Présentons-nous...
Le fil où les petits nouveaux promus sont à l'affiche.
Hiro Eto'o
09/11/2020 à 20h49
Jah fête et aime dorer Anne
aujourd'hui à 16h42
------------
erratum c'était 93/94 avec la petite sérigraphie dorée de la C1 sur les images des joueurs de l'OM, c'était trop la classe. Si mes souvenirs sont bons, l'année suivante ils ont introduit des genres d'inserts et de subset à l'américaine ça m'a fait dériver sur les cartes de basket US.
Aulas tique
aujourd'hui à 16h44
-----------
moutarde de Beaune sur l'andouillette. Et Yoann Gourcuff, c'était fugace...
El Mata Mord
aujourd'hui à 17h59
-----------
hélas non, seulement du triangle, du coup je n'ai pas la référence.
Delio Onnisoitquimalypense
aujourd'hui à 19h20
------------
joli !
Franco Bas résilles
14/01/2021 à 11h30
J'ai décidé de me présenter. À nouveau.
Aucune pression de mes amis, juste l'envie d'y revenir parce que j'ai un peu changé depuis la dernière fois, que je viens de passer les cinquante-huit ans, et que c'est l'anagramme de "tanin qui chute" : cela donne à penser sur l'expression "prendre de la bouteille".
Maintenant que pour moi, la soixantaine approche, blanc, mâle, hétéro, cisgenre, et désormais plus tout jeune, le ciel de mon insertion sociale s'assombrit, surtout que ça commence à faire un bout de temps sans LDC. Déjà, mes comparses de l'Essaim Hurleur l'avaient bien noté, mon ventre me gênait pour voir le ballon (et mes pieds au sol, aussi, mais sinon, rien d'autre) ; mes déplacements étaient lents, du moins relativement à ceux du poteau de corner ou de Sylvain Armand, lors de sa fin de carrière au stade rennais.
Je ne serai bientôt plus bon qu'à donner des conseils depuis la touche, faute de donner l'exemple sur le terrain. C'est une image. En voici une autre : il est temps de reprendre un peu le code, en espérant un débogage.
"À la base", comme ils disent les jeunes, je fais l'hypothèse d'un problème de mémoire, et de relation avec le changement des temps.
Ainsi, j'ai connu l'arrivée de la télé en noir et blanc, puis en couleur avec la coupe du monde de 1978, et celle de la serrure à verrouillage automatique au domicile – mais j'ai oublié quand exactement, figé sur mon palier, j'ai déploré qu'elle illustre à ce point l'hégémonie d'une certaine idée du progrès technique. Alors le VAR, je vous dis pas.
J'ai assisté à l'apparition du Laserdisc, du CD, du DVD, et je me suis accroché longtemps à la cassette audio – mais pourquoi ? Parce qu'elle, on pouvait la lire dans les deux sens en la retournant ? Parce que je prenais de l'âge, déjà ? "Prendre de l'âge" : vaine tentative du langage pour dissimuler une perte derrière un gain. D'ailleurs, à quoi bon posséder encore cette VHS du Milan-Barcelone de 1994, pourquoi regarder si amoureusement son boîtier ?
Parfois, certes, le progrès inspire : j'ai vu le développement du minitel, du web, des blogs, et un jour, j'ai compris que le rangement de ma cave devait être lui aussi antéchronologique, en "épinglant" des trucs comme les décorations de Noël et ma tenue de footballeur... "Tenue" de footballeur... Quand on a perdu en gros, si j'ose dire, l'attitude corporelle, les accessoires demeurent.
Souvent, il m'agace, le progrès : je déteste que mon garagiste me propose une "solution de mobilité", qu'on commence une phrase par "on est sur un trend...", et je trouve que "distanciel" est moche. Entre autres. Mais pour ne pas me sentir rétrograde, je cède volontiers devant "survivalisme" ou "ubérisation", et du reste, je me réjouis (carrément) du retour de la "bamboche". Cela dit, je suis un pinailleur : comment peut-on "aligner en pointe" un joueur (surtout Georgi Ivanov) ?
En fait, le progrès pour moi, c'est comme France Culture : je n'aime pas qu'on me demande "d'où je parle" (et je réponds "dans ton cul" quand je connais assez bien l'interlocuteur), mais au fond, je ne tiens pas une minute en apnée avec certaines autres radios. Et le foot, même "moderne", ben c'est tout pareil.
Bref, le temps passe, Maradona est mort, c'est bien la preuve, mais je voudrais retourner au stade, s'il vous plaît.