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Ballon d'Eau fraîche, les candidats : Hengbart et Mignot

La campagne pour le BdEF commence à la campagne avec les deux Auxerrois de la sélection. Taillés pour la victoire?
Auteur : Julien Tomas le 7 Dec 2010

 


bdef2010_big.jpg



Cédric Hengbart (Auxerre)

bdef2010_liste_hengbart.jpgÀ dix-huit ans, Cédric Hengbart était étudiant en STAPS et joueur du dimanche dans le club de sa ville natale de Falaise. Il est alors loin d'imaginer la suite de son histoire: "Je n'ai jamais voulu devenir joueur professionnel car durant toute ma jeunesse je savais qu'il y avait des joueurs beaucoup plus forts que moi".
Repéré par le Stade Malherbe à l'âge de vingt-et-un ans alors qu'il évolue encore en CFA en banlieue caennaise, il s'adapte très vite au monde professionnel. Il participe à deux remontées en sept ans et aide le club à se maintenir en L1 lors de la saison 2007-2008. Dès lors, Hengbart évoque pour la première fois une "envie personnelle et qui n'a rien à voir avec le domaine sportif", un "besoin, de changer d'air, de région".

Rapidement, il rencontre ses dirigeants, ce qui laisse le temps à Malherbe de se retourner pour lui trouver un remplaçant, avant son départ pour Auxerre. Il s'y impose aussitôt à droite et explose en 2009/10. Son tempérament offensif fait merveille. Auteur de cinq buts, son record en carrière, son doublé lors de la dernière journée envoie les Bourguignons au tour préliminaire de la C1.

Dans les joyeux vestiaires de Bonal, il est interrogé sur une éventuelle sélection en équipe de France. Il répond placidement qu'il est normal qu'un mec comme lui, n'ayant aucune expérience en Coupe d'Europe ni aucune sélection ne soit pas appelé à quelques semaines d'une Coupe du monde. À trente ans, Cédric Hengbart, encore décisif en tour préliminaire contre le Zenith, découvrait la Ligue des champions et affichait son look barbe de trois jours-cheveux longs à faire peur aux enfants et à Cristiano Ronaldo.

Point fort
Il répond à tous les critères d'attribution.

Point faible
Le risque de dispersion de voix avec Nicolas Seube est fort.


bdef2010_auxerre.jpg
Grichting, qui passe à Hengbart, qui transmet à Mignot. Mignot contrôle, passe vers Grichting, qui transmet à Hengbart. Passe de Hengbart à Mignot, qui lui remet. Hengbart contrôle, passe à Grichting, qui donne en retrait vers son gardien. Sorin joue court vers Mignot, qui transmet à Hengbart...


Jean-Pascal Mignot (Auxerre)

bdef2010_liste_mignot.jpgBientôt trentenaire, fidèle à l'AJA où il a été formé, Mignot compte presque deux-cents matches en L1 et quelques autres en coupe d'Europe en neuf saisons de professionnalisme. Pourtant, il reste l'un des joueurs les plus méconnus de notre championnat. Que So Foot ne compte pas sur lui pour une interview graveleuse dans laquelle on lui proposerait de raconter son premier plan à trois. D'ailleurs, il est plus probable qu'il se demanderait quand est-ce qu'il s'est perdu à Troyes.

Mignot est du genre discret, il livre peu d'interviews et dans la plupart d'entre elles, il ne parle pas de lui mais plutôt du jeu, de son équipe et de ses potes, ou invite sa Mémé de Caen à le voir le jouer. Capable de jouer à gauche ou dans l'axe de la défense, il n'a jamais eu le profil du titulaire en début de saison. Pourtant, il enchaîne les matches depuis 2004. 

Surtout, les fidèles de l'Abbé-Deschamps constatent régulièrement ses progrès, notamment dans la relance, qu'il a su soigner au fil des ans, tout en étant capable de s'appuyer sur ses points forts: placement et jeu de tête. Cette saison est la première qu'il a débutée comme titulaire, Jean Fernandez ayant décidé de faire confiance à la défense qui a porté l'AJA en C1.

Exclu une seule fois à ce jour en L1, Mignot a reçu deux cartons jaune contre l'Ajax, alors qu'il n'était pas entré en jeu... On préférera retenir sa réaction, où le joueur se flagelle avec des orties mouillées d'eau fraiche : "Je ne le vis pas très bien. Ce sont des moments compliqués. On se sent honteux, ridicule et on a envie de se faire tout petit. Il n'y a pas eu d'insultes, juste un geste véhément, car je n'étais pas du tout d'accord avec l'arbitre. J'ai mal négocié mon truc, j'ai été maladroit".


Point fort
Son visage de père de famille bien sous tout rapport peut aller avec tous les sponsors maillot.

Point faible
Dans une heure, vous l'aurez oublié ou cet article aura disparu.

Lire aussi : "Mignot, le plan de relance"

Réactions

  • animasana le 07/12/2010 à 12h21
    Et de toutes façons, ils ont déjà de l'eau fraiche en Bourgogne, alors je ne vois pas l'intérêt d'en envoyer plus.

  • newuser le 07/12/2010 à 12h53
    Ca sert à arroser les vignes l'eau fraiche.

  • Bamogo Cadiz le 07/12/2010 à 14h29
    On n'arrose pas les vignes de Bourgogne, malheureux !

  • Maveric le 07/12/2010 à 14h35
    Ni les autres d'ailleurs...

  • Bananja Vidic le 07/12/2010 à 15h52
    Tiens, même L'Equipe parle du BDEF. Faut dire qu'ils arrêtent pas de balancer des brèves "insolites", aujourd'hui...

  • Tremechan le 07/12/2010 à 17h58
    tiens, justement cette semaine Mignot fait partie du 11 européen du journal italien Gazzetta dello sport

  • La baie des champs le 07/12/2010 à 18h42
    Ah Mignot et sa "qualité" de relance nous ont toujours bien fait marrer au stade. Elle rejoint la pointe de vitesse de Grichting, le sens du but de Contout et la technique d'Oliech.
    Mais il a toujours communié avec le public, c'est un vrai de chez nous qui réagit comme un supporter quelques fois. Mais on l'aime notre JP.
    Pour Hengbart, un réel talent doublé d'humilité et de sympathie marque sa personnalité. Il a su se fondre dans le groupe facilement.
    Avec le Grinch et Coulibaly, cela correspond à notre "back four" préféré !

  • RabbiJacob le 07/12/2010 à 20h30
    lien, j'ai bien écrit lien, ne se contente pas de quelques lignes avec des fautes pour saluer la naissance du ballon d'eau fraîche mais lui rend un hommage tout à fait agréable dans ce petit article.

    lien

  • Lubo le 08/12/2010 à 15h00
    Vieux légume
    mardi 7 décembre 2010 - 10h49
    Je dis peut-être une connerie, mais au début de sa carrière, Mignot avait pas failli arrêter a cause d'une grave blessure ou un truc du genre ?

    ---

    Exact, ça fait l'objet d'un papier dans L'Equipe du jour !

    Avec quelques gorgées d'eau fraiche supplémentaires dans ses mots :

    "J'avais douze ans et demi quand j'ai décidé de de devenir pro. C'était le 17 novembre 1993. Ce jour là, je disputais la finale du jeu Adidas - Coca Cola au Parc, à la mi-temps d'un certain France - Bulgarie. J'avais vu de près les Papin, Cantona, Desailly ou Blanc se faire éliminer. Les gens pleuraient. Et je me suis alors juré qu'un jour je reviendrais jouer ici."

    Son arrivée à Auxerre : "Personne ne misait 1 euro sur moi. Pourquoi ? Parce que je n'étais pas bon. J'avais du mal à m'adapter au niveau professionnel, à l'ambiance. Je me faisais marcher dessus et j'ai même failli me faire exclure au bout d'un an."

    Sa blessure en 2003, il souffre depuis plusieurs semaines d'une infection au pied, un jour son pied gonfle : "A l'hôpital, on m'a d'abord expliqué que ma carrière était terminée, que j'avais un staphylocoque et que l'on pouvait même me couper le pied. Je me suis alors mis à pleurer. Je me disais que je passerais le restant de mon existence dans un fauteuil roulant ou avec des béquilles. Alors, quand je m'en suis sorti, j'ai pris du recul sur tout."

    Guy Roux le croit au niveau de l'EdF actuelle : "Je pense qu'il y a meilleur que moi à mon poste. J'aurais peut-être pu ou dû partir d'Auxerre, mais je suis un peu redevable. Ici, avec ma petite notoriété, je me sens bien, tout simplement."


    J'avais jamais entendu parler de l'histoire de l'infection... Il est vraiment discret ce Mignot !

  • charbo le 08/12/2010 à 20h55
    Votez Janot!

    (Ah merde, c'est pas encore).

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