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Et 1-0

La France a battu à l'efficacité un Brésil des petits soirs. La nalyseLes garsLes observations en vracLes autres garsVu du forum
le 10 Fev 2011

 

Après avoir dominé une équipe anglaise diminuée et timorée, l'équipe de France a battu le Brésil réduit à dix: les deux grandes affiches amicales au programme des Bleus leur ont offert des victoires prestigieuses dont il convient de profiter, mais dont la portée sportive est un peu limitée. Pour convaincre, il aurait fallu plus de répondant au cours d'une première période durant laquelle ils ont été dominés, et plus de cohérence et de continuité dans l'animation durant la seconde: les Auriverde avaient alors abandonné la possession, se laissant battre sans montrer beaucoup de qualité technique ni d'inspiration.

La "grosse satisfaction" de rigueur portera évidemment sur la performance défensive d'ensemble: Lloris n'a pas eu d'intervention très difficile à réaliser, et la charnière a fermé la nasse sur les attaquants brésiliens, rarement en bonne position. L'équipe n'a toutefois pas paru très équilibrée, et ce 4-2-3-1 flou à l'avant, avec quatre joueurs offensifs mobiles dans plusieurs zones, a nettement penché à droite au cours de sa domination.
La discrétion des milieux défensifs et l'inconstance des milieux offensifs n'ont pas permis d'assurer une vraie maîtrise, qu'auraient certifiée de plus nombreuses phases de possession accomplies, mais la pression exercée a suffi pour faire la décision: rarement brillante, l'équipe de France a accru sa confiance en profitant efficacement de circonstances favorables. Avec l'Angleterre, cela fait un doublé particulièrement bienvenu.


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Les gars

Une prise de balle en deux temps, légèrement inquiétante sur une frappe de Dani Alvès en tout début de match, une sortie dans le bon tempo devant Hulk en toute fin: Lloris n'a pas eu l'occasion de sortir le grand jeu entre ces deux instants de stress.

Malgré quelques moments de rêverie qui rappellent qu'avec eux, le gag n'est jamais très loin, Rami et Mexès ont ouvert la malle à tacles et jailli au devant de leurs adversaires tous pectoraux dehors. Ils ont donné des airs de fête à leur match avec des montées offensives et quelques gestes à saluer: contrôle de la poitrine de moins de trois mètres du Lillois, double contact de dégagement entre deux attaquants pour le Romain. Le pari de Laurent Blanc est peut-être en passe de réussir.

"Généreux", comme l'a attesté son employeur qui ne rigole pas avec les horaires de travail, Sagna a contribué à l'animation du flanc droit et ajusté quelques bons centres (dont celui de la 56e minute), non sans une ou deux étourderies (il remonte trop tard sur l'occasion de Hulk – 90e+2).
Abidal doit se dire qu'il lui suffit de ne pas se trouer pour conserver son statut de titulaire. Il a fait de la gestion du risque sur son côté, montant de moins en moins pour assurer son résultat.

Si Blanc sélectionne les joueurs sur leur "forme du moment", alors Diarra et M'vila ne l'ont pas trompé: ils ont été assez moyens, ne parvenant que rarement à lever la tête pour lancer une action et à se porter eux-mêmes dans les quarante derniers mètres. Le Rennais a perdu beaucoup de ballons et en a bonifié peu. En revanche, rien à redire sur leur performance kilométrique, qui a permis de neutraliser l'entrejeu brésilien après l'expulsion.

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Assez semblable à sa version domenechienne, Malouda s'est peu mis en valeur individuellement (des départs en dribbles à la Djorkaeff), mais a été important en relai des offensives. Ses centres trouvent deux fois Benzema à la reprise, et il obtient une demi-douzaine de coups de pied arrêtés. Avec un volume de jeu pour cinq volumes de replacements, il ne pouvait pas être très décisif.
Après une première période médiocre, Ménez s'est remis dans le bon sens au bout d'un impeccable débordement, conclu par un centre qui ne laissait à Benzema pas d'autre choix que de marquer. Il lui faudra cependant plus de constance pour s'imposer, et plus de capacité à faire jouer ses coéquipiers.

Pour son malheur, Gourcuff a commis des maladresses particulièrement visibles qui vont occulter ses actions les plus justes, comme ces trois services pour autant d'occasions nettes en faveur de Benzema (56e, 61e et 84e). Il n'a pourtant pas perdu plus de ballons que Ménez, en a récupéré de précieux et en a nettoyés d'autres, mais il a décidément du mal à s'oublier pour jouer plus libéré – à l'image de ces dribbles voués à l'échec. Mais si c'est cela être mauvais, alors Blanc a raison de lui laisser le temps de redevenir bon.

Avec des gestes techniques dignes de l'affiche et une efficacité ces derniers mois qui a métamorphosé ses statistiques en sélection, Benzema peut nourrir chez les supporters français plus d'espoirs que José Mourinho semble en placer en lui. Il a su se décaler à gauche et provoquer les défenseurs en partant de plus loin, tout en conservant une présence dans les vingt derniers mètres dont témoigne son but. Un avant-centre qui se bouge le cul, ça vaut tous les systèmes, de merde ou pas.

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Si vous vous êtes demandé à qui Lloris ressemblait pendant tout le match, ne cherchez plus.


Les observations en vrac

• Les signes que Domenech est encore dans toutes les têtes: la publicité pour la lutte contre l'impuissance avant le match, et Beat it diffusé dans le stade avant le coup d'envoi.
• Le signe que le fantôme de Jean-Michel Larqué rôde encore dans la cabine du Stade de France: Christian Jeanpierre répète "Attention Dani Alves" trois fois de suite.
• Mais alors, quelqu'un a une explication pour la taille du cou et du menton de Julio César?
• 5/10 pour l'œil de Liza. Ce doit être l'œil gauche.
• Les grandes équipes c'est bien, mais quand va-t-on leur demander d'aligner leurs grands joueurs?
• Bientôt sur TF1, les bons plans shopping d'Arsène Wenger: "Un jour, j'ai été acheter un attaquant brésilien".
• L'arme secrète du Brésil pour contrer Menez et Mexès était pourtant prometteuse: Menezes. Pas très efficace, finalement.
• Le mystère Loïc Rémy s'épaissit: incapable de passer le latéral gauche d'Arles-Avignon, il déborde David Luiz les doigts dans le nez.
• Quelqu'un pourrait-il signaler à Karim que les buts, c'est bien, mais les marquer avec des chaussures oranges sur des chaussettes rouges, c'est immonde?
• Si vous n'avez pas regardé le match sur TV5 Monde, vous n'avez pas entendu Emmanuel Petit dire "C'est quasiment un monopole du ballon, voire un monologue" et "Les Brésiliens prêchent dans la dernière passe".
• Est-ce que la coiffure d'André lui sert de dérive, pour la stabilité? Si oui, quelqu'un en a-t-il parlé à Valbuena?

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Les autres gars

Mis directement à contribution seulement en fin de première période, Julio Cesar a effectué deux jolies sorties aériennes (43e, 44e), avant d’empêcher Benzema de corser l’addition sur un arrêt réflexe (56e) et en se couchant bien sur sa droite (61e).

Dani Alves a été entreprenant offensivement en début et en fin de match, avec notamment une frappe flottante (2e) et une succession de petits ponts (85e). Il a également eu des difficultés à défendre après l’expulsion de Hernanes, en étant par exemple gêné ou fixé par Benzema (52e, 74e).

Il fut aidé dans cette tâche par un Thiago Silva qui a également veillé aux ballons axiaux français et a contré in extremis l’attaquant du Real Madrid (47e et 48e), lequel a aussi su mettre à mal David Luiz (61e, 84e). La charnière brésilienne a affiché quelque complémentarité en coulissant, en proposant du soutien, et a montré une volonté de jouer long. La nouvelle recrue de Chelsea n’a pas hésité à essayer de porter le surnombre et a laissé entrevoir une belle capacité à jouer des deux pieds.

Côté gauche, l’élégant André Santos a signé quelques gestes techniques tantôt dangereux (5e), tantôt efficaces (39e). Beaucoup plus à l’aise défensivement en première période, Ménez et Sagna l’ont mis à mal aux environs de l’heure de jeu, mais il n’a cessé d’aller de l’avant (66e, 78e).

Elias Mendes Trinidade a été maladroit dans la dernière passe (11e, 33e, 58e) et a laissé sa place à Felipe André (89e) qui a seulement eu le loisir d’afficher son improbable crête. Lucas Leiva a été à la fois très propre dans ses transmissions et en retard dans ses interventions défensives. Avant d’être expulsé pour un pied dans la poitrine de Benzema (40e), Anderson Hernanes a été de tous les coups de pied arrêtés. Sans succès, tout comme sur ce centre (19e) et ce une-deux raté avec André Santos (20e).

Plutôt décroché et voulant jouer dans les petits espaces, Renato Augusto n’a eu finalement que très peu d’influence. Remplacé par Rodrigues Jadson (58e) qui est à l’origine des deux belles situations brésiliennes en fin de match, en servant dans la surface André Santos (78e) et Hulk (90e).

Alexandre Pato a su se faire oublier intelligemment par deux fois, mais fut à chaque fois repris par Mexès (16e avec au passage un amour de contrôle orienté, 39e). Il a particulièrement souffert physiquement dans ses duels avec le défenseur romain, quand il fut positionné tout seul aux avant-postes suite à l’exclusion de Hernanes. Son suppléant Hulk a buté sur Lloris, à la suite d'un contrôle trop long (90e). Imitant à la 36e la frappe pied droit non cadrée de Pato de la 14e, le capitaine Robinho a beaucoup couru et joué en retrait, dos au but et désaxé. Sa passe pour Pato fut contrée in extremis par Mexès (60e) et son remplaçant Sandro (70e) est venu aider trop discrètement Lucas à la récupération.



Vu du forum

=>> newuser — mercredi 9 février 2011 - 21:09
C'est marrant mais ce maillot me fait penser à ceux des rugbymen lors de la coupe du monde 99.
=>> emink – mercredi 9 février 2011 - 21:10
Le terrain aussi.

=>> wiseman81 - mercredi 9 février 2011 - 21:46
Joli clin d'œil du réalisateur qui après le carton rouge du au high kick d'Hernanes fait un gros plan sur Zidane.

=>> Patate Sauzée - mercredi 9 février 2011 - 21:15
L'esprit 98 est bien là. Pas de bol, c'est celui de Guivarc'h.

=>> Fei Lung - mercredi 9 février 2011 - 21:03
L'œil de Liza, un gros plan sur les fesses de Gourcuff. Pas mal.
=>> Diablesse Rouge - mercredi 9 février 2011 - 21:05
Ah oui pas mal du tout même.

=>> Ba Zenga - mercredi 9 février 2011 - 21:43
Tiens, De Jong doit sourire, là.
=>> emink - mercredi 9 février 2011 - 21:45
C'est bien connu, De Jong valent un rouge.

=>> PiMP my Vahid - mercredi 9 février 2011 - 22:15
Ménez fait une Bernard Mendy. J'ai très peur pour la suite de sa carrière.

=>> Rock n Santa Cruz - mercredi 9 février 2011 - 23:04
Message à Laurent Blanc : porter un costume, c'est bieng, mettre les mains dans les poches pour apporter une touche de décontraction, c'est cool. Mais par pitié détaches les boutons de la veste, sinon, on dirait Jean-Claude Convenant.



Les titres auxquels vous avez échappé

Samba ni haut
Benz et but
Bahia con Dionysien
Amazone mixte

Réactions

  • Tonton Danijel le 10/02/2011 à 11h19
    Baka in the sky with ballons
    jeudi 10 février 2011 - 11h09

    Et puis c'est pas en étant une équipe de contre qu'on va aller gagner la Coupe du Monde.
    - - - - - - - -

    Euh... C'est pas ce qu'on était en 1998 et en 2006???

  • Vel Coyote le 10/02/2011 à 11h32
    Gourcuff n'a pas été atroce non, mais on va pas essayer de se convaincre non plus qu'il a été très bon. Même avec de la bonne volonté ça rame pour lui adresser de réels compliments: "Pas si mauvais", "appliqué"... Bref l'indulgence habituelle pour ce joueur.

    Menez n'a pas été parfait non plus, mais il n'a pas eu plus d'absences ou de déchet que 'Cuff. Par contre avec lui vous avez vu le verre à moitié vide plutôt qu'à moitié plein, alors que c'est lui le nouveau dont on pourrait plus minimiser les tâtonnements.

    +1 sur la paire de milieux déf' qui ne m'a pas enthousiasmé hier (M'Vila nous avez habitué à mieux), et sur les perfs à saluer de Mexes et Benzema.

  • Omnale le 10/02/2011 à 11h56
    Peut-être parce que Gourcuff ne se sort pas tout seul dans son match, notamment en lâchant un tacle horrible sur un défenseur brésilien qui ne lui avait rien fait.

  • nima le 10/02/2011 à 12h14
    Quand un joueur dont le rôle est de distribuer et "d'éclairer" le jeu par sa vision, ses passes, etc... n'y arrive pas il faut aussi se poser des question sur la disponibilité de ses partenaires, leur capacité à faire les bons appels, leurs mouvements sans ballon.
    Bref, il faudrait revoir le match, mais il me semble que les ballons perdus par Gourcuff resultent plus d'un gros pressing effectué par plusieurs brésiliens que de phases de jeu fluides dans lesquelles il est déficient dans son jeu de passes par exemple.
    Et sur l'action du début de match, sa passe est un caviar et c'est Benzema qui vendange. Cette passe aurait du être décisive, si elle ne l'a pas été, il est difficile de dire que c'est de sa faute.

  • Yes, Hakan! le 10/02/2011 à 12h52
    Pour rebondir sur l'article d'hier, le "tacle" (enfin le high kick) d'Hernanes hier soir mais fait penser qu'aujourd'hui, les Brésiliens n'avaient plus besoin de personne pour se donner la mort.

    2011 : le suicide du football ?

    Pauvre de nous, voir un Brésilien "réalisé" ce geste, d'un point de vue symbolique, ça fait mal au fondement.

    De manière générale, j'ai trouvé les Brésiliens (bien) meilleurs que nous avant l'expulsion et après je les ai trouvé très "bêtes". Trop jeunes sans doute. Mais le contraste était saisissant, un tel manque de lucidité pour un match amical face à une équipe de France quand même convalescente... finalement, la seule vraie info d'hier soir c'est que le Luxembourg a battu la Slovaquie 2-1 après avoir été mené 1-0.

    Bon allez si un autre enseignement, c'est qu'à 11 contre 10, on aurait difficilement pardonné un échec aux Bleus. Au moins ont-ils surmonté cette "pression" en remportant le match.

  • Yes, Hakan! le 10/02/2011 à 12h53
    *m'a fait penser

  • Zof le dernier Dino le 10/02/2011 à 13h19
    Tout ça donne quand même très envie de voir ce que ça va donner avec les retours de Nasri et Diaby (quant à Ribéry, j'ai personnellement très moyennement envie de le revoir)

  • Baka in the sky with ballons le 10/02/2011 à 13h37
    Tonton Danijel
    jeudi 10 février 2011 - 11h19
    Baka in the sky with ballons
    jeudi 10 février 2011 - 11h09

    Et puis c'est pas en étant une équipe de contre qu'on va aller gagner la Coupe du Monde.
    - - - - - - - -

    Euh... C'est pas ce qu'on était en 1998 et en 2006???

    -------------

    En 1998 et 2006 on avait une équipe ultra solide derrière et bien organisée, mais on jouait pas spécialement le contre il me semble. Ou alors j'interprète mal le terme de "contre". Vu les joueurs dont on disposait, on avait pas franchement le profil d'une équipe de contre.

    Et, au moins pour 98, l'objectif était de gagner le mondial. Or jouer en contre c'est prendre le risque de ne pas gagner.

  • Tonton Danijel le 10/02/2011 à 13h59
    En 1998 comme en 2006, l'équipe s'était surtout construite sur une base arrière solide. Les offensives se développent ensuite rapidement à partir de ballons récupérés au milieu de terrain par Deschamps ou Vieira, c'est ce qu'on peut qualifier de "jeu en contre". Et ce n'est pas incompatible avec la gagne si autour de tes récupérateurs tu as un Zidane capable de fructifier n'importe quel ballon récupéré.

    En tout cas, on vient de battre l'Angleterre et le Brésil avec ce style de jeu. Et si l'expulsion a un peu faussé la lecture de ce match (mais l'expulsion n'a rien d'injuste, elle a été provoquée. C'est un fait de jeu comme tant d'autres et oui, [mode Courbis] c'est vrai que si on enlève de multiples faits de jeu, je vais peut-être dire une connerie, mais l'Espagne n'aurait pas été championne du monde [mode Courbis]), j'ai pas vraiment trouvé qu'on a été "bouffé" par le Brésil à 11 contre 11 vu que c'est Benzema qui a finalement eu la plus grosse occasion sur cette période.

  • Hurst Blind & Fae le 10/02/2011 à 14h01
    Pour moi on a été une équipe de contre dans toute cette période, avec une apogée: l'Euro 2000. Une équipe de contre avec un bloc assez haut, mais de contre tout de même.

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