Ne perdez pas de temps à lire ce texte, connectez-vous vite pour commenter les articles des CDF. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Dossier arbitrage (1) La vidéo, un crime contre le football

Premier volet polémique de notre dossier, qui dénonce les illusions et les dangers de "l'arbitrage vidéo", aujourd'hui massivement réclamé mais dont les limites et les conséquences néfastes sont dramatiquement sous-estimés…

le 14 Fev 2001

 

Continuellement remis sur le tapis des grands débats, "l'arbitrage vidéo" est une tarte à la crème de première importance dans le football. Presque toujours présenté comme inéluctable, emballé dans un joli discours promotionnel, il ne comporte qu'une minorité de mesures réellement applicables et indiscutablement positives: abordées dans la deuxième partie de ce dossier, il s'agit notamment de l'utilisation des images pour sanctionner rétrospectivement les joueurs, ou pour vérifier que le ballon est entré dans le but. Les autres sont illusoires et dangereuses.

Limites et mensonges de la caméra

L'erreur est immense de croire à l'infaillibilité des images vidéo, à leur capacité à résoudre tous les cas de figure. Le fameux exemple du Brésil-Norvège de Coupe du monde —où tous les ralentis accablaient Flo le simulateur (sauf, deux jours plus tard, celui d'une autre caméra placée dans les tribunes qui le disculpait totalement)— suffirait à prouver les dangers d'une telle crédulité. La solution miracle qui nous est vantée est très loin d'être aussi fiable et indiscutable qu'on le prétend, alors qu'elle devrait justement comporter une marge d'erreur quasiment nulle pour se justifier.

Si les deux tiers des actions peuvent êtres jugés sans doute possible, il en restera toujours une fraction ou la décision tiendra à des éléments extrêmement ténus. Ce sont justement ces actions qui posent déjà problème et que la vidéo ne résoudra pas mieux (fautes discutables, mains (in)volontaires, hors-jeu à la limite…). Combien de ralentis provoquent des interprétations totalement opposées? Combien d'autres produisent de véritables illusions d'optique (comme avec les "loupes", qui transforment les chocs les plus violents en heurts inoffensifs) ou faussent la perspective (des cours d'optique devraient être offerts aux commentateurs qui jugent les hors-jeu à vue de nez avec une assurance incroyable)? Certaines fautes apparaissent sous des jours complètement différents, selon ce que l'on veut bien projeter dans les images. Il n'est qu'à entendre les commentateurs ou les supporters qui s'auto-persuadent devant les ralentis et ne "voient" que ce qu'ils veulent, commettant des erreurs d'interprétation incroyables, proches de l'hallucination.

Dans le cas des hors-jeu, il est parfois impossible de tracer une ligne indiscutable qui départagerait attaquants et défenseurs. D'autre part, quelle sera la précision de la mesure du hors-jeu? Le mètre, le décimètre ou le centimètre? Enfin, pour obtenir une fiabilité suffisante, il faudra imaginer des caméras qui puissent se déplacer constamment dans l'axe du premier attaquant, ou des systèmes électroniques qui reconstituent virtuellement les positions, voire un système de "balises Argos" qui repèreraient exactement les positions de chacun… Avant que de telles solutions ne soient au point, vous pouvez bien remballer les caméras.


Un remède pire que le mal

De (trop) nombreuses décisions des arbitres soulèvent la colère des supporters, mais qu'en sera-t-il de celles qui seront prises de sang froid, à partir d'images que chacun pourra juger lui-même? Si une erreur dans le feu de l'action est compréhensible, une décision contestable édictée par un invisible jury provoquera une incompréhension plus grande et des réactions encore plus violentes. Exemple : le penalty sifflé contre Rabesandratana et au profit de Ravanelli avait suscité (et suscite encore) des versions irréconciliables. Si un "comité vidéo" avait dû en juger, dans un sens comme dans l'autre, le scandale et les ressentiments auraient été décuplés. On arriverait à un résultat exactement inverse à celui souhaité: les accusations de corruption, de partialité ou d'incompétence se multiplieraient, et l'atmosphère serait encore plus délétère.

Une dramatique bourde arbitrale relève de la fatalité, comme un poteau carré ou un mauvais rebond, aussi insupportable. De quoi relèvera une décision contestable émanant d'un comité? L'arbitre fait partie du jeu, est-ce le cas des ralentis? Aux promesses douteuses de la solution du tout-vidéo, on préfère finalement une bonne vieille erreur d'arbitrage, quand bien même certaines doivent entrer dans l'histoire et, douloureusement, dans les mémoires (Schumacher, Vata etc.). Ces terribles injustices (qu'une justice immanente parvient souvent à réparer au fil du temps) font la magie de ce sport, accentuent son caractère dramatique ou tragique et alimentent l'intensité des émotions qu'il procure. Est-il vraiment raisonnable d'imaginer une finale de Coupe du monde, ou n'importe quel match, dont le sort serait réglé par un groupe d'experts devant des écrans?


Un crime contre le jeu

Evoquées de façon abstraites, ces mesures posent déjà de graves problèmes, qui ne sont rien en regard des conséquences dramatiques sur le déroulement du jeu lui-même. On a toutes les raisons de craindre la transformation du football en sport américain, alors qu'une de ses qualités premières réside dans la continuité du jeu. Une continuité qu'il faut plutôt chercher à améliorer; les mesures concernant l'évacuation des blessés, le décompte objectif des arrêts de jeu (qui a un peu dissuadé les gagneurs de secondes) ou la mise à disposition de plusieurs ballons pour les ramasseurs sont allées dans ce sens. Les interruptions incessantes pour consulter les images constitueront une grave atteinte à ce principe, en hachant le jeu et en coupant le rythme. Le football américain ou le rugby sont deux disciplines qui alternent phases de jeu et pauses, et l'intervention de la vidéo ne remet pas gravement en cause leur nature. Les choses sont totalement différentes pour notre football, où ce ne seront plus seulement certaines équipes italiennes qui chercheront à casser le rythme pour préserver un résultat, mais le système d'arbitrage lui-même! La qualité du jeu en souffrira évidemment, mais aussi celle du spectacle, avec le supplice de constantes interruptions.

Car justement, où pourrait bien être fixée la limite, le seuil d'intervention du dispositif? Comment décider qu'une action mérite plus qu'une autre le recours à la vidéo? On sera vite entraîné à multiplier les allers-retours en régie, et rapidement, la moindre faute pourra être discutée. Il y a là une autre question sans réponse, et un autre vice du système. C'est enfin le plaisir lui-même de regarder un match qui serait bouleversé. Nous connaîtrions l'absurdité d'un but refusé un long moment après l'action (imaginez que celui de Wiltord en finale de l'Euro l'ait été), nous prendrions l'habitude de laisser toutes les actions aller à leur terme, pour qu'une sur deux soit finalement annulée.... La joie du but sera bien différente, puisqu'il faudra la mesurer en attendant le verdict des juges vidéo… Finies les explosions de bonheur (ou les déprimes instantanées) en voyant le ballon entrer dans les filets, il faudra surgeler ses émotions et attendre le moment crucial: non pas la reprise de volée en pleine lucarne, mais la sanction des vidéo-juges sur une position de hors-jeu.


À qui profite le crime?

L'utilisation de la vidéo bénéficie du travail du plus terrible des lobbies: la télévision. Depuis des années, et de façon croissante, les journalistes de télé en sont les premiers promoteurs, pour la simple raison qu'ils ont toujours utilisé la vidéo pour arbitrer les matches. Ce sont eux qui prennent un plaisir maladif à "disséquer" indéfiniment les fautes et surtout les hors jeux, passe-temps stupide qui consiste à épiloguer sur des actions achevées et jugées. Cette remise en cause systématique de l'arbitrage, ce procès "images à l'appui" du corps arbitral, lapidé à coups de ralentis et de phrases assassines, sont bien le fait de ces professionnels dont la "compétence" serait définitivement consacrée par l'introduction massive de la vidéo au cœur même du jeu.

La télévision impose progressivement ses technologies, ses mises en scène, ses exigences, et voudrait bientôt arbitrer les matches depuis ses régies, s'installer au cœur de l'action et de l'histoire. La transformation du football en pur spectacle télévisuel franchira alors une nouvelle étape. Est-ce bien ce que tout le monde réclame? Les partisans de la vidéo en appellent souvent à un chantage à la modernité, dénonçant l'archaïsme des méthodes d'arbitrage à l'heure des technologies de pointe. Le foot est pourtant un sport archaïque, sa longévité et son pouvoir de fascination ont certainement quelque chose à voir avec ces fondements. Ce réquisitoire n'a pas utilisé l'argument classique de l'impossibilité d'étendre cette mesure à tous les niveaux de pratique, alors que les lois du jeu sont toujours restées universelles jusqu'à présent. Cet argument est légitime, mais ne résiste pas au constat que le football d'élite mobilise déjà un ensemble de mesures d'exception, et qu'il n'est pas interdit d'en prendre d'autres.

Une véritable réflexion sur l'arbitrage est effectivement plus que jamais nécessaire. Mais avant d'évoquer des pistes beaucoup plus réalistes, il a semblé indispensable de commencer le dossier sur l'arbitrage en écartant d'emblée la pire des solutions (et malheureusement pas la moins défendue)…

 

Dossier arbitrage
(2) Les solutions techniques.
(3) Un débat : le double arbitrage.
(4) Protéger et professionnaliser les arbitres.

Réactions

  • Rubin le 14/02/2001 à 00h00
    Ecoutez les gars c'est pas compliqué. Même si des erreurs peuvent subsister malgré la vidéo, c'est quand même dramatique que chaque journée du Championnat de France soit entachée par les erreurs d'arbitrage!
    Pas un match où un but, un penalty ne sont pas refusés ou accordés dans des conditions pour le moins douteuses.
    Le progrès ne résout pas tous les maux, mais le "tout ou rien" ne mène à rien, justement. Le mieux est l'ennemi du bien, soyons pragmatiques.

  • fabest77 le 14/02/2001 à 00h00
    je voudrais juste dire que , pour moi, la principale raison de la non-présence de cameras-arbitres est qu'elles entraineraient un football a deux vitesses, le professionnel et l'amateur, qui ne pourrais pas avoir acces a ces equipements bien trop couteux pour un match de cfa, ou de minimes...

    je crois que personne ne veut ça, le football doit pouvoir etre joué et arbitré de la meme maniere a tous les niveaux, ne serait-ce que par respect du foot amateur.
    c'est d'ailleurs, je crois, une des principales raisons pour laquelle elles ne sont pas lien
    je crois plus en des sactions apres coup, peut etre via la video pour punir les trompeurs, violents...,sans revenir sur le resultat du match (matchs de penalite pour les joueurs qui tombent tous seuls, pour les coups par derriere...).

  • El mallorquin le 14/02/2001 à 00h00
    Guilmour, sous l'article "le PSG décomposé", le débat continue...

  • eXcesS le 15/02/2001 à 00h00
    Et le GPS, ils y ont pensé pour les hors-jeu?

  • splash-la-tomate le 15/02/2001 à 00h00
    juste une question pour comprendre: En quoi le fait de mettre en place des outils permettant de réduire les erreurs (et parfois très graves, cf le but non validé de la Roumanie lors de l'euro 96) peut être nuisible à l'"esprit" du foot? Pourquoi faut il se baser sur le foot amateur? Fromage ou dessert? Bref, je pense que vous êtes un peu de mauvaise foi, car pour les partisans d'une composante vidéo à l'arbitrage, il n'est pas question d'arrêter le jeu systématiquement pour regarder un écran, mais de le regarder par exemple un nombre limité de fois par match à l'initiative de chaque équipe, ou seulement lorsque l'arbitre le décide!! J'ai pas non plus la solution miracle, mais au moins fautil avoir la volonté de se pencher sur le problème, faire des essais, avant d'établir de façon un peu péremptoire que la vidéo c'est pourri!

  • marco le 15/02/2001 à 00h00
    Premièrement sur les penaltys douteux à chaque journée, demandez vous si un penalty n'est pas douteux par essence...
    A partir de quand y a t il faute? Le joueur qui sur le coté bute complaisamment sur une jambe adverse merite - t il penalty? N'y a t il pas, avec ou sans video, une interpretation subjective à faire, dans laquelle le supporter verra toujours l'injustice...

    Ensuite, sur le mode d'application, si l'arbitre décide, il subit encore plus de pression et a un role de plus en plus dur... C'est lui qui doit arbitrer (le cas de le dire) entre la necessite d'un rythme de match soutenu et le probleme de la verification video...

    Si chaque equipe a un nombre limité d'interventions, comment justifier l'erreur d'arbitrage qui ne peut etre corrigee puisque l'equipe a atteint son quota? Imagine le scandale qui s'ensuivrait... Imagine commet un entraineur pourrait couper le jeu tactiquement, utilisant une pseudo verification comme temps mort?
    Comment accepter l'erreur alors que tout est alors installé pour qu'elle ne se produise pas... Une nouvelle donnée du match de foot sans interet aucun pour le spectateur...
    Vois comment, meme avec les images, le penalty contre le Portugal a été contesté...
    Alors la video, parlez en, mais donnez moi alors un système qui tienne la route, qui ne soit pas perdu d'avance... Jusqu'à cela, la video ne pourra être qu'une erreur... (à la limite qu'un type en tribune, comme au rugby, regarde le match pour signaler une grossière simulation, pourquoi pas, mais comme le dit ZZ si le simulateur est suspendu cinq matches, il ne recommencera pas, SAUF peut etre dans une
    finale (là...)

  • beus le 15/02/2001 à 00h00
    Pour les hors-jeu, y a qu'a foutre des récepteurs/capteurs dans les chaussettes des joueurs, et les lignes "naturelles" de la pelouse permettent déja de voir clairement et indiscutablement si un attaquant est hors-jeu, pour le telespectateur et Thierry Roland tout du moins...Peut-on m'expliquer pourquoi, en revanche, il nous faudrait combattre toute mesure qui pourrait différencier les foots pro et amateur? le PPDN (plus petit dénominateur commun) a-t-il jamais été une solution adéquate?

  • gilliatt le 15/02/2001 à 00h00
    Êt voilà, je suis victime de votre succès: moi qui hier matin, voulait réagir à votre article; le temps de réfléchir rationnellement sur la question et d'essayer de réunir mes arguments, je me retrouve le 45è sur la liste, autant dire que personne ne me lira (oui , je sais , c'est-peut-être mieux comme ça, mais enfin...).

    Bon pour en revenir à nos moutons, je trouve très honnêtement que votre article est l'un des plus mal argumentés que j'ai lu depuis que j'ai découvert les CDF! Je n'ai pas toujours été d'accord avec vous jusqu' à présent, mais comme dirait un ancien prof de philo à moi, je trouvais vos propos "discutables, mais interessants, discutables, DONC interessants",; ce n'est pas le cas lien
    1)le débat foot-pro foot amateur n'a pas lieu d'être: ce ne serait l'universalité des règles qui serait mis en cause par le système vidéo, mais les MOYENS MIS EN OEUVRE pour les appliquer. Pas de quoi pousser des cris d'orfraie. Le foot pro est aussi une industrie du spectacle, donc qu'il bénéficie de moyens sans commune mesure avec le monde amateur, n'est somme toute que très logique,point barre.
    (Remarquez, jusque là je suis plutôt d'accord avec vous)

    2) La légende du football se nourrit des injustices flagrantes (soit dit en passant, dans un esprit bien franco-français vous citez Schumacher et Vata; mais la polémique la plus célèbre à mon avis concerne Angleterre- RFA 1966 avec le-but-qui-y-était-qui-y-était-pas anglais ou alors la main de Dieu de qui vous savez), mouais, personnellement je préfère le lob de Pelé de 45m, de son grand pont sans toucher le ballon, de la prolongation de folie RFA-Italie 1970, bref plutôt le 2è but de Maradona contre les Anglais que son premier). Bien sûr que les erreurs d'arbitrage célèbres entrent dans la légende. MAIS CE N'EST PAS LE PROBLEME PRINCIPAL DU FOOTBALL QUE DE FOURNIR MATIERES A ANECDOTES LEGENDAIRES, il y arrive très bien tout seul, croyez moi. il ya suffisamment de beaux gestes comme ça.

    3) l'arbitrage vidéo dites-vous, même utilisé dans des cas limites (le ballon a-t-il franchi la ligne ou non?), dans la mesure où il ralentit le jeu, dilue la tension, et par là-même l'émotion, qui, au lieu d'être instantanée, se dissoudra dans l'attente. Alors là, laissez-moi rire, si les explosions de joie des buteurs perdent un peu en fureur, je trouve que ce sera UNE TRES BONNE CHOSE, je les trouve personnellement suffisamment guignolesques comme ça avec leurs messages perso sous les maillots, leurs corégraphies à la Backstreet Boys, leurs gestes débiles imités de je ne sais quel joueur de base-ball US dont je me fous completement; je trouve qu'au contraire, un peu de sincérité vraie serait la bienvenue et nous libérerait de toute cette pollution visuelle. Par ailleurs, je ne trouve que le recours à la vidéo DANS CE CAS PRECIS dilue la tension , au contraire, il l'augmente, je pense même que cela créera des scènes de joie aussi appréciables, voire plus qar elles seront peut-être plus collectives et non focalisées sur le seul lien
    Sur ce point précis, on peut ne pas être d'accord avec moi, mais franchment , le débat central du fooball n'est pas là: que la joie folle du buteur soit coupée dans son élan par la décision de recourir à la vidéo est FRANCHEMENT un faux problème: vous croyez honnêtement que le football soit en danger à cause de ça? Honnetement dans vos croisades pour la pureté du jeu, les CDF, je vous ai connu plus inspirés.

    3)evidemment que la vidéo est inutilisable pour les hors-jeu, tirages de maillot dans la surface, mains volontaires ou non, en revanche je maintines que pour juger de l'entrée ou non du ballon dans le but, c'est un outil très interessant: comme disait mon toubib, ça ne fait pas de mal, donc ça ne peut faire que du bien!

    4) la vidéo pour sanctionner a posteriori les tricheurs et agresseurs est indispensable, et je regrette le pas en arrière (mais bon ils ont l'habitude en ce moment) de la commission de discipline de la Lgue de ne pas ss'occuper d'incidents vus sur caméra, si l'arbitre ne les a pas mentionnées dans son rapport. Bien sûr , l'oeil de la caméra n'est pas plus objectif que celui de l'arbitre , et il peut souligner une agression tout en occultant (pour peu que le cameraman ait eu l'oeil ailleurs eà cet instant) les provocations préalalables à celles-ci, mais c'est un deuxième avis qui peut avoir son utilité: comme dans toute enquête où on confronte les lien
    Conclusion, la vidéo, dans deux cas précis me parait un AUXILIAIRE interessant de l'arbitre, et je pense honnetement que sur ce point, le rugby a pris 5 ans d'avance sur nous (ce qui n'est pas le cas partout).L'idéal et bien sûr de soutenir et responsabliliser les arbitres y compris les assistant: qu'ils se comportent enfin comme des arbitres et non comme des juges de touche, et je ne parle pas du porteur de panneaux! Mais pour cela , encore faut-il qu'ils se sentent soutenus par les instances dirigeantes (ha! ha!)

    Salut les CDF, et longue vie à vous

  • gilliatt le 15/02/2001 à 00h00
    Juste quelques précisions sur ma réaction précédente:

    1) je n'avais pas encore pu lire votre deuxième article sur le dossier , ce qui fait que sans le savoir , j'étais beaucoup plus d'accord aavec vous que je ne le croyais. Mille excuses, et notamment à propos de la vidéo "disciplinaire" dont j'aurais du voir que vous alliez en parler ulté lien
    2) En revanche , je maintiens que la vidéo en soit n'est absolument pas un crime contre le jeu, à condition de l'utiliser intelligemment, que les arbitres au lieu de la redouter, la maitrisent et l'utilisent à bon lien
    3) le fameux exemple de Brésil - Norvège est pervers,: si des images ont pu faire croire à une erreur d'arbitrage, c'est bien une autre image vidéo qui a rétabli la vérité. Vous me direz que l'arbitre, lui a pris la BONNE décision en 2 secondes, là où il a fallu 2 jours à la vidéo pour "s'en rendre compte", et vous aurez raison. Il n'empêche que cet épisode , à mon sens, au lieu de codamner la vidéo, est un parfait exemple des limites ET utilités de la vidéo: elle peut permettre a priori de dépassionner et refoidir les polémiques, tout comme , mal utilisée elle peut produire l'effet inverse.

  • le nihiliste le 15/02/2001 à 00h00
    Tout pareil giliat. Je viens de relire l'article et je tombe des nues. Les cdf qui écrivent : "ces terribles injustices (...) font la magie de ce sport...alimentent l'intensité des émotions qu'il procure" ou encore "...le sort serait réglé par un groupe d'expert devant caméra..." ou ..." les interruptions INCESSANTES (???) CONSTITURONT" (au futur, même pas au conditionnel)... bref c'est hallucinant de votre part. Tout est exagéré la dedans, même les arguments rééls. Je trouve que c'est pas votre style de fermer les portes comme ça...Tout ça pour se protéger des dérives? Les dérives sont liés aux gens, pas aux moyens...

La revue des Cahiers du football