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Dossier arbitrage (1) La vidéo, un crime contre le football

Premier volet polémique de notre dossier, qui dénonce les illusions et les dangers de "l'arbitrage vidéo", aujourd'hui massivement réclamé mais dont les limites et les conséquences néfastes sont dramatiquement sous-estimés…

le 14 Fev 2001

 

Continuellement remis sur le tapis des grands débats, "l'arbitrage vidéo" est une tarte à la crème de première importance dans le football. Presque toujours présenté comme inéluctable, emballé dans un joli discours promotionnel, il ne comporte qu'une minorité de mesures réellement applicables et indiscutablement positives: abordées dans la deuxième partie de ce dossier, il s'agit notamment de l'utilisation des images pour sanctionner rétrospectivement les joueurs, ou pour vérifier que le ballon est entré dans le but. Les autres sont illusoires et dangereuses.

Limites et mensonges de la caméra

L'erreur est immense de croire à l'infaillibilité des images vidéo, à leur capacité à résoudre tous les cas de figure. Le fameux exemple du Brésil-Norvège de Coupe du monde —où tous les ralentis accablaient Flo le simulateur (sauf, deux jours plus tard, celui d'une autre caméra placée dans les tribunes qui le disculpait totalement)— suffirait à prouver les dangers d'une telle crédulité. La solution miracle qui nous est vantée est très loin d'être aussi fiable et indiscutable qu'on le prétend, alors qu'elle devrait justement comporter une marge d'erreur quasiment nulle pour se justifier.

Si les deux tiers des actions peuvent êtres jugés sans doute possible, il en restera toujours une fraction ou la décision tiendra à des éléments extrêmement ténus. Ce sont justement ces actions qui posent déjà problème et que la vidéo ne résoudra pas mieux (fautes discutables, mains (in)volontaires, hors-jeu à la limite…). Combien de ralentis provoquent des interprétations totalement opposées? Combien d'autres produisent de véritables illusions d'optique (comme avec les "loupes", qui transforment les chocs les plus violents en heurts inoffensifs) ou faussent la perspective (des cours d'optique devraient être offerts aux commentateurs qui jugent les hors-jeu à vue de nez avec une assurance incroyable)? Certaines fautes apparaissent sous des jours complètement différents, selon ce que l'on veut bien projeter dans les images. Il n'est qu'à entendre les commentateurs ou les supporters qui s'auto-persuadent devant les ralentis et ne "voient" que ce qu'ils veulent, commettant des erreurs d'interprétation incroyables, proches de l'hallucination.

Dans le cas des hors-jeu, il est parfois impossible de tracer une ligne indiscutable qui départagerait attaquants et défenseurs. D'autre part, quelle sera la précision de la mesure du hors-jeu? Le mètre, le décimètre ou le centimètre? Enfin, pour obtenir une fiabilité suffisante, il faudra imaginer des caméras qui puissent se déplacer constamment dans l'axe du premier attaquant, ou des systèmes électroniques qui reconstituent virtuellement les positions, voire un système de "balises Argos" qui repèreraient exactement les positions de chacun… Avant que de telles solutions ne soient au point, vous pouvez bien remballer les caméras.


Un remède pire que le mal

De (trop) nombreuses décisions des arbitres soulèvent la colère des supporters, mais qu'en sera-t-il de celles qui seront prises de sang froid, à partir d'images que chacun pourra juger lui-même? Si une erreur dans le feu de l'action est compréhensible, une décision contestable édictée par un invisible jury provoquera une incompréhension plus grande et des réactions encore plus violentes. Exemple : le penalty sifflé contre Rabesandratana et au profit de Ravanelli avait suscité (et suscite encore) des versions irréconciliables. Si un "comité vidéo" avait dû en juger, dans un sens comme dans l'autre, le scandale et les ressentiments auraient été décuplés. On arriverait à un résultat exactement inverse à celui souhaité: les accusations de corruption, de partialité ou d'incompétence se multiplieraient, et l'atmosphère serait encore plus délétère.

Une dramatique bourde arbitrale relève de la fatalité, comme un poteau carré ou un mauvais rebond, aussi insupportable. De quoi relèvera une décision contestable émanant d'un comité? L'arbitre fait partie du jeu, est-ce le cas des ralentis? Aux promesses douteuses de la solution du tout-vidéo, on préfère finalement une bonne vieille erreur d'arbitrage, quand bien même certaines doivent entrer dans l'histoire et, douloureusement, dans les mémoires (Schumacher, Vata etc.). Ces terribles injustices (qu'une justice immanente parvient souvent à réparer au fil du temps) font la magie de ce sport, accentuent son caractère dramatique ou tragique et alimentent l'intensité des émotions qu'il procure. Est-il vraiment raisonnable d'imaginer une finale de Coupe du monde, ou n'importe quel match, dont le sort serait réglé par un groupe d'experts devant des écrans?


Un crime contre le jeu

Evoquées de façon abstraites, ces mesures posent déjà de graves problèmes, qui ne sont rien en regard des conséquences dramatiques sur le déroulement du jeu lui-même. On a toutes les raisons de craindre la transformation du football en sport américain, alors qu'une de ses qualités premières réside dans la continuité du jeu. Une continuité qu'il faut plutôt chercher à améliorer; les mesures concernant l'évacuation des blessés, le décompte objectif des arrêts de jeu (qui a un peu dissuadé les gagneurs de secondes) ou la mise à disposition de plusieurs ballons pour les ramasseurs sont allées dans ce sens. Les interruptions incessantes pour consulter les images constitueront une grave atteinte à ce principe, en hachant le jeu et en coupant le rythme. Le football américain ou le rugby sont deux disciplines qui alternent phases de jeu et pauses, et l'intervention de la vidéo ne remet pas gravement en cause leur nature. Les choses sont totalement différentes pour notre football, où ce ne seront plus seulement certaines équipes italiennes qui chercheront à casser le rythme pour préserver un résultat, mais le système d'arbitrage lui-même! La qualité du jeu en souffrira évidemment, mais aussi celle du spectacle, avec le supplice de constantes interruptions.

Car justement, où pourrait bien être fixée la limite, le seuil d'intervention du dispositif? Comment décider qu'une action mérite plus qu'une autre le recours à la vidéo? On sera vite entraîné à multiplier les allers-retours en régie, et rapidement, la moindre faute pourra être discutée. Il y a là une autre question sans réponse, et un autre vice du système. C'est enfin le plaisir lui-même de regarder un match qui serait bouleversé. Nous connaîtrions l'absurdité d'un but refusé un long moment après l'action (imaginez que celui de Wiltord en finale de l'Euro l'ait été), nous prendrions l'habitude de laisser toutes les actions aller à leur terme, pour qu'une sur deux soit finalement annulée.... La joie du but sera bien différente, puisqu'il faudra la mesurer en attendant le verdict des juges vidéo… Finies les explosions de bonheur (ou les déprimes instantanées) en voyant le ballon entrer dans les filets, il faudra surgeler ses émotions et attendre le moment crucial: non pas la reprise de volée en pleine lucarne, mais la sanction des vidéo-juges sur une position de hors-jeu.


À qui profite le crime?

L'utilisation de la vidéo bénéficie du travail du plus terrible des lobbies: la télévision. Depuis des années, et de façon croissante, les journalistes de télé en sont les premiers promoteurs, pour la simple raison qu'ils ont toujours utilisé la vidéo pour arbitrer les matches. Ce sont eux qui prennent un plaisir maladif à "disséquer" indéfiniment les fautes et surtout les hors jeux, passe-temps stupide qui consiste à épiloguer sur des actions achevées et jugées. Cette remise en cause systématique de l'arbitrage, ce procès "images à l'appui" du corps arbitral, lapidé à coups de ralentis et de phrases assassines, sont bien le fait de ces professionnels dont la "compétence" serait définitivement consacrée par l'introduction massive de la vidéo au cœur même du jeu.

La télévision impose progressivement ses technologies, ses mises en scène, ses exigences, et voudrait bientôt arbitrer les matches depuis ses régies, s'installer au cœur de l'action et de l'histoire. La transformation du football en pur spectacle télévisuel franchira alors une nouvelle étape. Est-ce bien ce que tout le monde réclame? Les partisans de la vidéo en appellent souvent à un chantage à la modernité, dénonçant l'archaïsme des méthodes d'arbitrage à l'heure des technologies de pointe. Le foot est pourtant un sport archaïque, sa longévité et son pouvoir de fascination ont certainement quelque chose à voir avec ces fondements. Ce réquisitoire n'a pas utilisé l'argument classique de l'impossibilité d'étendre cette mesure à tous les niveaux de pratique, alors que les lois du jeu sont toujours restées universelles jusqu'à présent. Cet argument est légitime, mais ne résiste pas au constat que le football d'élite mobilise déjà un ensemble de mesures d'exception, et qu'il n'est pas interdit d'en prendre d'autres.

Une véritable réflexion sur l'arbitrage est effectivement plus que jamais nécessaire. Mais avant d'évoquer des pistes beaucoup plus réalistes, il a semblé indispensable de commencer le dossier sur l'arbitrage en écartant d'emblée la pire des solutions (et malheureusement pas la moins défendue)…

 

Dossier arbitrage
(2) Les solutions techniques.
(3) Un débat : le double arbitrage.
(4) Protéger et professionnaliser les arbitres.

Réactions

  • houbahouba le 14/02/2001 à 00h00
    La vidéo pour sanctionner les coups bas dans le dos de l'arbitre pourquoi pas?
    Marco a parfaitement posé toutes les questions qui sont liées à l'usage de la vidéo.


    Je relève aussi un argument que les cdf n'ont volontairement pas utilisé: la diff entre pros et amateurs. Même sans vidéo, elle existe déjà et les deux mondes s'éloignent de plus en plus (ex :désaffection des clubs pros pour la Coupe de France qui n'est + un objectif principal, peu d'attachement au maillot de son équipe)

  • Hervé le 14/02/2001 à 00h00
    Il ne serait bien sur pas très bon de dénaturer la vie d'un match en stoppant systématiquement une action toutes les trente secondes. L'arbitre (même moyen) reste le seul décideur sur le choix des sanctions (ou non) au terme d'une action. En revanche, l'utilisation d'une caméra fixe qui déterminerait si un ballon est bien entré dans le but me parait souhaitable. On éviterait ainsi de grandes injustices (voir le tir au but de Roy en coupe de la Ligue lors de Lens-OM, etc.) et des rancoeurs accumulées.

    Je vois que certains sont contre car cela créerait "des inégalites technologiques". Mais elles existent déjà et ailleurs que dans le foot. Ou alors, la vidéo occasionerait "un vide intersidéral" entre le foot pro et les amateurs. Mais ces inégalités, ce vide intersidéral, n'existent-ils pas déjà? Quel rapport entre un match de D1 et un de CFA? Quel rapport entre le championnat d'Espagne et celui du Luxembourg? Quel rapport est les salaires moyens de D1-D2 et les primes de match en DHR? La vidéo est peut-être bonne, peut-être pas, mais, de grâce arrêtons de trouver des arguments surrannés pour étayer nos désirs...

  • sibo le 14/02/2001 à 00h00
    il est un peu difficile de ne pas etre d'accord avec vous tant vous forcez le trait. Evidemment que les actions litigieuses seront tjs litigieuses. la video n'a d'interet que pour toutes les choses dont vous nous avez interdit de lien
    Maintenant vous avez mis le doigt sur ce qui est pour moi le probleme majeur: les regles du foot sont incroyablment peu rigoureuses. Je suis desolé mais je pense comme beaucoup que la formule"l'arbitre fait partie du jeu" est une enorme connerie. l'erreur est possible OK, mais en theorie le resultat d'un match devrait etre le meme qu'il soit arbitré par Layec, Colombo ou un autre. Il est logique qu'il y ait interpretation pour des penos, mais beaucoup moins pour des positions de hors-jeu et notamment ce fameux hors-jeu de position. Pareil pour les tacles dangereux par derriere qui donne des jaunes pour certains alors que le reglement dit lien ne pretend pas que le rouge soit la solution mais il faudrait qu'il existe un reglement unique et qu'il soit appliqué de maniere lien
    Si de telles choses etaient faites, les medias,joueurs, entraineurs, presidents connaitraient en fin les regles et ne serait plus surpris de leur application.
    Moins de litiges donc, et moins de recours possibles à la video.
    Ce qui n'empecherait pas d'arbitrer dans l'esprit du jeu.

  • Loul le 14/02/2001 à 00h00
    Tout d'abord je souhaite tuer un mythe, le piétiner, etc.
    Ce fameux match Norvège Brésil de la coupe du monde. Ce soit disant exemple criant de l'inaptitude à juger sur des images vidéos.
    TOUS les ralentis diffusés à l'écran ne montraient que la fin de l'action, après que le maillot de Flo se soit rétracté.
    Les images prises à partir des tribunes montrent clairement la faute parce que toute l'action a été filmée et montrée.

    De ce fait je tire deux conclusions:

    - on ne peut comdamner l'usage de la vidéo en se basant sur ce type d'exemple

    - si l'on décide de recourir à la vidéo on recommandera fortement d'équiper les stades d'une foultitude de caméras fixes balayant tout le lien

    Je trouve l'exposé des CDF trés partisan en cela qu'ils poussent tout à l'absurde sans avoir pris soin d'examiner les multiples mdoalités envisageables.
    Pourquoi la FIFA ne décide t elle pas d'essayer différentes modalités dans un sous championnat comme elle l avait fait pour les remises en touche au pied ?!?

    Je ne vois pas comment l'on peut se satisfaire qu'un match se solde par une victoire d'une équipe ayant marquée sur une action illicite au vu et au su de tous les téléspectateurs.
    L'interprétation des images restera une interprétation (comme celle de l'arbitre sur le terrain) mais elle permettra d'éliminer au minimum les erreurs grossières.

    Je ne vois pas sous quel prétexte l'on peut s'opposer à des ESSAIS d'arbitrage vidéo.

    PS : tout à fait d'accord avec Sibo sur le fait que certaines règles des lois du jeu doivent être clarifiées.

  • ZZ le 14/02/2001 à 00h00
    Hervé le fossé est déjà énorme entre football pro et football amateur mais la vidéo l'aggraverait encore plus... alors que plus de sévérité est applicable aux 2 mondes... Il ne faut tout de même pas occulter sous prétexte que la ligue ne s'occupe que des pros, le fait que l'arbitrage pose aussi problème au niveau amateur.

  • marco le 14/02/2001 à 00h00
    avant tout, repondons au hors jeu de position...
    son jugement est par definition subjectif, puisque l'arbitre decide si la position a influé... c'est très souvent le cas (la defense monte pour mettre X hors jeu, Y en profite,...
    Definir une regle precise là dessus, c'est soit le re-considerer comme une faute, soit supprimer la defense en ligne...

    Bon, je ne vois pas trop en quoi Loul casse le mythe de Flo... et surtout quel système comptes tu mettre en place pour que la video ne casse pas le rythme? (parce que toutes les cameras qui balaient le terrain, va falloir les regarder...).

  • le nihiliste le 14/02/2001 à 00h00
    Entièrement d'accord avec sibo et loul. Se priver d'un moyen de réduire le nbre de faute d'arbitrage GROSSIERE (maradona, roy, vairelles,...) sous prétexte que des dérives peuvent apparaitre, c'est se mettre la tête sous terre. Bien sur que les parties prenantes d'un match vont tenter d'utiliser ces éventuels nouveaux moyens pour mettre une pression supplémentaire. Mais c'est aux arbitres et aux instances de mettre au point un système qui les en empêcherait. Par ex en réduisant au maximum le recours aux images pendant un match. (et je parle pas des visualisations d'images aprés les matchs pour pénaliser l'anti-jeu, la c'est une évidence) L'arbitre resterai maître de décider si tel ou tel entraineur exagère en le demandant trop souvent pour casser le jeu. Ca lui permettrait simplement d'utiliser les images pour les qq cas de figure ou il est pas sur de lui, vu qu'il est humain. Et effectivement il est pas nécessaire d'installer une commission qui "dirigerait" la rencontre en sous-sol du stade (j'abuse volontairement des superlatifs pour mettre en valeur ce que j'ai ressenti en lisant cette article). Je crois, qt à moi, que bien au contraire de ce que vous insinuez que qd des résultats sont homologués alors qu'il est évident qu'ils sont faussé, c'est le pire qu'il puisse y avoir pour la crédibilité d'un arbitre.

    Qt au dernier paragraphe "a qui profite le crime?": pure spéculation. Les TV n'ont pas besoin de ça aujourd'hui pour s'auto-complimenter et je vois pas quel responsable digne de ce nom utiliserait des images directement arrivées des chaines. Il faudrait une cellule au sein de la ligue et de la fédé qui s'occupe de la vidéo. La seule chose que j'admets c'est que cela risque effectivement d'accentuer le fossé avec la d2 et le reste...

  • Guilmour le 14/02/2001 à 00h00
    Globalement d'accord avec tous, sauf cet argument hyper-démago de défendre le foot amateur devant le foot pro, car dans ce cas toute évolution ira à l'encontre de cet équilibre (qui n'existe déjà pas) et devra donc être supprimée. Sinon il faut vraiment trouver une solution humaine, informatique ou ce que vous voulez contre ces hors-jeu qui gachent en moyenne et sans exagération 5 à 6 actions par match!!!

  • Moune le 14/02/2001 à 00h00
    L'arbitrage-vidéo, ça ne devrait pas tarder (au moins au plus haut niveau), et pour une raison toute simple: l'argent. Parce que le seul véritable problème que posent les erreurs d'arbitrage (inévitables, l'homme en noir n'étant que ce qu'il est) est lié à leurs conséquences économiques immédiates: un hors-jeu oublié, un attaquant simulateur ou un ballon pas vraiment entré dans le but, ça occasionne parfois des défaites. Et vous savez combien ça coûte (ou plutôt, combien ça ne rapporte pas), une défaite en Ligue des Champions? Quel est le naïf idéaliste qui a dit "trois points"?

  • ZZ le 14/02/2001 à 00h00
    Pourquoi il n'est pas démago de s'opposer à l'arbitrage vidéo en prétextant notamment que ça aggrandirait inutilement le fossé entre football riche et football pauvre (amateur et pro) en une leçon (c'est présompteux je sais)...
    S'opposer à la vidéo serait démago si c'était la seule solution viable. Mais prôner un moyen coûteux et techniquement difficile à mettre en place dans un sport qui doit rester populaire alors que des solutions beaucoup plus simples, moins coûteuses et applicables à tous existent déjà, ça c'est encore plus démago. Aujourd'hui, la majorité des pb d'arbitrage ont pour cause le comportement anti-sportif des joueurs et la non application stricte du règlement par les arbitres: commençons d'abord par appliquer les règlements existant à la lettre: sanctionnons les joueurs lorsqu'ils simulent, lorsqu'ils poussent le ballon plus loin alors que l'arbitre a siffler, lorsqu'ils tirent les maillots...et nous verrons ensuite si l'arbitrage prête tjs autant à confusion... Certains parlent du hors jeu, c'est vrai que c'est un point qui pose problème notamment la position d'hors jeu mais le pb n'est il pas, en réalité, le fait que pas un seul arbitre n'adopte la même attitude à ce sujet. Pourquoi avant de passer à une solution extrême telle que la vidéo ne pas accroitre le rôle des juges de touche???

    Prenons l'exemple de Figo hier soir et de son plongeon, c'est vrai que la vidéo aurait permis à l'arbitre de ne pas siffler pénalty mais si on décidait de suspendre Figo (à posteriori) pour plusieurs matchs, recommencerait il? Et s'il recommençait et qu'on le "re"suspendait à nouveau pour plusieurs matchs, le problème de la simulation et des erreurs d'arbitrage qui en découlent ne tendrait il pas à disparaitre???

La revue des Cahiers du football