Ne perdez pas de temps à lire ce texte, connectez-vous vite pour commenter les articles des CDF. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

La douleur des premières fois

Il n'est de sentiment plus troublant que de retrouver un jour celle qui vous a déniaisé. Cinq équipes de l'édition 2010 vont retrouver le premier adversaire de leur histoire en Coupe du monde...
Auteur : Richard N. le 8 Juin 2010

 

Le programme de la Coupe du monde 2010 nous offre comme toujours un grand choix de rencontres inédites, mais curieusement, ce sont les matches-retrouvailles qui excitent notre curiosité. Parmi ceux-ci, il y a bien sûr des USA-Angleterre et des Brésil-Portugal qui figurent en bonne place dans nos souvenirs, ou du moins dans notre imaginaire. Mais il est quatre autres rencontres qui ont une délicieuse particularité, celle de confronter une équipe à celle qui fut le premier adversaire de son histoire en Coupe du monde.


Le doublé d'Issa
Prenons l'Afrique du Sud. Ce n'est pas sans émotion que l'hôte de l'épreuve retrouvera la France le 22 juin à Bloemfontein. Douze ans plus tôt, les Bafana-Bafana avaient découvert la Coupe du monde à Marseille un soir venteux de juin 1998 et s'étaient fait manger tout cru (3-0) par des Bleus pas encore sûrs de leur destin. Un Dugarry revanchard toute langue dehors avait ouvert le score d'une tête magnifique avant qu'en deuxième mi-temps, le malheureux Pierre Issa n'inscrive deux buts contre son camp. Oui, deux! L'Afrique du Sud avait été sortie dès le premier tour de l'épreuve, alors que son adversaire d'un soir marchait vers son destin étoilé. Sans doute la nation arc-en-ciel rêve-t-elle aujourd'hui d'inverser les rôles.

1erefois_issa.jpg


Un minou pour Diego
Grèce-Argentine, qui se jouera également le 22 juin, présente la même particularité. Seize ans plus tôt à Boston, la Grèce avait découvert la Coupe du monde face aux Argentins et Maradona. Le score suffit à exprimer la douleur: 4-0 pour l'Argentine, trois coups de boutoir de Batistuta et une petite douceur du Roi Diego qui avaient mis au supplice un gardien, ça ne s'invente pas, qui s'appelait Minou. Deux matches plus tard, et toujours aucun but inscrit, les Grecs furent priés d'aller se faire voir à la maison. Maigre consolation, leur bourreau n'avait pas été beaucoup plus loin, une éprouvette ayant trahi le secret de la forme du vieillissant Maradona. De retour cette année en World Cup, les Grecs retrouvent quasiment le même groupe qu'en 1994 avec l'Argentine et le Nigeria. Mais le jeune éphèbe a désormais du poil au menton: n'a-t-il pas remporté le championnat d'Europe en 2004?

1erefois_maradona.jpg


Un souvenir d'Espagne
Toutes les premières fois ne sont pas qu'un mauvais souvenir. Par exemple le Honduras. Le 21 juin à Johannesburg, le rescapé de la zone Concacaf retrouve l'Espagne, vingt-huit ans après un match épique à Valence. À l'époque, on ne donnait pas cher du petit pays inconnu livré en pâture à l'hôte du Mundial. Mais à la surprise générale, les Honduriens n'avaient mis que huit minutes à se décoincer, grâce à un but surprise du dénommé Hector Zelaya. Décontenancée par tant de toupet, la vieille Espagne mit un temps fou à retrouver ses esprits. Elle évita le pire grâce à un penalty accordé par un arbitre apitoyé par sa détresse. Après ces débuts convaincants, le Honduras pouvait rouler des mécaniques et donner le change à l'Irlande du Nord (1-1). Il s'essoufflera en toute fin de partie face à la Yougoslavie (0-1) et devra rentrer à la maison. La chronique n'oubliera pas que c'est au Honduras de 1982, mais aussi à l'Algérie, au Cameroun et à quelques autres, que l'on doit l'adage selon lequel "il n'y a plus de petites équipes".

1erefois_honduras.jpg


La toute première fois
Mais la plus belle des premières fois sera celle que l'on évoquera le 17 juin à Polokwane au moment où la France affrontera le Mexique. Les deux équipes ont découvert la Coupe du monde ensemble et pour cause: le France-Mexique du 13 juillet 1930 fut le tout premier match de l'histoire de la compétition. Sous les quelques flocons de neige qui tourbillonnaient au dessus du petit stade de Pocitos, à Montevideo, la France infligeait au Mexique une victoire nette (4-1). Lucien Laurent, l'ailier de Sochaux, avait ouvert le score d'une reprise de volée dont on n'a conservé aucune image. Et c'est bien dommage car il s'agit quand même du premier but de l'histoire de la Coupe du monde... Les deux autres rencontres seront un peu plus compliquées pour les Tricolores, qui s'inclineront contre l'Argentine et le Chili. Tout comme les Mexicains, d'ailleurs. Par la suite, la France et le Mexique se retrouveront plusieurs fois en phase finale. En 1954 à Genève, la bande à Kopa s'impose 3-2. En 1966 à Londres, les deux équipes se séparent sur un score nul, 1-1.
Bonne nouvelle: la France n'a jamais perdu contre les Mexicains. Mauvaise nouvelle: chaque fois qu'elle les a croisés, elle n'a pas passé le premier tour...

1erefois_1930.jpg

Réactions

  • Papin Jour Pape toujours le 08/06/2010 à 13h10
    J'espère qu'il est meilleur en grammaire qu'au chant malgré tout...

  • visant le 08/06/2010 à 14h58
    "Un Dugarry revanchard toute langue dehors avait ouvert le score d'une tête magnifique "

    Comme quoi, on peut avoir une grande langue et une toute petite mémoire!

  • Papin Jour Pape toujours le 08/06/2010 à 15h21
    C'était une action particulièrement léchée si ma mémoire ne me fait pas défaut.

  • Mangeur Vasqué le 08/06/2010 à 23h41
    Comme dit Papin, c’est pour des raisons euphoniques effectivement, et si vous voulez vraiment vous la péter, je crois qu'on appelle ce phénomène linguistique un « phonème éphelcystique », une lettre ajoutée à la fin d’un mot pour faciliter la prononciation donc (dans ce cas, c’est une paragoge). Aussi appelé « son de liaison », style le "t" dans « où va-t-on ? ». Y’a un wiki là-dessus.

    Au passage, bravo pour l’article Richard, j’ai beaucoup aimé (et je suis sûr que ça a exigé pas mal de recherches aussi, alors doublement bravo).

La revue des Cahiers du football