Ben Arfa lance les Hatem Globetrotters
Agence Transe Presse – Le prodige du football français Hatem Ben Arfa s'engage dans une nouvelle aventure à sa mesure: la création d'un show de football, bientôt en tournée.
Paris, 9 août 2019 (ATP). Hatem Ben Arfa va encore surprendre ses fans. Pressenti dans divers clubs après sa fin de contrat à Rennes, "l'enfant terrible" du football français va renoncer à sa carrière pour lancer les Hatem Globetrotters, un "show de football itinérant".
Conçu avec la productrice anglaise Zarah Strathouse, le spectacle principal oppose sur un terrain de football à cinq l'équipe All stars de Hatem Ben Arfa à une équipe très défensive de faire-valoir, recrutés parmi des footballeurs au chômage grâce à un partenariat avec l'UNFP.
"C'est le football-spectacle qu'a toujours incarné Hatem face au béton, aux tactiques négatives qui empêchent les artistes de s'exprimer", résume la Britannique. "J'ai toujours été un artiste. Je veux rendre à l'art ce que le football m'a donné", confirme l'intéressé.
Stars et guest stars
"Du football-champagne pour le peuple!", c'est le slogan des Hatem Globetrotters, dont la composition de l'équipe sera officialisée le 2 septembre. On promet de "grands techniciens" et des "dribbleurs exceptionnels". La rumeur murmure les noms de Yohan Mollo, Jérémy Ménez, Ricardo Quaresma, Farès Bahlouli, Gaël Kakuta, Gervinho ou Mourad Meghni, et de néo-retraités, tels Kader Keita ou Julien Féret.
La production assure que des guest stars feront des apparitions lors des tournées, comme Allan Saint-Maximin, Ousmane Dembélé, Rémy Cabella… Un tournoi "Old Stars" pourrait réunir Jay-Jay Okocha, Ronaldinho, Denilson, El Hadji Diouf ou Jaouad Zaïri. Des oppositions exceptionnelles entre équipes de rappeurs, acteurs, youtubeurs, etc. sont également prévues.
Pour compléter le show, les organisateurs ont prévu des démonstrations de freestyle, des animations (concerts, performances de danse, jeux) et des concours, comme le HBA Challenge, qui envoie un joueur défier seul les cinq joueurs adverses dans des raids solitaires.
Investisseurs au rendez-vous
Pour leur première tournée, les Hatem Globetrotters se produiront dans une quinzaine de salles en France entre septembre et février, mais d'autres dates seront dégagées si le succès est au rendez-vous. Chaque spectacle sera diffusé sur la plateforme Twitch, et, selon une source interne, des négociations sont en cours avec plusieurs chaînes et certains géants du numérique.
Développé durant trois ans, le projet a en effet suscité un vif intérêt. Plusieurs investisseurs saoudiens, dont les noms n'ont pas été dévoilés, l'ont soutenu et les sponsors se sont bousculés pour être à l'affiche. Ses promoteurs envisagent de très vite décliner le concept avec des franchises internationales.
"Certains décideurs font le pari que dans le football, un autre show-business que celui des compétitions officielles est possible", estime l'économiste Adam Schmidt, spécialiste des droits audiovisuels sportifs. Selon lui, "le monopole des ligues et fédérations sera de plus en plus menacé dans les années à venir".
Meneur de jeu
Dans son costume anthracite, "HBA", tête d'affiche mais aussi directeur associé de la nouvelle société Starball Productions, semble avoir pris de l'épaisseur. C'est fréquent chez lui, à ce moment de la saison, mais cette fois il s'agit de celle d'un patron, d'un homme libre. "Si c'est lui le boss, on peut espérer qu'il ne se mette pas en grève, cette fois-ci", ironise un collaborateur.
"Personne ne pourra me dire ce que je dois faire", affirme d'un air de défi l'esthète du ballon. Assisté par un metteur en scène, le meneur de jeu a scénarisé le match. Car tout ne sera pas laissé au sens de l'improvisation des joueurs: certaines actions particulièrement sensationnelles ont été répétées avec les adversaires pour qu'elles aboutissent à un but.
"Il n'y aura pas de 'dribble de trop'. Je ne veux plus jamais entendre 'Lâche ta balle' ou 'replace-toi'. Je veux un football libre et créatif qui récompense la beauté", martèle l'insoumis. Avant d'ajouter: "Rien n’est beau, il n’y a que l’homme qui soit beau. Rien n’est laid si ce n’est l’homme qui dégénère". On le regarde, perplexe. "Nietzsche, bien sûr!", lâche-t-il dans un sourire radieux.