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« Dans le rugby, la vidéo ne résout pas tout »

Bonus-web - Joël Dumé est directeur technique de l'arbitrage français, ancien arbitre international. Il explique les conditions d'application et les limites de l'arbitrage vidéo dans son sport.

Auteur : Propos recueillis par Rémi Belot le 21 Juin 2005

 

Instauré au niveau international, le vidéo-arbitrage ne s'applique qu'à dose homéopathique dans le championnat de France de rugby. Joël Dumé, directeur technique à la Ligue nationale de rugby, nous explique pour quelles raisons les instances françaises ont décidé d'en réduire l'usage dans l'hexagone, et dresse un bilan —mitigé — de l'application de ces nouvelles règles...

 

Comment le vidéo-arbitrage est il arrivé dans le rugby?
La vidéo était déjà utilisée depuis longtemps dans le rugby, mais uniquement a posteriori, pour sanctionner des fautes déloyales, ou des brutalités qui n'auraient pas été détectées par l'arbitre au cours du match. La commission de discipline peut ainsi être saisie à la demande d'une des deux équipes. Cela arrive régulièrement. En coupe d'Europe par exemple, il y a eu trois ou quatre cas de sanctions cette année...

 

Pour quelle raisons les instances internationales ont-elles franchi le pas de passer à l'arbitrage vidéo en cours de rencontre?
Parce que certaines erreurs arbitrales avaient été très médiatisées, mais aussi parce que le rugby est un sport particulièrement technique et qu'il est difficile à l'homme en noir de juger à l'œil nu certaines phases de jeu. À la fin des années 90, l'International Board a donc décidé d'instaurer la vidéo sur les matches internationaux pour des phases de jeu bien précises, tout en donnant la possibilité aux fédérations de la mettre en oeuvre, ou non, dans les compétitions qu'elles organisent. I

 

l y a donc une différence de traitement d'un match à l'autre selon les pays, et selon les compétitions...
Tout à fait... En France, on a décidé de ne pas l'appliquer justement pour cette raison. En fait, seuls trois matches, les demi-finales et la finale du championnat, sont arbitrés avec l'aide de la vidéo, car il ne s'agit pas d'une formule de championnat régulier, et on ne risque donc pas de rompre l'unité de l'arbitrage. De plus, ce n'était de toute façon pas envisageable de l'utiliser tout au long de la saison, étant donné le coût financier de l'opération.

 

Comment fonctionne l'arbitrage vidéo?
Il y a une personne spécialement dédiée à l'étude des images, qui est obligatoirement un arbitre international. De plus, l'arbitrage vidéo doit répondre à un cahier des charges strict: l'arbitre doit être installé dans un local "neutre", il doit être seul et ne pas rentrer en contact avec quiconque, et il n'intervient qu'à la demande de l'arbitre. Par ailleurs, il ne donne son avis que sur les phases de jeu qui se déroulent dans l'en-but: sur les essais, il s'agit de savoir si le joueur a bien aplati le ballon, s'il a mis ou non un pied en touche au moment de plonger, ou s'il a touché le drapeau de pointe, par exemple...

 

Pour quelles raisons les phases de jeu qui ont lieu en dehors de l'en but ne sont pas soumises à l'arbitrage vidéo?
Si on ne limitait pas les interventions des arbitres, on se retrouverait avec des interruptions de match répétées: cela irait à l'encontre du jeu. Les joueurs ou les dirigeants demanderaient à tout bout de champ des consultations vidéo. Tout le monde contesterait. Bref, on se retrouverait avec des interventions d'arbitres vidéo extrêmement pesantes...

 

L'arbitre reste relativement dépendant de la technique...
On utilise effectivement les moyens vidéo du diffuseur du match, mais l'arbitre a la possibilité de revoir l'action autant de fois l'action qu'il le souhaite...

 

C'est que les images ne doivent pas être si faciles que cela à interpréter!
Il est clair qu'il y a des décisions qui sont difficiles à prendre. Le ralenti peut être utile pour savoir si une action est valable ou non parce qu'à vitesse réelle c'est absolument impossible à analyser. Néanmoins, la vidéo ne résout pas tout : il y a des cas où des mauvaises décisions ont été prises par des arbitres vidéo. Tout simplement parce que la caméra ne fournit pas forcément de solutions. Ou parce que les images n'étaient pas de suffisamment bonne qualité pour être interprétées justement (1)...

 

Dans ces cas-là, comment cela se passe-t-il?
L'arbitre vidéo ne prend pas de décision, et c'est l'arbitre de champ qui prend ses responsabilités. Il y a donc des phases de jeu où la vidéo n'est d'aucun secours : lorsqu'il y a des mauls, des groupés pénétrants qui se forment dans l'en-but, avec beaucoup de joueurs sur le ballon. Généralement, dans ce genre de cas, les arbitres de champ décident de ne pas faire appel à la vidéo.

 

Quel accueil a-t-il été réservé à l'arbitrage vidéo dans le monde du rugby?
Plutôt positif, dans la mesure où son recours est quand même très limité. En fait, ça permet parfois aux arbitres de se décharger d'une certaine responsabilité, de ne pas traîner pendant tout un match une mauvaise décision prise en début de match. Au début, ils avaient tendance à trop faire appel à la vidéo pour savoir s'ils avaient pris la bonne décision, mais ils l'utilisent mieux désormais...

 

Finalement, la vidéo est-elle vraiment une solution pour améliorer l'arbitrage?
C'est une piste, mais avant tout, il faudrait que les joueurs, les entraîneurs, le public respectent l'arbitre et intègrent le fait qu'il puisse se tromper. Cela me paraît primordial.

 

(1) Lors de la dernière demi-finale du championnat de France entre le Stade français et le Stade toulousain, un essai a par exemple été validé par l'arbitre vidéo, alors que les commentateurs de Canal+, qui diffusait le match, semblaient persuadés que le marqueur avait posé le pied en touche...

Réactions

  • gxnc le 21/06/2005 à 11h53
    Je suis d'accord, Tetsuo, et pas d'accord, Coldo !
    En effet, un arrêt pour consultation de la vidéo, au rugby, c'est environ 1 à 2 minutes, non ?
    Pour un hors jeu au foot, allez, on peut réduire ça à 30 secondes à 1 minute.

    Maintenant, combien y a-t-il de hors-jeu dans un match ? Au moins un dizaine, voire une vingtaine si c'est Pauleta devant...
    C'est complètement différent d'un essai litigieux au rugby. Surtout que les hors jeu "limites" sont assez nombreux.

    Bref. Très bon article.

  • Jeune Mavuba Vaincu le 21/06/2005 à 12h38
    Clark Gaybeul - mardi 21 juin 2005 - 11h20
    Que nous dit cet article : que la vidéo a des avantages et c'est pour ça que les instances du rugby ont décidé de l'utiliser.

    Quel titre choisi à cet article par les CDF : "La vidéo ne résout pas tout !"

    >>Je suis tout à fait d'accord avec ça, les instances au rugby ont décidé d'utiliser la video, uniquement dans les matchs à enjeu et dans la zone d'en-but, mais ils ont décidé que ça apportait un plus.

    J'ai l'impression qu'ici tous les partisans de la video sont stigmatisés comme voulant la video pour chaque action pour résoudre tous les problèmes, mais non, c'est pas ça du tout. On peut n'utiliser la video que pour sanctionner a posteriori (cf. Fiorèse) ou désanctionner (cf. Rool), ou alors pour voir si un ballon a franchi la ligne. Enfin il y a peut-être d'autres situations où l'on peut (accrochages dans la surface sur coup de pied arrêté, que sais-je encore), mais il faudrait pour cela qu'on décide de faire un pas.

    Pour le hors-jeu, c'est vrai que ça parait difficilement applicable pour annuler un hors-jeu sifflé (vu que c'est trop tard, l'action est arrêté), mais par contre on peut annuler un but pour un hors-jeu que l'arbitre a pas vu.

    Bref personne ne prétend que la video va tout résoudre, mais si elle peut aider les arbitres (et je suis sûr qu'elle le peut) pourquoi ne pas l'essayer? D'autant que je suis sûr qu'une décision prise avec la video sera moins contestée pendant le match et évitera aux joueurs de remettre en cause systématiquement les situations litigieuses.

    Après, bien sûr le respect de l'arbitre est fondamental, le micro pourquoi pas, des arbitres supplémentaires, pourquoi pas... Mais que l'arbitrage accepte d'évoluer déja.

  • pollux.edb le 21/06/2005 à 12h52
    Ah ben oui la vidéo pour vérifier les hors-jeux, c'est tip-top. Je me demande même pourquoi-t-y qu'on y a pas pensé plus tôt.

    Aujourd'hui, l'arbitre quand il a un doute de deux choses l'une, soit il applique la consigne FIFA ("Dans le doute abstiens-toi") et la il se fait avoiner par les défenseurs pensant être montés en ligne, soit mu par le fait que le stoppeur des bleus est vraiment super baleze et connait le prénom de son dernier rejeton, hop, il toussote dans le sifflet, au risque d'affronter le face a face avec le molosse qui sert d'avant-centre aux rouges.

    Brtef qu'il aie tort ou raison, de toutes façons il a tort.

    Avec la vidéo et le révélateur Canal +, foin de tout ceci. Un doute, hop, pas de souci, l'arbitre appuie sur la touche pause de sa zapette, demande dans son micro à Jean-Paul Jaud de lui envoyer le révélateur. Et là, deux cas se présente.
    Le doute était fondé, pas de problème, l'arbitre appuie sur la touche "play", puis porte le sifflet à sa bouche, siffle, et crie "Si monsieur Fiorèse, vous êtes hors-jeu!", ordonnant par la-même un coup-franc au camp défendant.
    Deuxième cas, le doute était infondé : la pas de souci non plus, l'arbitre appuie sur la touche "play", et hop le match reprend comme si de rien n'était.

    Avantage non négligeable, pour le téléspectateur moyen supporter de StE qui se fiche pas mal de savoir si c'est Marseille ou Paris qui va gagner le "derby de France" , il peut aller chercher sa binouze (ou pisser, ou mettre une claque à son gamin, [pour le cunnilingus à Madame ça risque quand même de faire court],...) peinard sans rien louper de l'action.

    Donc c'est le top, vive la vidéo. Reste juste à faire en sorte que les matchs de foot en vrai ça soye comme les matchs de foot en VHS (mais bon pour un gars de la dimension d'un Thiriez, c'est une broutille).

    [Pour finir plus sérieusement, je suis pour l'utilisation de la vidéo telle qu'elle était pratiquée à l'origine dans le rugby: sanctionner à posteriori les violences , sur citation d'une des deux équipes et/ou du corps arbitral]

  • Clark Gaybeul le 21/06/2005 à 13h44
    Donc jusque là on a surtout démontré que la vidéo était difficilement applicable pour l'interprétation des hors jeux ce qui est vrai.

    De mon point de vue, il existe 3 critères essentiels à une bonne utilisation de la vidéo en match :
    . l'arbitre reste le seul décideur du recours à la vidéo
    . sa décision de recours à la vidéo doit être fondée sur 2 éléments :
    1) existe-t-il un doute important sur sa décision ?
    2) l'action de jeu concernée était-elle primordiale (faute dans la surface, joueur filant seul au but, action pouvant valoir un carton à un joueur, simulation, altercation ou faute en dehors de l'action de jeu) ?

    Je le répète à nouveau parce que je sais qu'on va me le ressortir : ça ne résoudra pas tous les problèmes liés aux erreurs d'arbitrage, ça améliorera juste la prise de décision et sans trop ralentir le jeu puisque EN AUCUN CAS l'utilisation de la vidéo ne doit devenir systématique sur chaque action.

  • Tetsuo Shima le 21/06/2005 à 13h55
    sans trop ralentir le jeu puisque EN AUCUN CAS l'utilisation de la vidéo ne doit devenir systématique sur chaque action.
    ---

    ah et ce sera écrit où, ça? "l'arbitre n'a pas le droit d'utiliser un recours à la vidéo plus de 10 fois dans le match"?

    parce que tu penses que les joueurs, dirigeants et supporters seront assez raisonnables pour ne pas réclamer à chaque action "litigieuse" (sous-entendu en leur défaveur) un recours à la vidéo???

    pour moi la video ne peut servir qu'a posteriori et à la rigueur pour voir si un but est bien rentré ou pas!

    le reste, comme les tirages de maillot dans la surface, les arbitres les voient souvent et ne les sifflent presque jamais, je ne vois pas pourquoi ils iraient demander la video pour ça! comme pour les pénos, d'ailleurs! ils prennent déjà des décisions en leur âme et conscience, alors pourquoi iraient-ils voir la vidéo? et pourquoi Untel il irait plus voir la vidéo quand il arbitre telle équipe qu'un autre?
    ça donnerait lieu à des débats sans fin!

    par contre, la vidéo DOIT servir SYSTEMATIQUEMENT pour sanctionner (ou blanchir) a posteriori!

  • Jeune Mavuba Vaincu le 21/06/2005 à 14h30
    Tetsuo Shima - mardi 21 juin 2005 - 13h55
    sans trop ralentir le jeu puisque EN AUCUN CAS l'utilisation de la vidéo ne doit devenir systématique sur chaque action.
    ---

    ah et ce sera écrit où, ça? "l'arbitre n'a pas le droit d'utiliser un recours à la vidéo plus de 10 fois dans le match"?

    >>Bien sûr que non, il suffit de dire que la video ne s'applique que dans des cas très précis, où justement ça ne hâche pas le jeu, genre le ballon qui a franchi la ligne, ou une altercation, et pas pour le moindre tacle, fut-il dans la surface. Ce genre de situation ne doit pas avoir lieu très souvent dans un match, donc n'allez pas dire que ça ralentit le jeu.

  • Clark Gaybeul le 21/06/2005 à 15h04
    @Tetsuo :"parce que tu penses que les joueurs, dirigeants et supporters seront assez raisonnables pour ne pas réclamer à chaque action "litigieuse" (sous-entendu en leur défaveur) un recours à la vidéo???"

    Mais aujourd'hui l'arbitre est déjà en permanence sollicité par les joueurs qui contestent toutes ses décisions ou presque.

    La vidéo ne va pas calmer tout le monde du jour au lendemain ni empêcher la pression sur les arbitres de la part des équipes adverses, elle n'empêchera pas non plus Courbis de pleurer à la fin du match en disant que quand c'est en faveur d'Ajaccio l'arbitre refuse toujours de vérifier la vidéo.

    La vidéo permettrait juste de limiter le nombre d'erreurs d'arbitrage et de sanctionner immédiatement ou a postériori les tricheurs. C'est déjà pas mal, non ?

    En tout cas, ça mérite d'être essayé très sérieusement avant de porter un jugement définitif.

    Or pour l'instant, les anti-vidéo (au niveau des décideurs du monde du football et parfois dans ces pages) sont dans une attitude de refus purement dogmatique et idéologique.

  • Bad Santacruz le 21/06/2005 à 15h04
    +1 avec JMV. En plus je vois pas pourqoui les arbitres de foot seraient plus bêtes que ceux de rugby. Ils feront a priori comme eux: si un cadre d'utilisation assez précis est défini, ils commenceront sans doute par en abuser un peu puis en feront petit à petit meilleur usage.

    Moi ce que je comprends pas, pour répéter ce qui a déjà été dit, c'est ce procès fait d'office à la vidéo. C'est qu'un outil, pourquoi ne pas la traiter comme tel, pourquoi ne pas faire des essais?

  • DixDeDer le 21/06/2005 à 15h08
    et avec le temps perdu par l'arbitre pour décrypter chaque action litigieuse à la vidéo, PSG-OM durera 2h au lieu de 90 minutes. Bonjour le supplice à rallonge......

  • goom le 21/06/2005 à 15h22
    Ah la vidéo!!!!

    Ca revient toujours, un marronnier si j'ai bien compris les leçons de journalisme :)

    Je trouve les pros vidéo pour le foot bien gentil (je ne vais pas me faire des amis) mais aucun d'entre eux ne semble comprendre une grosse différence entre le foot et le rugby. Le foot est un sport beaucoup plus continu dans son déroulement que le rugby et le fait que le rugby utilise la vidéo seulement pour l'en-but tient au fait qu'un joueur qui "applati" dans l'en-but fait automatiquement que le match est arrêté et celà sans préjuger de la décision qui va suivre. Il pourra y avoir renvoi aux 22m, mêlée à 5m, essai ou touche selon les cas mais de toute façon le jeu est arrêté. En foot dans un cas litigieux (franchissement du ballon notamment), le jeu peut ne pas être arrêté, en effet il peut y avoir une contre attaque qui peut découler sur un but, un pénalty ou une faute grossière qui entraîne un carton rouge. On est donc dans une situation totalement différente et introduire la vidéo dans le foot c'est introduire de la discontinuité.

    A la rigueur le seul bon usage qu'on pourrait voir en direct c'est sur les fautes litigieuses dans la surface de réparation. L'arbitre pourrait siffler et attendre le verdict de la vidéo. Il y a bien faute alors c'est le pénalty, il n'y a pas faute alors l'attaquant simulateur se prend un carton jaune et la défense obtient un coup franc. Dans ce cas là on respecte le jeu en utilisant un acte qui coupe une action pour sanctionner justement. Tout le reste porte atteinte au jeu en lui même en remettant en cause sa continuité.

    L'amélioration de l'arbitrage viendra de l'amélioration des comportements et le premier pas sera fait quand on comprendra enfin que l'arbitre a lui aussi le droit de se tromper sans être pour autant mis au pilori. C'est étonnant de voir à quel point les joueurs, pros eux, bénéficient d'une telle mansuétude quand ils manquent quelque chose (y compris les bases du foot : contrôle, passe, bref les gestes techniques simples) et qu'on ne veut rien laisser passer aux arbitres.
    L'amélioration viendra aussi de la vidéo pour sanctionner les tricheries à postériori mais pour que celà fonctionne il faudra du courage or ce n'est pas à la ligue qu'il y en a. G. Roux, qui reçoit tant d'éloges, fut le fer de lance du non usage de la vidéo pour sanctionner après coup à une époque où celà fut tenté. Comment espérer de la part de la ligue, qui est dirigée par les clubs pros, un renforcement des sanctions contre les joueurs des clubs pros (qui contrôle la ligue). Aucun président ne sera d'accord pour que ses propres joueurs soient sanctionnés sévèrement. Les pathétiques sanctions des diverses commissions en sont la preuve. Un carton rouge c'est généralement 1 match de suspension où est la sanction?

    Enfin le respect de l'arbitre devrait être un absolu sur un terrain. Aucun joueur ne devrait pouvoir discuter une décision sans être sanctionné et là le rugby montre l'exemple avec l'avancé de la pénalité qui pourrait être totalement et facilement transposable dans le foot. Tout joueur autre que le capitaine constestant se verrait averti (et tant qu'à aller dans le sens du rugby prendre 10 min de suspension) simplement sans autre forme de procès. L'arbitre n'est pas là pour discuter tout le temps mais pour appliquer un règlement. Le respect de la distance des 9,15m pourrait conduire à l'avancé du coup franc et/ou l'avertissement du(des) joueur(s) en question.

    Au final il ne manque la volonté de faire le ménage après des années de laisser aller, mais cette volonté existe-t-elle au sein des fédérations (y compris internationales)? Au sein des instances dirigeantes? Je ne crois pas, elles s'accomodent très bien de la situation actuelle.

La revue des Cahiers du football