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Dossier arbitrage (3) Un débat: le "double arbitrage"

Expérimentée sans conviction et trop vite abandonnée, la solution de doubler le nombre des arbitres de champ, voire de leur adjoindre de nouveaux assesseurs, mérite un deuxième examen… Elle pose en tout cas de bonnes questions.

le 19 Fev 2001

 

 

On se souvient que l'International Board avait lancé en mai 99 un programme de test du "double arbitrage", on se souvient moins de l'annonce de l'abandon de l'expérience, dont les conclusions n'auraient pas été probantes. Ses conclusions ou sa réalisation? Car peu de fédérations majeures s'étaient présentées, et les tests avaient été menés en catimini, à l'exception d'une journée de Coupe d'Italie (à la suite de laquelle les commentaires avaient été très positifs).


Dans un foot pro où chacun y va de sa petite influence, la "famille" des arbitres n'a peut-être pas bien vu son intérêt dans cette initiative. Les arbitres interrogés sur le sujet, parmi les plus médiatiques, avaient en effet tenu un discours très dubitatif, avec des a priori que l'on retrouva tels quels au moment de l'arrêt des tests. Une explication de ce manque d'entrain pointe leur répugnance à abandonner la moitié de leurs prérogatives, et à vivre cet abandon comme une perte de prestige ("Je crois que les arbitres auront du mal à accepter le principe du partage des responsabilités". Alain Sars, L'Equipe 16/10/99). Car aussi malmenés soient-ils, ils sont très attachés à la notoriété qu'apporte leur fonction, qui fait d'eux des personnages publics. Il est évident que s'ils avaient soutenu plus franchement l'idée, celle-ci aurait été essayée avec plus de conviction. Mais elle ne relève donc pas de leurs revendications actuelles.

 

La comparaison avec des sports collectifs comme le basket —où les arbitres sont bien plus nombreux pour une surface de jeu bien plus réduite— laisse pourtant songeur sur la prétention d'un homme seul à tout voir, tout sanctionner. Un constat assez évident, sur lequel tout le monde s'accordera, est bien que les arbitres ne suffisent plus à couvrir toutes actions se déroulant dans le champ de jeu. Les zones à surveiller sont trop nombreuses et trop éloignées les unes des autres pour qu'un regard et une paire de jambes y suffisent. Les assistants ont suffisamment de travail, avec chacun 140 mètres de lignes à juger dont 50 à parcourir dans un sens et dans l'autre, alors que le contrôle des hors-jeu serait déjà un travail à temps complet…


Deux options se présentent ensuite, selon que les deux arbitres se chargent chacun d'une moitié de terrain ou se déplacent simultanément et peuvent intervenir à tout moment. La première est la plus timide, la seconde, qui avait été celle qui nécessiterait le plus de coordination. C'est une solution mixte qui avait été expérimentée, avec un placement "en diagonale" et des interventions conjointes sur les coups de pied arrêtés, notamment pour surveiller la surface de réparation lors des corners. Des phases de jeu qui ont un urgent besoin d'être contrôlées si l'on veut en finir avec la plaie des accrochages de maillot et autres coups en douce.

 

Le problème souvent évoqué de la compatibilité du "style" de chaque arbitre est réel mais pas insurmontable. Des duos pourraient être constitués, s'habituant à travailler ensemble et se dotant des automatismes indispensables. Ensuite, il semble normal de poursuivre l'homogénéisation des manières d'arbitrer, notamment afin d'éviter de fâcheux malentendus dans les compétitions internationales (des progrès ont été enregistrés dans ce sens, comme en témoigne l'arbitrage dans les coupes européennes, justement plus rigoureux et mieux respecté). Les différences de style devraient ainsi s'effacer, la "subjectivité" n'étant de toute façon pas vraiment souhaitable si l'on veut voir les contestations diminuer.

 

Cette hypothèse fait écho à la question de l'intervention des juges de lignes, auxquels il est demandé depuis plusieurs années de prendre plus de responsabilités. Le Board lui en a accordé explicitement de nouvelles, comme en février 2000 celle de signaler les fautes commises dans la surface de réparation. Nous garderons toujours un souvenir ému de l'assistant de France-Portugal qui a suivi cette consigne. Cependant, la surveillance des hors-jeu est trop prenante pour que les assesseurs puissent vraiment assumer l'extension de leur rôle, le constat actuel étant qu'il a bien peu évolué dans les faits.

 

Là encore, le problème du nombre des arbitres se repose. L'idée de doubler aussi le nombre des juges de ligne n'est pas aussi saugrenue qu'elle en a l'air, et si elle n'est pas retenue, devant le constat de carence actuel, on devra nécessairement reparler de double arbitrage… Le problème du nombre des arbitres semble donc assez évident pour réfléchir à des solutions autres et moins radicales que l'utilisation des caméras. Les avantages du "double arbitrage" semblent bien plus importants que des objections qui concernent surtout les difficultés d'adaptation: moindre fatigue, plus grande proximité avec l'action, meilleur jugement des hors-jeu, baisse des contestations, meilleure couverture du champ de jeu…

 

Cette solution présente d'évidentes possibilités d'amélioration de l'efficacité de l'arbitrage, sans entraîner le football vers un changement de philosophie radical comme en provoquerait le recours à la vidéo. Son abandon semble une erreur d'autant plus regrettable.

 

Dossier arbitrage
(1) La vidéo, un crime contre le football.
(2) Les solutions techniques.
(4) Protéger et professionnaliser les arbitres.

Réactions

  • Rubin le 19/02/2001 à 00h00
    Je suis d'accord. En prenant un peu de recul, on se rend compte qu'au niveau de l'arbitrage le foot en est encore au paléolithique!

  • Isaac le 19/02/2001 à 00h00
    Trois équipes sur le terrain c'est pas un changement de philosophie radical? Surtout que les arbitres pratiquent un sport individuel.

  • ZZ le 19/02/2001 à 00h00
    Le double arbitrage? oui peut-être... Je le vois tous les samedi dans des matchs FSGT et même si on peut aisément se douter qu'il n'y a rien à voir entre un double arbitrage amateur et un double arbitrage pro, je persiste à croire que la solution existe déjà... Il y a 4 arbitres sur le terrain actuellement si l'on compte les 2 assesseurs et l'arbitre qui s'occupe des bancs et seulement 1 seul qui a de réels pouvoirs... Pourquoi, avant de chercher à changer les choses, ne profitons nous pas des ressources en présence: les assesseur doivent ils rester ds porte drapeaux??? Une remarque au sujet du France-Portugal, on peut se demander si les contestations des portugais portaient sur la faute en elle même ou sur le fait que ce soit l'arbitre de touche qui la signale...

  • bob le 19/02/2001 à 00h00
    Sache ZZ que les juges de touche ont déjà cette prérogative. En particulier, ils doivent ainsi signaler les fautes qu'ils constatent. De même, sur coup franc, ils peuvent entrer sur le terrain pour faire respecter les 9m15. Ce n'est pas un problème de fonction à ce niveau mais d'applications. C'est donc lorsqu'ils se manifestent qu'ils doivent être écoutés; ce qui n'est pas toujours le cas, et ce qui ne les encouragent pas à le faire.

  • ZZ le 19/02/2001 à 00h00
    Oui bob, mais ils ne le font pas !

  • houbahouba le 19/02/2001 à 00h00
    D'accord avec ZZ car j'ai eu l'occasion "d'experimenter" le double arbitrage en FSGT: si les deux ont une action cohérente c'est plutot bien. Sinon c'est plutôt le double bordel avec coup de sifflet en stéréo. L'expérience mériterait d'être tentée en France à un haut niveau (National par ex) avant les lien

    Les arbitres-assistants sont trop timides et interviennent trop peu sur les fautes dans la surface: quelles sont les réélles consignes des arbitres centraux? Voilà une bonne question. il y-a-t-il un arbitre sur ce site?!!

  • Moune le 19/02/2001 à 00h00
    Juste un petit retour sur le premier volet du sujet arbitrage, avec cet exemple tiré d'Irlande-France de samedi dernier. Comment ça, c'est que du rugby? Et alors, vous n'avez jamais été amoureux d'une de vos cousines, vous?

    Bon, bref, quand l'Irlandais O'Driscoll, au terme d'une chevauchée à faire pâlir d'envie Anelka soi-même, est parvenu à marquer un essai, l'arbitre (tout seul sur le terrain...) a eu un doute. A-t-il eu l'impression que le joueur était passé en touche, ou qu'il n'avait pas complètement aplati le ballon au sol? Toujours est-il qu'il n'a pas hésité à faire appel au contrôle vidéo. Un assesseur est donc allé visionner les images dans une cabine, avant que le point soit validé. Qu'est-ce que cette petite histoire a de remarquable? Tout simplement que le recours à la vidéo s'est effectué sans états d'âme particuliers, tant chez l'arbitre que chez les joueurs: ce type d'intervention fait désormais partie du déroulement d'un match (à défaut d'être tout à fait en phase avec la philosophie du sport et sa toutefois discutable "glorieuse incertitude"), et on ne discute pas plus le verdict différé de l'image que celui, live, du "ref". Question d'éducation, sans doute.

    Je ne sais pas si l'instauration de la vidéo a suscité un débat aussi passionné dans le monde du rugby que chez les footeux. Mais visiblement, une utilisation bien comprise de la technique ne met pas le feu aux stades (bon, l'essai en question était irlandais et le match avait lieu à Dublin, mais quand même) et ne dénature pas forcément l'esprit du jeu.

  • marco le 19/02/2001 à 00h00
    L'essai d'O Driscoll a été accordé au bout de cinq minutes alors qu'il n'etait pas franchement litigieux... La video sera utilisée sur l'effet de Pelous en moins de temps car elle ne montre rien...

    Dans ce cas, la video a un peu, voire pas mal interrompu le jeu, mais s'est averee interessante... mais elle n'a ete utilisee que sur des essais... utiliser la video au foot pour valider un but pourqui pas... mais ce n'est pas ce qui fait vraiment debat...

    L'arbitrage video ne se resume pas à valider les buts...
    De plus comme tu le dis l'esprit du rugby est sans comparaison avec l'esprit du foot. La video est un support à l'arbitre et non un remplaçant. Dans le foot, c'est en remplacement de l'arbitre qu'elle interviendrait à mon sens... Si un jour l'arbitre est aussi respecté au foot qu'au rugby on en reparlera...

    Mais bon je suis confus et ce sur quoi je veux insister est le fait que la video a ici juste été appliquée sur les essais...
    Valider un but à la video, pourquoi pas, mais c'est tout...

  • bob le 19/02/2001 à 00h00
    Marco, au rugby, la vidéo sert aussi et surtout après match pour sanctionner les brutalités; cela pourrait être appliqué au foot.
    Le second problème est comme tu le soulèves le respect de l'arbitre. C'est d'ailleurs le commencement de tout sport et il n'y a qu'au foot où les joueurs ont un tel comportement.

  • coach vahid le 19/02/2001 à 00h00
    justement c'est un bon exemple le france-irlande de rugby! l'arbitre cherchait à savoir si le joueur irlandais n'avait pas mis le pied en touche. Ce n'était pas le cas et l'essai a donc été accordé. Par contre on a bien pu voir, et la photo était reddifusée dans l'Equipe d'hier, que le ballon n'est pas applati dans l'enbut: l'essai n'était donc pas valable; il suffit d'imaginer les réactions qu'engendrerait un but accordé ou refusé à tort dans le milieu footbalistique après une vision à la vidéo pour voir que la vidéo instantanée n'est clairement pas la solution!

La revue des Cahiers du football