Norvège-France : les gars
17 joueurs ont tenté leur chance au bingo des Bleus, combien ont réussi le casting?
le 12 Août 2010
Ruffier. Des hauts et des bas, à l'image de ses sorties aériennes. Mis à mal sur la première occasion norvégienne (Abdellaoue, 13e), sévèrement pris à contre-pied sur le deuxième but, il réussit deux parades spectaculaires à la 75e minute qui confirment que Janot aurait eu sa place dans ce onze.
Mexès. Le Blanc blond était prié de soigner sa relance et il a été plutôt convaincant dans ce registre, n'hésitant pas à s'intercaler pour mieux amorcer les actions. Son GPS est parfois approximatif mais il devrait avoir le temps de trouver les réglages.
Rami. Sa déviation devant le but de Ruffier a trouvé juste le bon angle pour lui épargner l'affliction d'un csc et d'une escudéïsation dans la foulée (34e). Un physique de NBA utile pour aller au contact et prendre les ballons de la tête, y compris sur les corners offensifs (9e, 78e). Côté placement, il a quelques actions à étudier à la vidéo.
Fanni. Encore un athlète, mais ses velléités offensives du début de match (deux centres aux 8e et 10e minutes) ont été éteintes par les attaques norvégiennes sur son côté, qui l'ont d'autant plus mis en difficulté que la coordination n'a pas été très bonne avec Rami et Sissoko. Plus convaincant dans son jeu de passes.
Cissokho. Rarement décisif sur le plan offensif (un centre dangereux, 41e), le Lyonnais a bien tenu son aile mais pas vraiment marqué les esprits.
Mvila. Une sorte de Lassana Diarra tout neuf, qui a semblé avoir très envie de revenir en sélection. Des choix pileux discutables, mais peu d'erreurs sur le terrain (ah, quand même, cette perte de balle à la 44e) et le bon dosage avec un volume de technique pour deux volumes de jeu.
Sissoko. Sérieux dans son placement mais discret dans le jeu, le Toulousain ne s'est vraiment signalé que par une volée écrasée (22e) durant la mi-temps qu'il a disputée.
N'Zogbia. Il a démarré en fanfare (un service pour Rémy, un tir dévié en corner, un débordement et un centre pour la tête de Rémy encore – 9e, 11e et 17e) et joué plus en sourdine ensuite, ne parvenant plus à se libérer.
Nasri. En position de meneur (dans le jeu, parce que dans le bus on ne sait pas), il a crédibilisé sa mise en concurrence frontale avec Gourcuff ou Ribéry à ce poste. Beaucoup d'initiatives avec l'idée de servir ses partenaires, de la précision, une belle position de tir après une série de crochets (40e). Une réussite personnelle, même si Cendrillon s'est un peu transformée en citrouille une fois sonnée l'heure de jeu.
Rémy. Très actif devant durant vint bonnes minutes avec un tir sur le gardien dès la 9e minute, le Niçois n'a plus trouvé d'ouvertures par la suite mais a continuer à participer à la construction.
Hoarau. Il constitue une option tactique à lui tout seul, et a été un des Français les plus constants. Présent offensivement, en déviations mais aussi balle au pied, il s'est également signalé en phase défensive: alors qu'auparavant il avait utilement renvoyé plusieurs ballons aériens, il est nettement devancé par Huseklepp sur l'égalisation.
Les gars de la seconde mi-temps
L. Diarra. Deux ballons perdus dont un avec une conséquence fatale, ont témoigné d'un état de forme insuffisant pour le Madrilène après un voyage transatlantique. En perdition, comme s'il faisait en réalité bien partie du groupe de Knysna.
Ben Arfa. En dépit de quelques emberlificotages habituels, le buteur du soir a été en réussite avec une présence dans la quasi-totalité des actions marquantes de la seconde période. Il s'est même montré altruiste, notamment en débordant au ras pour centrer, et aura pesé autant sur la rencontre que sur les négociations avec Tottenham.
Ménez. Dans le désordre tactique croissant après la reprise, le Romain a tâché de tirer son épingle du jeu en profitant d'abord bien de sa complicité avec Nasri et Ben Arfa. Il enroule un très beau tir (au-dessus, 59e) et s'offre un solo conclu par une tentative trop centrée (84e).
Benzema. Entré après l'heure de jeu, il n'a pas renâclé cette fois. Malheureusement, il a œuvré plus en vain que ses partenaires en ne parvenant pas à achever ses initiatives, à l'image de cette bonne feinte dans la surface sur un service de Ménez qui ne donnera qu'un corner (80e).
Cabaye et Briand. Les derniers entrants ont contribué à maintenir l'intensité de la rencontre sans influer sur son cours. C'est ce qu'on écrit toujours à propos des remplaçants quand on ne sait pas trop quoi dire, en tout cas.