Helvètes to hell
Matchbox : Suisse-Turquie, 1-2. Malgré l’obligation de gagner le match, les Suisses (...). Bonus track: le festival de TF1.
Auteur : Thibault Lécuyer
le 12 Juin 2008
Buts : Yakin (32e) ; (Senturk 58e) (Turan 90e)
La nalyse
Malgré l’obligation de gagner le match, les Suisses ont semblé afficher plus de relâchement que face aux Tchèques lors de l’ouverture. Mieux, on les a vus extrêmement concentrés, bien décidés à ne pas subir le même genre de mésaventure que face aux Tchèques et ne laisser aucun Turc filer seul au but. Et même si Tuncay faisait vite valoir sa grande capacité à se démarquer, la défense helvétique maîtrisait bien son adversaire.
Dit comme ça, on pourrait croire qu’il s’est agi d’un beau match. En réalité, on avait plutôt l’impression d’assister à un match de bas de tableau de Premier League. Avec des Suisses sérieux et ambitieux, mais techniquement limités, face à des Turcs qui cherchaient surtout à jouer quelques coups.
C’est à ce moment que la pluie s’invita, terminant de transformer la rencontre en match de Cup entre équipes de troisième et quatrième divisions. Les Turcs, qui ne savent "que" jouer au football, au sol et dans les pieds se sont retrouvés désemparés de devoir pousser un ballon qui ne roulait plus. A l’opposé des Suisses qui se sont soudain régalés de ballons longs et très vite, Yakin vit le ballon s’arrêter dans une flaque entre lui et le but vide, 1-0.
La pelouse épongée au retour des vestiaires, le Turcs ont recommencé à jouer. Conscients de leur totale infériorité dans le jeu de tête, les Suisses avaient tout fait pour empêcher les hommes de Terim de centrer. Le premier centre véritablement réussi fera mouche sur la tête de Senturk.
Blues helvète
Les Suisses se montrèrent à nouveau ambitieux, mais toujours trop brouillons malgré plusieurs occasions énormes. Et à mesure que le match nul se profilait, la mauvaise opération semblait être pour les Helvètes, qui n’ont pas su faire le break lorsqu’ils en ont eu l’occasion. Les deux derniers contres du match furent symptomatiques. Yakin manquera de conclure un quatre contre deux à la 83e, et c’est Turan qui élimine l’hôte d’un tir contré à la 90e. Eminemment sympathique, cette équipe suisse laisse des regrets après deux matches qu’elle aurait aussi bien pu gagner, sans un mélange de malchance et de naïveté.
Le joueur à suivre
Volkan Demirel. Déjà mis en lumière lors de la confrontation de Fenerbahçe face à Seville en Ligue des champions (il avait encaissé deux buts évitables avant de qualifier les siens lors de la séance de tirs au but), le gardien turc aurait tout aussi bien pu recevoir le trophée d’homme du match à la place de Turan. Impressionnant sur sa ligne, il a sauvé son équipe à plus d’une reprise. Pourtant, sa sortie kamikaze face à Derdiyok avait ouvert le but à Yakin. Mais sa parade sur une superbe frappe de Yakin (23e), sa détente sur un coup franc de Barnetta (25e) puis le double arrêt qui vaut trois points : une manchette face à Yakin enchaînée par un contre devant Derdiyok (84e) ont été déterminants. Souvent génial, parfois inconscient, Volkan n’a que 26 ans et commence à compter dans le paysage des gardiens internationaux.
Le festival de TF1
Le Brésil du pauvre
Christian Jeanpierre : "C’est une véritable mare à canards".
L’absence remarquée des Portugais
Arsène Wenger : "On se retrouve dans une espèce de non-construction".
Le plus beau du quartier, mais un tout petit quartier alors
Jean-Michel Larqué : "Regardez-moi, regardez-moi dit Lichtsteiner".
La soirée qui se termine en ode au boudin
Jean-Michel Larqué : "On attrape ce qu'on peut au passage, mais on l'attrape".
Joue-la comme Mozart
Christian Jeanpierre : "Les Turcs qui marchent".
Le coucou à Marie-Georges
Jean-Michel Larqué : "Arrêt buffet".
La transition difficile du shit à la beuh
Arsène Wenger : "Les Turcs sont totalement paralysés, décontenancés par la pelouse".
Le retour son
Christian Jeanpierre : "Oh là là ça vole bas!"
Hmmm, charade
- Jean-Michel Larqué : "C'est pas très orthodoxe".
- Arsène Wenger : "Mais c'est puissant".
- Christian Jeanpierre : "C'est l'option quatre roues motrices".
Le journalisme vendu
Christian Jeanpierre : "Ils vont s'encarter sur la pancarte publicitaire".
Le coitus confonduptus
Jean-Michel Larqué : "Il a pas pris le bon pied".
Soft Story
- Jean-Michel Larqué : "Il était à l'extérieur, et il est retombé à l'intérieur".
- Christian Jeanpierre : "Dans la piscine".
La feta à la maison
Jean-Michel Larqué : "Celui qui ne joue pas, ou qui ne joue pas le ballon, à un moment ou un autre, il perd". Ou il rentre en Grèce avec un trophée sous le bras.
Etape 1 : la contraception
Jean-Michel Larqué : "Ah il faut se couvrir hein Arsène".
Etape 2 : L’éjac faciale
Christian Jeanpierre : "Mets ta capuche il va pleuvoir".
L’équipe de techniciens
Christian Jeanpierre : "Neuf Turcs dans la surface".
La brève de comptoir
Jean-Michel Larqué : "Ballon dévié, ballon contré, attention".
Le top "commentaire sous LSD"
- Jean-Michel Larqué : "Il a pas compris pourquoi il n’y avait pas corner".
- Arsène Wenger : "Il s'est dit qu'il ne pouvait pas y avoir six-mètres, ça devait être hors-jeu".
- Christian Jeanpierre : "On a résolu l'énigme".
- Christian Jeanpierre : "Oh noooooon y a pas pied levé!"
- Jean-Michel Larqué : "Si si, il y avait hors jeu".
Christian Jeanpierre : "Behrami le centre pour... Behrami le centre!"
Christian Jeanpierre : "[Yakin] s'en remet pas, il va demander l'asile politique à la Turquie".
Christian Jeanpierre : "Il s'était fait bander son joueur".