Charles à temps
Du forum – En prenant un Charles pour un autre, lequipe.fr a offert une perle, et donné l'occasion d'une leçon d'histoire, plus ou moins footballistique.
Auteur : Gone'n Rosette
le 6 Fev 2009
[Texte de Gone'n Rosette aspiré sur le fil Observatoire du journalisme sportif]
Dans un article de lequipe.fr consacré à l'éventuelle arrivée d'investisseurs venus du Golfe persique dans le capital du RC Lens, on a pu lire les lignes suivantes. Gervais Martel: "Nous sommes en train de chercher un certain nombre de personnes qui puissent rentrer dans le capital. Lens reste extrêmement attractif. Vous savez, je m'appelle Martel mais mon prénom n'est pas Charles (NDLR: clin d'oeil à Charles Villeneuve). On peut faire entrer des partenaires dans ce capital tout en gardant notre identité".
On ne fera pas insulte à nos lecteurs en pointant le quiproquo, contentons-nous d'une leçon d'histoire.
Demi-finale de coupe de Gaule, FC Poitiers-Al Hilal Riyad
La rencontre débute mal pour les coéquipiers de Charles Martel, puisque sur un débordement rapide et violent de l'ailier Saoudien Al Razzia le FC Riyad ouvre le score par l'intermédiaire de Al Hélévaire (un traître passé du côté de ceux qui gagnent).
La réplique ne se fait pas attendre, les spectateurs présents poussant Martel à accélérer le jeu: "Allez Charles, magne!" Le jeu en une touche de balle à bientôt raison de l'arrière-garde maure, la défense étant dépassée par la maîtrise collective. Malgré un pressing dur sur Durand d'Al Lippimagic, celui-ci s'échappe du marquage et égalise à la 7e minute après JC.
Malheureusement, à la demi-heure de jeu, la poisse s'abat sur l'équipe gauloise, puisque Carolin, une recrue de Massilia, plus précisément issu de Giens, se blesse et doit sortir. La poisse, la catastrophe, bref, le pépin.
À l'époque, pas de changement, le match finira à dix contre onze. Malgré cela, le match est très équilibré, ce qui fera dire à la fin de la première mi-temps à Martel: "C'est dur. On se vaut".
Dès la reprise, les visiteurs se relèvent et attaquent. Les Maures, sûrs de leurs forces, lancent tous leurs attaquants vers la cage tenue par Berthod (l'ancêtre du joueur de Ligue 1) qui, aidé de son défenseur Rooland, tiennent le match d'une main de fer, à la limite de la régularité – le capitaine sarrasin, formé en Grèce au FC Corinthe, se plaignant notamment d'une sortie "virile" de Berthod, crampons et pied en avant.
Le dénouement du match s'approche, on se dirige vers un match nul, quand d'une feinte de corps, Rooland parvient à s'échapper du marquage et d'un coup sûr, crucifie le gardien adverse.
Score final : 2-1. On n'était pas près d'avoir une revanche.