Blague à part
Voilà. Comme l'a décrit Chenez dans l'Equipe de cette semaine, dorénavant le PSG est un club comme les autres. Les résultats ne suivant pas, on a changé les hommes. Sans attendre, sans délicatesse et tant pis pour la reconnaissance du travail effectué. Comme les autres ou presque. A Paris, ce n'est pas l'entraîneur qui a trinqué mais le Président. Victime d'une fidélité poussée à l'extrême et viré par des méthodes qu'il a toujours refusé d'employer. Nul désir de faire ici l'apologie d'un homme certainement usé par l'exercice du pouvoir et qui a sans doute commis un certain nombre d'erreurs dans la gestion du club parisien (mais pas forcément plus qu'ailleurs), mais une envie de remettre certaines choses à leur place et l'expression d'un certain regret.
Remettre les choses à leur place en rappelant juste le palmarès plus qu'honorable du PSG pendant la présidence de Denisot. Un titre de Champion, cinq demi-finales de Coupe d'Europe avec une victoire à la clef et quelques bricoles dans les Coupes nationales. A priori, pas de quoi rougir surtout si vous rajoutez la consolidation financière du club et l'explosion du nombre d'abonnés, preuve d'un enracinement du PSG dans le contexte parisien. Objectifs que personne n'avait réussi à atteindre ces dernières années.
Regret d'un homme qui respectant des principes de fidélité et de parole donnée n'a jamais changé d'entraîneur en cours de saison ou qui n'a jamais laissé tomber un joueur en difficulté. Principes qui avec le temps ont eu le défaut d'avoir été poussés à l'extrême et qui à la longue se sont révélés incompatibles avec la pratique du haut niveau. Il n'empêche. Les dirigeants pourvus de principes moraux et prêts à les respecter sont suffisamment peu nombreux pour ne pas regretter le départ d'un homme qui a su préserver le coté humain au cours de son septennat et ce, sans doute, en faisant front face aux pressions de la direction de Canal+, peut-être pas toujours satisfaite des résultats obtenus.
Après tout, il est des victoires humaines qui sont parfois plus importantes que quelques lignes de palmarès. C'est sur ce dernier critère qu'on juge Denisot aujourd'hui en oubliant que bien plus important pour l'avenir du PSG, il a su lui donner la figure d'un club propre. Elément qui suite aux années Bez-Tapie ne pouvait que bénéficier à la santé et à l'image du football français.
Cette petite oraison étant faite, Charles c'est à toi de jouer.