h30 sur Canal+ Sport et Guingamp-PSG à la même heure le lendemain sur Canal+.
Et au rayon de la visibilité de la compétition, la FFF a refait son site web et contrairement à la LFP qui en avait profité pour faire en sorte de supprimer toute information intéressante, la rubrique concernant les résultats de la D1 comporte non seulement les scores et noms des équipes mais aussi des informations beaucoup plus pointues comme le nom des buteuses et la composition des équipes. Cela ne semble toutefois pas rétroactif.