Arbitrage : laisser jouer ou laisser casser ?
Une Balle dans le pied - L'arbitrage très laxiste lors de la Coupe du monde part d'une bonne intention, mais expose à un retour en arrière problématique.
La Coupe du monde des surprises en a réservé plusieurs concernant l'arbitrage : le "hors-jeu semi-automatique", qui nous a valu de passer d'une mesure centimétrique à une mesure millimétrique pas moins absurde ; le temps additionnel extra-large, conduisant à établir une sorte de money time, sans résoudre le problème global de la gestion du temps de jeu.
L'évolution la plus déterminante a toutefois été la consigne (là encore émise sans publicité) d'un "laisser jouer" très frappant, qui a eu pour conséquence un faible nombre de cartons rouges (4), très remarqué en regard des gestes qui auraient pu valoir des expulsions.
Le nombre de fautes sifflées est passé de 27,1 par match en Russie à 24,2 au Qatar, et certaines équipes rugueuses, comme l'Argentine et le Maroc, ont été significativement épargnées. Argentine-Pays-Bas, malgré 17 jaunes (deuxième total dans l'histoire de la compétition), n'a connu aucune exclusion. ()