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Biélo submarine

L'équipe de France conclut son parcours éliminatoire par une victoire sans panache sur la Biélorussie. Elle a huit mois pour s'inventer enfin. L'édito • La nalyse • Les gars • Vu du forum 

le 11 Oct 2017

 

 

Les qualifications peuvent être une belle promenade ponctuée de matches enthousiasmants et jonchées de promesses, mais ces dernières n'engagent à rien pour la phase finale. L'équipe de France ayant, depuis longtemps maintenant, une prédilection pour les parcours laborieux (qui n'empêchèrent pas des étés mémorables), une qualification directe pour une sixième Coupe du monde consécutive devrait tenir lieu de seul bilan.

 

Son dernier match a été à l'image de son évolution dans le groupe A: alors que tous les voyants étaient au vert, elle s'est privée d'une occasion de se libérer en encaissant un but avant la pause. Une métaphore de la consternante défaite en Suède, qui avait cassé un élan laissant espérer une fin d'éliminatoires plus allègre.

 

 

 

 

Des signes de faiblesse
Faute de quoi, le sélectionneur s'est replié sur une de ses spécialités, la gestion des risques, ce qui a entraîné une indifférence assez totale pour la manière (il a probablement une expérience trop intime des qualifications ratées).

 

Dommage pour cette rencontre-ci, qui n'a pas vu les Bleus conclure ce cycle sur une note d'optimisme. Incapables d'assurer une maîtrise plus grande sur la rencontre, ils ont au contraire laisser resurgir leur tendance à faiblir brutalement, alors qu'ils avaient réussi une première mi-temps prometteuse, avec une efficacité qui rendait le match facile. À 2-0, ils ont déjà montré des signes de relâchement, et sont revenus après la pause sans vigueur ni idées.

 

Il a fallu attendre l'entrée de Mbappé pour assister, sinon à un regain de cohérence dans le jeu, du moins à un retour des actions devant le but biélorusse. Et le coup de sifflet final a résonné dans un stade encore sous le coup d'une ultime attaque biélorusse, aussi létale que celle du but. À l'efficacité cette fois-ci, en tremblant quand même: l'équipe de France s'est qualifiée avec moins de marge qu'elle aurait dû.

 

L'art de se qualifier sans la manière
Deux victoires en deux matches couperets: le contrat est rempli, mais la frustration est grande. Si Didier Deschamps a l'excuse des absences individuelles au mauvais moment, de la jeunesse de son équipe, des temps de préparation réduits et des urgences de la qualification, il n'a pas réussi à donner une idée directrice à son équipe.

 

Celle-ci semble manquer de ressources malgré un potentiel individuel considérable, et ne pas avoir progressé depuis l'Euro. "On n’a pas de maîtrise sur la durée. Je ne suis pas borgne ou aveugle, je m’en rends compte: il y a du travail dans toutes les lignes", a convenu le sélectionneur.

 

Les huit mois qui nous séparent de la Coupe du monde vont toutefois rebattre dix fois les cartes, et c'est une toute nouvelle phase qui s'écrira en juin. On aurait aimé voir dès aujourd'hui les prémisses de ce qui serait une belle équipe en Russie, mais il va falloir s'en remettre à l'alchimie spontanée qui caractérise certaines phases finales.

 

 

 

 


La nalyse : du mouvement à la gestion

Puisque les Bleus de DD semblent destinés à punir les équipes qui se découvrent et faire au mieux contre les autres, les phases qualificatives offrent plus de moments de calme, voire d'ennui, que d'excitation. On verra, une fois au Mondial, si les quelques matches qui comptent (le danger d'élimination est bien plus limité en Europe qu'en Amérique du Sud ou en Afrique) font oublier tous les autres. En attendant, nous voilà donc obligés de juger deux fois quatre-vingt-dix minutes à l'intérêt tout relatif. Avec deux systèmes tactiques différents, chacun justifiable, mais pas de grands enseignements.

 

 

 

 

Après avoir tenté en Bulgarie, Didier Deschamps est revenu à du classique devant: un duo Griezmann-Giroud qui, dans un système à mi-chemin entre 4-2-3-1 et 4-4-2 selon le placement du premier, permet de placer le Colchonero au cœur du jeu et d'utiliser le physique du Gunner. Qui, même s'il peut faire d'autres choses, est souvent performant dans ce rôle minimaliste. Temps de jeu en club ou non, des épaules, du timing et du jump, c'est toujours embêtant pour une défense. Ce n'est pas Tim Cahill, trente-sept ans et deux têtes pour envoyer l'Australie en barrages aux dépens de la Syrie quelques heures plus tôt, qui dira le contraire.

 

De ce match contre la Biélorussie, remporté sans que ce soit obligatoire, on ne retirera pas de grands enseignements. Les qualités et défauts des uns et des autres (Sidibé, joueur le plus utilisé de la campagne, ne sera jamais Dani Alves) et le manque de flamboyance de Bleus qui gagnent les points plus que les cœurs: tout cela est documenté. Et le passage du mouvement à la gestion une fois le score décanté – au Stade de France comme à Sofia –, qu'on le comprenne ou le regrette, n'a pas aidé à mettre les individualités en valeur.

 

Une satisfaction et une inquiétude toutefois. La satisfaction, c'est le match de Corentin Tolisso, qu'on sait capable d'organiser le jeu, mais qui n'avait pas encore eu l'occasion de le faire en sélection, surtout pas contre des Bulgares très physiques. Disponible, toujours à la recherche de la passe vers l'avant qui casse une ligne, il présente un profil complet, assez rare, qui pourrait être très utile – même si les places au milieu sont chères et que les tauliers Kanté et Pogba n'étaient pas là.

 

L'inquiétude, c'est la complémentarité de Varane et Umtiti, leur talent balle au pied pris séparément n'apportant pas énormément, surtout au regard de plusieurs oublis. Des absences défensives qui peuvent se payer cher quand l'adversaire, qui a payé sur le deuxième but sa volonté de construire, tente de vous attaquer en vous regardant dans les yeux. (Christophe Kuchly)

 

 

 

 

 

Les gars

Lloris n'a eu qu'à ramasser deux tirs sans danger de Saroka et Starevitvh (21e et 37e) et à se saisir d'un corner. Toutes les autres tentatives biélorusses ont manqué le cadre, sauf la reprise du buteur, du genre imparable.

 

Digne aurait voulu rester sur la lancée de son bon match à Sofia, mais cela n'a pas été tout à fait le cas. Encore très volontariste, il a beaucoup proposé et centré en première mi-temps – plutôt bien, trouvant deux fois la tête de Giroud (14e et 16e). Mais Kovalev lui a échappé assez tôt (10e) et il parvient à centrer pour la réduction du score de Saroka (44e). On aurait cependant tort de trop blâmer le latéral: il n'est pas débordé, et les bons centres, ça arrive.

 

Le manque d'espaces a fini par avoir raison des bonnes intentions de Sidibé, qui avait initialement bien combiné avec Coman. Il a pris le dessus, athlétiquement, dans son couloir, mais passe au travers sur l'ultime action de Volodko (90e+4).

 

Après leur bonne performance de samedi, ce n'est vraiment pas des défenseurs centraux que l'on attendait un fléchissement. Ils ont pourtant été mis en difficulté par la vitesse d'exécution des attaquants. Si Umtiti a accompli des retours décisifs (38e,53e, 67e), Varane a été plus discret dans son camp que dans la surface adverse, où il place deux têtes coup sur coup (sur le gardien, 18e, et à côté, 19e). Au contact de Saroka sur le but, il est malheureux de voir le ballon lui filer entre les jambes.

 

Tolisso a été le plus régulier des Français, tâchant d'assurer les liaisons entre les défenseurs et les milieux. Sa passe pour Matuidi donne l'impulsion à l'action du premier but. Il s'est aussi mis en position de marquer: une tête au-dessus (25e), une volée idem (29e) et un tir trop timide après un joli une-deux avec Griezmann (42e). Mais quelques pertes de balle ont témoigné d'une baisse de régime, jusqu'à celle de la 76e minute, qui aurait pu coûter cher.

 

Auteur d'une passe décisive dans son style désarticulé, Matuidi s'est retrouvé dans une position plus défensive qui l'a contraint à se démener plutôt qu'à briller.

 

Parti sur des bases très élevées, Lemar n'a pas tenu la distance, et lui aussi a manqué des passes simples. Il a porté le ballon à bon escient, recherché ses partenaires vers l'avant et eu quelques inspirations, mais il lui a manqué une étincelle, comme sur cette dernière frappe dans l'axe (82e).

 

Comme son alter ego, Coman s'est d'abord multiplié, provoquant beaucoup pour centrer: cinq fois en trente minutes, trouvant notamment la tête de Giroud (transversale, 20e). Il n'a en revanche pas eu d'occasion à exploiter, et comme les autres n'a pas réussi à tenir le rythme.

 

Griezmann a fini son match un peu tôt, sur le bilan d'un but et une passe décisive (27e et 33e). Ensuite, ses contributions ont été très sporadiques et sa soirée s'est achevée par des incompréhensions avec Mbappé.

 

Sérieusement challengé dans les duels, Giroud n'a pas eu son efficacité habituelle dans les déviations. Mais il place trois reprises de la tête en vingt minutes, la dernière repoussée par la barre. La réussite lui reviendra avec un double contre qui lui permet de marquer du tibia (33e). Moins en vue ensuite, il sera à quelques centimètres de couper un centre de Mbappé (74e).

 

Au prix de quelques échecs, Mbappé a beaucoup tenté, secouant l'attaque bleue. Il enroule sa frappe, mais pas assez pour tromper Chernik (69e), et termine par une chute un rush dans la surface, sans faire ciller l'arbitre (76e).

 

Sissoko a redonné un peu de nerf à un entrejeu qui en manquait. Un tir, au-dessus pour faire comme les copains (86e). Celui que Payet aura trouvé le temps de placer ira doucement dans les bras du gardien (89e).

 

 

 

 

 

Vu du forum

=>> Back-T-Oblak - 21h02
La seule personne sur le terrain qui joue dans une ville française est biélorusse. On pourrait en faire une super question de la première mi-temps.

 

=>> Mama, Rama & Papa Yade - 21h25
Le match dans le match se situe au niveau des gardiens. L'un en club, l'autre en sélection, les deux sont les principaux concurrents de Geoffrey Jourdren.

 

=>> Di Meco - 21h48
Je ne veux pas relancer de polémiques, mais c'est pas Benzema qui se serait arrêté de jouer pendant la Marseillaise.

 

=>> Giresse au bout de mes rêves - 22h09
Ces matches sont quand même la meilleure pub pour Paul Pogba.

 

=>> lyes215 - 22h24
Ce match me ferait presque regretter les barrages.

 

=>> PCarnehan - 22h40
Si on joue comme ça en Russie, et on jouera forcément de cette manière, on souffrira le martyre dès le premier tour.
=>> O Gordinho - 22h41
Non mais contre les bons on est bons. C'est contre les nuls qu'on est nuls.

 

=>> Tonton Danijel - 23h47
Y a quand même du mieux: contre la Bulgarie, on a joué 3 minutes, là, on a joué 36 minutes.

 


Les titres auxquels vous avez échappé

Minskine
Azarenkalifiés
Tout va Volodko

 


Les TAVAE sont de Mama, Rama & Papa Yade, El Mata Mord et djay-Guevara.
 

Réactions

  • Jeanroucas le 11/10/2017 à 10h09
    A la décharge de Digne, comme souligné à juste titre par les commentateurs de TF1, il vient d'enchâiner 180 mn en deux matches alors qu'il a joué 100 mn depuis le début de la saison à Barcelone.

  • Sens de la dérision le 11/10/2017 à 10h39
    Sidibé le joueur le plus utilisé de la campagne ? Je ne me serais pas attendu à ça ! Même Lloris ? Griezmann ? À part ces deux-là (et peut-être Varane et Giroud), on a quand même assez peu de certitudes sur les titulaires de l'équipe.

  • Jeanroucas le 11/10/2017 à 10h53
    Pogba et Kanté quand même, Sens de, non ?

  • La Metz Est Dite le 11/10/2017 à 12h20
    "le danger d'élimination est bien plus limité en Europe qu'en Amérique du Sud"

    --> Sérieusement ?! L'Italie se tape les barrages parce que dans le groupe de l'Espagne, la Suisse en barrages avec 90% de matches gagnés, la Croatie et le Danemark en barrages avec 67% des points possibles. Pendant ce temps le Conmebol qualifie 40% des participants (voir 50% avec le barrage) et le long format de qualifications permet à une Argentine d'avoir un parcours cahotique mais de parvenir à se qualifier quand même.

    Alors oui le niveau moyen des sélections sudam est plus élevé qu'en Europe mais en Europe tu peux être éliminé pour avoir perdu 2 matches (potentiellement le cas de la Suisse) ; en Conmebol il "suffit" de prendre 30pts sur 54 pour se qualifier.

  • Metzallica le 11/10/2017 à 12h26
    J'allais commenter sur ce point mais tu l'as bien fait.
    Je relance donc d'un +1

  • theviking le 11/10/2017 à 13h19
    Des jumeaux !

  • le Bleu le 11/10/2017 à 13h20
    Sens de, on peut renverser la rhetorique et souligner que l'arrière droit est le seul poste sur lequel on n'a qu'un choix possible.

  • fireflyonthewater le 11/10/2017 à 13h56
    Sacré culture foot du petit devant Lloris ... a son age, faire reference a Emmanuel Petit, c'est classe!


  • Radek Bejbl le 11/10/2017 à 14h13
    C'est justement pour mettre un tacle gratuit sur cet argument utilisé sur RMC avec pour seul argument le pourcentage de qualifiés que j'ai ajouté cette phrase. Je rejoins la position de José Mourinho qui, après avoir vanté le niveau des équipes sudam, a estimé que "In Europe, the qualifiers are a joke". Pour pas se qualifier, faut vraiment le faire exprès. Quand tu vois qu'aller dans l'Est est qualifié de traquenard, que dire d'un voyage à Quito ou La Paz...

    Honnêtement, quand je vois le niveau des sélections européennes en barrages et celui des sélections sud-américaines, je ne comprends pas qu'on puisse avoir une position différente. Le Chili, pourtant éliminé, est injouable pour 90% des équipes européennes.

  • La Metz Est Dite le 11/10/2017 à 14h17
    Bien vu, fire.

    Pour rebondir sur l'absence relative de certitudes sur les titulaires, j'irais même plus loin en disant qu'il n'y a pas bcp de certitudes sur la composition du groupe de 23 pour l'été prochain, là où même 6 mois avant l'Euro on avait facilement un groupe de 18 joueurs certains d'être à l'Euro. Aujourd'hui les joueurs certains d'être au Mondial (sauf blessure) doivent être une douzaine, et encore c'est en intégrant Benjamin Mendy blessé.

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