À tous les râteliers
ATP – Les Cahiers à \"On refait le match\" ce soir? Le magazine de foot et d\'eau fraîche navigue décidément en eaux troubles... Révélations.
Boulogne-Billancourt, 11 avril 2005 (Agence Transe Presse). Selon plusieurs sources concordantes, Jamel Attal, rédacteur des Cahiers du football, serait invité ce soir à la célèbre émission d'Eugène Saccomano, "On refait le match", diffusée sur RTL et LCI.
La nouvelle suscite une certaine perplexité jusque dans l'entourage du "magazine de foot et d'eau fraîche", tant cette association semble improbable, entre d'un côté l'archétype du programme audiovisuel déblatératif, et de l'autre un journal qui prétend (prétendait?) défendre une certaine vision du football et du journalisme sportif... Interrogé par l'ATP sous couvert d'anonymat, un autre membre des "CdF" y voit d'ailleurs une manifestation de "l'ego démesuré de [Jamel Attal], prêt à toutes les compromissions pour montrer son chou à la télévision, dont la croissance est alarmante depuis qu'il a été cité dans la revue de presse de France Inter". Une thèse que semble accréditer ce "vœu pour 2005", paru dans l'édition de janvier dernier du mensuel, souhaitant "la titularisation" à 'On refait le match' de l'auteur de la "Chronique bolchevique". Le second degré était-il trompeur? "De toute façon, il ne réussira pas à en placer une, et il va être ridicule", ajoute le dissident.
Du côté des lecteurs des Cahiers, l'incrédulité est de mise. "Je ne saisis pas bien l'intérêt de ce passage" nous a confié l'un d'entre eux tandis qu'un de ses acolytes se montrait plus sévère: "Après s'être aplatis devant Luis Fernandez et Jean-Michel Larqué sur RMC Info pour vendre leur Ballon de Plomb, ils passent à la vitesse supérieure. Tout cela serait finalement assez logique...". Un dernier lecteur renchérit : "Si c'est vrai, je brûle mon t-shirt 'Sex, drugs and Cyril Rool' et je résilie mon abonnement". Un constat au moins est unanime: "Les Cahiers, c'était mieux avant".
Si la rédaction des Cahiers du foot a refusé de confirmer ou de commenter officiellement cette information, nous sommes en mesure de révéler certaines de ses motivations. En privé, le directeur de la communication du journal (également chargé des relations avec les Boulogne Boys) avoue qu'aucune opportunité de promotion ne peut se refuser, même si elle s'avère sans lendemain. Une autre thèse circule : "Connaissant l'idéologie trotskiste de Jamel, je ne serais pas surpris qu'il s'agisse d'une stratégie d'entrisme dans les places fortes médiatiques du football français", avance un ancien membre évincé pour cause de réformisme, qui remarque aussi qu'en une semaine, les Cahiers ont été cités dans l'hebdomadaire Stratégies puis dans L'Humanité... Noyauter le groupe TF1 en profitant de cette invitation? L'opération semble bien hypothétique, et pourrait même constituer un guet-apens... Car dans sa biographie (1), Eugène Saccomano fustige en effet, à propos des CdF, "ces gens — il faut que leurs lecteurs le sachent —, [qui] font leurs journaux au téléphone". L'animateur est même plus précis: "Ils n'assistent à aucun match sauf à ceux du Parc des Princes puisqu'ils habitent Paris. Lyon, Marseille, Monaco, Sochaux, ils les regardent à la télévision. Pour Auxerre ou Lens, les plus mordus prennent leur voiture. À ces donneurs de leçons et aux autres, j'affirme que 'On refait le match' n'est pas le 'Café du Commerce' dont on nous rebat les oreilles, synonymes de bavardages et polémiques arrosées". À bon entendeur... (1) Eugène Saccomano, "Je refais le match", Editions Plon (page 289).