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Ligue 2, pays merveilleux

Assez de fables sur "l'enfer" de la relégation et les horreurs de la Ligue 2 pour faire peur aux enfants et aux Parisiens! Dédramatisons la descente et vantons les bienfaits de l'étage inférieur.
En bonus: 10 rumeurs fausses sur la L2.
Auteur : Pierre Martini le 29 Avr 2008

 

Cette saison, de gros poissons sont concernés par la descente en Ligue 2. Pas seulement en termes de bassins de population et de zone de chalandise pour le championnat de France, ses diffuseurs et ses sponsors: outre Strasbourg et Toulouse, habitués à prendre l'ascenseur, l'AJA, le RCL et le PSG sont également susceptibles de se retrouver sur le monte-charge. À Auxerre, jouer le maintien n'est plus une politique ou une demi-boutade de Guy Roux, c'est l'actualité. Du côté de Lens, on n'est plus passé par le deuxième étage depuis la saison 1990/1991: une éternité, soit l'ère Martel. Et bien sûr, le PSG n'a jamais connu les fameux "affres" de la relégation.

De quoi traumatiser des dizaines de milliers de supporters, terrorisés par l'image que l'on donne de la Ligue 2 à coups de "descente aux enfers", de "purgatoire" et autres histoires pour faire peur aux enfants. Mais, toujours enclins à instaurer un climat d'insécurité et à faire rimer relégation avec punition, les médias mentent. La L2 n'est pas la planète mars: le voyage est plus rapide et la vie humaine y est possible. À bien des égards, elle est même un eldorado, un refuge consolateur pour les déçus de l'élite.


L'aventure intérieure

Pour des clubs invités à ne faire du tourisme en Europe que sporadiquement et dans des compétitions déshéritées, la véritable exploration est à mener en France même, où le bucolique s'avère beaucoup plus tendance que l'exotique. Pour les supporters en tournée, le dépaysement sera aussi total à Guingamp ou Angers qu'à Kilmarnoc ou Groclin. La L2 c'est, à découvrir, tout un univers de spécialités gastronomiques locales et de tribunes qui témoignent encore de l'architecture industrielle de la première moitié du 20e siècle.

Le moment difficile
L'introspection douloureuse à cinq heures du matin, dans une salle d'attente SNCF de sous-préfecture, après une défaite sur un but de raccroc dans une surface de réparation marécageuse.

Le moment de lumière
La fête du titre sur une aire de nationale à quatre voies, de retour de Brest, avec mise à feu du car et improvisation de brochettes d'andouille de Guémené.


l2_stadium.jpg


Les honneurs des premiers rôles

Il vaut mieux être premier dans son canton que dernier dans son pays. La L2 permet de passer de l'un à l'autre et surtout, elle métamorphose de fond en comble l'univers sportif d'une grosse écurie reléguée, si tant est qu'elle fasse un peu honneur à son statut. Tout change pour le meilleur, avec un nombre multiplié de victoires et même des cartons festifs, la dignité retrouvée à regarder de nouveau vers le haut du tableau, le sentiment d'être un "ogre" redouté et, au bout du chemin, une fête qui vaut tous les titres... En plus, Eurosport diffuse quasiment tous vos matches et Christophe Jammot vante les mérites de ce petit latéral slovène qui met la misère aux ailiers adverses et que José Anigo a déjà supervisé plusieurs fois.

Le risque
Finir par être "un club de L1,5 – trop fort pour la L2, trop faible pour la L1" (On meinau score – lundi 28 avril 2008 - 17h17), et rester coincé entre deux étages.

L'opportunité
Faire baisser la masse salariale et préparer la remontée en ratissant tout ce que la L2 compte de joueurs sous-estimés et salement revanchards.



Une ambiance militante

L'ironie est belle : aujourd'hui, trois clubs tenants de l'élitisme et de la prime sportive aux investisseurs, membres de l'association FAP (le lobby des "clubs premiers" – lire "Comment l'élite veut rétrécir le foot", CdF #39), partisans de la création de deux collèges (L1 et L2) au sein du syndicat des clubs, promoteurs d'une gestion de la Ligue réduite à quelques oligarques, favorables à une diminution des droits télés des clubs de L2... sont menacés de rejoindre le sous-prolétariat qu'ils appellent de leurs vœux.
La cure d'humilité que constitue un séjour en Ligue 2 se double alors d'une prise de conscience politique et d'une sensibilité nouvelle pour la nécessaire solidarité entre les clubs professionnels, contre la doctrine élitiste. Un ultra qui descend, c'est un militant qui remonte.

La révolution à espérer
Inspirée par le classement à l'envers des Cahiers du football, une coalition de sécessionnistes menée par Louis Nicollin et Patrick McGoohan proclame que la Ligue 2 est désormais la Ligue 1, et vice versa, mettant au défi les grands clubs de rejoindre la nouvelle élite. Jean-Michel Aulas, après s'être assuré qu'aucun autre septuple champion en Europe n'a jamais réalisé cet exploit, obtient son billet dès la première saison. Le FC Metz, champion de L2, refuse de changer de division et remet son titre en jeu.

Le fait-divers à craindre
Muni d'une ceinture de bombes agricoles chapardées dans le local des ultras bastiais, Olivier Sadran prend en otage le conseil d'administration de la Ligue.

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Attention: n'allez pas croire que la Ligue 2, c'est un football de culs-de-jatte.


Le vrai football

Dans la peine, les familles resserrent leurs liens et leurs rangs. Et même si ces derniers sont clairsemés, on y reconnaît les siens: adieu touristes et VIP, bienvenue dans la vraie France du foot, où le prix des places ne semble plus libellé en francs. Et comme les matches ont lieu le vendredi et le lundi, le fan retrouve une vie familiale, renoue avec ses amis, fait des rencontres et rétablit une vie sexuelle enfin digne.

On y croise d'autre has been avec lesquels se forme un véritable sentiment de fraternité et de complicité dans le déclin. Les effectifs eux-mêmes s'en trouvent régénérés, avec le départ des carriéristes en attente de transfert à Portsmouth et l'arrivée de braves grognards encadrant des minots ambitieux. Les combats à la vie à la mort des pelouses de L2 font oublier les pauvres affrontements tactiques de l'étage supérieur aussi bien que ses techniciens dilettantes: ici pas d'exploits individuels pour faire la différence, tout le monde doit aller au charbon.

L'avantage fidélité
Les supporters trouveront l'occasion de se faire des états de service et conserveront la fierté d'avoir assisté à la réception du Dijon FCO par moins trois degrés un soir de février (0-0).

Le malus
Il faut malheureusement plus d'une saison pour se réhabituer ensuite à la Ligue 1, d'où un grand nombre de redescentes directes.


Pour un peu, on aurait presque du mal à la quitter, cette division honnie. La descente en Ligue 2, c'est comme une mutation à Saint-Étienne: on pleure de devoir y aller, et on pleure de devoir en partir. Demandez aux Messins s'ils ne préfèrent pas le bonheur relatif d'une saison de remontée au malheur absolu d'une saison de descente.



10 rumeurs fausses sur la Ligue 2
• La pelouse du Roudourou est fertilisée avec du lisier de cochon dont les émanations déstabilisent les joueurs adverses.
• La concurrence déloyale des plombiers polonais fait des ravages aux postes de milieu défensif.
• Les joueurs n'obtiennent d'arrêts de travail qu'en cas de rupture des ligaments croisés ou de fracture ouverte.
• Les merguez de Châteauroux sont fabriquées avec de la chair d'enfants enlevés dans les orphelinats.
• Dans certains stades, il arrive que des compétitions d'athlétisme se déroulent sur la piste durant les matches.
• Des bruits de minuterie sont diffusés dans les vestiaires visiteurs de Bastia et Ajaccio.
• L'équipe féminine de l'OL évolue en Ligue 2.
• Des grèves de joueurs sans-papiers menacent la tenue des dernières journées du championnat.
• À Clermont-Ferrand, les remplaçants sont prêtés par l'équipe locale de rugby.
• En déplacement à Boulogne-sur-Mer, le car d'une équipe a été attaqué et les joueurs dévorés par la population affamée.

Réactions

  • Portnaouac le 29/04/2008 à 13h26
    Pour Chaumont, c'était en bleu ou en blanc il me semble, selon la couleur de l'adversaire (à l'époque, il me semble que c'étaient les locaux qui changeaient de maillot si sa couleur approchait trop de celle des visiteurs).

    Me souviens d'un Chaumont - ASSE (1-0, un but tout vilain sur l'unique demi-action des locaux de tout le match et une domination outrageuse, mais stérile, de la part des visiteurs repartis bredouilles avec leurs 43 occasions à 0) vers 84/85/86, dans un stade tout à fait improbable. Le stade n'a pas changé, depuis...


  • Tricky le 29/04/2008 à 13h28
    Mulhouse, ils ont meme fait de la L1, non ?

  • Roberto Cabanastonvilla le 29/04/2008 à 13h31
    Oui, mulhouse est monté en D1 en 89 (en finissant honteusement devant le brest armorique a cause de cette règle à la con des trois points)



    (mais ils ont été punis l'année suivante, bien fait)

  • José-Mickaël le 29/04/2008 à 13h32
    En 1985-86, Mulhouse était effectivement un cador de la Ligue 2. Didier Six y jouait. Le club avait éliminé un gros de la D1 en coupe de France, peut-être Paris-Saint-Germain ou Bordeaux. Je me souviens encore de l'image dans Téléfoot : Didier Six, rageur, chippe un ballon et le dribble de la tête (c'est étonnant, c'est pour ça que je m'en souviens), ce qui lui permet de se retrouver seul face au gardien adverse (le but, je ne m'en souviens plus, c'est le dribble de la tête qui m'a marqué). Mulhouse avait gagné les barrages contre l'autre 2è mais s'était incliné contre Nancy, le 18è de la division 1 (à l'époque entraîné par Arsène Wenger).

    Ces barrages avaient la particularité qu'on ne tenait pas compte des buts à l'extérieur. C'est pour ça que lorsque le R.C. Paris était monté, ils avaient perdu 0-2 contre je ne sais plus qui, gagné 3-1 à domicile, puis 4-1 après prolongation. Ou quelque chose dans le genre là (en tout cas un score qui les aurait éliminé si on avait tenu compte des buts à l'extérieur).

    Quand j'étais tout jeune, on m'avait offert le hors-série d'été Onze, avec la liste des équipes de D1 et D2 et leurs effectifs. Il y a dans ce hors-série la fameuse équipe de Blénod-lès-Pont-à-Mousson, une petite ville de 1.500 habitants dont le club amateur avait réussi à monter en D2. Ca n'aura duré qu'une saison... Je me demande si ce n'est pas la plus petite ville qui a jamais eu un club en D2. Dorget-père y était entraîneur-joueur, avec Dorget-fils à ses côtés. Dans l'effectif, il y avait aussi un certain Jean-Pierre François, à l'époque encore inconnu (c'était avant qu'il aille à Saint-Etienne). C'est des années plus tard que j'ai remarqué son nom (et son visage sur la photo de l'équipe) en relisant le hors-série.

    C'est d'ailleurs intéressant de feuilleter ce hors-série, et je l'ai refait souvent, des années plus tard. On note d'anciennes vedettes devenues entraîneurs (ou entraîneurs-joueurs, c'était assez courant à l'époque) comme Hervé Revelli à Orléans, mais aussi des jeunes parfaitement inconnus, comme Bernard Lama à Besançon...

  • José-Mickaël le 29/04/2008 à 13h43
    Pour compléter, sur Mulhouse, parlons aussi de leur montée au début des années 1980 (là encore, suivie d'une redescente immédiante). L'entraîneur-joueur est Jean-Marc Guillou (oui, encore un entraîneur-joueur, je l'avais dit que c'était courant). En 1980-81 ils sont en D3 et montent en D2. L'anée suivante, ils sont en D2, dans le groupe de tête, avec deux équipes devant eux : le futur champion (Rouen) et Noeux-les-Mines, entraîné par un certain Gérard Houllier, qui se disputent la première place.

    C'était à l'époque où j'ai commencé à regarder Téléfoot, qui était maintenant diffusé le dimanche (et non le samedi en deuxième partie de soirée comme au début - à mon âge j'étais alors au lit). Il y a eu un reportage sur Noeux-les-Mines et son jeune entraîneur-miracle. Le journaliste expliquait que la saison précédente, Noeux avait refusé la montée (pour ne pas être obligé d'adopter une structure professionnelle, je crois), et que le règlement leur interdisait de la refuser une deuxième fois : s'ils terminent premier, ils devront soit aller en D1, soit refuser et être rétrogradé en D3 (pour cause de deuxième refus). Or Noeux est toujours premier, avec Rouen dans sa roue. Mais Mulhouse, maintenant stabilisé à la troisième place, se rapproche. Dernière journée : Noeux perd et Mulhouse gagne, ce qui permet in-extremise à Noeux de laisser à Rouen la première place et même à Mulhouse de lui prendre la deuxième (Mulhouse n'a jamais été deuxième de la saison). Je me suis toujours demandé si Noeux n'avait pas fait un petit peu exprès de perdre son dernier match pour être sûr de ne pas terminer premier et ne pas avoir à refuser la montée...

    Bref, Mulhouse bat en barrages Thonon, le deuxième de l'autre groupe, puis Valenciennes, le 18è de la D1, et réalise ainsi un exploit rarissime : deux montées de suite. (Je crois que Toulouse l'avait réalisé récemment.)

  • Mykland le 29/04/2008 à 13h48
    Reginald Ray, Samuel Lobé, Nicolas de la Quintinie, Bruno Roux, Franck Vandecasteele, Jean-Pierre Orts, Samuel Michel...

    Du bon buteur de L2 qui n'aura jamais réussi à passer le cap de la L1 !

  • José-Mickaël le 29/04/2008 à 13h55
    Dernière précision, que j'ai oubliée : Blénod en D2, c'était en 1982-83, pas en 1985-86. En 1985-86 ils étaient en D4 et étaient devenus le petit poucet de la coupe de France : en 1/16 ils avaient éliminé Sète (alors 3è de D2), et en 1/8 ils étaient tombés contre Marseille, futur finaliste (c'est le Marseille d'avant Tapie, avec B. Zénier comme attaquant-vedette et J.A. Bell dans les buts). De nos jours, un club de D4 en 1/8,; ça n'étonnerait plus, mais à l'époque la coupe de France se jouait en matchs aller et retour à partir des 1/16, et les surprises étaient bien plus rares qu'aujourd'hui. En 1/8, on n'avait plus que des clubs de D1 et un ou deux clubs de D2.

    Je me souviens que Blénod avait réussi au milieu des années 1990 à éliminer un club de D1, sans doute Bastia. Mais cette fois on jouait sur un seul match, et toujours chez le petit lorsqu'il y a suffisamment de division d'écart, donc l'exploit n'a plus la même valeur qu'en 1986.

  • Lucarelli 1 le 29/04/2008 à 13h56
    Ce Brest - Mulhouse de 1989... Fin de match en apnée, Mulhouse qui revient de nulle part en fin de match à 2-2, et Roberto (le vrai) qui plante un retourné à la 89ème. Orgasme, Brest passe leader !

    Roberto (le pas vrai) dis moi, dans tes stats, tu pourrais me confirmer que Alain De Martigny détient le record d'accessions à la D1 ?

  • Yoop2804 le 29/04/2008 à 14h01
    Lucarelli
    mardi 29 avril 2008 - 12h15
    Robbie Malm... Un OVNI dans notre effectif de tacherons. Respect éternel.
    ------
    Et il n'a pas réussi à s'imposer à Gueugnon, c'est là qu'on a vu ses limites... Un peu comme Henry à Barcelone...

  • newuser le 29/04/2008 à 14h02
    Rodez, Rodez...

    Si je me rappelle bien, Rodez était arrivé en demi-finale de la coupe de France (ou quart) en 1989 face au grand OM (qui leur a mis une rouste).

    J'avais le bouquin récapitulatif de téléfoot (ecrit par Thierry Rolland et Prau je crois). Et il y a une magnifique photo d'un Rodezien à moustache avec un équipement d'un jaune douteux. Avé le bô logo TFONE !!

    Sinon la L2 pour moi ça sent le stade2 du dimanche soir qui signifiait qu'on allait retourner à l'ecole le lendemain.
    Le Stade2 était horrible avec un décor ORTF mort-crevé et on avait des images improbables de matchs moisis. Chapatte inside.
    A chaque fois il avait plut, la pelouse était verte-marron crade, les joueurs pareils. Le ballon avançait pas et c'était filmé avec une seule caméra de super loin et toujours avec un peu de buée ou de brouillard.

    J'avais toujours l'impression que c'était une espèce de purge surtout qu'à la même époque je regardais les matchs sur Canal. Et là ça pétait de couleurs, les matchs étaient rythmés.

    C'est toujours une énorme énigme pour moi...

La revue des Cahiers du football